JOURNÉES NATIONALES GTV - NANTES 2016 E. COLLIN-1 Infection d’un cheptel laitier par Mycoplasma wenyonii : 1ère description en France 1- Pôle Vétérinaire du Gouët au Lié, 22150 PLOEUC sur Lié SNGTV Commission épidémiologie RÉSUMÉ Un cheptel laitier a présenté en novembre 2014 un syndrome hyperthermie et chute de production sur 40% des animaux. Mycoplasma wenyonii a été identifié comme étant à l’origine de cette pathologie. Sa transmission est vectorielle et le traitement de l’infection par l’Oxytétracycline a été efficace. Des études épidémiologiques sont à conduire pour mieux connaitre la prévalence et l’impact de ce nouveau pathogène en France. Mots clé : Mycoplasma wenyonii, maladie vectorielle bovins. En Novembre 2014, un cheptel laitier a été touché soudainement à deux reprises (4 et 15 animaux à 20 jours d’intervalle) par une maladie caractérisée cliniquement par une hyperthermie (40,5°C-41°C), une tachypnée sans anomalie à l’auscultation respiratoire, une forte chute de production (50 à 80% sur les animaux atteints), un œdème des trayons, un gonflement articulaire des jarrets avec une raideur lors du déplacement. Ce cas atypique a entrainé une investigation approfondie. En dehors de la nouveauté du syndrome, il pose des questions en matière de méthodologie à appliquer par le praticien lors de confrontation à des cas inhabituels, mais aussi et surtout en matière de structuration de l’aide à apporter au praticien. L’article présenté ici sera consacré au cas clinique proprement dit. 1- Commémoratifs L’élevage comprend une cinquantaine de vaches laitières prim’Holstein produisant environ 8500 kg de lait par an. Il est situé en zone semi bocagère (petits bois et bosquets voisins), n’a pas d’antécédents pathologiques remarquables. Le niveau d’hygiène est satisfaisant et les mesures de biosécurité sont relativement bien respectées. Les élevages voisins sont situés entre 800 m et 1 km. Deux animaux ont été introduits un mois plus tôt et proviennent de la même commune. Au moment de l’épisode décrit (mi Novembre 2014), les animaux sont en stabulation depuis 3 semaines. Sur le plan météorologique, les températures extérieures enregistrées par Météo-France sur le secteur de l’exploitation ont toujours été supérieures à 7°C jusqu’ au premier jour de la seconde phase. D’une façon générale, l’automne a été très doux et a favorisé la présence tardive de stomoxes (mouches piqueuses) et culicoïdes dans l’étable. 2- Clinique observée a- Premier animal L’éleveur appelle le vétérinaire pour un animal qui, à la traite du soir (J1) présente un syndrome fébrile marqué (abattement, chute de lait importante repérée à la traite et forte baisse d’appétit), alors que rien n a été remarqué le matin même. L’examen clinique montre une hyperthermie nette (40,5°C), une hypomotilité ruminale et une polypnée sans autre signe respiratoire. Aucun signe d’infection mammaire aiguë n’est présent (mais le lait est difficile à obtenir par la mulsion). Les muqueuses ne sont pas congestives, mais plutôt pâles et les fèces sont normales. 491 2-Clinique observée a-Premier animal : L'éleveur appelle le vétérinaire pour un animal qui, à la traite du soir (J1) présente un syndrome fébrile marqué (abattement, chute de lait importante repérée à la traite et forte baisse d’appétit), alors que rien n a été remarqué le matin même. L’examen clinique montre une hyperthermie nette (40,5°C), une E. COLLIN hypomotilité ruminale et une polypnée sans autre signe respiratoire. Aucun signe d’infection mammaire aiguë présent (mais coplasma ovis) et les porcs (Mycoplasma haemob-Evolution de lan'est première phasele lait est difficile à obtenir par la mulsion).ALes muqueuses ne sont pas congestives, mais plutôt pâles et les suis), entrainant souvent une anémie hémolytique J3, J4, J5, trois autres animaux sont touchés et fèces sont normales. avec un ictère. Récemment un autre mycoplasme présentent les mêmes symptômes alors que le pre(Mycoplasma haemobos) a été relaté chez les bob-Evolution demier la première phase animal n’a pas une évolution favorable. Sur les vins, mais son implication pathologique est encore A J3, J4, J5, animaux trois autres animaux sont touchés et présentent les mêmes un œdème des trayons assez marqué est incertaine, toutefois une synergie avec Mycoplasma symptômes alors que le premier animal n’a pas une évolution favorable. Sur les observé (cf. Photo1), mais il ne s’étend pas au reste wenyonii est possible. animaux un œdème des trayons assez marqué est observé (cf. Photo1), mais il ne de la mamelle. Un engorgement des jarrets est égaM. wenyonii est largement répandu dans le Monde s’étend pas au lement reste deprésent la mamelle. Un engorgement des jarrets est également ( cf. photo 2). (Amérique du Nord et du Sud, Afrique, Australaprésent ( cf. photo 2). c-La seconde phase sie, Moyen Orient et en Europe dans les iles britanc-La seconde phase Une seconde phase débute trois semaines plus tard niques