L2 Pharmacie - Pharmacologie 06/04/14 - P. Boulouard Groupe 35 - Anais et Lucas N° 17 PHARMACOMETRIE II. Paramètres fonctionnels ..................................................................................................................... 2 III. Sélectivité ............................................................................................................................................... 11 IV. Notion de synergie additive ou potentialisatrice .................................................................. 12 V. Notion de marge thérapeutique ................................................................................................... 13 VI. Variabilité pharmacologique.......................................................................................................... 14 1 L2 Pharmacie - Pharmacologie 06/04/14 - P. Boulouard Groupe 35 - Anais et Lucas I. II. N° 17 Interaction ligand-récepteur : notion d’affinité Paramètres fonctionnels Agonistes, agonistes partiels, antagonistes Cette représentation indique qu’il existe ; - agoniste entier avec effet très important - agoniste partiel où l’effet va être moins important que celui entrainé avec la fixation sur son Rc de l’agoniste entier - antagoniste neutre : qui n’a pas d’activité cellulaire - agoniste inverse qui exerce effet inverse des agonistes entiers ou partiels avec une amplitude Agonistes, agonistes partiels, antagonistes qui peut être différente (entier ou partiel) I I -Paramètres fonctionnels I I -Paramètres fonctionnels Agonistes, agonistes partiels, antagonistes Ligand qui se fixe sur des Rc muscariniques : Rc muscariniques sont les Rc sur lesquels se fixe l’Acétylcholine (agit sur des Rc muscarinique M et des Rc nicotiniques N), ils sont couplés aux protéines G et donc on va mesurer expérimentalement l’activité GTPasique en pourcentage Le carbacol est un agoniste totale entier vis à vis des Rc muscarinique en entrainant une activité maximale. L’atropine qui est un agoniste neutre n’entraine pas de modification de cette activité GTPasique La pirenzépine agoniste inverse partiel entraine une diminution de cette activité GTPasique 19 2 L2 Pharmacie - Pharmacologie 06/04/14 - P. Boulouard Groupe 35 - Anais et Lucas N° 17 I I -Paramètres fonctionnels Réponse quantale Réponse graduelle Principe du « tout ou rien » : une molécule On s’intéresse à intensité de l’effet en fonction de produit un effet ou pas. On définît le DE50 la concentration : comme la dose nécessaire pour produire un effet Dose faible pas d’effet et plus on augmente la chez 50% des animaux concentration plus l’effet est important pour arriver jusqu’à un effet maximum : saturation Mise au point molécule à visée hypnotique (induire le sommeil) où l’on fait des lots de 10 souris avec différentes concentrations. On injecte une dose à chaque lot et on mesure l’effet : soit la souris dort, soit elle ne dort pas. Autre test : chez la souris, on mesure de l’activité de type morphinique; injection de la morphine à une certaine dose soit la queue de la souris est dressée (réaction de Straub) soit elle ne l’est pas. 20 I I -Paramètres fonctionnels A retenir : Détermination de l’activité d’un agoniste : Effet (%)=f(concentration agoniste) A savoir faire schématiquement. Sur cette représentation on doit être capable de placer le CE50 CE50 ou DE50: est la concentration de l’agoniste nécessaire pour obtenir 50% de l’effet maximal = puissance donc possible de l’utiliser à dose faible Plus elle est faible, plus le médicament est dit puissant Puissance= capacité à agir à concentration (dose) faible 21 3 L2 Pharmacie - Pharmacologie 06/04/14 - P. Boulouard Groupe 35 - Anais et Lucas N° 17 Théorie de l’occupation des récepteurs L’occupation des récepteurs obéit à loi d’action de masse : Activité intrinsèque Affinité k1 [M]+[R] [M-R] k2 Effet pharmacologique [M]concentration en médicament [R]concentration en récepteur [M-R] concentration du complexe médicament récepteur k1 constante