Le Paludisme
Mars 2014© Laboratoire Dr Collard SC/SPRL - Synlab Belgique
labo link
Le nombre d’accès palustres survenant chaque année à
travers le monde est estimé de 300 à 500 millions, entraî-
nant la morts de 1 à 3 millions de personnes, parmi
lesquelles une majorité de jeunes enfants.
En Belgique, le nombre de cas diagnostiqués par an est de
+/- 1000.
Parasitose due à un protozoaire du genre plasmodium,
transmise à l’homme par la piqûre d’un moustique (genre
anophèle). Rarement, transmission interhumaine, par voie
transfusionnelle ou transplacentaire.
4 espèces de plasmodium sont susceptibles d’infecter
l’homme: P. falciparum, P. vivax, P. malariae et P. ovale.
Plasmodium falciparum est responsable des formes
cliniques les plus graves, potentiellement mortelles.
Il est aussi le répandu à travers le monde. La maladie se
déclare après une incubation de 7 à 12j. Plus de 90% des
accès palustres à P. falciparum surviennent dans les 2 mois
qui suivent le retour du pays d’endémie.
Signes cliniques : Fièvre intermittente (accès ttes les 48h),
avec frissons, sueurs, céphalées, courbatures, anorexie,
nausées. Les pics de T° coïncident avec la multiplication du
parasite et la lyse des globules rouges. Dans la pratique,
beaucoup de formes sont moins typiques. Pfs formes peu
symptomatiques, pfs formes très graves dont l’évolution
peut être fatale (neuropaludisme, formes septiques)
Les infections à P. vivax et P. ovale sont généralement
considérées comme bénignes, mais il peut y avoir des
répercussions graves (anémie) et des rechutes tardives (5
ans).
Le P. malariae est aussi considérée comme bénin.. Elle se
caractérise par une èvre quarte (72H), et par des révivis-
cences très tardives (parfois après 20 ans).
L’immunité joue un rôle essentiel dans le paludisme.
Cette immunité s’acquiert progressivement en zone
d’exposition. Cette immunité ne permet pas de se débarras-
ser du parasite, mais elle empêche les formes cliniques
graves. Cela explique que, en zone de transmission intense,
les jeunes enfants payent un tribut très lourd (surtout entre
4 mois et 1 an, avt 4 mois : protection par les Ac maternels) .
Progressivement, le sujet tolère des parasitémies de plus en
plus importantes et reste cliniquement asymptomatique.
Cette immunité est transitoire.
Un sujet ayant vécu pendant 2 ou 3 ans en zone tempérée
perd son immunité. Il est tout aussi vulnérable que les
voyageurs séjournant une première fois en zone d’endémie.
Diagnostic biologique
Signes d’orientation
o Thrombopénie : Plaquettes < 150 000 / mm3,
parfois < 50 000 (souvent absente lors rechutes)
o Anémie hémolytique, l’anémie est absente au
début, mais les signes d’hémolyse sont bien
présents (Élévation bilirubine indirecte, hapto
globine eondrée)
Mise en évidence du parasite dans le sang (frottis, goutte
épaisse, recherche antigène, PCR)
L’interprétation d’une parasitémie positive est fonction du
niveau d’immunité du patient. Des sujets immuns peuvent
héberger de nombreux parasites sans symptômes, alors
qu’en l’absence d’immunité spécique, toute présence de
parasite dans le sang est à l’origine d’une pathologie aiguë,
ou en incubation.
o Frottis sanguin : A prélever au moment du pic
de T°.
Les parasites sont retrouvés à l’intérieur
du globule rouge.
o Goutte épaisse : A prélever au moment du pic
de T°. Technique de concentration.
Le frottis sanguin est moins sensible
que la goutte épaisse, mais l’aspect du
parasite est de meilleure qualité, le
diagnostic d’espèce est plus aisé.
o Recherche d’antigène.
Depuis quelques années, de
nombreuses protéines ont été décrites.
Notre laboratoire utilise le réactif
PALUTOP+4, détection d’un Ag
spécique de P. falciparum, d’un Ag
spécique de P. vivax et d’un Ag
commun aux 4 espèces. La spécicité
du test est bonne. La sensibilité est de
+/- 99% pour P. falciparum, P. malariae
et P. vivax, 40% pour P. ovale. La
recherche d’Ag reste positive 10j aps le
début de la parasitémie. Elle ne peut
être utilisée pour le suivi d’un
traitement, mais elle permet le diagnos
tic rétrospectif après un traitement
empirique.
o Détection d’acide nucléique spécique (PCR)
C’est la technique la plus sensible, mais
elle ne peut répondre au diagnostic
d’urgence. Elle est réalisée par des
centres spécialisés.
Méthodes sérologiques
La sérologie n’a aucun intérêt dans le diagnostic de l’accès
palustre. (Sérologie reste négative à ce moment). Les indica-
tions de la sérologie sont le diagnostic rétrospectif, le
contrôle des donneurs de sang, le diagnostic d’un
paludisme viscéral évolutif ou d’une splénomégalie
malarique.
