dans les cas où il n`existe pas de suivi néphrologique - Rein

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dialyse
longtemps à l’avance de la nécessité
de cette prise en charge. Cette anticipation doit permettre au patient de
se préparer à cette éventualité, de
mieux l’accepter et de planifier ses
activités en conséquence. Le cas
particulier des patients transplantés
rénaux doit être pris en compte car
la réponse n’est pas la même.
Dans les cas où il n’existe pas de
suivi néphrologique, il existe quelques indications précises. La décision
de débuter la dialyse est dans certains cas absolue lorsqu’il existe une
péricardite, une surcharge cardiocirculatoire ou un œdème pulmonaire réfractaire aux diurétiques,
une hypertension artérielle répondant mal aux anti-hypertenseurs, des
nausées et des vomissements persistants importants. La plupart des
néphrologues sont d’accord pour dire
qu’il ne faut pas attendre ces évènements pour débuter la dialyse.
Les critères les plus souvent utilisés sont des indications relatives.
Ces indications associent : nausées
intermittentes, le plus souvent en
début de matinée, une neuropathie
débutante se manifestant par des
syndromes des jambes sans repos
ou par des sensations de brûlures,
une encéphalopathie débutante, une
inversion du cycle du sommeil. Il est
important de chercher des facteurs
psychologiques tel qu’un syndrome
dépressif ou des mauvaises relations avec ses proches. Parmi les
éléments qui peuvent aider à prendre cette décision, il faut intégrer la
nutrition du patient . Le régime hypoprotidique a permis d’améliorer les
chiffres biologiques de l’évolution
vers l’insuffisance rénale terminale
mais on sait aujourd’hui que la malnutrition peut être dangereuse pour
le patient. Il est important d’avoir à
l’esprit que la correction de l’anémie
par l’Erythropoiétine améliore les
symptômes neurologiques centraux
sans modifier le niveau de l’urémie
biologique. L’existence d’une fistule
artério-veineuse ou d’un cathéter de
dialyse péritonéale fonctionnelle sont
également des éléments dont il faut
tenir compte. La connaissance de
l’ensemble de ces facteurs doit aider
le néphrologue et l’équipe prenant
en charge le patient. On peut ainsi
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“
Dans les cas où il
n’existe pas de suivi
néphrologique,
la décision de
débuter la dialyse est
dans certains cas
absolue lorsqu’il
existe une péricardite,
une surcharge cardiocirculatoire ou un
œdème pulmonaire
réfractaire aux
diurétiques, une
hypertension artérielle
répondant mal aux
anti-hypertenseurs,
des nausées et des
vomissements
persistants importants. La plupart des
néphrologues sont
d’accord pour dire
qu’il ne faut pas
attendre ces
évènements pour
débuter la dialyse.
”
trouver le bon moment de la prise
en charge de l’insuffisance rénale
terminale. Cette prise en charge
est compliquée car il peut s’agir de
l’hémodialyse, de la dialyse péritonéale mais aussi de la transplantation rénale lorsqu’il n’existe pas de
contre-indication. Une information
adaptée du patient, des techniques
de prise en charge de l’insuffisance
rénale chronique devrait aider et permettrait ainsi de débuter la dialyse
au bon moment.
Cette information doit être réalisée
suffisamment tôt pour permettre
d’envisager le meilleur moyen pour
prendre en charge l’évolution de l’insuffisance rénale dont la dialyse est
une des composantes mais pas la
seule. La place de la greffe préemptive et de la greffe avec donneur
vivant et la prise en charge médicale
de cette insuffisance doit être rendue possible.
Il faut se rappeler que la dialyse ne
remplace pas toutes les fonctions du
rein et que dans certains cas elle peut
accélérer ces pertes de fonctions
du rein. Il est très difficile de baser
une recommandation du début de la
dialyse sur un niveau de DFG, quand
on connaît les difficultés de sa validation dans les différentes populations.
La connaissance des complications
spécifiques à chaque technique de
dialyse est importante dans le choix
du début d’une technique. La prise
en compte de l’avis du patient et de
son acceptation doit être un des éléments du choix. Parfois il existe un
déni de la maladie et les symptômes
ne sont pas rapportés au médecin,
d’où l’intérêt de rencontrer l’entourage. D’autres éléments indirects
comme l’épaisseur des parois vasculaires (carotides) et mesure de
l’onde de pouls pourraient être d’une
aide précieuse.
La prise en charge de l’insuffisance
rénale terminale est complexe. Le
suivi précoce du patient et de son
entourage aide à choisir la meilleure
solution pour le patient. À partir de
ce choix le moment idéal du début de
la dialyse si cette solution est retenue est plus simple à déterminer.
La réponse est très différente d’un
patient à un autre et ne repose pas
que sur des critères biologiques. \\\
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