cinétique d’association Il existe un lien entre l’affinité et l’activité intrinsèque. Réponse proportionnelle va être proportionnelle au % de récepteurs occupés par l’agoniste Plus il y a de Rc liés plus la réponse est importante et vice versa Réponse maximale = 100% d’occupation des récepteurs Théorie de Clark (1933) A+R AR avec K1= A x R/AR Réponse = AR/Rt = AR/(R+AR) Réponse = AR/Rt= A/A+K1 (Ne pas apprendre les formules, juste pour comprendre qu’il y a un lien entre la réponse et l’affinité) Ariens (1954) = facteur de proportionnalité = αou activité intrinsèque Réponse = α x A/(A+K1) 4 L2 Pharmacie - Pharmacologie 06/04/14 - P. Boulouard Groupe 35 - Anais et Lucas N° 17 Activité intrinsèque d’un ligand agoniste Réponse 100% : effet « complet » activité intrinsèque α =1 AGONISTE ENTIER Réponse partielle entre 0 et 100% : activité intrinsèque 0<α<1 AGONISTE PARTIEL Antagoniste neutre α = O pas de réponse Agoniste inverse α < 0 réponse inverse à celle d’un agoniste (on doit être capable de refaire ou commenter ce genre de schéma) Agoniste entier est capable de produire un effet maximum tandis qu’un agoniste partiel n’est pas capable d’atteindre cet effet. Activité intrinsèque : capacité du ligand à produire un effet plu sou moins important en se liant au récepteur Notion de récepteur de réserve Notion de récepteur de réserve Agoniste entier : effet max alors que tous les Rc ne seraient pas occupés Agoniste partielle même aux concentrations les plus fortes aurait un effet moins important que l’agoniste entier avec une occupation beaucoup plus grande des Rc A concentration égale entre un agoniste entier et un agoniste partiel, l’un occupe partiellement les Rc avec un effet supérieur et l’autre les occupe de manière beaucoup plus importante avec un effet partiel. 23 Mesure de courbe concentration pour différents agonistes partiels comparativement à l’agoniste entier. On peut comparer l’activité intrinsèque qui est l’effet en fonction de la concentration au pourcentage d’occupation des récepteurs pour différents types d’agonistes. (Juste à titre d’illustration) L’activité intrinsèque permet de définir des agonistes entiers, partiels et des antagonistes. 24 5 L2 Pharmacie - Pharmacologie 06/04/14 - P. Boulouard Groupe 35 - Anais et Lucas N° 17 Notion d’agoniste entier – agoniste partiel : En pratique, dans les médicaments de la douleur : analgésique centraux ou morphiniques. La morphine, agit sur des Rc mu, est responsable effet antalgique agoniste entier vis à vis de ces Rc. Certains agonistes entiers peuvent entrainer des phénomènes de désensibilisation ce qui fait que l’effet suite à l’administration va diminuer. La codéine est un agoniste partiel vis à vis des Rc mu, son effet est moindre que celui de la morphine En thérapeutique il y a des situations pathologiques où il est plus intéressant de mettre au point des agonistes partiels que des agonistes entiers. On peut avoir des agonistes entiers avec des effets max différents. Activité intrinsèque (capacité à induire un effet) vs Puissance (concentration où la dose qui induit 50% d’un effet) ne pas confondre !!! On peut avoir des agonistes entiers avec des concentrations DE50 qui soient différentes, donc on va avoir tendance à choisir les plus puissantes car elles agissent à dose plus faible (dose plus faible dit moins de médicaments dans l’organisme, moins de risque d’interaction avec d’autres cibles et d’autres métabolites) Plus on agit à dose faible mieux c’est. -Paramètres fonctionnels Notion de concentration efficace 50 I I -Paramètres fonctionnels CE50 : concentration en PA qui induit 50% de l’effet CE50 : concentration en PA qui induit effet chez 50% des individus 26 Grace à ces courbes on peut calculer la CE50 = puissance et Emax = l’efficacité de l’agoniste 27 6 L2 Pharmacie - Pharmacologie I I -Paramètres fonctionnels 06/04/14 - P. Boulouard Groupe 35 - Anais et Lucas N° 17 Principaux paramètres pharmacodynamiques : I I -Paramètres fonctionnels Comparaison de puissance