D O S S I E R T H É M A T I Q U E Devenirs carcinologique et fonctionnel des patients opérés d’un cancer du rectum ● Y. Panis* P O I N T S F O R T S P O I N T S F O R T S ■ La qualité de l’exérèse chirurgicale du cancer du rectum est un élément fondamental du pronostic carcinologique. ■ L’exérèse totale du mésorectum permet de réduire le taux de récidive locale, tout en limitant le risque de complications sexuelles ou urinaires. ■ La conservation de la fonction sphinctérienne est aujourd’hui le plus souvent possible grâce à la réalisation d’anastomose colo-anale ou colorectale basse. ■ Après anastomose colo-anale ou colorectale basse, une continence parfaite est observée chez plus de deux tiers des patients, avec un nombre de selles par 24 heures de deux à trois et un taux d'impériosité d’environ 10 % ; la réalisation d'un réservoir colique de petite taille permet d'améliorer les résultats fonctionnels à long terme. A vec plus de 30 000 nouveaux cas par an, le cancer colorectal est le cancer le plus fréquent en France (1). En 1999, la chirurgie demeure l’élément essentiel de son traitement. Dans le cancer du côlon, les principes carcinologiques concernant notamment l’extension de l’exérèse digestive en fonction du siège de la tumeur et l’étendue du curage ganglionnaire ont été établis depuis longtemps et ne font plus l’objet de controverse (2). En revanche, depuis quelques années, des progrès significatifs, tant dans le domaine de la technique chirurgicale que dans celui des traitements adjuvants, ont bouleversé la prise en charge des patients ayant un cancer du rectum. Les travaux de Heald ont démontré la nécessité d’enlever la totalité du mésorectum, essentiellement pour les cancers du moyen et bas rectum, afin de diminuer le taux de recidive locale après exérèse curative (3). Le développement des anastomoses colo-anales et des anastomoses colorectales basses à la pince auto- * Service de chirurgie digestive, hôpital Lariboisière, Paris. 210 matique permettent aujourd’hui de préserver le plus souvent la fonction sphinctérienne sans altérer pour autant les résultats carcinologiques (4, 5). Enfin, la chimiothérapie et surtout la radiothérapie ont acquis une place éminente du fait d’une efficacité établie par des essais contrôlés (6, 7). Le traitement du cancer rectal a donc ainsi été profondément modifié et le recul est, à l’heure actuelle, suffisant pour pouvoir apprécier les résultats à long terme de cette nouvelle stratégie thérapeutique, tant sur le plan carcinologique que fonctionnel. RÉSULTATS CARCINOLOGIQUES La survie La survie actuarielle à cinq ans après exérèse chirurgicale d’un cancer du rectum, tous stades confondus, varie de 55 à 70 % selon les séries (8-10). Ce résultat des séries chirurgicales est resté inchangé au cours des vingt dernières années (11). Plusieurs facteurs, essentiellement liés à la tumeur, sont susceptibles d’influencer la survie à long terme. En effet, selon la classification de Dukes modifiée par Astler-Coller, la survie à cinq ans est d’environ 90 à 100 % pour les stades A, 70 à 80 % pour les stade B1, 50 à 70 % pour les stades B2, 40 % pour les stades C, et 0 à 5 % pour les stades D. Parmi les paramètres qui sont pris en compte dans la classification d’Astler-Coller, il semble que l’envahissement ganglionnaire soit celui qui a la valeur pronostique la plus forte (12, 13). De plus, en cas d’envahissement ganglionnaire, le siège conditionne la survie à long terme : celleci est de 17 % en cas d’envahissement des ganglions situés au niveau des ligatures vasculaires à l’extrémité de la pièce opératoire contre 45 % en son absence (14). Par ailleurs, la faible différenciation tumorale et la présence d’un contingent colloïde sont également des facteurs de mauvais pronostic (15, 16). Plus récemment, il a été montré que l’existence d’embols néoplasiques vasculaires ainsi que l’envahissement nerveux étaient inversement corrélés à la survie et devaient être pris en compte pour apprécier le pronostic postopératoire (12). Enfin, l’expression d’oncogènes par la tumeur comme le P53 ou le CD44 influencerait de facon néfaste la survie à long terme (17). En revanche, l’âge, le