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Cancer du testicule
Correspondances en Onco-Urologie - Vol. IV - no 4 - octobre-novembre-décembre 2013
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Figure 1. Distribution géographique globale des cancers du testicule selon l’Age-Standard Incidence Rate (ASIR) pour 100 000 hommes.
ASIR
0,0-2,3
2,4-4,8
4,9-7,2
7,3-9,6
9,7-12,0
Cancer du testicule :
disparités de prise en charge
et de résultats en Europe
Testicular cancer: disparities in management and mortality in Europe
P. Beuzeboc*
* Département
d’oncologie médicale,
Institut Curie, Paris.
L’
incidence annuelle des cancers du testicule en
Europe, notamment du Nord et de l’Ouest, est
parmi les plus élevées du monde, en augmen-
tation régulière. La plupart des pays européens, mais
pas tous, ont présenté une baisse des taux de morta-
lité entre 1990 et 2004. Malgré des recommandations
internationales bien codifi ées, d’importantes disparités
liées au retard de la prise en charge et à une mauvaise
organisation des fi lières de soin sont enregistrées entre
l’Ouest et l’Est, le Nord et le Sud.
RÉSUMÉ
Summary
Malgré des recommandations internationales claires, il existe des
diff érences majeures de mortalité en Europe pour les cancers du
testicule, liées à des disparités de prise en charge.
Mots-clés : Cancer du testicule − Disparités de prise en charge et de
mortalité − Pays européens.
Major diff erences in mortality of testicular cancer exist in
Europe due to disparities of management despite clear
international guidelines.
Keywords: Testicular cancer − Disparities in management
and mortality − European countries.
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Cancer du testicule
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Figure 2. Cancer du testicule : variation annuelle de l’incidence et de la mortalité dans 10 pays de diff érents
continents (4).
Incidence
Mortalité
Variation sur 1 an (%)
Suède
Royaume-Uni
Pologne
Espagne
Nouvelle-Zélande
Australie
États-Unis
Colombie
Inde
Chine
6
2
4
0
– 2
– 4
– 6
Figure 3. Variation des taux d’incidence et de mortalité dans 4 pays européens (4).
Incidence Mortalité
Variation année
Taux pour 100 000 hommes
7
6
4
5
3
2
1
1955
1959
1963
1967
1971
1975
1979
1983
1987
1991
1995
1999
2003
2007
0
Variation année
Taux pour 100 000 hommes
6
4
5
3
2
1
1961
1964
1967
1970
1973
1976
1979
1982
1985
1988
1991
1994
1997
2000
2003
2006
2009
0
Variation année
Taux pour 100 000 hommes
7
6
4
5
3
2
1
1955
1959
1963
1967
1971
1975
1979
1983
1987
1991
1995
1999
2003
2007
0
Variation année
Taux pour 100 000 hommes
4,0
3,5
2,5
3,0
2,0
1,5
1,0
0,5
1955
1959
1963
1967
1971
1975
1979
1983
1987
1991
1995
1999
2003
2007
0
Suède
Pologne
Royaume-Uni
Espagne
Incidence dans le monde
La base de données GLOBOCAN est un registre interna-
tional mis en place par l’International Agency for Research
on Cancer (IARC), une sous-division de lOMS. En utilisant
les données de ce registre international liées au cancer du
testicule, A. Rosen et al. ont analysé l’incidence et la morta-
lité dans 172 pays (1). Les résultats sont exprimés en taux
annuels d’incidence et de mortalité pour 100 000 hommes.
Lincidence et la distribution ont une répartition géogra-
phique dans le monde distincte (fi gure 1, p. 151).
Les pays du Nord et de l’Ouest de l’Europe ont la plus
forte incidence standardisée selon l’âge, respective-
ment de 7,8 et 6,7 pour 100 000 hommes. Elle est 10 fois
moindre en Asie et en Afrique, seulement de 0,6 dans
la population noire de la partie nord de l’Afrique (2-3).
