DOSSIER THÉMATIQUE Soins oncologiques de support Soins hématologiques de support en oncologie Haematologic supportive care in oncology D. Kamioner* L es complications hématologiques des cancers − anémie, thrombopénie, neutropénie, troubles de l’hémostase − peuvent être en rapport avec l’évolution de la maladie, mais aussi avec des saignements, un envahissement médullaire par la tumeur, un déficit de production ou un excès de consommation d’une ou plusieurs lignées hématologiques. Des recommandations sont mises à jour régulièrement par les grandes sociétés savantes internationales ; le respect de ces recommandations permet d’éviter nombre de ces effets indésirables. Troubles de l’hémostase S. Vadhan-Raj et al. (1) ont étudié l’incidence des récidives de thrombose veineuse (TV) chez des patients atteints de cancer, surtout pendant les 3 premiers mois. Les hommes, les sujets les plus jeunes (≤ 60 ans) et les patients ayant fait une embolie pulmonaire ont un risque significativement plus élevé de récidive de TV. Cette conclusion permet d’améliorer la stratégie de prévention des récidives en identifiant les patients à haut risque, et conforte les recommandations de l’Association francophone pour les soins oncologiques de support (AFSOS) de 2009 (encadrés 1 à 3). Neutropénie * Hôpital privé de l’Ouest parisien, Trappes ; Association francophone pour les soins oncologiques de support (AFSOS). La neutropénie chimio-induite est un facteur de risque majeur de morbidité et de mortalité liées à l’infection. Des réductions de dose et/ou des retards dans l’administration de la chimiothérapie sont fréquents chez les patients qui présentent une neutropénie sévère (grades 3-4) ou une neutropénie fébrile (NF) 106 | La Lettre du Cancérologue • Vol. XXI - n° 2 - février 2012 ✓ Le traitement de la maladie thromboembolique veineuse (MTEV) par antivitamine K (AVK), en présence d’un cancer évolutif, est moins efficace et moins bien toléré que chez les patients indemnes de cancer. ✓ Le traitement prolongé par héparine de bas poids moléculaire (HBPM) permet une réduction significative et importante du risque de récidive, sans diminution de la tolérance. ✓ Devant une MTEV survenant au cours d’un cancer, une HBPM en relais du traitement initial est recommandée (grade A) : • la posologie de la daltéparine est de 200 UI/kg × 1/j pendant 1 mois, suivis de 150 UI/kg × 1/j (niveau de preuve 1) ; • en alternative à la daltéparine, l’emploi de la tinzaparine (175 UI/kg × 1/j) ou de l’énoxaparine (150 UI/kg × 1/j) est recommandé (niveau de preuve 2). ✓ En cas de thrombopénie survenant au décours d’une chimiothérapie (plaquettes < 50 g/l), il est recommandé d’interrompre le traitement par HBPM et de le reprendre quand la concentration des plaquettes est à nouveau supérieure à cette valeur (accord professionnel). ✓ Durée du traitement par HBPM : • idéalement, 3 à 6 mois selon la tolérance et l’évolution du cancer et des modifications thérapeutiques ; • au-delà de 6 mois, si le traitement anticoagulant est nécessaire, si le cancer est toujours traité et si le patient tolère le traitement héparinique, il est recommandé de poursuivre les HBPM. ✓ Si le cancer n’est plus traité ou si le patient ne tolère plus les HBPM, il est recommandé d’instaurer un relais par AVK (accord professionnel). ✓ Le choix entre HBPM et AVK dépend de la balance bénéfice/risque (interactions médicamenteuses, chimiothérapie, procédures invasives, état général) et de l’acceptabilité du traitement (accord professionnel). Encadré 1. Prévention et traitement de la maladie thromboembolique veineuse en médecine (synthèse des recommandations de l’Afssaps, 2009). Points forts » Les complications hématologiques du cancer − anémie, thrombocytopénie, neutropénie, troubles de l’hémostase − peuvent être liées à la progression de la maladie, mais aussi à des saignements, à une invasion métastatique de la moelle osseuse, à un déficit de production ou d’excès de