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MERILLON Roxanne, Caen  
 
 
A.Nicholson,  modérateur,  nous  a  d’emblée  mis  en  situation,    en  présentant  le  cas 
d’un  jeune  patient,  polytraumatisé,  décédé  dans  les  suites  d’un  hématome 
rétropéritonéal,  pourtant  embolisé  sans  difficulté…mais  le  scanner  permettant  le 
diagnostic avait été réalisé 21 heures après l’admission, pendant lesquelles le patient 
avait reçu 12 CGR. 
Illustrant le cas « preuve à l’appui »avec photocopies des observations, horaires des 
radios…cette présentation montrait l’importance de la coopération entre les équipes, 
la  nécessité  de  suivre  les  recommandations,  afin  de  ne  pas  perdre  un  temps 
précieux. 
 
J. Ferda a donc rappelé la statégie de prise en charge du polytraumatisé en fonction 
de son état clinique. 
La  radiographie  du  thorax,  à  la  recherche  de  pneumothorax  compressif, 
l’échographie  FAST  (focus  assesmentsonography  trauma),  à  la  recherche  d’un 
hémopéricarde  et  d’un  hémopéritoine,  et  éventuellement  les  radios  du  squelette 
périphérique,  doivent  être  réalisés  en  salle  de  déchocage  et  le  plus  vite  possible, 
chez  un  patient  instable,  afin  de  ne  pas  retarder  le  traitement.  L’évaluation  des 
organes pleins est plus opérateur dépendante et moins sensible. 
Le scanner doit idéalement être situé dans une salle à proximité, équipée du matériel 
de réanimation, chez un patient stable. 
Selon la règle «  A B C », il est recommandé de commencer par le scanner TAP, le 
scanner cérébral et les reconstructions osseuses sur le rachis étant moins urgentes, 
avec  un  passage sans  puis  après injection, d’abord  en  coupes  épaisses puis  fines 
afin  de  donner  une  évaluation  orale  au  réanimateur  et  au  chirurgien  dans  les  5 
minutes sur les diagnostics cruciaux : 
- hémo/pneumothorax 
- hémopéritoine massif 
- hématome extra-dural, engagement 
- fracture instable du rachis 
Dans les 10 minutes, il faut compléter l’analyse de façon systématique, les planches 
et reconstructions doivent être prêtes en 15 minutes et le compte rendu manuscrit au 
bout de 20 minutes. 
Un complément par IRM rachidienne devant être située au même étage (T2, T1, T2*, 
stir) peut être nécessaire si le scanner ne permet pas d’expliquer un déficit ou pour 
évaluer la moelle. 
La salle de radiologie interventionnelle doit se trouver dans le même bâtiment. 
 
La stratégie de prise en charge d’un traumatisme artériel  que ce soit par mécanisme 
de  pénétration  (hématomes,  fistules  artério-veineuses)  ou  par  « blunt » 
(vasospasme, hématomes intramuraux, dissections) a été détaillée par M.Katoh sur 
les principaux axes artériels. 
Le  traitement  endovasculaire  est  particulièrement  indiqué  dans  les  hématomes 
rétropéritonéaux, les  traumatismes pénétrants des artères axillaire et sous-clavière, 
les ruptures d’artères pelviennes dans les fracas du bassin même si la technique de 
« packing  pelvis »  du  fait  des  saignements  d’origine  veineuse  s’impose  de  plus  en 
plus,  la  technique  TEVAR  (thoracicendovascularaorticrepair)  est  supérieure  à  la