DOSSIER THÉMATIQUE Le cancer du sein chez les femmes âgées Les traitements systémiques du cancer du sein de la personne âgée Breast cancer in the elderly: systemic therapy V. Servent* L * Centre Oscar-Lambret, UPCOG, Lille. es traitements systémiques du cancer du sein comprennent la chimiothérapie, les thérapeutiques ciblées, dont la plus ancienne est l’hormonothérapie et la plus connue, les bisphosphonates. Ces traitements sont utilisés en situation adjuvante et en cas de récidive métastatique, souvent en association ; ils sont largement prescrits dans le traitement du cancer du sein de la femme de moins de 70 ans. ➤➤ Les traitements systémiques en complément du traitement locorégional du cancer du sein ont entraîné sur le plan mondial une réduction de la mortalité par cancer du sein de même ampleur que le dépistage organisé. Pour différentes raisons, les personnes âgées de plus de 70 ans ont peu accès au traitement adjuvant chimiothérapique. Certes, les personnes âgées ont plus facilement accès à l’hormonothérapie, reconnue comme étant bien tolérée, mais qui n’est cependant pas sans effets indésirables avérés ou possibles. ➤➤ Dans la prise en charge de la maladie métastatique chez la personne âgée, l’usage préconise l’hormonothérapie quand cela est possible (récepteurs hormonaux positifs) et l’accent est mis sur des chimiothérapies reconnues comme étant mieux supportées ; les chimiothérapies orales, par exemple, ont été évaluées dans cette population. Les études de la biologie des cancers du sein montrent que les patientes les plus âgées ont plus fréquemment des tumeurs de plus bas grade, avec moins d’envahissement ganglionnaire, des récepteurs hormonaux plus fréquemment positifs que les patientes plus jeunes. C’est ainsi que de nombreux praticiens ont longtemps pensé que le cancer du sein de la personne âgée était relativement indolent et moins agressif. 24 | La Lettre du Sénologue • n° 49 - juillet-août-septembre 2010 De ce fait, les médecins hésitaient à traiter le cancer du sein des femmes âgées avec des traitements aussi agressifs que pour les femmes plus jeunes, car ils craignaient que les plus âgées soient incapables de supporter ces traitements et aussi en raison des comorbidités plus nombreuses. Mais on s’est aperçu depuis que le cancer du sein peut être aussi agressif chez la femme âgée que chez la femme plus jeune. Ainsi, le traitement des femmes de plus de 70 ans ne doit pas être envisagé différemment que pour la patiente plus jeune, mais doit tenir compte des facteurs histologiques, pronostiques et prédictifs de la tumeur ainsi que de “l’état fonctionnel” et des comorbidités de la patiente. Alors que l’espérance de vie ne fait que croître (13 ans à 70 ans, 10 ans à 75 ans et 7,5 ans à 80 ans), que la prise en charge de nombreuses maladies chroniques (cardio-vasculaires, diabète) ne fait que s’améliorer, on constate que les personnes âgées atteintes de cancer, en l’occurrence de cancer du sein, sont actuellement sous-traitées par rapport à la population plus jeune et ne bénéficient pas des avancées thérapeutiques les plus récentes. Deux raisons à cela : ➤➤ La population âgée est hétérogène : à un âge chronologique donné correspondent souvent des personnes très différentes dans leur mode de vie, dans leurs capacités fonctionnelles, notamment celle de pouvoir recevoir un traitement optimal. L’évaluation gériatrique approfondie contribue à prédire l’espérance de vie et la tolérance des traitements ; elle peut aussi aider à la prise de décision thérapeutique (évaluation d’un bénéfice durable en regard de l’espérance de vie). La décision thérapeutique doit être prise après l’évaluation, d’une part, des conditions individuelles Points forts Mots-clés »» Le traitement de la personne âgée de plus de 70 ans ne doit pas être envisagé différemment de la patiente plus jeune mais doit tenir compte des facteurs histologiques pronostics et prédictifs de la tumeur ainsi que de “l’état fonctionnel” et des comorbidités de la patiente. »» Les