M I S E A U P O I N T Place des nouvelles associations dans la prophylaxie et le traitement du paludisme : Riamet® et Malarone® " D. Camus*, E. Dutoit*, L. Delhaes* RÉSUMÉ. Le développement de la résistance de Plasmodium falciparum à de nombreux médicaments justifie la mise au point de nouveaux traitements. Riamet® (association d’artéméther et de luméfantrine) et Malarone® (association d’atovaquone et de proguanil) se révèlent efficaces vis-à-vis des souches parasitaires multirésistantes aux autres médicaments antipaludiques. Ils ont été testés, avec succès, chez des sujets vivant dans diverses zones d’endémie palustre. Malarone® peut également être utilisé en prophylaxie avec l’avantage d’une part d’être utilisable aussi bien dans les pays de la zone 2 que de la zone 3 et, d’autre part, avec une prescription limitée à une durée qui ne dépasse pas 7 jours après avoir quitté la zone d’endémie. Mots-clés : Paludisme - Traitement - Chimioprophylaxie. L a richesse, le polymorphisme et la plasticité du génome de Plasmodium falciparum (1), agent le plus répandu du paludisme et responsable des formes cliniques pernicieuses, lui confèrent des capacités adaptatives absolument remarquables. Elles lui permettent de développer, extrêmement rapidement, des phénomènes d’échappement et de résistance vis-à-vis des stress auxquels il est soumis. Cette capacité du parasite lui est particulièrement bénéfique dans deux domaines : ! L’évitement de la pression immunologique. Cela explique l’inefficacité relative du système immunitaire contre lui (2) et rend problématique la mise au point d’un vaccin. ! La résistance aux médicaments. Par exemple, les mutations ponctuelles sur le gène de la dihydrofolate réductase (DHFR) empêchent l’action de la pyriméthamine (3, 4), l’augmentation du nombre de copies du gène pfmdr1 facilite l’expulsion de la méfloquine ou de l’halofantrine (5, 6), les modifications polygéniques sur le chromosome 7 (gènes cg2, crt) inhibent l’action de la chloroquine (4). ! La caractérisation des principes actifs contenus dans des extraits naturels efficaces, issus de la pharmacopée traditionnelle, a amené, par exemple, à la découverte du quinghaosu (11). ! L’association synergique de molécules déjà connues pour leurs activités antimalariques, afin d’éviter les phénomènes de recrudescence et de limiter la sélection de souches résistantes. À ce titre, Riamet® et Malarone® ont récemment été proposés. RIAMET® Le projet qui unit depuis 1994 l’Institut de microbiologie et d’épidémiologie de Pékin, Kunmig Pharmaceutical Corporation, Cititech et Novartis a permis le développement du coartéméther (ou Riamet®) qui associe, pour l’administration par voie orale, l’artéméther et la luméfantrine. Pour continuer à disposer d’armes thérapeutiques efficaces contre le paludisme, médecins et scientifiques ont orienté leurs travaux dans plusieurs directions : ! L’identification de métabolismes spécifiques a conduit à la recherche de nouvelles molécules ciblant, par exemple, la synthèse des phospholipides (7) ou les enzymes du système de défense contre les espèces activées de l’oxygène (8, 9). ! L’amélioration des performances de médicaments existants a abouti à la mise au point de dérivés pouvant, en particulier, contrecarrer les mécanismes de résistance développés par le parasite : exemple des dérivés ferrocéniques (10). L’artéméther est un dérivé semi-synthétique de l’artémisinine (ou quinghaosu), qui est le principe actif d’une plante, Artemisia annua (ou quinghao). Les propriétés antipaludiques de cette plante avaient été révélées en 1971 par les Chinois, qui l’utilisaient depuis fort longtemps pour ses propriétés antipyrétiques. L’artéméther est un endoperoxyde du groupe des sesquiterpèneslactones, appartenant à la famille des trioxanes, et qui, selon toute probabilité, agit par la production de radicaux libres de l’oxygène, à la suite de la fixation à l’hème et à son atome de fer (912). Les espèces activées de l’oxygène provoquent chez le parasite une dénaturation des protéines et la formation de ponts amino-iminopropènes (AIP) par peroxydation lipidique au niveau des membranes (12). L’artéméther est actif sur le parasite en situation intraérythrocytaire en raison de la formation du complexe artémisinine-hème dans la vacuole digestive du parasite (12). * Faculté de médecine de Lille et Institut Pasteur de Lille, 59000 Lille. Il est clairement établi que la caractéristique essentielle de l’artéméther est sa rapidité d’action, par rapport à celle des autres anti- 114 La Lettre de l’Infectiologue - Tome XVII - n° 4 - avril 2002 M malariques connus (13). Les études pharmacocinétiques montrent que les doses plasmatiques maximales sont atteintes rapidement (14), que la demi-vie est de l’ordre d’une quinzaine d’heures et que le métabolisme aboutit à la formation de dihydro-artémisinine, qui possède une activité antiparasitaire marquée (15). La luméfantrine (ou benflumétol), synthétisée à l’origine par l’Académie militaire des sciences médicales de Pékin, comprend les énantiomères dextrogyre et lévogyre du 2-dibutylamino-1-[2,7dichloro-9-(-4-chlorobenzylidène)-9H-fluoren4-yl]-éthanol. Sa conformation est proche de celle des aryl-aminoalcools à propriétés antipaludiques, tels que la quinine, la méfloquine ou l’halofantrine. Sa structure laisse supposer que son mécanisme d’action serait assez proche de celui des autres antipaludiques du même groupe, avec une demi-vie d’environ 4 à 5 jours (16). Le bien-fondé du développement d’un médicament associant artéméther et luméfantrine repose sur un enchaînement logique d’arguments. Le paludisme à P. falciparum peut être mortel chez les sujets non immuns, en particulier les enfants (17), et bien souvent dans un délai relativement bref après l’admission à l’hôpital (18). Il est vrai que la quinine est souvent le médicament de choix, mais elle agit relativement lentement et s’est avérée I S E A U P O I N T inefficace dans un certain nombre de cas (19, 20). Dans certains pays comme la Thaïlande, le problème de la résistance aux médicaments est crucial, avec la constatation de résistances importantes in vivo et in vitro vis-à-vis de la chloroquine, de la pyriméthamine-sulfadoxine, de la quinine, de l’halofantrine et de la méfloquine (21). Pour répondre à ce besoin, de nouveaux médicaments, l’artémisinine et ses dérivés (artésunate et artéméther), sont particulièrement intéressants, mais on a constaté qu’administrés seuls, ces produits sont à l’origine d’un taux important de rechutes à l’arrêt du traitement (22, 23). L’idée a donc été de combiner ces molécules avec d’autres, capables d’assurer une élimination totale de la population parasitaire portée par le sujet infecté. L’association artémisinine-méfloquine répond à cet objectif (23), mais devant la crainte de son inefficacité, en raison d’une augmentation prévisible de la résistance des parasites à la méfloquine, la recherche d’une nouvelle association s’est trouvée justifiée. L’association artéméther-luméfantrine, qui s’avère synergique (24), a ainsi été proposée et testée avec succès dans les accès aigus non compliqués à P. falciparum en Chine (25), Thaïlande (26), Tanzanie (27) et Gambie (28). Les données bibliographiques regroupées dans le tableau I permettent de tirer un certain nombre d’enseignements sur la Tableau I. Efficacité de l’association artéméther-luméfantrine (AL) chez des sujets infectés par P. falciparum (Pf+). Analyse de données bibliographiques. Référence Caractéristique de l’étude Critère d’efficacité Clairance parasitaire 29 " AL versus pyriméthamine-sulfadoxine " 287 enfants de 1 à 5 ans " Paludisme aigu, non compliqué, Pf+ " Gambie 30 Données complémentaires à3j: – 100 % avec AL – 93,4 % avec PS Réapparition de parasites à 15 j : 6,7 % avec AL ; 2,3 % avec PS 2e accès palustre à 3-4 semaines chez : 20 traités par AL ; 1 traité par PS Génotypes différents dans 82,6 % des nouveaux accès " AL (4 comprimés, 4 fois en 48 h) versus méfloquine (M) " Paludisme aigu, non compliqué, Pf+ " Thaïlande, 252 patients Mesure de la médiane : – AL : 43 h – M : 66 h Réapparition de parasites à 28 j : – AL : 30,7 % – M : 17,6 % Temps de clairance de la fièvre : – AL : 32 h ; M : 54 h Temps de clairance des gamétocytes : – AL : 152 h ; M : 331 