Calendrier optimal du traitement de la fracture vertébrale par compression avec un implant intravertébral A DENIS (1), X BARREAU (2), V DOUSSET (2), S LUC (2), JM VITAL (2), JJ RAILHAC (1), N SANS (1) (1) CHU Toulouse ; (2) CHU Bordeaux TECHNIQUE DE L’EXPANSION VERTEBRALE PAR MISE EN PLACE D’IMPLANTS IMPLANT EXPANSIBLE SpineJack® Position fermée Position ouverte Mise en place par voie trans pédiculaire bilatérale Positionnement du trocard Guide Forage Mise en place par voie trans pédiculaire bilatérale Positionnement de l’implant Expansion de l’implant Mise en place par voie trans pédiculaire bilatérale Positionnement de l’implant Expansion de l’implant Mise en place par voie trans pédiculaire bilatérale Positionnement de l’i l’implant l t Expansion de l’implant Injection du ciment Résultat attendu : la réexpansion vertébrale POPULATION DE L’ETUDE • 53 patients – 29 Femmes / 24 Hommes – âge moyen : 59 ans • Critères de sélection – Patients souffrant de fractures vertébrales par compression POPULATION • La population des patients était répartie en trois groupes selon l’âge de la fracture vertébrale : GROUPES ÂGE DE LA FRACTURE Groupe A < 10 Jours Groupe B de 10 à 45 jours Groupe C > 45 jours RÉPARTITION DES TYPES DE FRACTURES TRAUMATIQUES SELON LA CLASSIFICATION DE MARGEL Classification A1 A2 A 3.1 NA G Groupe A 14 9 3 Groupe B 11 2 1 1 Groupe C 3 Tous (A+B+C) 28 11 4 1 A comprehensive classification of thoracic and lumbar injuries. Magerl F et al. Eur Spine J (1994): 184-201 DONNES CLINIQUES TYPE DES FRACTURES Cunéiforme Biconcave Crush Groupe A 16 7 6 Groupe B 10 4 6 Groupe C 4 2 Tous (A+B+C) 30 13 NA 1 12 1 AGE DES FRACTURES moyenne min max écart-type Groupe A 5,6 1 10 3 Groupe B 20 11 42 10 Groupe C 89 50 180 52 Tous (A+B+C) 21 1 180 32 NIVEAU DE LA VERTEBRE TRAITEE ETIOLOGIE DES FRACTURES CLINIQUE EVALUEE SUR UNE VAS DE LA DOULEUR METHODE 1. Chaque patient a été traité en utilisant 2 implants en titane intravertébraux à expansion craniocaudale en association avec un ciment acrylique. 2. Pour chaque sujet, des examens tomodensitométriques en coupes millimétriques étaient réalisées avant puis après la mise en place des implants. 3. Des reconstructions 3D ont été obtenus par un laboratoire indépendant à partir de coupes scanner pré pré-- et postpost-opératoires. 4. La superposition des volumes ainsi reconstruits a permis d’évaluer les restaurations effectuées au moyen des implants. 5. Les résultats ont été ensuite analysés en fonction de l’âge des fractures : groupe A : moins de 10 jours, groupe B : entre 10 et 45 jours, groupe C : au--delà de 45 jours. au Quantification de l’expansion vertébrale Pré op Scanner Pré op (coupe 1 mm) Scanner Post op (coupe 1 mm) Reconstruction R t ti 3D (*) (efficience = +/- 1mm) Post op Hauteur de restauration Réduction de la cyphose traumatique R t Restauration ti d du plateau l t vertébral téb l Algorithme basé sur l’arc postérieur * Mapping 3D * Méthode développée par LBM-ENSAM (PARIS) Quantification de l’expansion vertébrale Pré op Post op L’échelle de couleur permet d’indiquer les zones ayant bénéficiées ou non de la ré expansion vertébrale EXEMPLE DE REXPANSION VERTEBRALE Pré op Post op Expansion volumique • Résultats Réduction de la cyphose thoracique de 52% (5,2°) • Amélioration de la VAS 8/10 : pré opératoire 2,90/10 : post opératoire Diminution volumique Plateau supérieur Plateau inférieur PERSISTANCE DE LA RE EXPANSION VERTEBRALE Pré op Suivi à 6 mois RESULTATS VAS • Il existe une différence statistique significative entre le degré des douleurs estimé par la VAS avant et après le traitement par Spinejack® (p < 0,001) DEGRE DE RESTAURATION • Les résultats montrent que la restauration de l’effondrement fracturaire a été meilleure d dans lles groupes A ett B avec 39% et 27% de réduction en moyenne en comparaison du groupe C (10% de réduction en moyenne). • L’analyse L analyse statistique par analyse de variance ne retrouve toutefois qu’une différence à la limite autorisée de la significativité (p= 0,067). DISCUSSION ETAT DE L’ART : Traitement des fractures du rachis • Conservateur Conservation Articulaire Ostéosynthèse – Repos au lit ; Corset – Méthode de Boehler (réduction sous traction) • Interventionnel – Vertébroplastie – Kyphoplastie par ballonnet • Chirurgie Défect Articulaire Arthrodèses 1989 2001 Kypho oplastie à ballonets Vertébroplastie Conservateur Chirurgie ETAT DE L’ART : Traitement des fractures du rachis Quel traitement et quand ? 