et d’efficacité de plusieurs ligans agonistes 28 A est le plus puissant, il est plus puissant que B qui est plus puissant que C, et C que D D est le plus efficace, ensuite B ensuite C et enfin A La puissance est calculée par l’effet max/ 2 de chaque molécule. A est le moins efficace mais il a la CE50 la plus faible Plus la CE50 est faible est plus l’agoniste est puissant L’efficacité c’est l’effet à induire un effet qui se rapproche du 100% (100% agoniste entier et <100% agoniste partiel) 29 D est un agoniste entier qui est moins puissant que les autres 10 000 molécules nouvelles pour obtenir 1 nouveau médicament, passage par étude pharmacodynamique : Intérêt lors du screening pharmacologique pré-clinique Agoniste partiel : effet maximal inférieur à celui de l’agoniste complet Double potentialité agoniste ou antagoniste - si le médiateur endogène est absent ou en quantité faible : effet agoniste partiel -Paramètres fonctionnels - si le médiateur endogène est en quantités élevéesI Iou si agoniste complet est aussi présent : compétition = effet antagoniste Représentation de l’effet = f (concentration agoniste partiel) A concentration faible on a une augmentation de l’effet A concentration forte on diminue l’activité de l’association 7 31 L2 Pharmacie - Pharmacologie 06/04/14 - P. Boulouard Groupe 35 - Anais et Lucas N° 17 NE PAS APPRENDRE : Modèle actuel : on considère plusieurs niveaux d’activation du Rc : inactif Ri actif Ra inactif lié à des ligands LRi actif lié à des ligands LRa A partir de là c’est l’effet proportionnel au rapport Ra/Ri qui va nous permettre de déterminer le type d’agoniste I I -Paramètres fonctionnels Cas des antagonistes Notion d’antagoniste Capable de se fixer sans activité intrinsèque conséquente à cette fixation I I -Paramètres fonctionnels Antagoniste seul Cas des antagonistes 35 I I -Paramètres fonctionnels Notion d’antagoniste compétitif Cas des antagonistes 36 34 La mesure de l’activité d’un antagoniste ne peut pas être faite directement, il faut mesurer l’activité de l’antagoniste en présence d’un agoniste possédant le même site de liaison (antagoniste compétitif) car on observera une diminution de l’effet pharmacologique En présence d’un antagoniste compétitif, on aura un déplacement de la courbe vers la droite par rapport à la courbe de l’agoniste seul. 8 aramètres fonctionnels Cas des antagonistes L2 Pharmacie - Pharmacologie 06/04/14 - P. Boulouard Groupe 35 - Anais et Lucas Quantification de la puissance d’un antagoniste N° 17 pA2= - log (concentration d’antagoniste qui nécessite le doublement de la dose d’agoniste pour produire le même effet) En présence antagoniste compétitif, la puissance de l’agoniste diminue. On peut retrouver l’effet max si on augmente suffisamment la concentration de l’agoniste (pour déplacer l’antagoniste) Antagonisme compétitif Agoniste seul 37 Agoniste (acétylcholine), en présence d’un antagoniste (atropine ou atipamézole) possède un CE50 > à CE50 de l’agoniste seul. Au fur et à mesure qu’on augmente les concentrations d’antagoniste on diminue la puissance de l’agoniste. Agoniste + antagoniste (conc. Fixe) atropine acétylcholine atipamezole Effet Conc. croissantes d’antagoniste EC50 avec antagoniste > EC50 seul D’un point de vue de développement de molécules on va pouvoir fonctionnels avoir un intervalle de I I -Paramètres Cas des antagonistes concentration : concentration cible pour avoir un effet clinique recherché 38 Conc.cibles Log[conc.] Agoniste Détermination de l’activité d’un antagoniste Plus la valeur de pA2 est forte, plus l’antagoniste est puissant Système de mesure de contraction d’un organe isolé en fonction de la concentration d’agoniste pA10 : On doit multiplier par 10 la concentration de l’agoniste pour obtenir le même effet 39 9 L2 Pharmacie - Pharmacologie 06/04/14 - P. Boulouard Groupe 35 - Anais et Lucas N° 17 Antagonisme non compétitif Antagonisme non compétitif Effet Agoniste seul Agoniste + antagoniste Agoniste plein Agoniste partiel