h 31 " AL : 4 comprimés, 4 fois en 48 h versus halofantrine (H) " 103 patients (adultes, non immuns) " Paludisme aigu, non compliqué, Pf+ Mesure de la médiane : – AL : 32 h – H : 48 h Persistance de parasites à 24 h : – AL : 0,3 % ; H : 10,4 % Réapparition de parasites à 28 j (pas de typage) : – AL : 18 % ; H : 0 % Temps de clairance de la fièvre : – AL : 24 h ; H : 32 h 26 " AL versus artésunate-méfloquine (AM) " 617 patients (adultes et enfants) " Paludisme aigu, non compliqué, Pf+ " Thaïlande, zone de multirésistances à 3 j : 100 % dans les deux groupes Réapparition de parasites jusqu’à 63 j : Clairance de la fièvre – 24,6 % avec AL dont 59 % de rechutes vraies entre 1 et 4 j dans les deux groupes – 12,2 % avec AM dont 32 % de rechutes vraies 32 " AL versus artésunate-méfloquine (AM) " 200 patients (adultes et enfants) " Paludisme aigu, non compliqué, Pf+ " Thaïlande 33 " AL à diverses doses : – A : 4 comprimés, 4 fois en 48 h ; B : 2 comprimés, 4 fois en 48 h ; C : 4 comprimés, 3 fois en 24 h " Paludisme aigu, non compliqué, Pf+ " Thaïlande, 39 patients 34 " AL : deux schémas à 6 comprimés et 1 à 4 comprimés " Paludisme aigu, non compliqué, Pf+ " Thaïlande, 359 patients (PS) Réapparition/ persistance des parasites Présence de parasites à 28 j : – 2,3 % avec AL ; 0 % avec AM Absence de génotypage des souches Posologie plus élevée : 6 doses versus 4 précédemment Mesure de la médiane : – A : 40 h – B : 41 h – C : 39,5 h Réapparition de parasites (période de 9 à 23 j) : – A : 2 patients – B : 4 patients – C : 3 patients Absence de génotypage des souches Temps de clairance de la fièvre : – A : 27,8 h – B : 32 h – C : 24,5 h Pas de différence entre les trois groupes Réapparition de parasites à 28 j : 3,1 et 0,9 % pour les 6 comprimés ; 16,4 % pour les 4 comprimés Absence de génotypage des souches Clairance de la fièvre : pas de différence entre les trois groupes La Lettre de l’Infectiologue - Tome XVII - n° 4 - avril 2002 115 M I S E A U P O I N T valeur et les limites d’utilisation du Riamet®. Cette association, contenant 20 mg d’artéméther et 120 mg de luméfantrine par comprimé, réduit plus rapidement la parasitémie que la pyriméthamine-sulfadoxine (29), la méfloquine (30) ou l’halofantrine (31), et fait baisser la fièvre plus vite que la méfloquine (30) ou l’halofantrine (31). En revanche, il n’y a pas de différence notable par rapport à l’association artésunate-méfloquine (26). Le suivi des patients pendant plusieurs semaines révèle une plus grande fréquence de la réapparition de parasites chez ceux traités par Riamet® que dans les autres cas (26, 29-32). Les quelques expériences de génotypage qui ont pu être réalisées montrent, en fait, que s’il y a de vraies rechutes, les réapparitions de parasites sont, pour une large part, imputables à une réinfection des sujets en raison d’une élimination relativement rapide de la luméfantrine (26, 29). Une diminution de la fréquence des rechutes est d’ailleurs observée lorsque les doses sont augmentées (32-34). Le schéma consensuel optimal correspond à la prise de 6 comprimés, répétée 4 fois en 48 h (0, 8, 24 et 48e heure). Riamet® est proposé pour le traitement des accès à P. falciparum résistants aux autres médicaments sur la base d’observations cliniques de son efficacité en Thaïlande, où les souches plasmodiales sont connues pour être multirésistantes (26, 30, 32, 34), sans qu’il ait été démontré que les patients impliqués dans les essais étaient porteurs de souches résistantes. La présentation en comprimés réduit la prescription aux formes non compliquées. Riamet® n’est pas proposé en prophylaxie. La neurotoxicité des dérivés de l’artémisinine (35, 36), d’une part, et la crainte d’une cardiotoxicité de la luméfantrine en raison de sa structure proche de celle de l’halofantrine, d’autre part, ont conduit à rechercher spécifiquement ces paramètres dans plusieurs études concernant l’innocuité de Riamet®. Des phénomènes neurologiques anormaux (troubles de la démarche, paresthésies, tremblements, nystagmus, troubles de la coordination, ataxie) ont été observés chez 3 % des 309 patients thaïlandais traités, sans