sexe, la taille de la tumeur et, en cas de conservation sphinctérienne, le type d’anastomose ou la survenue d’une fistule anastomotique ne sont pas significativement corrélés à la survie à long terme (4, 15, 18). La Lettre de l’Hépato-Gastroentérologue - n° 4 - vol. II - septembre 1999 La récidive locorégionale Si les progrès récents de la technique chirurgicale et des thérapies adjuvantes n’ont pas permis d’obtenir un gain significatif pour la survie après exérèse chirugicale du cancer du rectum, ils ont permis par contre de diminuer le taux de récidive loco-régionale. En effet, avec les techniques classiques d’exérèse chirurgicale conservant une partie du mésorectum et en l’absence de traitement adjuvant, le taux de récidive locale après proctectomie variait de 20 à 35 % dans les différentes séries publiées (6, 8, 19). Un essai contrôlé (6) a démontré que la radiothérapie postopératoire associée à une chimiothérapie permettait de diminuer de moitié le taux de récidives locorégionales après exérèse chirurgicale de cancer infiltrant du rectum, mais au prix d’une morbidité lourde. Très récemment, un autre essai contrôlé (7) a permis d’obtenir la même efficacité mais avec une radiothérapie préopératoire nettement moins morbide que l’irradiation postopératoire. D’autre part, Heald (3) a démontré que des cellules cancéreuses pouvaient être présentes dans le mésorectum jusqu’à 4 cm sous le pôle inférieur de la tumeur si bien que seule une exérèse totale du mésorectum, quel que soit le niveau de la lésion, permettait d’éviter de laisser en place des cellules malignes lors de la proctectomie. Les séries récentes (3, 12, 20, 21) utilisant cette nouvelle technique rapportaient des taux de récidives locales variant de 2,7 % à 8 %, démontrant la supériorité de cette technique par rapport aux techniques d’exérèses classiques même lorsque celles-ci sont associées à une radiothérapie préopératoire (avec des taux de récidives variant de 15 à 35 %). Ces résultats montraient que, à l’heure actuelle, l’exérèse totale du mésorectum doit être considérée comme le traitement de référence du cancer du rectum. Cette dernière remet d’ailleurs en cause l’intérêt de la radiothérapie préopératoire dans la prévention des récidives locales. Un essai contrôlé est en cours comparant les résultats à long terme de l’exérèse totale du mésorectum seule ou associée à une radiothérapie préopératoire. Comme cela a été montré par plusieurs travaux (22-24), la qualité de l’exérèse chirurgicale du cancer du rectum est un élément fondamental du pronostic. Plusieurs travaux ont démontré ainsi que les meilleurs résultats, tant en récidive locale qu’en survie à long terme, étaient obtenus par les chirurgiens colorectaux (plutôt que les chirurgiens généraux non spécialisés) et par les chirurgiens opérant un nombre suffisant de patients par an. De même, et ceci est étroitement lié à la qualité du geste chirurgical, un autre élément pronostique déterminant est l’envahissement des marges de résection latérale. En sa présence, ou en cas de distance inférieure à 1 mm entre la marge de résection et la tumeur (témoignant alors soit d’un cancer particulièrement infiltrant, soit d’une mauvaise résection chirurgicale), la récidive locale est quasi inéluctable (80 % des cas), alors qu’elle est rare (10 % des cas) en son absence (25). La Lettre de l’Hépato-Gastroentérologue - n° 4 - vol. II - septembre 1999 RÉSULTATS FONCTIONNELS DE LA CHIRURGIE D’EXÉRÈSE RECTALE CONSERVANT LA FONCTION SPHINCTÉRIENNE Afin d’améliorer les résultats fonctionnels, des techniques chirurgicales permettant de conserver la fonction sphinctérienne se sont développées au cours des vingt dernières années. Avec une survie à long terme de l’ordre de 70 %, tous stades confondus, ces techniques préservatrices ont fait la preuve de leur efficacité au plan carcinologique (4, 9, 10). Critères d’évaluation des résultats fonctionnels Comme les résultats fonctionnels s’améliorent progressivement avec le temps, il est nécessaire d’attendre au moins un an après le rétablissement de la continuité digestive pour pouvoir les évaluer avec objectivité (20). Aucun examen complémentaire