Analyse histologique d’une prolifération mélanocytaire • Stéréotypée • Critères cliniques : – localisation – Type – l’âge +++ A faible grossissement • la taille • la symétrie • le siège (jonctionnel / dermique) • La profondeur A fort grossissement 1. La composante épidermique : • La composante jonctionnelle : – architecture – intensité – Symétrie • • • La migration pagétoïde Les limites latérales La cytologie A fort grossissement 2. La composante dermique : • • • • Architecture :gradient de maturation architectural Symétrie Siège et importance de l’inflammation et du pigment Cytologie : – gradient de maturation cytologique – mitoses profondes Analyse de la Composante épidermique A. La composante jonctionnelle • Architecture : – lentigineuse – thécale – mixte 1. Lentigineuse 1. Banale : – – – – – discrète à modérée Symétrique élongation des crêtes épidermiques pas de migration pagétoïde pas d’atypie cytologique. 1. Lentigineuse • les nævi (jonctionnels ou composés) – du sujet jeune ou de l’enfant – congénitaux – de localisation : acral / génital / tronc / plis 1. Lentigineuse 2. Évocatrice d’une lésion maligne – – – – – – sévère asymétrique limites latérales sont floues désordonnée migration pagétoïde atypies cellulaires diffuses +++ 1. Lentigineuse • croissance horizontale des mélanomes - acrolentigineux++ - sur mélanose de Dubreuilh - de type superficiel extensif 1. Lentigineuse 3. D’interprétation difficile - les atypies cytologiques ne sont pas diffuses • • - le sujet est âgé - dans certaines localisations : dos, jambe - zones photo-exposées avec signes d’héliodermie lésions mélanocytaires purement lentigineuses 2. Thécale 1. Banale – – – verticales, petites, uniformes bien limitées à la jonction dermo-épidermique, aux sommets et flancs des crêtes 2. Thécale 2. D’interprétation difficile – – – – horizontales irrégulières en taille et en forme avec présence de grandes thèques confluentes et fusionnant en « pont » localisées au sommet des papilles dermiques 2. Thécale • certains nævi – traumatisés – dysplasiques – pseudomélanome d’Ackerman • certains mélanomes : surtout de type superficiel extensif B. La migration pagétoïde B. La migration pagétoïde 1. Banale • – - au centre de la lésion - signes indirects de traumatisme : – Parakératose – pigmentation des kératinocytes et de la couche cornée fibrose dermique avec nombreux mélanophages – - absence d’atypie cellulaire B. La migration pagétoïde • • – – – – – nævus traumatisés certains types de nævus : Nævus à cellules fusiforme de Reed (20%) Nævus de Spitz (40%) Nævus des paumes et des plantes (60%) Pseudomélanome d’Ackerman (60%) Nævus vulvaire (80%) (surtout pendant la grossesse) – Nævus de l’enfant (100%) B. La migration pagétoïde • Évocatrice de malignité – Diffuse et intense – Extension latérale +++ – Présence d’atypies cytologiques franches B. La migration pagétoïde • les mélanomes de type superficiel extensif (de novo ou sur nævus préexistant) • les mélanomes acrolentigineux • mélanomes sur mélanose de Dubreuilh. B. La migration pagétoïde • D’interprétation difficile – - seulement diffuse – - absence d’ atypie cytologique – - absence d’extension latérale nævus « atypique » ou mélanome ? L’élimination transépidermique des thèques • certaines lésions bénignes • - Nævus de l’enfant • - Nævus de Spitz, Reed • - Nævus des paumes et des plantes – - 10% des nævi jonctionnels ou composés communs C. Les Limites latérales C. Les Limites latérales Analyse de la Composante dermique • Banale – – – – Symétrique bien limitée gradient de maturation architectural les thèques superficielles séparées de l’épiderme par une « grenz zone ». Nævus commun Analyse de la Composante dermique • Péjorative • - asymétrique • - comblement des papilles dermiques • - formation de plages cohésives de cytologie homogène • - désordonnée avec absence de gradient de maturation Phase de croissance verticale des mélanomes Analyse de la Composante dermique • D’interprétation difficile • nodule de cellules épithélioïdes monomorphes au sein d’un nævus d’architecture standard • mitoses profondes ? absence de mitose profonde • nævus combiné / nævus bleu cellulaire • DPN • « nodule de prolifération » dans un nævus congénital présence de mitoses profondes mélanome Analyse de la Composante dermique • D’interprétation difficile – nappe cytologiquement homogène – sans maturation architecturale et cytologique si mitoses sur toute la hauteur : Mélanome « naevoïde » Les remaniements inflammatoires • de la régression spontanée d’une lésion bénigne : – Nævus de sutton • de la régression d’une lésion maligne : – Zone de régression d’un mélanome Les remaniements inflammatoires • d’un traumatisme : – incontinence pigmentaire – lésions cicatricielles de nævi irrités • d’un autre phénomène : – – – – – fibrose lamellaire concentrique fibrose stromale nævi et mélanomes desmoplastiques infiltrat lymphocytaire périvasculaire minime nævus avec folliculite sous naevique phénomène de Meyersson Analyse cytologique épidermique et dermique • Lésions bénignes : – absence d’atypie cellulaire – présence d’un gradient de maturation cytologique – absence de mitose dermique profonde • Lésions malignes – pléomorphisme cellulaire (variation de taille et de forme) ou monomorphisme cellulaire surtout dans la composante dermique – présence d’atypies cellulaires – disparition du gradient de maturation cytologique – présence de mitoses dermiques profondes +++ En résumé difficultés : – Critères relatifs – confrontation avec l’ensemble des données histologiques et cliniques – peu reproductibles d’un observateur à l’autre (ex : « atypies cytologiques » ou « architecturales ») – Ces critères ne sont pas discriminants s’ils sont isolés.