CIRCULAIHK DU fl .lUIN 1971 189
été démontré que la répartition de celle-ci au cours de la journée permet une
prévention efficace des maladies par surcharges alimentaires.
D'autre part, l'aspect éducatif du repas est peut-être trop souvent oublié ou
négligé. Il est bon d'en souligner l'intérêt chez les jeunes enfants qui peuvent
acquérir tôt des notions simples sur les principaux aliments, en même temps qu'un
bon comportement aUmentaire.
Cette éducation ne se limite pas d'ailleurs aux enfants mais doit s'étendre aux
différents personnels spécialisés, d'encadrement ou de service, ainsi qu'aux
familles.
Il est particulièrement utile notamment, que ces dernières soient informées de
la composition du repas pris à l'école car celui-ci prend place dans l'alimentation
tie la journée, ce qui suppose que l'enfant reçoit à la maison les aliments complé-
mentaires dont il a besoin.
L'apport du repas de midi est, en règle générale, considéré comme suffisant
s'il contient environ 40 % des rations recommandées par 24 heures.
A partir de ces données, on peut estimer que l'apport calorique et l'apport en
protides animaux du repas scolaire de midi doivent correspondre aux chiffres qui
figurent dans le tableau 1 en annexe et leprcscnleiU un minimum au-dessous duquel
on ne doit pas descendre, compte tenu que les enfants reçoivent une alimentation
équilibrée et complémentaire en dehors de l'école (petit déjeuner — goûter —
dîner).
TABLEAU
1. — Apport calorique et protidique (minimum du repas de midi)
En % du besoin
journalier
Calories 40 %
Protides animaux
(g) minimum 40 % .
3 à 5 ans
650
12
6 à 9 ans
850
14
10 à 12 ans
1000
16
13 à 15 ans
1200
20
Dans le but de préciser comment satisfaire cet apport dans la pratique, le
lal)leaii 11 indique les valeurs en calories, protides, lipides, glucides, des diverses
portions d'aliments d'origine animale ; on peut observer que les taux recom-
mandés au tableau I ne peuvent être atteints avec les aliments du groupe des
viandes et qu'il est indispensable d'introduire en complément des produits laitiers,
qui d'ailleurs, ont de plus, le grand avantage d'apporter, outre des protides
animaux, des quantités élevées de calcium si nécessaire aux enfants.
Dans un grand nombre de cantines ou restaurants d'enfants, il n'est pas possible,
pour des raisons d'équilibre budgétaire, de faire appel chaque jour à la viande
seulement, dont le taux en protides animaux est élevé, mais qui représente une
denrée particulièrement coûteuse ; aussi, le plat principal pourra-t-il être composé,
soit d'une portion de viande, soit de poisson ou d'œufs. De toutes façon, le repas
doit être complété par du lait ou du fromage, le lait ou le fromage devant être
introduits dans le repas :
- soit sous forme de lait nature, consomme sous forme de lait-boisson ou utilisé
dans la préparation de potages au lait, de sauces, ou d'entremets au lait, ou
de yaourt ;
- soit sous forme de fromages variés, servis si possible en portions.
Etant donné l'intérêt nutritionnel des protides animaux, l'économie budgétaire
ne doit pas être réalisée aux dépens de l'apport en protides animaux de la ration
mais des aliments qui en sont sources.