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compétitivité mais aussi se demander quels sont nos atouts. Et ils sont nombreux ! La
France est en réalité d’ores et déjà bien positionnée :
- avec 1,5 % de part de marché, notre pays est le deuxième partenaire européen de
l’ASEAN, derrière l’Allemagne, mais devant le Royaume-Uni, les Pays-Bas et l’Italie.
Bien sûr, il existe une large marge de progression. C’est pourquoi le Gouvernement
s’est fixé comme priorité de « renforcer notre action économique en Asie » ;
- autre atout, notre production aéronautique se vend bien en Asie du Sud-Est. Elle est le
« fer de lance » de nos exportations dans la région ; elle constitue, si je puis dire, la
« locomotive de nos exportations » dans cette zone et contribue à l’équilibrage de notre
balance commerciale avec les pays de l’ASEAN. Mais nous sommes « bons »
également dans les secteurs des transports en général ainsi que de l’agro-alimentaire.
- autre force, Singapour est le premier partenaire commercial de la France en Asie,
après la Chine et le Japon. Avec une communauté française de 10 000 âmes, qui a
doublé en 5 ans, 600 filiales d’entreprises françaises implantées qui représentent 36 000
emplois, le lycée français, la Cité-État constitue en quelque sorte le pays d’ancrage ou,
si vous préférez, la « base arrière » de notre présence économique en Asie du Sud-Est.
Ces atouts devraient aider nos entreprises, y compris les plus petites, à poursuivre la
conquête des nouveaux marchés de l’Asie du Sud-Est. Certes, ce ne sera pas facile, car
la pénétration de cet immense marché est complexe. En effet, en dépit de leur
appartenance commune à l’ASEAN, chacun des dix pays membres a conservé des
particularismes forts, qui rendent peu opportune la mise en place d’une démarche
d’ensemble.
Cette réalité impose une stratégie « à géométrie variable », avec une bonne prise en
compte de la taille des marchés, du niveau de développement des pays et de leur
dynamique de croissance, mais aussi des différences entre les législations, entre les
pratiques commerciales et, finalement, entre les cultures. Passés ces obstacles, les
entreprises sont assurées de trouver, dans chacun des États concernés, un climat de
confiance de plus en plus favorable à la réalisation de leurs projets.
La compétition sera sans doute serrée, en particulier avec les entreprises chinoises,
japonaises et sud-coréennes, mais aussi avec celles de nos partenaires de l’Union
européenne. Dans bien des domaines, nous avons parfois été moins réactifs que nos
concurrents.
Vous pourrez compter sur notre soutien, notamment au travers des actions que peuvent
mener les trois groupes interparlementaires intéressés par cette région du monde
(France-Asie du Sud-Est, France-Indonésie et France-Vietnam).
A tous, je souhaite des échanges enrichissants et constructifs, en espérant que ce
colloque vous permettra de mieux connaître ces marchés qui offrent de nouvelles
opportunités à nos entreprises et que, ainsi, vous repartirez ce soir mieux armés pour les
conquérir. Je vous remercie de votre attention.
Henri BAISSAS
Directeur des Opérations d’UBIFRANCE
Tous les ingrédients sont réunis pour faire de cette journée un succès. L’ASEAN est
une zone riche, qui comporte plusieurs marchés à fort potentiel.