consommation d’une ou plusieurs lignées hématopoïétiques. » Le respect de recommandations régulièrement mises à jour par les grandes sociétés internationales permet d’éviter nombre d’effets indésirables. » De nouveaux médicaments, appelés biosimilaires, désormais autorisés en Europe mais pas encore aux États-Unis, sont définis comme des produits biologiquement similaires mais non identiques aux produits de référence. Les biosimilaires ne sont pas des versions génériques de produits innovants et ne sont pas substituables. » Les syndromes myélodysplasiques, carences qualitatives de la moelle osseuse par excès d’apoptose, conduisent à une cytopénie et correspondent principalement à des états préleucémiques. Score Siège du cancer Cancer à très haut risque (estomac, pancréas) Cancer à haut risque (poumon, lymphome, sphère gynécologique, vessie, testis) Taux de plaquettes avant chimiothérapie ≥ 350 000/mm3 2 1 1 Taux d’hémoglobine < 10 g/dl ou utilisation d’un agent stimulant l’érythropoïèse (ASE) 1 Taux de globules blancs avant chimiothérapie > 11 000 /mm3 1 Indice de masse corporelle ≥ 35 kg/m2 1 Risque élevé si score ≥ 3 : 0,3 % ➙ 7 % TVP à 3 mois Encadré 2. Caractéristiques des patients (Khorana AA et al., Blood 2008;111[10]:4902-7). ✓ La prophylaxie antithrombotique n’est pas systématique au cours du cancer, même lors de la mise en place d’un cathéter central ou dans le contexte chirurgical d’exérèse ou de reconstruction. ✓ Le risque thrombotique individuel repose sur les facteurs liés au patient, au cancer et à son traitement. Le “risque clinique prime sur le risque biologique” : la recherche systématique d’une thrombophilie génétique n’est pas recommandée en l’absence de clinique évocatrice. ✓ Le bénéfice carcinologique des thérapeutiques réputées thrombogènes (tamoxifène, bévacizumab, etc.) l’emporte sur le risque thrombotique. Il est recommandé de ne pas renoncer au bénéfice carcinologique attendu et d’adapter la prévention antithrombotique à associer. Les situations ou conduites thérapeutiques thrombogènes chez les patients à risque vasculaire accru doivent être discutées individuellement en réunion de concertation pluridisciplinaire “thrombose et cancer”. ✓ Il n’existe pas d’argument pour recommander une thromboprophylaxie systématique chez les patients ayant reçu une chimiothérapie par cathéter veineux central. ✓ Dans le cancer du sein, par exemple, le risque thrombotique lié à la chirurgie mammaire est faible ; il est beaucoup plus élevé en chirurgie digestive ou gynécologique. Encadré 3. Synthèse des recommandations de l’AFSOS - Nice-Saint-Paul-de-Vence 2011. post-chimiothérapie. Cela peut influer sur le résultat du traitement, en particulier lorsque l’intention est un traitement curatif (2). Plusieurs facteurs de risque ont été identifiés dans la prévision du risque individuel de NF. Ces facteurs de risque sont liés au patient (âge, état général), mais aussi à la maladie (extension, comorbidités) ainsi qu’au protocole de chimiothérapie utilisé. Afin de prévenir la NF induite par la chimiothérapie, la prescription de G-CSF (Granulocyte ColonyStimulating Factor) est utilisée avec une certaine efficacité (2, 3). Il n’y a pas de différence d’efficacité évidente entre le lénograstim, le filgrastim, le pegfilgrastim et les biosimilaires du filgrastim. Le G-CSF quotidien doit être administré le plus tôt possible après la chimiothérapie et arrêté dès la récupération d’un taux de neutrophiles normal. Le pegfilgrastim doit être administré le lendemain de la chimiothérapie. Définition d’une neutropénie fébrile de faible risque Le patient doit répondre à tous les critères suivants, sans exception : ➤ neutropénie attendue de courte durée (moins de 7 jours) ; ➤ score MASCC (Multinational Association for Supportive Care in Cancer) ≥ 21 ; ➤ absence d’évolution tumorale importante ; ➤ absence de comorbidité grave ; ➤ absence d’antécédent d’infection sévère documentée ; ➤ absence d’infection