> Page 2 du memo du 20 janvier 2017
de la conclusion d'accords de commerce et d'investissement. Etant donné que
90% de la croissance mondiale se situera hors de l'UE au cours des
prochaines décennies, nous avons besoin d'une Union européenne forte
dans ce monde globalisé qui libéralise toujours davantage les échanges
mondiaux selon nos normes et valeurs. A cet égard, le Brexit représente aussi
un retour en arrière.
La FEB refuse de participer, d'une part, à un ‘hard Brexit’ qui ne tient nullement
compte des flux commerciaux considérables entre la Belgique et le Royaume-
Uni et, d'autre part, à un ‘soft Brexit’ qui ne tient pas compte du danger d'un
effet domino et d'une poursuite de la désintégration de l'Union européenne.
Elle plaide, pour sa part, pour un 'proper Brexit’, à savoir :
- Primo, un ‘proper Brexit’ au sens d'un Brexit 'correct'. La FEB plaide
pour une séparation de biens correcte se déroulant de manière
ordonnée et dans un climat serein.
- Secundo, un ‘proper Brexit’ au sens d'un Brexit 'approprié'. Outre les
négociations de séparation, il faut veiller à garantir une relation
commerciale future durable appropriée pour, d'une part, maintenir le
plus efficacement possible les flux commerciaux importants entre l'UE
et le Royaume-Uni et, d'autre part, assurer le bon fonctionnement du
marché intérieur européen et promouvoir la poursuite de l'intégration
économique des autres Etats membres de l'UE.
3 Négociations de séparation
Plusieurs études révèlent que parmi tous les Etats membres de l'UE, la
Belgique compte parmi les plus touchés par le Brexit. Notre pays a donc tout
intérêt à ce que ce processus ne dérape pas.
Dès que les Britanniques auront activé l’article 50 du traité sur l’Union
européenne, il faudra rapidement organiser une séparation correcte en vue
de minimaliser l'insécurité pour les entreprises belges traitant avec le
Royaume-Uni ou y ayant des investissements. Il faut à tout prix éviter le ‘cliff
edge Brexit’ où les Britanniques quitteraient l'UE sans accord de séparation et
sans perspectives d'une relation commerciale future durable. Cela constituerait
un 'lose-lose' tant pour les Britanniques que pour l'UE.
Dans un premier temps, il faut toutefois attendre que le gouvernement
britannique active l’article 50. Dans l'intervalle, la FEB appelle les différents
gouvernements de notre pays à bien se préparer à ces négociations, à
élaborer une stratégie commune et univoque et à inventorier les intérêts
offensifs et défensifs de l'économie belge, qui ne sont pas nécessairement les
mêmes que ceux des autres Etats membres de l'UE. A cet égard, la FEB
plaide pour une approche globale profitant à tous les secteurs de l'économie
belge.