réaction neuropsychiatrique majeure, ni atteinte grave du système nerveux central. Des vertiges ont été rapportés dans 15 % des cas et des troubles du sommeil dans 12 % des cas (26). Globalement, les troubles observés n’apparaissent pas plus fréquents que ceux constatés chez des patients en pleine crise de paludisme et traités par d’autres médicaments (26, 37). La fréquence des troubles ne semble pas augmentée entre les schémas à 4 et 6 comprimés par prise (34). Par ailleurs, toutes les études concordent pour affirmer une absence de cardiotoxicité de l’association artéméther-luméfantrine (31, 37-39) [tableau II]. MALARONE ® Malarone®, initialement développé par GlaxoWellcome, correspond à une association d’atovaquone et de proguanil. L’atovaquone est une hydroxynaphtoquinone active sur Plasmodium, mais également sur d’autres protistes (Pneumocystis, Toxoplasma) (40). Elle inhibe le transport des électrons au niveau mitochondrial en ciblant le complexe bc1 du cytochrome (41), elle diminue la biosynthèse des pyrimidines, car celle-ci 116 dépend du transport d’électrons via l’ubiquinone/ubiquinol (42), et elle altère le potentiel de membrane au niveau des mitochondries (43). L’atovaquone agit sur les parasites en situation intraérythrocytaire (44), y compris ceux résistants à d’autres antimalariques (40, 45). Par ailleurs, il a été observé que l’atovaquone était active sur les formes intrahépatiques de P. berghei et de P. falciparum (46), ce qui laissait entrevoir la possibilité d’une utilisation de ce produit pour une prophylaxie ciblant la première phase de développement du parasite chez l’homme (prophylaxie “causale”). Les essais expérimentaux sur animaux ont montré l’efficacité de l’atovaquone sur des plasmodiums de rongeurs et sur P. falciparum avec une absence de résistance croisée avec les amino-4-quinoléines, les antifolates, la quinine et les aminoalcools (40). Les premiers essais chez l’homme ont démontré la rapidité d’action du produit, puisqu’une clairance parasitaire et une nette régression des symptômes peuvent être obtenues après la prise d’une dose unique de 500 mg. Toutefois, même en augmentant les doses et la durée de prescription, un nombre de rechutes important était observé (47). Il est maintenant établi que ce phénomène est imputable à l’apparition d’une résistance du parasite à l’atovaquone (44), en relation avec des mutations ponctuelles sur le gène du cytochrome b (48). Il était donc évident que l’atovaquone ne pourrait être utilisée qu’en association. Une série de tests réalisés in vitro ont montré que si l’atovaquone et certains médicaments comme la méfloquine ou l’artésunate pouvaient avoir un effet antagoniste, d’autres associations révélaient un effet synergique, en particulier avec le proguanil (49). Le proguanil est un biguanide qui est métabolisé en un composé particulièrement actif sur les parasites du genre Plasmodium : le cycloguanil, un inhibiteur puissant de la dihydrofolate-réductase [DHFR] (50). Des mutations sur le gène de la DHFR peuvent aboutir à une résistance des parasites au cycloguanil (3, 4, 9) ; cependant, même dans ce cas, le proguanil garde une activité antiparasitaire (51) suggérant que sa cible d’action n’est pas limitée à la DHFR, mais pourrait également impliquer un mécanisme de toxicité mitochondriale (52). Le proguanil est actif non seulement sur les parasites en situation intraérythrocytaire, mais également sur le stade hépatique et les gamétocytes (9, 46). L’association atovaquone-proguanil a été testée à différentes doses pour chacun des deux produits, ce qui a permis d’observer que les isolats de parasites, provenant de sujets présentant une recrudescence de paludisme après traitement avec des doses insuffisantes, n’étaient pas devenus systématiquement résistants aux produits utilisés (44, 53). Aux doses retenues pour la mise sur le marché de Malarone® (1 000 mg d’atovaquone et 400 mg de chlorhydrate de proguanil, 1 x/j, 3 jours de suite chez l’adulte), l’efficacité thérapeutique globale est de plus de 98 % chez des patients présentant des accès palustres non compliqués à P. falciparum, infectés en