difficultés et les problèmes rapportés à l’utilisation des traitements systémiques, notamment chimiothérapiques chez les personnes âgées ne devraient pas dissuader les praticiens de traiter les patientes les plus âgées. »» La prise de conscience et l’évaluation de ces problèmes doivent permettre une utilisation plus rationnelle et effective de ces traitements chez les personnes âgées. Cancer du sein Personne âgée Chimiothérapie Hormonothérapie Thérapeutiques ciblées de la patiente incluant comorbidités, évaluation gériatrique multidimensionnelle, notamment fonctionnelle, espérance de vie et, d’autre part, les caractéristiques biologiques de la tumeur en y incluant les résultats attendus du traitement en termes d’efficacité, de toxicité et de qualité de vie. ➤➤ L’autre raison tient au fait que nous disposons actuellement de très peu d’indications validées sur la meilleure façon de traiter les personnes âgées (1). Il existe peu de références à ce sujet, car pendant très longtemps, les sujets âgés étaient exclus des essais cliniques pour des raisons méthodologiques. De plus, le faible pourcentage des personnes âgées incluses n’est pas représentatif de la population âgée, de sorte qu’il est très difficile d’extrapoler les résultats des quelques études cliniques à la pratique médicale courante. Ainsi, l’approche thérapeutique actuelle des sujets âgés demeure le plus souvent empirique. La décision thérapeutique repose sur les désirs des patients et de son entourage, quand ils sont exprimés, et sur le “bon sens” du clinicien (2). Il est donc malaisé d’effectuer une véritable évaluation du rapport bénéfice/risque en termes de mortalité, de qualité de vie et d’autonomie. C’est l’enjeu de l’oncogériatrie, approche pluridisciplinaire oncologue/gériatre, de permettre d’effectuer une meilleure évaluation de l’état de santé des patientes au travers des outils d’évaluation gériatrique et de faire émerger des référentiels de traitement approprié et cela en créant une dynamique forte de recherche clinique. Traitement de la maladie résiduelle ou traitement adjuvant (3) C’est dans cette situation que les hésitations à prescrire des traitements systémiques, notamment chimiothérapiques, sont les plus fortes, essentiellement dues à la complexité de l’évaluation coûtbénéfice dans cette population (4). Les résultats de la méta-analyse d’Oxford (5) montrent que le bénéfice de la chimiothérapie adjuvante en termes de survie sans récidive (SSR) et de survie globale (SG) décroît progressivement jusqu’à l’âge de 70 ans. Malheureusement, seules 600 patientes (≥ 70 ans) sont entrées dans les études, rendant les conclusions impossibles sur le bénéfice éventuel d’une chimiothérapie adjuvante dans ce groupe d’âge. Les raisons d’un bénéfice moindre de la chimiothérapie chez les personnes âgées ne sont pas connues, mais on peut évoquer plusieurs hypothèses : – une biologie tumorale différente avec une plus grande fréquence des tumeurs à récepteurs hormonaux positifs ; – une plus faible dose-intensité (dose de chimiothérapie rapportée à la semaine) ; – le fait que les patientes incluses dans les études cliniques présentaient des tumeurs plus agressives, justifiant ainsi une attitude plus offensive. Cependant, en situation métastatique ou en cas de tumeur localement avancée, les résultats de plusieurs groupes (6) ont montré que l’âge n’influait pas sur la réponse ni sur la tolérance à la chimiothérapie, de même dans l’étude de Muss à propos de 4 études adjuvantes (7). Néanmoins, l’extrapolation des résultats du traitement systémique standard de la population plus jeune à des femmes plus âgées est potentiellement hasardeuse, particulièrement pour la chimiothérapie. Les comorbidités et les déficits des fonctions organiques peuvent compromettre la tolérance des traitements, être responsables de décès toxiques et réduire ou annuler tout bénéfice du traitement adjuvant. Sur le plan strictement oncologique, l’avantage en termes de bénéfice sur la SSR et sur la SG est d’autant plus important