Très récemment, T. Shanmugalingam et al. (4) ont
rapporté les données de 10 pays de 5 continents
(Amériques, Asie, Europe et Océanie) utilisant les bases
de données de mortalité C15plus et OMS (fi gure 2).
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Figure 4. Europe ces 30 dernières années (9).
Hommes de 35-64 ans
Hommes de tous âges
Décès sur 100 000 hommes
1,5
1,0
0,5
1985 19951980 1990 2000 20102005
0,0
Figure 5. Taux de mortalité ajustée à l’âge en 2008 et modifi cation estimée en pourcentage annuel dans
les diff érents pays d’Europe (10).
Estimation de la variation annuelle (%)
6
5
4
3
2
1
0
– 1
– 2
– 3
– 4
– 5
– 6
0,2 0,60 0,4 0,8 1,41,21
– 7
Moldavie
Croatie
Portugal
Slovénie
Grèce Roumanie
France Danemark
Allemagne
Hongrie
Pays-Bas
Italie
Espagne
Slovaquie
Bulgarie
Royaume-Uni
Norvège
République tchèque Australie
Suède Lituanie
Taux standardisé ajusté à l’âge
Cancer du testicule : disparités de prise en charge et de résultats en Europe
Les taux d’incidence les plus élevés étaient enregistrés
en Nouvelle-Zélande (7,8), au Royaume-Uni (6,3), en
Australie (6,1), en Suède (5,6), aux États-Unis (5,2), en
Pologne (4,9) et en Espagne alors que l’Inde, la Chine,
la Colombie avaient les taux les plus bas (0,5, 1,3 et 2,2,
respectivement).
Il y a globalement dans le monde une augmentation de
l’incidence des cancers du testicule. Celle-ci a notam-
ment doublé depuis les années 1960 dans les pays
occidentaux (fi gure 3).
Les augmentations annuelles dincidence ont été sur
la période 1980-2002 de 2,4 % en Suède, de 2,9 %
au Royaume-Uni, de 5,0 % en Espagne, de 3,0 % en
Australie et de 3,5 % en Chine. L’Inde a eu sur cette
période le taux de croissance le plus faible (1,7 %).
Cisplatine et recommandations :
baisse de la mortalité
Il y a une baisse remarquable de la mortalité ces 30 der-
nières années depuis l’introduction du cisplatine et
les recommandations internationales aidant à la prise
en charge.
Une survie à 5 ans supérieure à 90 % était déjà rapportée
en 1990 par EUROCARE (EUROpean Cancer REgistry) [5].
En Europe, les analyses montrent que la plupart des pays
européens, mais pas tous, ont présenté une baisse des
taux de mortalité entre 1990 et 2004 (6, 7). Le diagnostic
tardif et des disparités dans la qualité de la prise en
charge sont responsables de cette diff érence (8).
C. Bosetti et al. (9) viennent de publier les taux de mor-
talité par les diff érents cancers en Europe sur la période
2005-2009 et leur évolution depuis 1980 (fi gure 4), qui
confi rment ces résultats.
D’importantes disparités persistent
Il persiste d’importantes disparités entre les pays de
l’Ouest et de l’Est de l’Europe concernant l’évolution
de la mortalité sur 30 ans, comme le montre l’article
de A. Znaor et F. Bray (10).
Les données (2008) ont été extraites de la base
GLOBOCAN.
La quantifi cation des tendances récentes de mortalité
par nation a été réalisée sur la période 1980-2008 à partir
de la base de données de mortalité de l’OMS. L’analyse
était restreinte aux 21 pays possédant au moins des
données disponibles sur 15 années consécutives.
Les taux de mortalité, même très faibles (en dessous
de 1 pour 100 000 dans la plupart des pays), peuvent
varier d’un facteur 9 : les taux les plus élevés concernent
la Bulgarie (0,9/100 000), les plus bas, l’Islande et le
Luxembourg (< 0,1/100 000).
Les baisses de mortalité les plus spectaculaires ont été
enregistrées dans les pays d’Europe du Nord et de l’Est,
qui ont les incidences les plus élevées.