Rédaction
Dr Edmond Renard
Mars 2014
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Le nombre d’accès palustres survenant chaque année à
travers le monde est estimé de 300 à 500 millions, entraî-
nant la morts de 1 à 3 millions de personnes, parmi
lesquelles une majorité de jeunes enfants.
En Belgique, le nombre de cas diagnostiqués par an est de
+/- 1000.
Parasitose due à un protozoaire du genre plasmodium,
transmise à l’homme par la piqûre d’un moustique (genre
anophèle). Rarement, transmission interhumaine, par voie
transfusionnelle ou transplacentaire.
4 espèces de plasmodium sont susceptibles d’infecter
l’homme: P. falciparum, P. vivax, P. malariae et P. ovale.
Plasmodium falciparum est responsable des formes
cliniques les plus graves, potentiellement mortelles.
Il est aussi le répandu à travers le monde. La maladie se
déclare après une incubation de 7 à 12j. Plus de 90% des
accès palustres à P. falciparum surviennent dans les 2 mois
qui suivent le retour du pays d’endémie.
Signes cliniques : Fièvre intermittente (accès ttes les 48h),
avec frissons, sueurs, céphalées, courbatures, anorexie,
nausées. Les pics de T° coïncident avec la multiplication du
parasite et la lyse des globules rouges. Dans la pratique,
beaucoup de formes sont moins typiques. Pfs formes peu
symptomatiques, pfs formes très graves dont l’évolution
peut être fatale (neuropaludisme, formes septiques)
Les infections à P. vivax et P. ovale sont généralement
considérées comme bénignes, mais il peut y avoir des
répercussions graves (anémie) et des rechutes tardives (5
ans).
Le P. malariae est aussi considérée comme bénin.. Elle se
caractérise par une èvre quarte (72H), et par des révivis-
cences très tardives (parfois après 20 ans).
L’immunité joue un rôle essentiel dans le paludisme.
Cette immunité s’acquiert progressivement en zone
d’exposition. Cette immunité ne permet pas de se débarras-
ser du parasite, mais elle empêche les formes cliniques
graves. Cela explique que, en zone de transmission intense,
les jeunes enfants payent un tribut très lourd (surtout entre
4 mois et 1 an, avt 4 mois : protection par les Ac maternels) .
Progressivement, le sujet tolère des parasitémies de plus en
plus importantes et reste cliniquement asymptomatique.
Cette immunité est transitoire.
Un sujet ayant vécu pendant 2 ou 3 ans en zone tempérée
perd son immunité. Il est tout aussi vulnérable que les
voyageurs séjournant une première fois en zone d’endémie.
Diagnostic biologique
Signes d’orientation
o Thrombopénie : Plaquettes < 150 000 / mm3,
parfois < 50 000 (souvent absente lors rechutes)
o Anémie hémolytique, l’anémie est absente au
début, mais les signes d’hémolyse sont bien
présents (Élévation bilirubine indirecte, hapto
globine eondrée)
Mise en évidence du parasite dans le sang (frottis, goutte
épaisse, recherche antigène, PCR)
L’interprétation d’une parasitémie positive est fonction du
niveau d’immunité du patient. Des sujets immuns peuvent
héberger de nombreux parasites sans symptômes, alors
qu’en l’absence d’immunité spécique, toute présence de
parasite dans le sang est à l’origine d’une pathologie aiguë,
ou en incubation.
o Frottis sanguin : A prélever au moment du pic
de T°.
Les parasites sont retrouvés à l’intérieur
du globule rouge.
o Goutte épaisse : A prélever au moment du pic
de T°. Technique de concentration.
Le frottis sanguin est moins sensible
que la goutte épaisse, mais l’aspect du
parasite est de meilleure qualité, le
diagnostic d’espèce est plus aisé.
o Recherche d’antigène.
Depuis quelques années, de
nombreuses protéines ont été décrites.
Notre laboratoire utilise le réactif
PALUTOP+4, détection d’un Ag
spécique de P. falciparum, d’un Ag
spécique de P. vivax et d’un Ag
commun aux 4 espèces. La spécicité
du test est bonne. La sensibilité est de
+/- 99% pour P. falciparum, P. malariae
et P. vivax, 40% pour P. ovale. La
recherche d’Ag reste positive 10j aps le
début de la parasitémie. Elle ne peut
être utilisée pour le suivi d’un
traitement, mais elle permet le diagnos
tic rétrospectif après un traitement
empirique.
o Détection d’acide nucléique spécique (PCR)
C’est la technique la plus sensible, mais
elle ne peut répondre au diagnostic
d’urgence. Elle est réalisée par des
centres spécialisés.
Méthodes sérologiques
La sérologie n’a aucun intérêt dans le diagnostic de l’accès
palustre. (Sérologie reste négative à ce moment). Les indica-
tions de la sérologie sont le diagnostic rétrospectif, le
contrôle des donneurs de sang, le diagnostic d’un
paludisme viscéral évolutif ou d’une splénomégalie
malarique.
Rédaction
Dr Edmond Renard
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