que le risque de récidive est important. Aussi, la chimiothérapie adjuvante apparaît d’autant plus intéressante en chiffre absolu que l’envahissement ganglionnaire est important, le grade élevé et les récepteurs hormonaux absents. Le rôle d’une chimiothérapie adjuvante dans les tumeurs avec récepteurs hormonaux positifs est très controversé chez la femme après la ménopause. L’efficacité de la chimiothérapie, particulièrement dans le sous-groupe haut risque des patientes les plus âgées, reste cependant inconnue… On sait en revanche que les personnes âgées, par ailleurs en bonne santé, sont capables de tolérer une chimiothérapie (8). Keywords Breast cancer Older woman Chimiotherapy Hormonotherapy Therapeutic target La Lettre du Sénologue • n° 49 - juillet-août-septembre 2010 25 DOSSIER THÉMATIQUE Le cancer du sein chez les femmes âgées L’évaluation gériatrique de type CGA et/ou l’outil de dépistage de fragilité validé peuvent aider dans le dépistage des patientes qui pourraient tirer bénéfice d’un traitement en identifiant des groupes de patientes avec différentes espérances de vie et différents risques de complications thérapeutiques. Quel protocole de chimiothérapie adjuvante ? Le protocole classique et ancien, de type CMF (avec méthotrexate utilisé dans l’essai IBCSGVII) [9], paraît plus toxique pour les personnes âgées, notamment en raison de l’élimination rénale du méthotrexate. Il existe un avantage en SG pour les chimiothérapies avec anthracyclines chez les patientes postménopausées en cas d’envahissement ganglionnaire (10), même s’il est également reconnu une plus grande fréquence des cardiomyopathies aux anthracyclines après 70 ans (11, 12). Il n’y a pas de recommandations de doses pour l’utilisation des anthracyclines (13) ; il convient cependant de rester prudent, même si le FEC 100 mg/m2, qui est la référence chez les personnes plus jeunes, s’est révélé réalisable avec l’utilisation de facteurs de croissance dans une étude de phase II (14). Les résultats négatifs de l’étude du CALGB (15), comparant les protocoles standard à une monothérapie par capécitabine (chimiothérapie orale), ont renforcé le rôle des anthracyclines. Cet échec de la monothérapie et l’augmentation du risque de dysfonction myocardique des anthracyclines justifient des études chez les patientes âgées utilisant les anthracyclines liposomales, reconnues moins cardiotoxiques, et les taxanes. L’utilisation de taxanes (16, 17) est possible mais nous manquons encore de données concernant sa toxicité et ses modalités optimales d’utilisation dans ce groupe d’âge. Utilisation des thérapeutiques ciblées chez les personnes âgées Si l’hormonothérapie reste la première thérapeutique ciblée, l’arrivée de l’herceptine en traitement adjuvant des patientes porteuses de tumeurs surexprimant l’oncoprotéine HER2 est à la fois problématique et intéressante chez les patientes âgées. Les résultats des études HERA (18), NSABPB31 et NCCIG9831 (19) ont profondément modifié nos pratiques en cancérologie mammaire et ont fait 26 | La Lettre du Sénologue • n° 49 - juillet-août-septembre 2010 naître beaucoup d’espoir. Elles ont cependant peu concerné les patientes âgées, puisque seules 16 % des patientes avait 60 ans et plus avec, semble-t-il, un bénéfice moindre dans ce groupe. Il convient actuellement de rester prudent dans l’utilisation de l’herceptine en raison de sa cardiotoxicité, notamment après utilisation d’anthracyclines. L’hormonothérapie adjuvante, voire néo-adjuvante bénéficie d’une meilleure estime. Elle est largement utilisée dans le traitement médical des cancers du sein de la patiente âgée, parfois même de façon exclusive, en l’absence programmée ou non de traitement local chirurgical. À ce propos, il faut rappeler que ce type de prise en charge est réservé aux patientes dont l’espérance de vie liée à d’autres comorbidités est limitée et qui ont une contre-indication anesthésique. Les bénéfices de l’hormonothérapie adjuvante par le tamoxifène ont été démontrés par plusieurs