Agoniste seul se comporte comme un agoniste plein, et en présence d’un antagoniste se comporte comme un agoniste partiel En présence antagoniste non compétitif on a une diminution de l’efficacité (activité intrinsèque) de l’agoniste L’Emax avec antagoniste < Emax seul EM AX avec antagoniste < Cas des antagonistes EMCas des antagonistes AX seul I I -Paramètres fonctionnels I I -Paramètres fonctionnels 40 Log[conc.] Différentes types d’antagonistes : Compétitif Compétitif Non compétitif Non compétitif Antagoniste non surmontable (insurmontable) : Antagoniste surmontable : si on augmente car les deux molécules ne se fixent pas sur le même 41 41 suffisamment la quantité d’agoniste on site donc on pourra toujours augmenter la pourra obtenir le même effet concentration d’agoniste on ne pourra pas déplacer l’antagoniste de son site de fixation Quantification de la puissance d’un antagoniste La puissance de l’antagoniste va être déduite de son paramètre pA2 Si par exemple pour une molécule 1, le pA2 est de 9 nmol/L et molécule de 8nmol/L et molécule 3 de 7nmol/L , on aura une molécule 1 qui sera plus puissante que les autres La comparaison des pA2 de plusieurs antagonistes pour un même récepteur permet la comparaison de leur affinité Antagoniste fonctionnel ou physiologique Deux agonistes se fixent sur des Rc distincts et exercent des effets opposés. Produisent des effets moins ciblés et moins faciles à contrôler qu’un antagoniste sélectif d’un Rc. 10 L2 Pharmacie - Pharmacologie 06/04/14 - P. Boulouard Groupe 35 - Anais et Lucas Ex : - - N° 17 hormones glucocorticoïdes (cortisol): augmentation de la glycémie et insuline (hormone hypoglycémiante) entraine diminution de la glycémie l’activation des Rc aux glucocorticoïdes entraine une hyperglycémie, l’activation des Rc de l’insuline entraine une hypoglycémie et en fonction de l’activité de l’un et de l’autre, on aura un effet vers l’hyper ou l’hypoglycémie. adrénaline provoque contraction artérioles l’acétylcholine entraine une relaxation artérioles (vasoconstriction) alors que Antagoniste chimique Interaction chimique de l’agoniste avec l’antagoniste indépendamment de toute interaction avec un récepteur Un médicament se fixe sur un autre et l’inactive. Souvent utilisé dans les centres anti-poisons en cas de surdosage avec un médicament. On utilisera un antidote qui va être capable d’inactiver un médicament. Ex : Protamine se fixe sur l’héparine (anticoagulant) Surdosage en héparine peut entrainer une hémorragie III. Sélectivité Effet « spécifique » action ciblée et limitée à un mécanisme biologique précis, mais en pharmacologie I I I -SELECTI VI TE pas de spécificité : molécule sélective pour tel ou tel récepteur (influence de la dose) Un médicament est plus ou moins sélectif : - effet thérapeutique - effet toxique Ce qui différencie les deux : la dose à laquelle le médicament est utilisé A dose faible on conserve cette sélectivité, à dose forte on la perd et associé à l’effet thérapeutique on a des effets indésirables voir des effets toxiques 43 - Sélectivité de liaison : ligand est sélectif pour R1 vis à vis de R2 si KD2/KD1>100 Ou - Sélectivité d’effet : médicament est sélectif pour E1 vis à vis de E2 si DE50 (E2)/DE50 (E1)>100 Les effets bénéfiques peuvent s’observer dans un intervalle donné de doses alors que d’autres effets qui pourront être indésirables s’observeront à des doses ou concentrations différentes. Ex : effet sédatif avec une action anxiolytique. On cherche à ce que la personne soit moins anxieuse dans la journée en évitant qu’il y ait un effet sédatif ; donc on va calculer la dose qui produit 50% de l’effet anxiolytique et la dose qui produit 50% de l’effet sédatif, ce qui nous permettra de sélectionner les molécules qui ont le meilleur rapport. On ne souhaite pas que cela soit sédatif mais on veut qu’elle soit moins anxieuse. 