La Lettre de l’Hépato-gastroentérologue • Vol. XVI - n° 2 - mars avril 2013 | 69
DOSSIER THÉMATIQUE
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Références bibliographiques
peu recouverts de péricytes, et avec une membrane
basale discontinue, favorisant ainsi l’hypoxie et la
dissémination des métastases (17). Le traitement
anti-angiogénique induit une “normalisation” tran-
sitoire de ces vaisseaux et des membranes basales.
Ce phénomène semble améliorer l’activité anti-
tumorale du fait d’une meilleure diffusion des
drogues de chimiothérapie (17). Malheureusement,
cette normalisation vasculaire est transitoire puisque
d’autres voies de signalisation de l’angiogenèse, indé-
pendantes du VEGF, seront utilisées par les cellules
tumorales pour proliférer (notamment via la voie
Dll4-Notch) [18].
D’autres mécanismes de résistance liés au micro-
environnement tumoral ont été suggérés, comme
la formation de néovaisseaux indépendants du
VEGF (phénomène de cooptation, intussusception
ou mimicrie), ou l’augmentation de la couverture
péricytaire des vaisseaux (1). Par ailleurs, l’augmen-
tation de l’hypoxie tumorale permet, via principale-
ment l’Hypoxia-Induced Factor (HIF), un recrutement
des cellules progénitrices endothéliales, des cellules
souches hématopoïétiques et mésenchymateuses,
qui participent à la résistance du traitement anti-
angiogénique en sécrétant des cytokines pro-angio-
géniques (angiopoïétine, PlGF, VEGF, etc.) et en
participant à la formation de néovaisseaux (19).
D’autre part, certains mécanismes de résistance
peuvent être liés à l’acquisition de modifications
biologiques intervenant directement au niveau
de la cellule tumorale. En effet, sous l’action d’un
traitement anti-angiogénique, certains travaux
ont observé l’apparition d’une amplification géno-
mique de certains facteurs pro-angiogéniques ou la
sélection de cellules souches tumorales résistant à
l’hypoxie (20). La transition épithélio-mésenchy-
mateuse, processus par lequel la cellule tumorale
perd ses caractéristiques épithéliales au profit de
l’acquisition de caractères mésenchymateux, serait
également un mécanisme de résistance au traite-
ment anti-angiogénique.
Conclusion
La validation prospective de certains biomarqueurs
prédictifs de résistance ou de réponse au traitement
anti-angiogénique permettra de sélectionner les
patients les plus susceptibles de bénéficier de cette
thérapie, et éviter une toxicité inutile et parfois
grave aux autres patients. La compréhension des
mécanismes biologiques de résistance primaire
ou secondaire aux anti-angiogéniques est un défit
important qui aboutira à l’évaluation de nouvelles
approches thérapeutiques, telles que l’inhibition des
autres voies de signalisation indépendantes du VEGF
ou l’inhibition du recrutement des cellules souches
hématopoïétiques pro-angiogéniques. ■