2009 Deramond et al (2006) – Joint Bone Spine 73, 610-613 LIMITES DU TRAITEMENT CONSERVATEUR • Alitement prolongé (4 à 6 semaines) indispensable au bon résultat é lt t mais i diffi difficile il à maintenir i t i • Morbidité associé à l’alitement prolongé infection, atrophie musculaire, escarres, troubles respiratoires … • Réduction fracturaire limitée (effet de ligamentotaxis) • Aucune action sur les plateaux vertébraux LIMITES DU TRAITEMENT CHIRURGICAL • Trop invasif pour des fractures vertébrales sans signes neurologiques • Coût élevé • “Destruction” de 2 articulations disco vertébrales • Morbidité – Infection, Hémorragie – Lésions neurologiques iatrogéniques – Décompensation segmentaire des segments fusionnés LIMITES DE LA VERTEBROPLASTIE • Absence de réduction vertébrale (en dehors de celle acquise lors du positionnement du patient) • Absence de restauration de la hauteur vertébrale LIMITES DE LA KYPHOPLASTIE PAR BALLONETS • Risque de perte de la restauration vertébrale obtenue lors de la kyphoplastie, lors du retrait des ballonets. • Création d’une cavité intra vertébrale aboutissant à une destruction de l’os trabéculaire somatique. INTERET DES TECHNIQUES RESTAURANT LA HAUTEUR VERTEBRALE 1. Si l’on considère les étages rachidiens comme de véritables articulations les techniques de restauration de la hauteur vertébrale permettent de s’affranchir des méthodes induisant une arthrodèse délétère et de conserver une unité fonctionnelle segmentaire segmentaire.. INTERET DES TECHNIQUES RESTAURANT LA HAUTEUR VERTEBRALE 2. Au même titre que les vetébroplasties, la sédation de la douleur est obtenue dans des proportions similaires (environ 95 95% % des cas) : 1. Par l’injection de ciment 2. Mais aussi probablement par la stabilisation de la fracture INTERET DE LA TECHNIQUE PAR IMPLANT EXPANSIF CRANIO-CAUDAL • L’application d’une force cranio cranio-caudale sur les plateaux vertébraux permet d’obtenir la réduction de la fracture comme cela est le cas aussi dans la kyphoplastie par ballonnets. • Par contre, le maintien de cette force est uniquement obtenu par la mise en place d’implants puis par la fixation de du foyer de fracture par l’injection de ciment. QUAND TRAITER ? INTERET DE LA TECHNIQUE PAR IMPLANT EXPANSIF CRANIO-CAUDAL De nombreux travaux ont mis en évidence une cascade physiopathologique dans l’atteinte discale puis dans la survenue d’une cyphose résiduelle 1. Disque normal 2. Déshydratation discale (hyposignal T2) 3. Hernie au sein du plateau de type « nodule de Schomrl » sans perte de hauteur discale 4. Tassement antérieur 5. Hernie centrale associée à une une perte de hauteur discale 6. Dégénérescence du disque L’intérêt du traitement par restauration dès le premier tassement est d’empêcher cette évolution pathologique aboutissant à la destruction du disque CONCLUSION • La mise en place d’implants intravertébraux semble constituer tit une approche h globale l b l permettant tt t d’obtenir d’ bt i à lla fois la sédation des douleurs et une restauration persistante de la hauteur vertébrale. • Dans l’optique d’obtenir la meilleure restauration anatomique possible possible, la tendance montre que les traitements des fractures vertébrales doivent se faire au plus près de l’événement traumatique afin de permettre une meilleure mobilisation du foyer de fracture.