11 L2 Pharmacie - Pharmacologie N° 17 I I I -SELECTI TE 06/04/14 - P.VI Boulouard Groupe 35 - Anais et Lucas Exemple de sélectivité CE50 (2)/ CE50 (1)=5 Cette molécule n’est pas sélective pour l’effet 1 par rapport à l’effet 2 CE50 (3)/CE50 (1)=159 Cette molécule est sélective pour l’effet 1 par rapport à l’effet 3 44 Mécanisme de sélectivité clinique IV. - On part toujours de la loi d’action de masse donc de la fixation sur un Rc donné, de l’activation d’un effecteur X qui va avoir à la fois des effets bénéfiques et toxiques. (AVK anticoagulant, insuline) - Ou un système qui va activer deux voies de transduction X (toxique) et Y (bénéfique) (digitaliques + troubles digestifs) - Ou molécule qui va agir sur 2 types de récepteurs (antiH1/H2) Notion de synergie additive ou potentialisatrice Afin d’obtenir une synergie d’action on peut associer plusieurs PA ayant des mécanismes d’actions identiques ou plus souvent différents Cette synergie d’action thérapeutique est : - additive lorsque l’effet résultant (E) est égal à la somme des effets des PA pris séparément (E A, EB) E=EA+EB - additive partielle lorsque E<EA+EB - potentialisatrice lorsque E> EA+EB 12 L2 Pharmacie - Pharmacologie 06/04/14 - P. Boulouard Groupe 35 - Anais et Lucas V. N° 17 V-Notion de marge thérapeutique Notion de marge thérapeutique Pour une molécule donnée, on a la possibilité de mesurer l’effet thérapeutique ou indésirable en fonction des concentrations. On peut connaître le CE50 d’efficacité mais également celle de toxicité. Entre la pharmacologie et la toxicologie, on va étudier les mêmes modèles : dans certains cas, on s’intéresse aux concentrations efficaces et dans d’autres cas on s’intéresse à la mesure d’une concentration toxique. 46 On peut quantifié la concentration efficace thérapeutique et la concentration efficace concernant un effet toxique ou indésirable. L’intérêt est la notion de marge thérapeutique est d’un pt de vue clinique on peut mesurer les concentrations plasmatiques de la molécule d’intérêt si on est en dessous de la CE50 efficace on a un risque d’inefficacité alors que si on est au dessus des doses thérapeutiques vers les doses toxique on a un risque accru de toxicité, entre les deux on sera dans l’intervalle ou l’index thérapeutique. Plus l’écart est important entre le DE50 efficace et DE50 toxique plus le médicament sera facile d’utilisation en pratique. Il existe des médicament a marge thérapeutique étroite pourtant on continue à les utiliser car nous n’avons pas mieux, lorsque l’on aura trouvé des médicaments similaires (voir mieux) ils disparaitront car le risque d’accident est important. Médicament à marge thérapeutique étroite : Différences de doses ou de concentrations relativement légères peuvent entrainer des échecs thérapeutiques et/ou des effets indésirables graves. Nécessite de monitoring c’est à dire un suivi de la concentration sanguine afin de contrôler et d’individualiser le traitement du patient. 13 L2 Pharmacie - Pharmacologie 06/04/14 - P. Boulouard Groupe 35 - Anais et Lucas N° 17 Liste de médicaments à marge thérapeutique étroite : - antiarythmiques - antiépileptiques - anticoagulants oraux - digitaliques - immunosuppresseurs - lithium (dans les troubles bipolaires) - théophylline et dérivés (dans le traitement de l’asthme) VI. Variabilité pharmacologique Notion de tolérance et dépendance Variabilité pharmacodynamique : tolérance : système activé de manière efficace au début du traitement et dont l’efficacité va diminuer (suite à une administration itérative). - Mécanisme o désensibilisation (fonctionne moins bien) ou down régulation (diminution du nombre de Rc) des récepteurs. Tolérance croisée : tolérance produite par l’administration d’un médicament peut entrainer une tolérance aux effets d’autres médicaments de la même classe pharmacologique (allergies croisées) Tolérance partielle : peut se développer pour tous les effets pharmacologiques d’un médicament ou seulement pour une partie de ses effets. - Exemple de classes thérapeutique concernées o Analgésiques opioïdes (type morphinique) Désensibilisation des Rc mu : down