Journée chirurgie Les différents axes Spécial RSTI

Professions Santé Infirmier Infirmière - No23 - janvier-février 2001
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Les différents axes
de la chirurgie :
la chirurgie
ambulatoire
Inscrit dans la loi de 1991, le développement
des structures d’alternatives
à l’hospitalisation a maintenant dix ans.
Par “chirurgie ambulatoire”, on entend les
actes chirurgicaux et/ou d’explorations pro-
grammés réalisés dans des conditions techniques
nécessitant impérativement la sécurité d’un bloc
opératoire, sous une anesthésie de mode variable
et suivie d’une surveillance postopératoire pro-
longée, permettant sans risque majoré la sortie
du patient le jour même de son admission. Cette
organisation implique une définition claire du
rôle de chaque intervenant, comme le montre
l’exemple du service de soins ambulatoires du
centre hospitalier de Gonesse (Val-d’Oise).
Outre les consultations de chirurgie et de spé-
cialités chirurgicales, le service de l’hôpital de
Gonesse comporte 9 salles polyvalentes, 3 salles
de soins, 1 salle de plâtres, 3 secteurs spéci-
fiques, 2 blocs polyvalents adultes et enfants
tous types de chirurgie, et 1 bloc petite chirur-
gie. Il a été conçu autour du patient et pour le
patient, dans une approche transversale et mul-
tidisciplinaire. Ainsi, chaque jour, l’ensemble
de l’équipe (chirurgiens, anesthésistes, infir-
mières, aides-soignantes, secrétaires, etc.) se ré-
unit et revoit tous les dossiers des patients re-
çus et de ceux qui seront opérés le lendemain.
Les nouveaux challenges des IBODE
Dans la prise en charge ambulatoire du CH de
Gonesse, le rôle de l’IDE de consultations ex-
ternes est fondamental. Outre ses missions de
planification et de gestion des interventions, c’est
elle qui, la première, est au contact du patient.
Elle peut donc l’informer, répondre à ses ques-
tions, l’accompagner et le renseigner sur les mo-
dalités de son (court) séjour. Son atout est sa par-
faite connaissance de la structure. Elle participe
aussi, aux côtés des médecins et de sa consœur
du bloc, au choix du protocole.
L’IADE, elle, remplit deux missions : la consulta-
tion d’anesthésie en complémentarité avec le mé-
decin anesthésiste-réanimateur et la consultation
infirmière (validation de l’aptitude à l’ambulatoire,
explications sur le déroulement de la journée, par-
ticularités pour les enfants). Mais elle est également
présente durant toute la période préopératoire,
pendant laquelle elle supervise les aspects tech-
niques et psychologiques, et durant la période per-
opératoire. Car la particularité, ici, repose sur le fait
que les interventions, qui font appel à une diver-
sité de disciplines et concernent différents types de
patients, sont de durées évidemment très variables.
Chef du service et médecin anesthésiste, le
Dr François Venutolo a coutume de dire : « L’am-
bulatoire est à l’hospitalisation ce que le théâtre est au
cinéma »... « Le bloc opératoire est l’avant-scène du
théâtre hospitalier », complète son confrère Gilles
Dauptain, chef du service de gynécologie-obsté-
trique dans le même hôpital. De fait, et la chirur-
gie ambulatoire l’illustre de façon emblématique,
le bloc représente aujourd’hui un nouvel enjeu.
Pour les IBODE surtout, dont les nouveaux chal-
lenges se nomment désormais stérilisation, traça-
bilité, et infections nosocomiales. S.H.
Spécial RSTI
Journée chirurgie
Journée chirurgie
Une affaire de méthode
La cheville ouvrière du bloc opératoire est constituée par
le binôme IBODE/IADE. Elles sont responsables de la
prise en charge du patient dans ce lieu hautement spé-
cialisé, depuis l’accueil jusqu’à la fin de l’intervention. Les
services qui accueillent le patient après l’opération ont
regretté la difficile collaboration avec les équipes du
bloc. Ce regret a également été exprimé par les profes-
sions libérales. Le bloc a ceci de particulier qu’il ras-
semble de nombreux métiers qui doivent apprendre à
coopérer. C’est pourquoi, lorsque les intervenants ont
présenté le bloc comme un théâtre, une infirmière n’a
pas hésité à souligner qu’il fallait veiller à ce que «le
théâtre ne devienne pas un cirque ». Ces doléances ren-
forcent l’importance du dossier patient qui est un élé-
ment de fusion de l’ensemble des informations et de la
bonne prise en charge du malade. Les médecins ont
évoqué le réel pouvoir des infirmiers dans la bonne réa-
lisation d’une intervention qui dépend de la qualité des
soins dispensés et ont souligné le rôle (et le pouvoir éga-
lement) de l’infirmière générale chargée de placer les
bons professionnels au bon endroit et au bon moment.
Car la qualité commence par la méthode.
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