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Jeudi 14 Novembre 2013 JECO de Lyon (10h à 11h)
Séance d’ouverture : animée par Pascal Le Merrer (Directeur général des Journées de
l’économie)
Le thème des JECO est « reconstruire la confiance ». Ce thème a été choisi l’an dernier.
Présentation des résultats d’un sondage réalisé par TNS Sofres pour la Banque de France
auprès de 957 individus de 18 ans et plus (Patrick Haas, direction de la Communication,
Banque de France).
Globalement les Français sont intéressés par l’économie et sont inquiets de la situation
actuelle.
Les individus se sont auto évalués sur leurs connaissances en économie :
une majorité (55 %) s’y intéresse (42 % assez et 13 % beaucoup),
mais on constate des clivages :
selon l’âge (les plus âgés s’intéressent le plus)
selon le sexe (61 % des hommes contre 48 % des femmes).
Question du sondage : comment s’informent les Français ? Réponses (les individus
pouvaient en citer plusieurs) :
la presse économique : 51 %,
les économistes : 37 %,
les chefs d’entreprise : 33 %,
les sites internet : 29 %, les banquiers : 13 %,
les élus politiques : 8 %,
aucun item : 11 %,
sans opinion : 4 %.
Les Français sont-ils inquiets de l’état des finances publiques et de la dette publique ?
47 % ont le sentiment que la situation va se grader (cela atteint 57 % pour
les classes modestes). L’inquiétude croît avec l’âge.
Néanmoins deux tiers des Français estiment que le système bancaire français
est solide. Mais 55 % estiment que l’économie de marché fonctionne mal.
Autre question du sondage : comment stimuler la croissance ?
Les deux premiers leviers cités sont : « augmenter les petits salaires » (50 %),
« diminuer les impôts » (45 %).
Ensuite on a « stimuler l’innovation et la recherche » (40 %), encourager les
exportations (28 %).
Seuls 2 % pensent que cela passe par une augmentation des dépenses publiques.
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Commentaires de Mario Monti (Sénateur, président de l’Université Bocconi, Grand témoin des JECO 2013)
Dans ces réponses on n’a pas de vraie réforme structurelle. On note que seuls 2 % pensent à
une hausse des dépenses publiques. Les Italiens pensent que les Français sont bien plus
nombreux à le penser.
Commentaires de Gérard Collomb (Sénateur, Maire de Lyon, président du Grand Lyon)
Le thème a été choisi il y a un an déjà. Il faut restaurer la confiance dans les politiques. Une
étude de la Banque Publique d’Investissement estime que le pessimisme des Français coûte un
point de croissance économique. La croissance passe par des réformes structurelles pour
restaurer la compétitivité : il faut diminuer la dette publique et le poids des prélèvements
obligatoires.
Commentaires de Stéphanie Paix (Présidente du directoire de la Caisse d’Epargne Rhône Alpes)
Dans l’enquête il ressort que les jeunes se sentent peu concernés par la dette. Il ne faut pas
oublier l’enjeu des solidarités intergénérationnelles. Pourquoi les Français font-ils autant
confiance à leur banque ? Parce que c’est leur banque, ils font confiance à leur banquier
même s’ils n’ont pas confiance dans les banques en général. La relation de confiance passe
par la proximité. De plus, en France, des actes des banques ont permis de conserver cette
confiance car la confiance se bâtit sur des actes. Ainsi, même en 2008 et pendant la crise, les
banques en France ont continué de distribuer des crédits, il n’y a pas eu de contraction du
crédit (contrairement par exemple à l’Allemagne).
Commentaires de Jean-Louis Gagnaire (Vice-président de la Région Rhône Alpes, délégué au développement
économique et à l’innovation, député de la Loire).
Des inquiétudes sur la baisse du pouvoir d’achat, la contestation du système de solidarité, des
revenus de transfert. Les efforts doivent être partagés (exemple des trois tiers dont avait parlé
N Sarkozy, exemple aussi du New Deal les hauts revenus avaient étaxés à hauteur de
75%).
Commentaires de Françoise Moulin-Civil (Rectrice de l’académie de Lyon, chancelière des universités)
L’éducation nationale a plusieurs leviers pour développer la culture économique : histoire
géographie puis au lycée : SES, économie-gestion. Les élèves doivent acquérir des
compétences sociales et civiques, l’autonomie, l’initiative. Il existe aussi les campus des
métiers, les possibilités de parcours individualisé.
Commentaires de Philippe Grillot (Président de la CCI de Lyon)
Des éléments sont rassurants : les innovations, les exportations et le fait que très peu de
personnes pensent que la mesure efficace est la hausse des dépenses publiques. Les problèmes
résident dans le pessimisme et dans le conservatisme des Français.
Conclusion de Mario Monti
Le problème qu’a la France et que l’Italie n’a pas : croire que l’Allemagne ne la laissera
jamais tomber, ce qui peut l’inciter à moins fournir d’efforts pour sortir de l’endettement.
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