P Les inhibiteurs de l’aromatase dans le cancer du sein

6 | La Lettre du Sénologue 46 - octobre-novembre-décembre 2009
Les inhibiteurs de l’aromatase (2e partie)
DOSSIER THÉMATIQUE
Les inhibiteurs
de l’aromatase
dans le cancer du sein (2e partie)
Aromatase inhibitors in breast cancer (2nd part)
A. Lesur*
P
our mémoire, dans la première partie de ce
dossier consacré aux inhibiteurs de l’aroma-
tase (IA), le mécanisme d’action, les résultats
cancérologiques et les effets osseux et ostéoarti-
culaires de cette classe de médicaments ont été
rappelés.
Dans cette deuxième partie, les effets potentiels
cardio-vasculaires et cognitifs sont abordés. Il est
clair qu’il faut tenir compte, chez ces patientes trai-
tées pour leur cancer du sein, des conséquences des
traitements antérieurs administrés (et notamment la
chimiothérapie et les thérapies ciblées), des comor-
bidités associées, mais aussi du vécu du diagnostic de
la maladie et du parcours thérapeutique, et il serait
hasardeux de relier de façon univoque des signes
observés ou rapportés par la patiente au moment
de la prise d’un traitement.
Néanmoins, il nous a paru pertinent, au préalable,
de faire mention des données actualisées concernant
l’action des estrogènes sur ces deux sphères (cardio-
vasculaire et cognitive), afi n d’éclaircir la confusion
orchestrée depuis 2003 et largement entretenue au
l des ans, malgré des réanalyses pertinentes et des
données scientifi ques de qualité (G. André).
Ainsi l’action attendue de l’hypo-estrogénie
profonde, non physiologique, peut être mieux
appréhendée. Il en ressort la nécessité de suivre
avec beaucoup d’attention cette population à long
terme afi n de ne pas minimiser des effets secon-
daires, retentissant gravement sur la qualité de vie
de femmes guéries, pouvant même remettre en
cause les béné ces obtenus sur la maladie cancé-
rologique s’il s’avère qu’ils hypothèquent la durée
de vie globale de la patiente, en introduisant des
morbidités préjudiciables (Y. Cottin et E. Le Rhun).
Enfi n, une question pratique nous a semblé impor-
tante à détailler, car correspondant à un problème
quotidien : à partir de quand peut-on prescrire des IA
chez des femmes périménopausées au diagnostic ?
Peut-on faire confi ance aux dosages pour l’évaluation
de la ménopause ? Quelles conséquences si la pres-
cription intervient chez une femme non ménopausée
qui retrouve ses cycles menstruels (A. Lesur) ?
N’hésitez pas à nous faire part de vos réactions à ce
dossier thématique.
Bonne lecture et bonnes fêtes de fi n d’année.
En mars 2010, vous retrouverez un numéro spécial
sur le congrès de San Antonio qui se déroule du 10 au
13 décembre, incontournable rendez-vous universel
de la sénologie. Si vous avez des suggestions ou des
demandes particulières, des sujets à voir aborder,
n’hésitez pas à nous en faire part, cette revue est la
vôtre.
* Oncosénologue, Centre Alexis-Vautrin, Vandœuvre-lès-Nancy.
Les inhibiteurs
de l’aromatase
dans le cancer
du sein (1re partie)
– Introduction
A. Lesur
Aromatase, inhibiteurs de
l’aromatase et cancers du sein :
biologie
P. de Cremoux
Faut-il prescrire des inhibiteurs
de l’aromatase en phase adjuvante
du cancer du sein chez toutes
les patientes ménopausées ?
T. Petit, I. Tannock
– Complications ostéoarticulaires
des traitements par anti-aromatase
dans le cancer du sein
M. Laroche
Effets des inhibiteurs de
l’aromatase sur le tissu osseux
Conduite à tenir chez la femme
traitée pour cancer du sein
F. Trémollières
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