c) Montrer qu’il existe un k-espace vectoriel de dimension finie Vavec une action algébrique
de G, et une immersion fermée φ:X→Vtelle que φ(g·x) = g·φ(x)si g∈G,x∈X.
d) En prenant X=G, montrer que tout groupe algébrique affine Gest isomorphe à un
sous-groupe fermé de GLn(k)pour un certain n.
0.8 Variétés quasi-affines
Une variété quasi-affine dans Anest un ouvert non vide d’un fermé irréductible de An. Si
X⊂Anest un variété quasi-affine, x∈Xet f:X→kest une application, on dit que fest
régulière en xs’il existe un voisinage ouvert Ude xdans Xet des polynômes F, G ∈k[X1, ..., Xn]
tels que Gne s’annule pas sur Uet f(y) = F(y)
G(y)pour tout y∈U. On note O(X)l’ensemble des
fonctions f:X→krégulières en tout point de X. Soit Xune variété quasi-affine.
a) Vérifier qu’un ouvert non vide de Xest une variété quasi-affine.
b) Montrer que O(X)est naturellement une k-algèbre, et que si f∈O(X)s’annule sur un
ouvert non vide de X, alors elle s’annule sur Xtout entier.
c) Montrer que si f1, ..., fd∈O(X), alors ϕ:X→Ad,x→(f1(x), ..., fd(x)) est continue.
d) Soient f1, ..., fr, g1, ..., gd∈O(X)et F∈k[X1, ..., Xr],G∈k[Y1, ..., Yd]. Supposons que
l’ouvert U={x∈X, G(g1(x), ..., gd(x)) 6= 0}n’est pas vide. Montrer que P(f1,...,fr)
G(g1,...,gd)∈O(U).
e) On suppose que Xest un fermé algébrique de An. Montrer que OX(X) = k[X].
Si X, Y sont des variétés quasi-affines, une application ϕ:X→Yest dite régulière (ou
morphisme) si ϕest continue et f◦ϕ∈O(ϕ−1(V)) pour tout ouvert Vde Yet tout f∈O(V).
f) Vérifier que la composée de deux morphismes est un morphisme et que si X⊂Anest une
variété quasi-affine, alors l’inclusion de Xdans Anest un morphisme. Enfin, vérifier que O(X)
est l’ensemble des morphismes de Xdans A1.
g) Soient X⊂Anet Y⊂Amdes variétés quasi-affines et f:X→Yune application.
Montrer que ϕest un morphisme si et seulement si ti◦ϕ∈O(X)pour tout i, où ti:Am→A1
sont les coordonnées usuelles sur Am.
h) Soit Xune variété affine et f∈k[X]non nul. Soit D(f) = {x∈X, f(x)6= 0}. Montrer
que Uest isomorphe en tant que variété quasi-affine à un fermé algébrique d’un certain An. En
déduire que tout point d’une variété quasi-affine a un voisinage ouvert isomorphe à un fermé
algébrique d’un certain An.
0.9 Le théorème de Chevalley
a) Soit Bune k-algèbre intègre (kalgébriquement clos) et A⊂Bune sous k-algèbre, telle que
Bsoit une A-algèbre de type fini. Montrer que pour tout b∈Bnon nul on peut trouver a∈A
non nul tel que tout Homk−alg(A, k)satisfaisant ϕ(a)6= 0 s’étend en un ψ∈Homk−alg(B, k)
satisfaisant ψ(b)6= 0 (on pourra se ramèner au cas où B=A[u]pour un certain u∈B).
b) Soient X, Y des fermés algébriques irréductibles et soit f:X→Yun morphisme d’image
dense. Montrer que si Uest un ouvert non vide de X, alors f(U)contient un ouvert non vide
de Y.
c) En déduire le théorème de Chevalley : si f:X→Yest un morphisme de fermés algé-
briques, alors f(X)contient un ouvert de f(X).
0.10 Un exo amusant
Si kest infini, montrer que tout ensemble fini de A2peut être décrit par deux équations.
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