Asie du Sud-Est, en La Lettre de l’Infectiologue - Tome XVII - n° 4 - avril 2002 M I S E A U P O I N T Tableau II. Principales caractéristiques de la présentation et des conditions d’utilisation de Riamet® et de Malarone®. Paramètre Composition par comprimé Autorisation de mise sur le marché en France Riamet® Co-artem® (dans certains pays) Traitement Malarone® Traitement 20 mg artéméther 120 mg luméfantrine Prophylaxie 250 mg atovaquone 100 mg chlorhydrate de proguanil Oui Oui Oui Indication Accès palustre simple à P. falciparum(a) Adulte et enfant Accès palustre simple à P. falciparum(a) Adulte et enfant de plus de 12 ans (> 40 kg)(b) Prophylaxie du paludisme à P. falciparum Valable pour les zones 2 et 3 Sujets d’au moins 40 kg(c) Posologie " Adulte : 6 comprimés à 0, 8, 24, 48 h + en zm ; 4 comprimés en zm-(d) " Enfant : – 5-14 kg : 1 comprimé à 0, 8, 24, 36, 48, 60 h + en zm , à 0, 8, 24, 48 h en zm– 15-24 kg : 2 comprimés à 0, 8, 24, 36, 48, 60 h en zm+, à 0, 8, 24, 48 h en zm– 25-35 kg : 3 comprimés à 0, 8, 24, 36, 48, 60 h en zm+, à 0, 8, 24, 48 h en zm- 4 comprimés/j, 3 j À prendre au cours d’un repas(e) 1 comprimé/j : la veille du départ, tout le séjour et 7 j après le retour Contre-indication Précautions d’emploi Interactions Grossesse et allaitement Effets indésirables Hypersensibilité à l’un des composants Hypersensibilité à l’un des composants Aversion aux aliments, vomissements Risque de vertiges et de fatigue Diarrhée importante(f) Composés métabolisés par la CYP2D6 (neuroleptiques, antidépresseurs tricycliques…) Rifampicine, métoclopramide(g), tétracycline : diminution significative des taux plasmatiques d’atovaquone L’administration concomitante d’atovaquone et d’indinavir entraîne une diminution de l’indinavir à des valeurs proches de la Cmin Pas d’effet malformatif ou fœtotoxique connu Prescription à évaluer en fonction du risque Allaitement : absence de données Pas d’effet malformatif ou fœtotoxique connu Prescription à évaluer en fonction du risque Allaitement déconseillé pendant le traitement Troubles du sommeil, céphalées, étourdissements, palpitations, douleurs abdominales, anorexie, vomissements, nausées, diarrhée, prurit, éruption cutanée, toux, arthralgies, myalgies, asthénie Vomissements, nausées, diarrhée, douleurs abdominales, céphalées Anomalies réversibles du bilan hépatique (a) Le bénéfice n’a pas été établi dans le traitement de l’accès pernicieux, grave ou compliqué . (b) En raison de l’absence de données chez l’enfant de moins de 12 ans. Les études chez les enfants sont actuellement en cours. (d) zm+ : zone de multirésistance, zm- : zone sans multirésistance. (e) Amélioration sensible de l’absorption. (f) Une étude récente montre cependant que la diarrhée n’affecte pas l’efficacité du médicament (58). (g) Malarone® reste cependant efficace dans 98 % des cas (53). (c) Amérique du Sud ou en Afrique. Dans les groupes contrôles correspondants, l’efficacité de la méfloquine était de 86 %, de l’amodiaquine de 85 % et de la chloroquine de 8 à 30 %. Par contre, une efficacité comparable a été obtenue avec la sulfadoxine-pyriméthamine, la quinine, la tétracycline ou l’halofantrine. Chez les patients traités par atovaquone-proguanil et pour lesquels une rechute a été observée 19 à 25 jours après le début du traitement, il ne peut être exclu qu’un certain nombre d’entre eux aient été réinfectés (53). Lorsque l’étude est menée chez des sujets qui ne peuvent être réinfectés après traitement, il est intéressant de constater qu’aucun phénomène de recrudescence n’a été observé (54). Quelques essais ont pu être réalisés chez des sujets infectés par Plasmodium vivax. Malarone® s’est révélé efficace, mais, treize fois sur dix-neuf, une rechute a été observée dans les 19 à 28 jours suivant le début du traitement. Les auteurs attribuent ces rechutes soit à la reviviscence de parasites intraLa Lettre de l’Infectiologue - Tome XVII - n° 4 - avril 2002 hépatiques, soit à une véritable reprise de l’infection à partir de formes intraérythrocytaires qui auraient persisté (53). Les essais pratiqués chez des sujets infectés par Plasmodium ovale ou