Les journées de l’économie
Du 20 au 22 novembre 2008 se sont déroulées à Lyon les premières journées de l’économie
(JECO) sous la présidence scientifique de Roger Guesnerie, Professeur au Collège de France,
et sous la direction de Pascal Le Merrer professeur à l’école normale supérieure Lettres et
Sciences Humaines de Lyon. Ces journées, organisées par la Fondation scientifique de Lyon
et du Sud-Est (1917) rappellent un peu ce que font les historiens aux Rencontres de Blois
depuis quelques années. Les animations (conférences…) de ces JECO ont eu lieu dans
plusieurs endroits de la ville de Lyon (université Lyon 2, Hôtel de ville, lieux culturels…)
mais l’accueil, la restauration, les expositions avaient lieu à la Chambre de Commerce et
d’Industrie de la ville.
Les objectifs des JECO sont nombreux selon P.Le Merrer :
Créer un événement national grand public de référence en matière de réflexion sur les grandes
questions économiques.
Favoriser un débat économique de qualité associant, autour de questions actuelles, tous les acteurs
du monde économique. Une confrontation réfléchie entre ces différents acteurs est en effet à la fois
nécessaire et possible. Dans cette optique, les Journées de l'Economie ont été placées sous le haut
patronage de l'Assemblée Nationale.
Impliquer l’ensemble de ces acteurs économiques dans le déroulement des Journées : économistes
professionnels, chercheurs, praticiens, enseignants, médias, entrepreneurs et chefs d’entreprises de
toutes tailles, collectivités locales et régionales intervenants en matière de développement économique,
développeurs économiques, étudiants et lycéens, membres d’associations impliquées dans le projet, et
bien sûr, le grand public sensibilisé par les médias.
Démocratiser l’analyse économique aux yeux du grand public. La rendre plus accessible, plus
compréhensible, sans le dénaturer.
Améliorer la visibilité de la discipline en développant un réseau de contacts qui ne se limitent pas aux
universitaires. l’AFSE (Association Française de Science Economique) participe à ce projet à travers la
création au sein de son comité directeur d’un groupe de réflexion qui fera des suggestions.
Articuler les Journées de l'Economie avec la mise en place d’un Portail de l’économie : www.touteconomie.org
afin d’assurer une diffusion de la connaissance économique en continu, de mieux communiquer sur les
événements que l’on veut privilégier et de favoriser la mise en réseau des sites d’économie qui ont des missions
différentes (recherche, formation, statistiques, informations…).
Pour cela, l’équipe organisatrice a cherché à faire se réunir des intervenants très divers (plus
de 120) spécialistes de l’économie : économistes de différentes tendances, universitaires ou
non, experts de grandes administrations et institutions : MINEFI, INSEE, Banque de France,
journalistes, chefs d’entreprises, banquiers, acteurs politiques (députés, élus locaux) et
sociaux (syndicalistes)… Les animations se sont déroulées selon deux types de réunions :
d’une part des conférences plénières réunissant tout le public autour d’une table ronde
d’intervenants sur des thèmes centraux [la suprématie des actionnaires en question, les crises
financières (un grand moment de ces Journées), finance et développement durable], d’autre
part des « ateliers » ou débats ouverts à un public plus restreint, également autour de plusieurs
intervenants. Cependant ces ateliers fonctionnaient en parallèle, ce qui obligeait le public à
faire des choix, parfois douloureux !
La première édition de ces JECO a été une grande réussite : elles étaient ouvertes à tous,
gratuitement, et le public est venu nombreux : 3000 participants. Il est vrai qu’il était composé
notamment d’enseignants du secondaire (SES, Eco-Gestion, H-G) et du supérieur, ainsi que
des lycéens et étudiants. Nous étions quatre professeurs de SES de l’enseignement public de
l’académie de Rennes. Ces journées ont été pour nous, extrêmement enrichissantes, tant par la
qualité des débats que par leur très grande diversité. Cela doit pouvoir nous aider dans la
préparation de nos cours et dans l’amélioration de nos connaissances, surtout en cette période
où nous cherchons tous à mieux comprendre la crise économique.