métaanalyses (5) et paraissent maintenus à 15 ans pour une durée de prescription de 5 ans. Peu d’études sur ce sujet concernent spécifiquement les patientes au-delà de 70 ans. Le bénéfice de l’hormonothérapie en termes de SSR et de SG paraît indépendant de l’âge et a été clairement reconnu dans cette population âgée de 66 à 80 ans au cours d’une étude IBCSG (9). L’hormonothérapie est à réserver aux patientes porteuses de tumeurs présentant des récepteurs hormonaux, qui sont les plus fréquentes dans la population plus âgée. L’arrivée des antiaromatases a progressivement modifié l’hormonothérapie adjuvante chez la patiente après la ménopause en remplaçant le tamoxifène intégralement ou selon un schéma séquentiel après 2 à 3 ans d’antiestrogène. Les antiaromatases sont associés à une SSR meilleure sans impact clairement reconnu sur la SG. Comme pour le tamoxifène et malgré l’absence de limite d’âge pour l’inclusion des patientes dans les études publiées, nous disposons aussi de peu d’information concernant les femmes âgées de plus de 65 ans, l’âge moyen dans ces études étant nettement inférieur à 65 ans. Les antiestrogènes et les antiaromatases sont en général bien tolérés et présentent des index thérapeutiques supérieurs à celui de la chimiothérapie. Néanmoins, ils peuvent être responsables d’effets indésirables notables ou possibles souvent plus fréquents chez les patientes plus âgées et pouvant altérer la qualité de vie, l’autonomie et donc l’observance et les résultas thérapeutiques. Le tamoxifène est responsable d’une plus grande fréquence d’accidents thromboemboliques et de DOSSIER THÉMATIQUE cancer de l’endomètre. Les antiaromatases entraînent des troubles musculo-squelettiques avec arthralgies parfois invalidantes et fracture par ostéoporose. Enfin, le retentissement des antiaromatases sur les fonctions cognitives est possible et doit faire l’objet d’études complémentaires, particulièrement chez les patientes plus âgées (20). Le traitement médical de la maladie métastatique Il fait également intervenir la chimiothérapie, l’hormonothérapie, les thérapeutiques ciblées et les bisphosphonates. À ce stade de la maladie, la réflexion médicale privilégie la qualité de vie, le rapport coût toxique/bénéfice, en considérant cependant que même la chimiothérapie peut améliorer la qualité de vie et l’autonomie des patientes symptomatiques en réduisant l’impact de la maladie métastatique. Certaines données oncologiques et gériatriques sont donc indispensables à la bonne appréciation des indications thérapeutiques : – sièges et nombre de sites métastatiques ; – nombre de lignes de chimiothérapie ou d’hormonothérapies antérieures ; – existence de lésions viscérales pulmonaires , hépatiques ou cérébrales ; – facteurs prédictifs de réponse à la chimiothérapie (index de prolifération : ki67) et à l’hormonothérapie (pourcentage et intensité de marquage des récepteurs aux estrogènes et à la progestérone) ou à des thérapeutiques ciblées (hyperexpression HER en immunohistochimie, amplification génique HER). Concernant les données gériatriques, une évaluation gériatrique multidimensionnelle ou un outil de dépistage de la fragilité validé paraît indispensable pour évaluer : – la fonctionnalité et le degré d’autonomie ; – les comorbidités ; – les syndromes gériatriques associés ; – les statuts nutritionnel, thymique et social de la patiente. Grâce à l’évaluation gériatrique couplée à un indice de toxicité de la chimiothérapie (21 ), il sera probablement plus aisé d’évaluer les répercussions possibles des traitements chimiothérapiques chez les personnes âgées et de mieux individualiser les traitements. Parmi les molécules utilisées, les anthracyclines jouent encore un rôle majeur malgré leur cardiotoxicité accrue dans cette population. Dans ce contexte métastatique, le choix des proto- coles tient compte des doses déjà reçues en situation adjuvante et privilégie des doses de 50 mg/m2, des molécules réputées moins cardiotoxiques comme l’épirubicine ou les formes