L’exemple du centre hospitalier de Gonesse

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Chirurgie ambulatoire
L’exemple du centre hospitalier
de Gonesse
C’est la loi hospitalière de 1991 qui a inscrit pour la
première fois le développement de structures de
soins alternatives à l’hospitalisation. Retour sur une
expérience réussie.
L
a chirurgie ambulatoire répond à une définition précise : il s’agit des actes chirurgicaux et/ou d’explorations,
programmés et réalisés dans des
conditions techniques nécessitant impérativement la sécurité
d’un bloc opératoire, sous une
anesthésie de mode variable et
fessionnelles, d’hôtellerie-restauration, de missions des agents,
etc... a été conçu autour et pour
le patient, dans une approche
transversale et multidisciplinaire.
Chaque jour, l’ensemble de
l’équipe – chirurgiens, anesthésistes, infirmières, aides-soignantes, secrétaires, etc., – se ré-
Salle de surveillance post-interventionnelle
au centre hospitalier de Gonesse.
suivie d’une surveillance postopératoire prolongée permettant, sans risque majoré, la sortie
du patient le jour même de son
admission.
Le service du centre hospitalier
de Gonesse, qui a ouvert ses
portes en 1996 dans le respect
des procédures d’usage en termes
d’hygiène, de matériovigilance,
de références médicales et pro-
unit et revoit tous les dossiers des
patients reçus et de ceux qui seront opérés le lendemain. « C’est
un moment fondamental parce qu’il
valide notre démarche », indique le
Dr François Venutolo, médecin
anesthésiste et chef du service.
« C’est en outre le seul moyen d’être
opérationnel le lendemain : c’est à ce
prix que nous sommes fiables et
compétents ».
Dans la prise en charge ambulatoire, le rôle de l’infirmière de
consultation est fondamental.
C’est elle qui, la première, est
en contact avec le patient, qui
lui explique les avantages de
ce type de soins, suscite les questions, informe sur les modalités.
Bref, comme le rappelle Armelle
Le Coent, cadre de santé : « Elle
doit avoir une connaissance parfaite de la structure, et être convaincue pour être convaincante ». Elle
participe également, aux côtés
des médecins et de sa consœur
du bloc, au choix du protocole.
L’accueil est tout aussi capital.
« C’est là que se fait la prise en
charge personnalisée du patient,
rappelle Nathalie Coustenoble,
l’une des secrétaires du service.
Nous sommes l’interface entre lui
et l’équipe soignante. Le grand intérêt, c’est que nous sommes en
communication permanente avec
l’équipe paramédicale, ce qui est
peu fréquent dans les services
traditionnels ».
Avec des interventions d’une
durée moyenne de 37 minutes,
ce sont 689 patients répartis
sur 126 jours qui ont été traités
dans le service. « Si je devais
expliquer notre succès, je dirais qu’il
repose sur plusieurs raisons, reprend le Dr Venutolo. D’abord,
nous offrons une vraie polyvalence,
ce qui responsabilise considérablement les agents. Ensuite, le patient et
sa famille sont véritablement placés
au centre du dispositif. Enfin, nous
sommes dans une démarche d’autoévaluation permanente, en temps
réel, qui sensibilise chacun à l’assurance qualité. Nos prestations, le
fonctionnement du service, la qualité de vie au travail en sont ainsi
considérablement améliorés ».
Stéphane Henri
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