Plasmodium malariae comportent des effectifs trop faibles pour être interprétables. Quant aux effets indésirables, ils ont été observés avec une fréquence comparable dans les groupes correspondants traités avec d’autres médicaments (53). Toutefois, des troubles gastro-intestinaux ont été plus fréquemment rapportés que lors de l’utilisation de l’halofantrine chez des sujets infectés ne résidant pas en zone d’endémie (54). Malarone® peut également être utilisé pour la chimioprophylaxie du paludisme. De nombreuses études ont d’abord été réalisées chez des sujets vivant en zone d’endémie où, sur un ensemble de 600 participants, l’efficacité prophylactique avoisinait les 98 % (55). Ces études ont été complétées d’observations effectuées chez des voyageurs se rendant occasionnellement en zone d’endémie, avec comme objectifs de confirmer 117 M I S E A U P O I N T l’efficacité du médicament dans des populations non immunes, mais surtout d’évaluer la compliance (56, 57). En effet, il est bien connu que tout événement indésirable que le voyageur/touriste impute à la prise d’une prophylaxie aboutit le plus souvent à une suspension de celle-ci, et donc à un risque accru de contracter un paludisme. Dans les deux études menées sur un total de plus de 2 000 voyageurs, la tolérance de l’association atovaquone-proguanil a été supérieure à celle de la méfloquine (57) ou de l’association chloroquine-proguanil (56), avec une efficacité de 100 %. Par ailleurs, l’activité “causale” de Malarone® permet de suspendre la prise du produit 7 jours après avoir quitté la zone d’endémie (et non 3 ou 4 semaines, comme dans les autres chimioprophylaxies) [tableau II]. 7. Ancelin ML, Vial HL. Quaternary ammonium compounds efficiently inhibit Plasmodium falciparum growth in vivo by impairment of choline transport. Antimicrob Agents Chemother 1986 ; 29 : 814-20. 8. Bécuwe P, Gratepanche S, Fourmaux MN et al. Characterization of an irondependent endogenous superoxide dismutase of Plasmodium falciparum. Mol Biochem Parasitol 1996 ; 76 : 125-34. 9. Olliaro PL, Yuthavong Y. An overview of chemotherapeutic targets for antimalarial drug discovery. Pharmacol Ther 1999 ; 81 : 91-110. 10. 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Découvrir de nouveaux antipaludéens est une priorité sanitaire mondiale affichée par de nombreux organismes, et des efforts significatifs y ont été consacrés au cours de ces dernières années. Riamet® et Malarone® sont deux nouvelles associations commercialisées sous une même forme galénique, répondant à cette demande. En effet, Riamet® et Malarone® se présentent dans des formulations orales et sont indiquées dans le traitement curatif des accès palustres simples dus à des souches de P. falciparum résistantes aux autres antipaludiques. Tandis que l’utilisation de Riamet® est réservée au traitement curatif, Malarone® peut également être prescrit en chimioprophylaxie. Son activité reconnue contre les souches multirésistantes rend Malarone® utilisable par les voyageurs séjournant aussi bien en zone 2 qu’en zone 3, ce qui devrait faciliter le travail du prescripteur. Par ailleurs, la durée du traitement, limitée à 7 jours après le retour, rend cette présentation attractive et devrait permettre d’améliorer la compliance.# 14. Ambroise-Thomas P. L’artéméther intramusculaire dans le traitement des paludismes graves : synthèse des résultats actuels. Med Trop 1997 ; 57 : 289-93. 15. Karbwang J, Na-BangChang K, Congpuong K et al. Pharmacokinetics and bioavailability of oral and intramuscular artemether. Eur J Clin Pharmacol 1997 ; 52 : 307-10. 16. Ezzet F, Mull R, Karbwang J. The population pharmacokinetics of CGP 56697 and its effects on the therapeutic response in malaria patients. Br J Clin Pharmacol 1998 ; 46 : 553-61. 17. World Health Organisation. Severe and complicated malaria. Trans R Soc Trop Med Hyg 1990 ; 84 (suppl. 2) : 1-65. 18. Marsh K, Forster D, Waruiri C et al. Indicators of live-threatening malaria in African children. N Engl J Med 1995 ; 332 : 1399-404. 19. Jelinek T, Schelbert P, Loescher T, Eichenlaub D. 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