Des progrès constants Transplantation hépatique

Des progrès constants
L’
évolution des techniques chi-
rurgicales et l’utilisation de
VHC (10 % à 5 ans) et de l’accé-
lération de la progression de la fi-
brose, la bithérapie interféron
standard-ribavirine permet d’ob-
tenir une réponse virologique
soutenue dans 20 % des cas en-
viron. Une étude est en cours sur
l’efficacité du schéma thérapeu-
tique fondé sur l’association in-
terféron pégylé-ribavirine. Quant
à la cirrhose virale B, la préven-
tion de la récidive repose sur l’as-
sociation immunoglobulines anti-
HBs et la lamivudine, et sur
l’adéfovir en cas de mutation des
virus sous lamivudine.
Encore des complications
Les complications médicales tar-
dives observées à long terme
du fait du recul post-TH sont es-
sentiellement extrahépatiques et
devraient constituer désormais
une priorité dans la stratégie du
suivi du transplanté hépatique.
En effet, il est apparu que 10 %
des transplantés hépatiques ont
une insuffisance rénale évoluée ou
terminale dix ans après la trans-
plantation et que l’HTA est pré-
sente chez 50 % d’entre eux. En
outre, le risque de tumeurs de
novo pourrait avoisiner 20 %
quinze ans après la transplanta-
tion. Aussi les spécialistes de la TH
espèrent-ils disposer de nouveaux
traitements immunosuppresseurs
mieux tolérés : à côté des schémas
conventionnels (ciclosporine A ou
tacrolimus et une corticothérapie
généralement transitoire), trois
types de molécule sont en cours
de développement, le mycophé-
nolate mofétil, le sirolimus et les
anticorps antirécepteurs de l’in-
terleukine 2. Avec, pour objectif,
de maintenir le plus faible niveau
d’immunosuppression possible,
compatible avec l’absence d’agres-
sion immune du greffon. Dans
l’avenir, l’interruption totale du
traitement immunosuppresseur
chez un certain nombre de trans-
plantés devenus tolérants sponta-
nément pourrait être envisagée,
lorsqu’il sera possible d’identifier
ces patients grâce à des progrès
en génétique.
L.C.
Depuis plus de 15 ans, la transplantation hépatique connaît un
essor considérable et fait partie intégrante de l’arsenal théra-
peutique des hépatopathies chroniques évoluées. Ses résultats
sont sans cesse améliorés.
Transplantation hépatique
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Professions Santé Infirmier Infirmière - No35 - mars 2002
nouveaux protocoles immuno-
suppresseurs, mais aussi la prise
en charge précoce des complica-
tions tardives jusqu’à présent mé-
connues, ont amélioré notable-
ment les taux de réussite de la
transplantation hépatique (TH).
Une survie à long terme
La TH représente un formidable
espoir de corriger de façon du-
rable la défaillance hépatique en
offrant aux patients une survie à
long terme. Dans les pays indus-
trialisés, elle est réalisé chez en-
viron 5 % des patients dont la vie
est menacée. A l’heure actuelle,
les trois indications majeures sont
la cirrhose alcoolique, la cirrhose
virale C et le carcinome hépato-
cellulaire, la cirrhose biliaire pri-
mitive et la cholangite sclérosante
étant en retrait. Les progrès ré-
cents dans la prise en charge de
la réinfection du greffon devraient
permettre, dans un avenir proche,
d’élargir les indications de trans-
plantation dans l’hépatite B.
On estime actuellement que l’es-
pérance de vie des transplantés
hépatiques est de 80 à 90 % à
5et10ans. La majorité des décès
post-TH surviennent dans les pre-
miers mois qui suivent la trans-
plantation ; ils sont dus principa-
lement aux infections ou aux
conséquences de la surimmuno-
suppression. Au-delà d’un an, les
décès sont définis comme décès
tardifs, en rapport avec la récidive
de la maladie initiale sur le greffon,
les complications du traitement
immunosuppresseur et la surve-
nue d’affections cardiovasculaires.
En ce qui concerne la prévention
de la réinfection du greffon par le
Dans la situation actuelle de pé-
nurie des greffons disponibles,
de nombreuse équipes s’atta-
chent à mettre au point des thé-
rapeutiques alternatives à la
transplantation hépatique avec
donneur vivant ou à partir d’or-
ganes cadavériques. La thérapie
cellulaire appliquée au foie est
une approche prometteuse : en
effet, la transplantation d’hépa-
tocytes isolés est susceptible de
rétablir une fonction hépatique
transitoire en attente d’un gref-
fon ou même de corriger cer-
taines maladies métaboliques.
Récemment, une découverte –
le pouvoir des cellules souches
hématopoïétiques de se diffé-
rencier en hépatocytes ou en cel-
lules de type biliaire – a ouvert
une nouvelle piste. Il a été dé-
montré, tant chez l’homme que
chez l’animal, que l’injection de
cellules souches hématopoïé-
tiques restaurait la fonction bio-
chimique du foie. De plus, ces
cellules prolifèrent facilement in
vitro et l’utilisation des propres
cellules du patient permet de ré-
soudre les problèmes de tolé-
rance et de disponibilité des gref-
fons. Cette stratégie pourrait
permettre aussi de disposer d’un
nombre élevé de cellules afin de
réaliser le foie bio-artificiel.
D’après les propos tenus
lors des Journées d’hépatologie
de l’hôpital Henri-Mondor à Créteil.
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