n’est nécessaire pour apprécier la fonction sphinctérienne. En effet, il n’existe pas de corrélation entre les données de la manométrie anorectale postopératoire et le résultat clinique si bien qu’un patient incontinent peut avoir une manométrie quasiment normale (26, 27). Les résultats fonctionnels sont donc évalués sur les critères cliniques suivants : la continence, le nombre de selles par jour incluant les selles nocturnes, l’impériosité qui est définie par l’impossibilité de différer une exonération plus de 15 minutes, et la discrimination entre les gaz et les selles. Pour la continence, la classification la plus utilisée est celle établie par Kirwan (27) qui prend essentiellement en compte la survenue de souillures ou de fuites fécales. Enfin, la nécessité de porter une garniture de protection est également un critère d’appréciation de la continence. Facteurs influençant le résultat fonctionnel Après proctectomie pour cancer, la qualité du résultat fonctionnel est influencée par la hauteur de rectum restant. En effet, 92 à 100 % de bons résultats fonctionnels sont rapportés après résection antérieure du rectum et anastomose colorectale conservant plus de 5 cm de rectum (26-29). Le problème de l’évaluation des résultats fonctionnels se pose donc essentiellement en cas d’anastomose colo-anale ou colorectale basse. Plusieurs facteurs liés au terrain influencent les résultats fonctionnels des anastomoses colo-anales et colorectales basses. En effet, il a été montré qu’il existait une corrélation entre l’âge et l’activité du sphincter anal interne (30), si bien que les résultats fonctionnels des anastomoses colo-anales et colorectales basses sont moins bons chez les patients âgés de plus de 70 ans (31, 32). Cependant, comme d’autres auteurs (33) ont montré qu’un bon résultat peut être obtenu chez des patients âgés ayant une bonne fonction sphinctérienne préopératoire, l’indication d’une protectectomie avec conservation sphinctérienne doit être discutée au cas par cas et un âge de plus de 70 ans ne doit pas être considéré comme une contre-indication formelle. Le résultat fonctionnel postopératoire peut également être moins satisfaisant chez les patientes aux antécédents de traumatismes obstétricaux du canal anal (29, 30). C’est pourquoi chez une patiente 211 D O S S I E R T aux multiples antécédents obstétricaux, il est recommandé de bien évaluer la fonction sphinctérienne en préopératoire (29, 30). De même, il a été montré que la radiothérapie préopératoire, par la sclérose pelvienne qu’elle entraîne, pouvait détériorer les résultats fonctionnels des anastomoses colo-anales et colorectales basses (32). Enfin, parmi tous ces facteurs, la survenue d’une fistule anastomotique symptomatique, quel que soit le terrain, est probablement celui qui conditionne le plus le résultat fonctionnel à long terme (18, 34). Résultats fonctionnels des anastomoses colorectales basses et colo-anales Un an après une anastomose colo-anale, une continence parfaite est observée dans 65 à 95 % des cas (9, 20, 33). En moyenne, le nombre de selles par 24 heures varie de deux à trois, et une bonne discrimination entre les gaz et les selles est observée chez 90 à 100 % des patients (9, 10, 20, 33, 35). Enfin, le taux d’impériosité après anastomose colo-anale varie de 4 à 12 % selon les séries (10, 20, 35). La réalisation d’un réservoir colique, à condition qu’il soit de petite taille (36), permet d’améliorer les résultats fonctionnels à long terme des anastomoses colo-anales et colorectales très basses en particulier en diminuant le nombre de selles par 24 heures et le taux d’impériosité (34, 35). Des résultats fonctionnels proches ont été observés après anastomose colorectale basse à la pince, que ce soit pour la continence, le nombre de selles par 24 heures, l’impériosité ou la discrimination entre les selles et les gaz (20, 26, 28, 29). Ainsi, le choix va se faire essentiellement entre l’anastomose coloanale et colorectale basse. Comme la morbidité opératoire et les résultats carcinologiques de ces deux techniques sont comparables, ce choix va être guidé principalement par le résultat fonctionnel à long terme. Actuellement, peu