liposomiales. L’utilisation des taxanes est possible mais délicate, à doses souvent ajustées en préférant les schémas hebdomadaires mieux tolérés (22-24). D’autres molécules intraveineuses ont été étudiées chez les patientes âgées : gemcitabine, vinorelbine, méthotrexate amenant à des recommandations spécifiques de doses (25, 26). La capécitabine par voie orale a été étudiée chez les personnes âgées et les doses recommandées sont inférieures à celles des patientes plus jeunes (1 000mg/m2 2 fois par jour pendant 14 jours) en raison de son élimination rénale. Les thérapeutiques ciblées Ces dernières années, de nouveaux agents thérapeutiques ont été développés. Ils ciblent une protéine tumorale ou un processus métabolique spécifique. Un certain nombre de ces agents sont commercialisés, un plus grand nombre sont en études cliniques, mais peu concernent les personnes âgées. Le mécanisme de ciblage inclut des anticorps monoclonaux contre des récepteurs de facteurs de croissance (trastuzumab, bevacizumab) ainsi que des inhibiteurs des tyrosine kinases (lapatinib). La spécificité antitumorale (par exemple l’hyperexpression HER2) peut maximaliser l’index thérapeutique de ces agents. Ces agents sont cependant responsables d’effets indésirables qui leur sont propres parmi lesquels la cardiotoxicité pour l’herceptine, les troubles vasculaires dont l’HTA, la protéinurie et les syndromes hémorragiques pour les antiangiogènes. Ces effets indésirables prennent un intérêt tout particulier chez les personnes âgées. Cependant, concernant les thérapeutiques ciblées en situation métastatique comme en phase adjuvante, nous disposons de très peu d’informations concernant leur efficacité et leur tolérance chez les personnes âgées. Nous avons besoin de plus d’informations scientifiques concernant leur utilisation chez les personnes âgées avant d’en diffuser les indications dans cette population. La prudence est donc de mise tout en reconnaissant que ces traitements peuvent apporter de réels bénéfices pour les patientes. Leur profil de tolérance est différent de celui de la chimiothérapie à laquelle ils sont souvent associés, mais aussi leur capacité à contourner l’hormonorésistance dans le Références bibliographiques 1. Lichtman SM, Wildiers H, Chatelut E et al. International Society of Geriatric Oncology C h e m o t h e r a p y Ta s k fo rc e : evaluation of chemotherapy in older patients: an analysis of the medical literature. J Clin Oncol 2007;25(14):1832-43. 2. Mandelblatt J, Kreling B, Figeuriedo M, Feng S. What is the impact of shared decision making on treatment and outcomes for older women with breast cancer? J Clin Oncol 2006;24(30):490813. 3. RPC Nice Saint-Paul-deVence 2009. Le cancer du sein chez la femme âgée (hors situation métastatique). Oncologie 2009;11:533-51. Springer, 2009. 4. Leung M, Shapira I, Bradley T, Budman DR. Adjuvant chemotherapy for earl breast cancer in the elderly. Curr Treat Options Oncol 2009;10(3-4):144-58. 5. 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S’ils sont très efficaces, les bisphosphonates per os et surtout en i.v. n’en sont pas moins responsables d’effets indésirables, notamment l’insuffisance rénale (à surveiller) et l’ostéonécrose mandibulaire (à dépister). En dehors du contexte aigu où les formes en i.v. semblent plus efficaces sur la douleur, les formes orales, si elles sont bien tolérées sur le plan digestif, se révèlent, semble-t-il, aussi efficaces et moins toxiques. ■ Références bibliographiques 11. Pinder MC, Duan Z, Goodwin JS, Hortobagyi GN, Giordano SH. Congestive heart failure in older women treated with adjuvant anthracycline chemotherapy for breast cancer. J Clin Oncol 2007;25(25):3808-15. Comment in: J Clin Oncol 2007;25(25):3794-6. 12. Dellapasqua S, Colleoni M, Castiglione M, Goldhirsch A. New criteria for selecting elderly patients for breast cancer adjuvant treatment studies. Oncologist 2007;12(8):952-9. 13. Fargeot P, Bonneterre J, Roché H et al. 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