clinique sur cathéter ; ➤ absence de perturbations biologiques hépatiques, rénales et hydroélectrolytiques. Faut-il tenir compte de la protéine C-réactive (CRP) et de la procalcitonine ? Sans doute, si les taux initiaux sont élevés. Mots-clés Anémie Neutropénie Facteurs de croissance hématopoïétiques Troubles de l’hémostase Biosimilaires Syndromes myélodysplasiques Highlights » Hematologic complications of cancer: anemia, thrombocytopenia, neutropenia, hemostasis disorders, may be related with disease progression, but also with » Bleeding, bone marrow invasion by tumor, a production shortfall or excess consumption. » Recommendations are updated regularly by large international societies; compliance with these recommendations can avoid many of these side effects. » New drugs called biosimilars now allowed in Europe but not yet in the US are defined as products biologically similar but not identical, to reference products. Biosimilars are not generic versions of innovative product and are not substitutable. » MDS are qualitative deficiencies of the bone marrow by excess of apoptosis. They lead to cytopenia and correspond mostly to preleukemic states. Keywords Anemia Neutropenia Haematologic growth factors Pathology of coagulation Biosimilars Myelodysplasia Définition d’une neutropénie fébrile de haut risque (4-8) Il s’agit des NF qui ne répondent à aucun des critères de la NF de faible risque. La Lettre du Cancérologue • Vol. XXI - n° 2 - février 2012 | 107 DOSSIER THÉMATIQUE Soins oncologiques de support Soins hématologiques de support en oncologie Un retour précoce à domicile avec une antibiothérapie orale pour les patients avec une NF de faible risque est possible si tous les critères suivants sont réunis : ➤ obtention de l’apyrexie et absence d’hypothermie ; ➤ neutropénie de bas risque ; ➤ patient non isolé socialement ; ➤ discussion en fonction de la documentation bactériologique à 48 heures ; ➤ prise orale de médicaments possible ; ➤ faible éloignement de la structure hospitalière (moins de 1 heure de trajet entre le domicile et l’hôpital) ; ➤ contact téléphonique patient/hôpital facile ; ➤ observance et accord du patient pour une prise en charge à domicile ; ➤ bonne communication spécialiste/médecin traitant ; ➤ surveillance à domicile possible par le médecin traitant. Anémie l’érythropoïèse (époétine, ASE, Epo) est importante pour le traitement de l’anémie chez des patients atteints de maladie rénale chronique ou qui souffrent de néoplasie et présentent une anémie chimio-induite, ainsi que pour celui de certaines myélodysplasies. ➤ Après quelques années de discussions, polémiques et interrogations, les ASE, le fer intraveineux et les transfusions sanguines semblent avoir enfin trouvé leurs indications respectives dans le traitement de l’anémie liée au cancer traité par chimiothérapie. ➤ En hémato-oncologie, l’autorisation de mise sur le marché (AMM) des ASE a été donnée pour traiter l’anémie chimio-induite afin de diminuer ou d’éviter le recours à la transfusion sanguine, mais pas pour traiter la fatigue ou améliorer la qualité de vie. ➤ Les ASE ont également été administrés afin d’augmenter l’hémoglobine (Hb) au-delà des niveaux normaux et donc d’améliorer le traitement du cancer, avec l’intention de réduire l’hypoxie intratumorale, plus favorable à la croissance des cellules cancéreuses. Les résultats de ces études ont été négatifs. ➤ Les principaux effets indésirables défavorables ont été des événements veineux thromboemboliques et une augmentation de la mortalité (9-19). Agents stimulant l’érythropoïèse ➤ La compréhension du mécanisme de contrôle de la formation des globules rouges a été facilitée par la découverte de l’érythropoïétine (Epo) et par le clonage de son gène. ➤ Ce clonage a été suivi par le développement commercial de l’Epo recombinante humaine (rHuEPO). L’utilisation des agents stimulant ✓ NFS + réticulocytes, ferritine et CsTRF, VS et CRP, vitamine B12 et folates (B9) ✓ Conformément aux autorisations de mise sur le marché, les agents stimulant l’érythropoïèse (ASE) sont indiqués dans le traitement de l’anémie symptomatique du patient cancéreux adulte en cours de chimiothérapie pour une pathologie maligne non myéloïde ✓ Le traitement par ASE doit être instauré pour un taux d’hémoglobine initial < 10 g/dl ✓ La valeur cible de l’hémoglobine est de 11 à 12 g/dl ; il ne faut pas dépasser 12 g/dl ✓ Lorsqu’une supplémentation en fer est nécessaire, le fer i.v. doit être préconisé ✓ La surveillance du traitement par fer i.v. nécessite une évaluation initiale et périodique du statut martial, avec NFS, ferritine et CsTRF (au diagnostic, en cours de traitement par fer ou Epo ou en cas de modification de l’hémoglobine) ✓ Le traitement martial peut être préconisé pour des valeurs de ferritine < 30 ng/ml et/ou de CsTRF < 15 % (carence absolue) Encadré 4. Bilan à réaliser en cas d’anémie : recommandations 2011 de l’AFSOS - NiceSaint-Paul-de-Vence (26). 108 | La Lettre du Cancérologue • Vol. XXI - n° 2 - février 2012 Un autre problème, qui n’est toujours pas clarifié, est la présence supposée de récepteurs de l’Epo (EpoR) sur les cellules cancéreuses et la possibilité de progression tumorale à la suite de l’injection d’Epo. Ce dernier aspect a été étudié avec des techniques immunohistochimiques utilisant un anticorps, mais de nombreux auteurs doutent de la spécificité de la technique, et les résultats ne sont pas probants. Traitement martial (20-25) On connait la mauvaise absorption du fer oral, et les données scientifiques sont suffisantes pour utiliser le fer injectable, qui est plus efficace que le fer oral, surtout en cas de syndrome inflammatoire. Ce traitement est réalisable en situation curative et en situation palliative. Les valeurs de carence martiale fonctionnelle indicatives sont : ferritine < 800 ng/ml et coefficient de saturation de la transferrine (CsTRF) < 20 %. Le carboxymaltose ferrique, commercialisé depuis début 2011, permet une administration plus facile au domicile du patient, avec moins d’effets indésirables. Une injection, voire 2 à 1 mois d’intervalle, est en général suffisante (encadré 4). DOSSIER THÉMATIQUE Biosimilaires (encadré 5) [27-30] ✓ Biosimilaires du filgrastim G-CSF : • Zarzio® (Sandoz) ; • Tevagrastim® (Teva Santé) ; • Ratiograstim® (Teva) ; • Nivestim® (Hospira). ✓ Biosimilaires de l’Epo α : • Retacrit® (Hospira) ; • Binocrit® (Sandoz). ✓ Eporatio® (Teva) n’est pas un biosimilaire mais une Epo thêta. Encadré 5. Biosimilaires hématologiques disponibles en France. Les biosimilaires sont définis comme des produits biologiques similaires, mais non identiques, aux produits de référence. Les biosimilaires ne sont pas des versions génériques du produit innovateur et ne sont pas substituables. Pour son enregistrement, des résultats d’essais précliniques et cliniques doivent être fournis. Le dossier d’enregistrement d’un médicament biosimilaire est par voie de conséquence différent dans sa composition de celui d’un médicament générique. La fabrication des biopharmaceutiques s’effectue essentiellement dans des micro-organismes (en premier lieu Escherichia coli) ou des cellules de mammifères. Le processus de fabrication se fait en plusieurs étapes, dont les paramètres doivent être validés et maîtrisés : culture et multiplication des cellules, extraction, séparation, purification et contrôle. Alors qu’une preuve d’efficacité clinique suffit pour l’autorisation de génériques, l’autorisation n’est accordée à un biosimilaire que sur la foi d’études cliniques étendues prouvant une équivalence thérapeutique avec le médicament de référence. Seize aires thérapeutiques sont concernées : l’hématologie (11 %) et la cancérologie (7 %) représentent 18 % des aires thérapeutiques concernées par les biosimilaires ; si l’on ajoute l’infectiologie (19 %), ces 3 disciplines représentent 37 % de l’ensemble (EMEA et Afssaps 2005). Syndromes