d’études ont comparé les résultats fonctionnels des anastomoses colo-anales et colorectales (20, 28, 29, 37). Dans notre série (20), avec un recul de plus de trois ans, les résultats fonctionnels de l’anastomose colo-anale avec réservoir et colorectale basse mécanique étaient strictement comparables. La décision entre ces deux anastomoses doit donc se faire uniquement en peropératoire en fonction de la localisation tumorale. Fonction sexuelle après chirurgie carcinologique du rectum Chez la femme, la fonction sexuelle est extrêmement difficile à apprécier après exérèse rectale. Chez l’homme, deux types de troubles peuvent survenir après proctectomie pour cancer : les trouble de l’érection et l’éjaculation rétrograde. La fonction érectile dépend du système parasympathique et la fonction éjaculatoire du système sympathique. La fréquence de ces troubles varie de 40 à 100 % selon les séries et la principale cause est un traumatisme nerveux peropératoire lors de la dissection du mésorectum (38). C’est pourquoi de nouvelles techniques chirurgicales avec préservation des nerfs se sont développées avec des résultats encourageants (38). Cependant, pour des raisons carcinologiques, la préservation des nerfs au cours d’une proctectomie n’est pas toujours possible, notamment en cas de tumeur volumineuse envahissant la séreuse. 212 H É M A T I Q U E CONCLUSION L’exérèse chirurgicale constitue la base du traitement du cancer du rectum. La qualité de cette exérèse chirurgicale est un des éléments primordiaux du pronostic carcinologique. Les progrès des techniques chirurgicales et des thérapies adjuvantes permettent aujourd’hui, tout en respectant les principes de la chirurgie carcinologique, de préserver le plus souvent la fonction sphinctérienne et de limiter les complications sexuelles et urinaires, tout en assurant un bon résultat fonctionnel à long terme. Enfin, l’exérèse totale du mésorectum lors de la proctectomie doit permettre de diminuer le taux de récidive locale qui reste encore aujourd’hui le problème principal de la chirurgie du cancer du rectum. ■ Mots clés : Cancer du rectum – Anastomose colo-anale – Anastomose colorectale – Complications sexuelles – Résultat fonctionnel – Récidive locale. R É F É R E N C E S B I B L I O G R A P H I Q U E S 1. Launoy G., Grosclaude P., Pienkowski P. Les cancers digestifs en France : comparaison de l’incidence dans sept départements et estimation de l’incidence pour la France entière. Gastroentérol Clin Biol 1993 ; 16 : 633-8. 2. Fazio V.W., Tjandra J.J. 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La Lettre de l’Hépato-Gastroentérologue - n° 4 - vol. II - septembre 1999 Il doit être réservé aux formes iléales ou iléocoliques droites de la maladie du fait de son mode d’action original et de sa galénique. La posologie est de trois gélules à 3 mg/24 h en une prise matinale pendant huit semaines avec un arrêt progressif du traitement. La fréquence des effets indésirables de type corticoïdes est divisée par deux par comparaison avec un traitement corticoïde standard. Le thérapeute voit ainsi son choix s’élargir pour traiter les maladies de Crohn iléales et iléocoliques droites. 213 D O S S I E R T H É M A T I Q U E PET-scan ou tomoscintigraphie par émission de positrons et cancer colorectal PRINCIPE DE LA MÉTHODE Le traceur utilisé est le 18-FDG (18 FDG : 18-2-fluoro-2-deoxy-D-glucose). Il s’accumule dans les tissus où la glycolyse est augmentée ; or, il existe une augmentation de la glycolyse dans les tissus tumoraux. Il permet des images du corps entier. La fixation du glucose est proportionnelle à : • l’activité proliférative ; • le nombre de cellules viables ; • mais aussi au métabolisme des cellules inflammatoires... (première limite de l’examen : faux positifs). PRINCIPE D’UTILISATION Le FDG est un analogue du glucose marqué au fluor 18. Il s’accumule dans les tissus où la glycolyse est augmentée et donc dans les cellules tumorales. Le fluor 18 (période physique de 110 minutes) émet un positron (rayonnement p+) dont l’annihilation se traduit par deux photons gamma de 0,511 MeV émis à 180°. Ces deux photons peuvent être détectés grâce à