Les données les plus récentes montrent une évolu-
tion en plateau, sauf en Moldavie, où l’on enregistre
une augmentation de la mortalité de 5 % par an sur la
période 1991-2008.
La République tchèque se distingue des autres pays est-
européens, avec une baisse moyenne de 4,4 % (fi gure 5).
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Cancer du testicule
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Figure 6. Cancer du testicule aux Pays-Bas : incidence globale, incidence des séminomes, des TGNS, et
mortalité au cours du temps (13).
Incidence de l’ensemble des cancers du testicule
Incidence des séminomes testiculaires
Incidence des tumeurs germinales
non séminomateuses du testicule
Mortalité liée au cancer du testicule
10
6
9
5
8
4
7
2
1
3
1974 1982 1986 19901970 1978 200219981994 2006
0
Incidence ou mortalité pour 100 000hommes-an
Année du diagnostic/décès
Les pays du sud de l’Europe tendent à avoir des taux
d’incidence inférieurs, mais des taux de mortalité plus
élevés que les pays du Nord et de l’Ouest de l’Europe, à
l’exception de l’Italie. La France se situe dans la moyenne.
Les pays du Nord de l’Europe ont actuellement un plateau
stabilisé à 0,2-0,3/100 000, avec un taux de survie globale
à 5 ans de l’ordre de 95 % (96 % aux États-Unis).
Dans l’étude Eurocare-4 qui s’est intéressée aux cancers
diagnostiqués entre 1995 et 2000, la survie estimée à 5 ans
allait de 92 à 98 % ; elle était en moyenne de 95 % (11).
Ces diff érences de mortalité peuvent être attribuées
aux diff érents niveaux d’organisation en Europe. Elles
témoignent des qualités des systèmes de santé pour
chaque pays.
Disparités à l’intérieur d’un même pays :
l’exemple particulier du Portugal
Des résultats suboptimaux inférieurs à ceux d’autres pays
européens sont enregistrés au Portugal (12). Dans l’étude
Eurocare-4, la médiane de survie était de 95,5 % pour les
patients diagnostiqués entre 1995 et 1999.
Les données relatives à la partie sud du Portugal
(2 119 065 hommes) montrent que la survie globale à
5 ans des patients diagnostiqués en 1999 et 2000 est
de 80 %, liée en partie à une forte proportion de stades
évolués et à une mauvaise adhésion au programme
thérapeutique.
Aux Pays-Bas, la survie s’améliore
malgré une forte augmentation
del’incidence
À l’inverse, l’amélioration de la survie est marquée aux
Pays-Bas, malgré une forte augmentation de l’incidence,
ce qui pourrait servir d’exemple.
R.H. Verhoeven et al. (13) ont publié une étude sur
les tendances en termes d’incidence et de survie des
patients atteints de cancer du testicule aux Pays-Bas
durant la période 1970-2009 à partir des registres
d’Eindhoven et du registre national des Pays-Bas (qui
nexiste que depuis 1989). Entre 1989 et 2009, 10 384
nouveaux cas ont été diagnostiqués aux Pays-Bas.
L’incidence a augmenté de 3,9 % durant cette période.
Le nombre de cas par an a doublé, passant de 336 à 667.
Cette augmentation a concerné tous les stades, à la
fois pour les séminomes et les TGNS. Néanmoins, pour
les TGNS, la distribution a migré vers des stades plus
localisés. Dans les années 2004-2009, le pourcentage
des séminomes de stade I était de 81 %, et celui des
TGNS, de 64 %. La mortalité est passée de 1,4 pour
100 000 hommes par an en 1970 à environ 0,3 dans
le milieu des années 1990. Elle est relativement stable
depuis (fi gure 6). La survie globale à 5 ans s’est amé-
liorée, passant de 95 % pour les années 1989-1993 à
98 % pour les années 2004-2009. Elle concerne à la fois
tous les stades de la maladie et les tranches d’âge 15-29
et 33-44 ans. Les patients âgés de plus de 60 ans ont
présenté le plus grand bénéfi ce (85 à 96 %), mais les
résultats nétaient pas statistiquement signifi catifs, sans
doute en raison du faible eff ectif (p = 0,86).
