Deuxièmement, la tuyauterie :
- pour amener l’air de l’extérieur jusqu’à l’intérieur des poumons, des conduits sont
nécessaires. La trachée est un gros tuyau qui prend naissance juste au-dessous de la gorge et
qui descend dans le cou et pénètre dans le thorax. Elle s’y divise en une bronche droite et une
bronche gauche destinées à chacun des poumons. Chacune de ces bronches se divise en deux
plus petites et ainsi de suite jusqu’au plus profond du poumon ou se trouvent de très petites
bronches extrêmement fines.
Troisièmement, l’échangeur :
- Au bout de chacune des bronches, les plus petites se trouvent alvéolées, chacun de ces
alvéoles qui sont plusieurs millions et dont la paroi est d’une extrême minceur est entouré de
vaisseaux sanguins. L’échange des gaz se fait tout seul à travers cette paroi. Le gaz
carbonique passe du sang dans l’air de l’alvéole et l’oxygène de l’air de l’alvéole dans le sang.
La musculature des voies aériennes supérieures peut également être affectée, avec le risque
de troubles de la déglutition.
Les fausses routes sont une complication de plus en plus fréquente, cette tendance étant
paradoxalement la conséquence de l’efficacité de la prise en charge médicale. En effet, si le
traitement palliatif, respiratoire et nutritionnel, permet d’augmenter considérablement
l’espérance de vie dans les affections sévères, il n’a aucun impact sur l’évolution propre de la
maladie neuromusculaire qui continue donc d’évoluer s’étendant, en particulier aux muscles
oropharyngés, avec une aggravation progressive.
La prévention reste cependant la meilleure arme contre les fausses routes. Elle est basée
notamment sur la compréhension du processus de la déglutition, l’adaptation de
l’alimentation, de la position assise du patient dans son fauteuil roulant et des conditions du
repas.
Les différents temps de la déglutition doivent être connus. Classiquement il y a quatre temps
pour la déglutition.
Le temps de la préparation buccale permet de transformer ce qu’il y a dans l’assiette en un bol
alimentaire homogène, compact et lubrifié par la salive.
Le temps buccal, qui est un temps volontaire, débute par une forte ascension de la langue qui
va se plaquer sur toute la surface palatine, puis la base de la langue va reculer, ce travail de
piston va provoquer une forte élévation des pressions intra-pharyngées ayant pour résultat
d’entraîner vigoureusement le bol alimentaire vers le pharynx. Non seulement l’action de la
langue vide la bouche, mais elle joue un rôle important dans la préparation du temps
pharyngien. Son ascension va entraîner celle de l’os hyoïde sur lequel elle est insérée
permettant une remontée du larynx. La bascule de l’épiglotte est provoquée par le recul de la
langue et l’ascension de l’os hyoïde.
Le temps pharyngien est un temps réflexe. La fermeture vélo-pharyngée, en séparant le rhino-
pharynx, va prévenir le reflux nasal des aliments. La fermeture laryngée, par la bascule de
l’épiglotte va empêcher toute pénétration d’aliments dans le larynx. L’élévation du larynx va
l’amener sous la base de la langue et permettre l’ouverture de la région crico-pharyngée, qui
présente le sphincter de l’œsophage, simultanément est réalisée la fermeture des cordes
vocales.
Le temps oesophagien est sous la dépendance des fibres végétatives du nerf pneumogastrique
et échappe au contrôle de la volonté.
Cette suite bien réglée des différents temps de la déglutition permet d’entrevoir que les mal-
positions de la tête ou les problèmes de la commande volontaire ou réflexe vont avoir des
répercussions.
Par exemple, en position d’extension du rachis cervical l’épiglotte est verticale, le larynx est en
bas et en arrière, les abaisseurs de l’os hyoïde et les muscles du plancher sont étirés, enfin
l’étirement des muscles du larynx entrave la toux. Ces cervicales en extension gênent alors la
remontée du larynx lors des déglutitions. Or cette remontée protège des fausses routes. Cette
attitude souvent rencontrée doit être corrigée au mieux lors de l’adaptation des divers