Différentes études (T. W. J. Scheenen et al, Nijmegen, Pays-
Bas ; T. Franiel et al, Berlin,
Allemagne et Y. Mazaheri et al, New York, Etats-
Unis) confirment les bénéfices apportés par,
respectivement, la spectroscopie, la perfusion et la diffusion dans la détection tumorale.
L'équipe de V. Panebianco et al (Rome, Italie) démontre par ailleurs l'utilité de la spectroscopie et
de la perfusion pour la détection de récidive locale chez des patients ayant une élévation du PSA
après prostatectomie radicale.
Un poster scientifique (E. Casciani et al, Rome, Italie) montre, sur le même sujet, l'intérêt de l'IRM
dynamique avec définition de 3 modes de rehaussement (négatif : absent ou inférieur à 50 % ;
douteux : entre 50 et 100 % puis plateau ou prise de contraste lentement progressive ; positif :
supérieur à 100 % ou entre 50 et 100 % avec wash-
out). Les sensibilité et spécificité de l'IRM
dynamique dans cette étude sont respectivement de 88 et 100 %.
BAS APPAREIL URINAIRE
La séance consacrée à l'oncologie était marquée par 3 communications rapportant des techniques
qui pourraient faire progresser la détection et la stadification des tumeurs vésicales et/ou
prostatiques.
En IRM, une équipe (M. Di Girolamo et al, Rome, Italie) a conduit une étude qui tend à montrer
l'importante sensibilité de la séquence FLAIR dans la détection des lésions pariétales vésicales (y
compris des papillomes de 2 mm) apparaissant sous la forme d'hypersignaux faisant saillie dans la
lumière vésicale en hyposignal.
L'échographie de contraste semble également avoir une utilité dans la détection des tumeurs
vésicales, avec une sensibilité et une spécificité de près de 90%, selon une étude réalisée sur 35
patients (C. Nicolau et al, Barcelone, Espagne). Les lésions se traduisent par une formation
pédiculée ou sessile ou par un épaississement focal de la paroi, se rehaussant après contraste dans
tous les cas.
La lymphographie IRM aux USPIO (Ultra Small Iron Oxide Particles, produits de contraste à base
d'oxydes de fer superparamagnétiques), selon une étude sur 60 patients présentée par M.R
Muehler et al. (Berlin, Allemagne), réalisée chez des patients atteints de tumeur vésicale ou
prostatique, aurait une haute valeur prédictive négative (97 %) pour affirmer l'absence de
métastase ganglionnaire, permettant ainsi d'éviter un curage ganglionnaire inutile.
Parmi les nombreux posters scientifiques consacrés à la pathologie tumorale de la vessie, celui de
l'équipe de A. Rajesh et al (Leicester, Royaume-Uni) fait état de bonnes performances de l'IRM
dynamique dans la stadification du carcinome vésical à cellules transitionnelles, notamment dans la
différenciation entre tumeur superficielle versus invasive (sensibilité : 78 % et spécificité : 93 %).
Une deuxième séance met en lumière des avancées techniques utiles dans la pathologie bénigne.
A travers 2 communications, l'équipe italienne de M. Di Girolamo (Rome, Italie) rapporte son
expérience de l'urétrocystographie mictionnelle par IRM. L'opacification vésicale est obtenue par
injection intra
-
veineuse de 20 mg de furosémide suivie de ¾ de la dose habituelle de chélate de
gadolinium. La vessie est étudiée grâce à des séquences T2 sagittale et coronale oblique.
L'opacification urétrale est obtenue grâce à une miction sur table pendant laquelle est réalisée une
séquence volumique T1 EG dans le plan sagittal, qui permettrait d'obtenir des informations proches
de celles de l'urétrocystographie tout en s'affranchissant de la pose d'une sonde urinaire ou d'un
cathéter sus-
pubien.
Trois équipes (A. Kambadakone Ramesh et al,Boston, Etats-
Unis; D. T. Boll et al, Durham, Etats
-
Unis et R. Eliahou et al, Jerusalem, Israël) ont quant à elles décrit l'utilité du scanner double
-
énergie dans l'étude de la composition de calculs urinaires, avec notamment de bons résultats pour
l'individualisation des calculs d'acide urique.
SURRENALES
L'étude de Boland et al (Boston, Etats-Unis) tend à démontrer que le scanner double énergie peut
avoir une utilité dans la caractérisation des adénomes pauvres en lipides, dont la densité avant
injection est limite (10
-
14 UH) sur une acquisition à 120 kVp. Ceux
-
ci pourraient alors basculer
dans le groupe des lésions riches en lipides (< 10 UH) lors de l'exploration à 80 kVp. Toutefois,
dans près de 80 % des adénomes pauvres en lipides, le scanner double énergie n'apporte pas de
supplément diagnostique par rapport à l'acquisition classique.
Le nombre croissant d'études menées sur les performances de la TEP-
FDG a conduit M.C. Jagtiani
et al (Boston, Etats-
Unis) à une analyse de la littérature, qui montre une exactitude diagnostique
de 94 % de la TEP dans la différenciation des lésions malignes versus bénignes. Selon G. W. Boland
et al (Boston, Etats-
Unis), la prudence est toutefois de mise devant une lésion faiblement
hypermétabolique, puisque des adénomes pauvres en lipides captant modérément le FDG ont été
rapportés.
INTERVENTIONNEL
Deux thèmes ont fait l'objet de plusieurs communications scientifiques : la cryoablation et la
radiofréquence.
Cryoablation percutanée : K. Tuncali et al. (Newton, Etats-
Unis) démontrent sur 138 masses
rénales l'ablation complète de 98 % des masses, nécessitant une seule procédure dans 94% des
cas. Une complication était relevée dans 4 % des procédures : hémorragie, abcès, pneumothorax
notamment. L'étude de A.J. Weisbrod et al (Rochester, Etats-
Unis) tend à montrer que la cryo
-
ablation percutanée se fait au prix d'une faible altération de la fonction rénale chez des patients
ayant un rein unique. La communication de E.M. Remer et al (Beachwood, Etats-Unis) a pour objet
le suivi à long terme (5 ans minimum) des patients traités par cryoablation rénale sous
laparoscopie. La disparition complète de la tumeur traitée est obtenue dans 73 % des cas. Cinq
pour cent des patients ont présenté une récidive locale, 2 % une récidive locale et des métastases
et 7 % des métastases sans récidive locale (presque tous ces patients ayant un antécédent de
néphrectomie controlatérale). Cette étude suggère qu'une surveillance prolongée est nécessaire,
puisque les récidives locales peuvent survenir après un long délai.
Concernant la radiofréquence, l'étude de D. A. Gervais (Chesnut Hill, Etats-
Unis) menée sur 316
tumeurs sur 10 ans montre une ablation complète dans 97 % des cas, avec 1 % de récidives dans