Publication récente
de données allemandes
Des données récentes comparant la situation alle-
mande à celle des États-Unis viennent d’être publiées
par A. Stang et al. (14). Lobjectif était de fournir des
estimations des survies spécifi ques en fonction des
groupes d’âge et des types histologiques (sémi-
nomes et TGNS) pour les années 2002-2006 et de les
comparer. Cette étude a regroupé les données de
11 registres allemands et de 13 bases de données
SEER incluant respectivement 11 508 et 10 774 cas
nouvellement diagnostiqués entre 1997 et 2006.
Les survies à 5 ans étaient respectivement de 96,7
et 96,3 % en Allemagne et aux États-Unis. Elles étaient,
pour les séminomes et les TGNS, de 97,6 et 93,3 %
en Allemagne et de 91 et 98,2 % aux États-Unis. Les
choriocarcinomes avaient la survie la moins bonne
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Nouvelles
de l’industrie
pharmaceutique
Communiqués des conférences de presse,
symposiums, manifestations,
organisés par l’industrie pharmaceutique
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(80,1 et 79,6 %, respectivement, pour les 2 pays). Il
y avait une tendance à une moindre survie chez les
patients plus âgés en cas de TGNS.
Rôle du contexte social
Le contexte social peut aussi jouer un rôle, indépen-
damment de la qualité des soins, comme le montre une
étude danoise portant sur 1 770 patients (15).
La survie à 5 ans (95 %) était comparable à la survie
moyenne selon Eurocare-4 (93,8 %). S’il n’a été noté
aucune différence en termes d’incidence, il a été
retrouvé un petit écart dans la survie à long terme en
fonction de la profession et de la taille de l’habitat. Les
patients au Danemark étant tous traités de façon uni-
forme en fonction du type histologique et du stade :
les diff érences ne peuvent provenir que du stade plus
tardif auquel est fait le diagnostic dans des populations
moins favorisées socialement.
Conclusion
Ces importantes disparités en termes de mortalité en
Europe pour des tumeurs faisant l’objet de recomman-
dations thérapeutiques très codifi ées (16) mettent en
exergue l’importance des eff orts à faire pour harmoniser
et améliorer la qualité des systèmes de santé, et obligent
à une meilleure organisation des circuits de soin.
P. Beuzeboc n’a pas précisé ses éventuels liens d’intérêts.
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Références
AMM européenne pourledichlorure
deradium223 de Bayer
La Commission européenne vient d’accorder l’auto-
risation de mise sur le marché (AMM) de Xofigo®
1 000 kBq/ ml, solution injectable (dichlorure de
radium 223) pour le traitement des patients adultes
atteints d’un cancer de la prostate résistant à la castra-
tion, avec des métastases osseuses symptomatiques et
sans métastases viscérales connues.
Le dichlorure de radium 223 est un radio pharma-
ceutique émetteur de particules alpha. Sa fraction active
se comporte comme le calcium et cible l’os sélective-
ment, et plus spécifi quement les régions touchées par
des métastases osseuses, en formant des complexes
avec l’hydroxy apatite minérale osseuse. Grâce au trans-
fert d’énergie linéaire des émetteurs alpha, des cassures
double brin de l’ADN se produisent en nombre élevé
dans les cellules tumorales adjacentes, avec une portée
limitée à moins de 10 diamètres cellulaires.
LAMM est fondée sur les données de l’étude pivot de
phase III ALSYMPCA (pour Alpharadin in SYMptomatic
Prostate CAncer). La survie globale, critère principal,
est signifi cativement augmentée, que les patients
aient été ou non traités en première intention par le
docétaxel, avec un risque de décès diminué de 30,5 %
(HR = 0,695).
Dr B. Blond
D’après le communiqué de presse de Bayer HealthCare
du 15 novembre 2013.
Parker C, Nilsson S, Heinrich D et al. ; ALSYMPCA Investigators. Alpha
emitter radium-223 and survival in metastatic prostate cancer. N Engl
J Med 2013; 369;213-23.
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