un dispositif en coïncidence qui est soit un matériel dédié, appelé tomographe à émission de positrons, soit une gamma-caméra conventionnelle, adaptée pour ce même type de détection. Compte tenu de la courte période du fluor 18, le site de production du FDG doit être assez proche de son lieu d’utilisation (temps d’acheminement ne dépassant pas deux heures). Le patient doit être à jeun au moins depuis quatre heures, normoglycémique et au repos environ une heure avant l’injection. Le temps d’enregistrement des images est de 45 minutes à 1 heure et demie, selon le secteur de l’organisme exploré et le type de matériel employé. L’élimination urinaire du FDG peut entraîner des artefacts de fixation. Enfin, il est souvent difficile de repérer la topographie exacte des hyperfixations métastatiques (intérêt des méthodes de fusion d’images PET-TDM ou IRM) et la limite de détection est de l’ordre du centimètre. Respecter les délais en cas de chimiothérapie : 3 semaines : ☞ faux négatifs par sidération du métabolisme cellulaire liée à la chimiothérapie en cas de chirurgie : 3 mois ☞ faux positifs par fixation au niveau des tissus inflammatoires en cas d’irradiation : 4-6 mois ☞ faux positifs par fixation au niveau des tissus radiques INDICATIONS Elles dépendent des circonstances : • diagnostic primaire et bilan d’extension initial : aucune ; • suivi : très discutable (coût, etc.) ; • évaluation de l’efficacité d’une drogue (intensité et durée de la fixation tumorale du 5-FU) : recherche clinique ; • en cas de récidive : lorsque les examens de références (clinique, échographie, TDM) ne permettent pas de conclure ou en cas d’élévation isolée de l’ACE, le PET-scan peut être utile pour montrer le site de la récidive ; en cas de récidive documentée, le PET-scan peut contribuer à définir son caractère isolé et être utile à l’indication thérapeutique. 214 Métastases hépatiques et récidives locorégionales : confirmation diagnostique - caractère isolé de la récidive - impact décisionnel Le taux de modification utile de la prise en charge thérapeutique est évalué à 30 % : confirmation de l’indication - non-résection - caractère curatif ou palliatif du traitement. Analyse de la littérature récente : Dans les rechutes locorégionales (RLR) des cancers colorectaux, une étude portant sur 277 malades a montré que la sensibilité de l’examen était de 95 % et la spécificité de 85 % (versus 75 % et 50 % pour la TDM) (1) ; dans les RLR présacrées, la fiabilité paraît supérieure à celle de la TDM conventionnelle : 95 % versus 65 % (2) ; en cas de métastases hépatiques documentées, l’examen montre 30 % de localisations extra-hépatiques non vues par les examens conventionnels (3) ; enfin, en cas d’élévation isolée de l’ACE une étude portant sur 22 malades a montré 15 vrais positifs sur 17 examens anormaux (valeur prédictive positive : 89 %) et une valeur prédictive négative de 100 %, avec un recul de 9 à 24 mois (4). Enfin, l’étude de Flamen et coll. (5) a analysé les discordances entre l’imagerie conventionnelle et le PET-scan ; les tableaux I et II résument les résultats observés chez 103 malades : Tableau I. Étude de 412 régions anatomiques : discordances imagerie conventionnelle/PET-scan. Discordances n = 40 (10 %) contribution PET + locorégionales abdominales 16 14 8 7 extraabdominales foie 9 8 7 6 Tableau II. Soixante récidives supposées isolées : clinique et imagerie conventionnelle (IC) ; foie : 37 ; RLR : 23. Imagerie conventionnelle (IC) + IC +/PET IC : récidive isolée autres sites PET + IC : diagnostic douteux IC négative : élévation isolée de l’ACE contribution diagnostique PET-scan 3 9 5 8 12 (20 %) 13 (22 %) Références bibliographiques 1. Rigo P., Paulus P., Kaschten B.J. et coll. Oncological applications of positron emission tomography with fluorine-18 fluorodeoxyglucose. European J of Nuclear Med 1996 ; 23 : 1641-74. 2. Schiepers C., Penninckx F., De Vadder N. et coll. Contribution of PET in the diagnosis of recurrent colorectal cancer : comparison with conventional imaging. Eur J Surg Oncol 1995 ; 21 : 517-22. 3. Lai D.T., Fulham M., Stephen M.S. et coll. 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