La légionellose de retour

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La légionellose
de retour
Reconnue en 1976 à l’occasion
d’une épidémie survenue dans un
congrès d’anciens combattants
aux États-Unis, d’où son nom de
“maladie des légionnaires”, elle affecte environ 3 000 personnes par
an. Le germe responsable est un
bacille vivant dans l’eau douce
entre 35 et 40 oC. La maladie, qui
est à déclaration obligatoire, se
traduit par une infection pulmonaire qui peut être sévère, provoquant le décès dans 15 % des cas.
On la rencontre de plus en plus
dans des structures communautaires telles que les hôpitaux.
Prévention du sida
Si le nombre de contaminations
reste stable (5 à 6 000 chaque
année), trop de personnes infectées n’accèdent que tardivement
à une prise en charge.
Dans le cadre d’une conférence
de presse, le 19 juillet, les pouvoirs publics ont donc annoncé
leur décision de renforcer la prévention dans ce domaine et ce,
dans quatre directions :
– permettre une meilleure perception du risque ;
– réduire les inégalités et agir
sur les vulnérabilités. En effet,
les conditions socio-économiques et culturelles agissent sur la
capacité à s’approprier les messages de prévention tout en déterminant un accès plus ou
moins facile à la prise en charge.
Cette situation rend plus vulnérables certaines populations.
Plusieurs programmes sont actuellement mis en œuvre auprès
des jeunes, des enseignants et des
femmes pour :
– soutenir les personnes atteintes dans leur vie quotidienne
afin qu’elles soient elles-mêmes
de réels acteurs de prévention ;
– maintenir un haut niveau d’information de toute la population.
La diffusion de trois films réalisés
en collaboration avec la Direction
générale de la Santé est également
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prévue. Ce regain de précautions
est en grande partie dû à la crainte
d’un relâchement de la vigilance
lié à l’amélioration de la qualité
des traitements et donc à l’allongement significatif de la durée de vie
des personnes contaminées.
ROR
Le vaccin contre la rougeole, les
oreillons et la rubéole est désormais
gratuit. Cette facilité d’accès à la
vaccination permettra, selon le ministère, une meilleure protection
des enfants et améliorera le niveau
de santé publique de notre pays.
Réduction
négociée du temps
de travail
Le conseil d’administration de la
CNAMTS a exprimé majoritairement un avis négatif sur le contenu
du projet de loi relatif à la réduction négociée du temps de travail
au motif principal que les partenaires sociaux refusent d’affecter à
la réduction du temps de travail
des ressources dont la vocation est
de financer la politique de santé.
Mort violente
d’une collègue
Le 3 juillet dernier, une infirmière
de l’hôpital de Saint-Jean-Bonnefonds (région lyonnaise), spécialisée en psychiatrie, décédait après
plusieurs jours de coma consécutif
à l’agression d’un patient. Ce dramatique événement pose une nouvelle fois le problème de l’exposition des professionnels à des
situations à risque, qu’il s’agisse de
violence ou de gestes requérant du
personnel qualifé dans les blocs
opératoires. La protocolisation des
actes soignants, qui s’impose de
plus en plus à tous, ne doit pas
faire oublier les conditions de travail dans lesquelles évoluent les infirmiers, le nombre insuffisant de
soignants disponibles dans les unités de soins, la nécessité de la qualification des professionnels, particulièrement dans des disciplines
spécifiques telles que la psychia-
trie, et le manque de temps pourtant indispensable à la réflexion
collective pour aborder les situations de soins. Le nombre d’accidents du travail augmente chaque
année. Il semble urgent de se préoccuper de la profession dans son
ensemble si l’on ne veut pas que le
nombre de victimes fasse régulièrement la une des médias.
Distribution
des médicaments
Une récente circulaire relative à la
distribution des médicaments
dans le secteur médico-social a eu
peu d’échos alors qu’elle engage
une partie de la responsabilité et
de l’exercice infirmier. Cette circulaire DGS/PS 3/DAS no 99-320
en date du 4 juin 1999 précise
que, après avis du Conseil d’État,
on considère que, dans les structures médico-sociales, l’aide à la
prise de médicaments n’est pas
un acte médical ou paramédical
mais un acte relevant de la vie
courante. En conséquence, dans
ces structures, les médicaments
peuvent être distribués par des
personnels dont les compétences
ne permettent ni de vérifier la
prescription, ni de surveiller les
effets secondaires éventuels.
Dont acte, mais une question se
pose tout de même : en cas de
décès dû au traitement, qui sera
responsable ?
Statut pour
l’épilepsie grave
Le ministère a annoncé, le 24 juin
dernier, la décision d’inscrire l’épilepsie grave sur la liste des affections de longue durée ouvrant
droit à l’exonération du ticket modérateur. Jusqu’alors, l’exonération était accordée selon des modalités peu adaptées et posait des
problèmes d’accès à la prise en
charge pour certains patients. Le
conseil d’administration de la
CNAM des travailleurs salariés
sera prochainement saisi du projet
de décret pour avis.
Marc Livet
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