régulation. Découplage entre le Rc de son système effecteur. Up régulation de l’Adénylate cyclasse Augmentation AMPc Augmentation libération de neurotransmetteurs Douleur (diminution de l’activité analgésique). o Benzodiazépines Désensibilisation des Rc GABA-A. o β- agonistes Désensibilisation des Rc : soit down régulation soit découplage entre le Rc et son système effecteur. Variabilité pharmacodynamique : dépendance Usage répété, compulsif d’un médicament ou d’un produit non médicamenteux pour le plaisir chimique qu’il procure ou pour éviter les effets désagréables de sa suppression (= syndrome de sevrage). 14 L2 Pharmacie - Pharmacologie 06/04/14 - P. Boulouard Groupe 35 - Anais et Lucas N° 17 Dépendance physique : apparition de troubles physiques (syndrome) lors du sevrage du médicament ou lors de l’administration d’un antagoniste du médicament. Dépendance psychique : apparition d’un état compulsif poussant à prendre le médicament pour avoir des sensations de plaisir. COMMENTAIRES ET RAPPELS SUR LE SUJET D’EXAMEN : RATTRAPAGES 2013 32 pts pour la partie de Mme.Louchahi 26 pts pour la partie de M.Boulouard Dans un premier temps on a une question sur l’aspirine sous différentes formes galéniques. On sait que l’aspirine est fortement liée aux protéines plasmatiques et est éliminée par voie urinaire. La question porte sur l’absorption en partant du fait que c’est un acide faible et sachant qu’on va l’administrer sous forme de poudre ou de comprimé gastro résistant. Il fallait comparer l’absorption selon qu’on était sous forme gastro résistante ou non. Forme gastro résistante = PA n’est pas délivré dans l’estomac mais uniquement au niveau de l’intestin. Dans l’autre cas il est délivré au niveau de l’estomac ! Ensuite on avait une question sur la voie intraveineuse : il fallait dire de manière générale les avantages et les inconvénients de cette voie d’administration. Quelles précautions ? - Vitesse d’administration Asepsie Solution et non pas suspension + Ressortir les éléments du cours Lors d’une intoxication ou un surdosage thérapeutique avec l’aspirine quels moyen proposeriez vous pour diminuer rapidement la concentration de ce médicament dans l’organisme ? C’est un acide faible donc on doit alcaliniser les urines pour éviter la réabsorption + élimination plus rapide. Que signifie le terme sélectivité ? A partir de quels paramètres pharmacodynamiques peut-il être déduit ? Sélectivité déduite soit à partir du Kd, soit à partir de la DE50 ou de la CE50. 15 L2 Pharmacie - Pharmacologie 06/04/14 - P. Boulouard Groupe 35 - Anais et Lucas N° 17 Définissez ces paramètres. Expliquez comment vous pourriez théoriquement, à partir de ce ou ces paramètres, calculer cette sélectivité beta 2 versus beta 1. Il faut étudier la sélectivité de ces molécules pour les récepteurs bêta-1, calculer la CE50 bêta-1 puis pour faire la même chose pour bêta-2 et faire le rapport entre les deux = il faut un rapport supérieur à 100. Bêta-2 agit sur alpha S – quel est le messager dont la concentration est augmentée ? Nom de l’enzyme activée ? Quelle autre enzyme est capable de dégrader ce messager cellulaire ? Protéine GS – Activation de l’adénylate cyclase – Augmentation de l’AMPc – AMPc dégradée par la phosphodiestérase. A l’aide d’un modèle expérimental adéquat, mesurez l’effet pharmacologique en fonction du logarithme de la concentration en terbutaline. En considérant que dans ce modèle ce ligand se comporte comme un agoniste total représentez la courbe E=f(logC). Indiquez les deux paramètres principaux déductibles de cette représentation, définissez-les et indiquer leur intérêt pratique. La courbe sigmoïde, la CE50 et l’Emax Et enfin sur la prednisolone, il fallait dire que ça agissait sur des récepteurs nucléaires et présenter les différentes étapes de l’activation de ce type de récepteurs de manière synthétique (fixation sur un récepteur - modification de la transcription - ARNm - et finalement modification de la synthèse de protéines). C’EST FINI ! 16