myélodysplasiques Ce sont des insuffisances qualitatives de la moelle osseuse par excès d’apoptose. Elles induisent des cytopénies et correspondent, pour la plupart, à des états préleucémiques. Les principales étiologies sont l’allongement spontané de la durée de vie avec le vieillissement de la population, l’anémie de Fanconi, le tabagisme (RR × 2), l’exposition au benzène, mais aussi les traitements anticancéreux, la radiothérapie et la chimiothérapie, qui sont des facteurs favorisants, avec une incidence dans la population générale de 3 à 5/100 000 habitants et, après 70 ans, de 15/100 000 habitants. Les principaux agents inducteurs de SMD sont présentés dans l’encadré 6. ✓ Agents alkylants : • méchloréthamine ; • busulfan ; • carmustine ; • dacarbazine ; • cyclophosphamide ; • melphalan ; • lomustine ; • cisplatine ; ✓ Inhibiteurs de la topo-isomérase II : • étoposide ; • téniposide ; • 4-épidoxorubicine ; • daunorubicine ; • ifosfamide ; • chlorambucil ; • sémustine ; • carboplatine. • doxorubicine ; • mitoxantrone. Encadré 6. Principaux agents inducteurs de SMD. Le délai d’apparition est souvent court : ➤ alkylants : 3 à 7 ans ; ➤ inhibiteurs de la topo-isomérase II : 1 à 3 ans (leucémies aiguës myéloïdes avec SMD). Il est donc important, devant l’apparition d’une macrocytose, d’une anémie légèrement macrocytaire, d’une neutropénie, voire d’une thrombopénie inexpliquée, de rechercher un SMD. Le diagnostic se fait sur l’étude des frottis sanguins et de la moelle osseuse. Un caryotype hématocancérologique va permettre une meilleure classification et l’établissement d’un score pronostique (tableau I). Tableau I. Score IPSS (International Prognostic Scoring System). Blastes dans la moelle (%) <5 5 à 10 11 à 20* 0 0,5 1,5 Étude cytogénétique Favorable (N, –Y, 5q–, 20q–) Intermédiaire Plus grave (anomalies du 7, anomalies complexes) Nombre de cytopénie(s) 0 ou 1 2 ou 3 0 0,5 1,0 0 0,5 * Les patients qui ont plus de 20 % de cellules immatures dans la moelle ont une leucémie aiguë myéloïde. La Lettre du Cancérologue • Vol. XXI - n° 2 - février 2012 | 109 DOSSIER THÉMATIQUE Soins oncologiques de support Soins hématologiques de support en oncologie Les formes de mauvais pronostic évoluent vers une leucémie aiguë myéloïde de pronostic souvent réservé (tableau II). Des transfusions régulières sont souvent indispensables, et un risque de surcharge en fer peut rendre nécessaire l’utilisation de chélateurs du fer. Tableau II. Score IPSS (International Prognostic Scoring System). Risque IPSS Médiane de survie (ans) 0 5,7 Intermédiaire 1 0,5 à 1 3,5 Intermédiaire 2 1,5 à 2 1,2 > 2 0,4 Bas Retrouvez l’intégralité des références bibliographiques sur www.edimark.fr Haut SMD faible risque : IPSS bas - intermédiaire 1 SMD haut risque : IPSS intermédiaire 2 - haut. Parfois, les SMD répondent au traitement par Epo et G-CSF ; dans certains cas, un recours à des traitements plus agressifs (chimiothérapie, lénalidomide, bortézomib, etc.) devra être proposé. Conclusion Ainsi, une bonne connaissance des complications hématologiques susceptibles de survenir lors de la prise en charge des cancers peut permettre de limiter, voire de prévenir, les effets indésirables parfois graves pouvant compromettre le traitement, voire être délétères, en instaurant rapidement un traitement préventif (Epo, G-CSF) ou curatif (HBPM). ■ UN PEU PLUS… …PRÈS DE VOUS À paraître La Lettre du Sénologue Correspondances en Onco-Urologie Correspondances en Onco-Hématologie Correspondances en Onco-Théranostic N O U S FA I S O N S D E V O S S P É C I A L I T É S N OT R E S P É C I A L I T É www.edimark.fr - Les Lettres, Les Correspondances, Les Courriers, Les Images, Les Pages de la Pratique Médicale DOSSIER THÉMATIQUE Soins oncologiques de support Soins hématologiques de support en oncologie Références bibliographiques (suite de la p. 110) 1. Vadhan-Raj S, Zhou X, Benjamin RS, Gladish GW. 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