de 17 . 106chez les patients ayant une TGNS et de 50.106chez les patients
ayant un séminome (p < 0,001).
Fertilité avant le cancer du testicule
En 1989, dans une étude cas-témoin incluant 259 cas de cancer du testicule
et le double de témoins indemnes de la maladie, Swerdlow n’a pas mis en
évidence de relation entre fertilité et cancer du testicule; la différence observée
entre les patients atteints de cancer du testicule et les témoins disparaissant
après exclusion des patients ayant un antécédent de cryptorchidie (8).
En 1994, le United Kingdom Testicular Study Group a réalisé une étude cas-
témoin sur les facteurs de risque de cancer du testicule chez 794 hommes âgés
de 15 à 49 ans, recrutés dans neuf régions d’Angleterre et du pays de
Galles (9). Après exclusion de tous les patients ayant eu une cryptorchidie
bilatérale, l’association entre infertilité et cancer du testicule était à la limite
de la signification avec un odds ratio de 2,66 (I. C. : 0,94-7,54).
En 1999, une étude danoise cas-témoins portant sur 514 patients atteints
de cancer du testicule et 720 témoins a montré une association statistique-
ment significative entre hypofertilité et survenue ultérieure d’une tumeur du
testicule (odds ratio : 2,13 ; I. C. 1,51-3,00), ainsi qu’une association inverse
entre la paternité (OR : 0,68) et l’augmentation de la parité (OR : 0,52) d’une
part, et le risque de cancer du testicule d’autre part (10).
En 2000, dans une étude réalisée à partir des données du Norvegian Cancer
Registry, du Norvegian Population Registry et du Population Census, les auteurs ont
observé que le risque de développer un cancer du testicule était corrélé au fait
d’avoir eu une fertilité antérieure diminuée. Le risque de développer un sémi-
nome pour un homme ayant eu trois enfants était 40 % plus faible que celui
d’un homme n’ayant pas eu d’enfant au moment du diagnostic. Dans cette étude,
aucune relation n’a été retrouvée parmi les patients présentant une TGNS (11).
En 2000, Jacobsen a comparé la fertilité avant le diagnostic du cancer chez
3 530 hommes ayant développé un cancer du testicule (nés entre 1945 et
1980), à celle de la population danoise durant la même période
(1 488 957 hommes). Sur l’ensemble de la période d’étude, les hommes qui
avaient développé un cancer du testicule étaient significativement moins fer-
tiles que les témoins (p < 0,01). À noter que cette différence était aussi signi-
ficative chez les hommes atteints de TGNS (12).
En 2003, Spermon a étudié la fertilité avant et après traitement chez
305 patients atteints de cancer du testicule entre 1982 et 1999. Parmi les
226 hommes ayant répondu, 76 % d’entre eux avaient une TGNS et 24 %
un séminome. Parmi les 120 hommes ayant cherché à avoir un enfant, les trois-
quarts y étaient parvenus et, parmi ceux-ci, 73 % avec un délai nécessaire pour
concevoir inférieur à 6 mois et 85 % avant la fin de la première année (13).
En 2004, une étude régionale réalisée en France (région Midi-Pyrénées) a
inclus 451 hommes ayant présenté un cancer du testicule, diagnostiqué entre
Fertilité et cancer du testicule 189