et en Suisse) (1). A ce jour, la description en Une seconde phase débute trois semaines plus tard (J23 à J32) où 15 animaux (J23 à J32) où 15 animaux supplémentaires expriFrance n’a pas été rapportée. supplémentaires expriment les mêmes symptômes (cf. Figure 1). Après cette ment les mêmes symptômes (cf. Figure 1). Après La source de l’infection se trouve chez des animaux période aucun autre signe n’a été détecté. cette période aucun autre signe n’a été détecté. infectés permanents et la transmission a lieu lors de toute occasion d’inoculation de sang infecté : cette transmission horizontale se produit donc lors de piqûres d arthropodes (Insectes), mais aussi lors de toute pratique zootechnique permettant un passage de sang contaminé chez l’hôte réceptif. L’infection subclinique est la règle et elle est fréquente dans les régions infectées. La maladie s’exprime sur des animaux ou des troupeaux en baisse d’immunité, liée à un stress ou un autre agent immunodépressif. Les animaux splénectomisés sont également plus sensibles. Quand la maladie s’exprime cliniquement dans un Figure 1 : Incidence journalière de la maladie Figure 1 : Incidence journalière de la maladie troupeau laitier, les signes suivants sont décrits : hyperthermie, chute de production, raideurs et diar3-Démarche diagnostique rhée (Goff). 3Démarche diagnostique A la suite de l’examen du premier animal atteint, le diagnostic envisagé a pris Un syndrome touchant des génisses en début ou mien compte un Aphénomène animal animal isolé qui présentait des la suite deinfectieux l’examensur duun premier atteint, lieu de lactation est également décrit en fin d’été difficultés de le traite (attribuées à la baisse diagnostic envisagé a pris deenproduction),. compte un Un phé-traitement ou début d’automne qui se traduit par une hypersymptomatiquenomène est instauré (trimethoprime 40mg/ml-sulfamethoxypyridazine infectieux sur un animal isolé qui présenthermie, un gonflement des trayons, un œdème des 200mg/ml, 40ml IVdes puisdifficultés 40ml /j IMdeet traite meloxicam one shotà 20mg/ml tait (attribuées la baisse15ml IV). membres postérieurs et une augmentation du voL’évolution à J3 ce cas n’est pas et unsymptomatique autre se déclare, est plus marqué dedeproduction),. Unfavorable traitement lume des ganglions pré-cruraux avec une évolution (trimethoprime sur l’aspect instauré œdémateux des jarrets. 40mg/ml-sulfamethoxypyL’orientation vers une pathologie sur 7 à 10 jours (2). ridazine 200mg/ml, 40ml IV puis 40ml /j IM et meDes taureaux ont également exprimé un œdème du loxicam one shot 20mg/ml 15ml IV). L’évolution à scrotum et des membres postérieurs ainsi qu’une inJ3 de ce cas n’est pas favorable et un autre se défertilité (5). clare, plus marqué sur l’aspect œdémateux des jarM. Tagawa (communication personnelle) décrit rets. L’orientation vers une pathologie comparable également des retards de croissance chez des veaux à l’Erhlichiose bovine (EGB) conduit à modifier le présentant une bactériémie à M. wenyonii (frottis traitement antibiotique (passage à l’Oxytétracycline et PCR). 10 mg/ kg IV puis IM 3 jours). L’EGB est une affection Sur le plan pathogénique, les infections expérimenfréquente dans la région et bien que l’exposition tales (4) montrent une période d’incubation d’une aux tiques soit assez ancienne, une résurgence est à trois semaines, suivie d’une intense infection clitoujours possible. nique de 5 à 10 jours. La présence des mycoplasmes Avant tout traitement, une prise de sang est efà la surface des globules rouges modifie certains fectuée sur les animaux malades. Le frottis fixé et déterminants antigéniques entrainant le dévelopcoloré (RAL) révèle la présence en périphérie des pement d’anticorps anti-érythrocytes. Il apparait globules rouges (GR) de petits éléments basophiles, alors une anémie qui peut durer de un à deux mois. compatibles avec Mycoplasma wenyonii (ex EperyDans la phase aiguë, la consommation importante throzoon wenyonii) ( cf. photo 3.). de glucose par les mycoplasmes peut entrainer une hypoglycémie. Sur le plan diagnostique, un examen direct d’un 4- Mycoplasma wenyonii frottis fixé et coloré peut être effectué ( cf. photos Il s’agit d’un mycoplasme hémotropique qui était 4 et 5). La bactériémie est plus intense avant l’appaclassé jusqu’à présent parmi les Rickettsies sous le rition de l’anémie et il devient difficile de la détecnom de genre Eperythrozoon.(2). D’autres espèces ter au fur et à mesure de l’évolution de la maladie, peuvent infecter spécifiquement les ovins (My492 INFECTION D’UN CHEPTEL LAITIER PAR MYCOPLASMA WENYONII : 1ÉRE DESCRIPTION EN FRANCE pour devenir très difficile sur des animaux en phase asymptomatique. Lors de suspicion, il faut donc multiplier les échantillons pour augmenter les chances d’observation. De plus, le mycoplasme étant en position extracellulaire ou libre dans le plasma, il faut fixer très rapidement le frottis pour ne pas perdre d’éléments infectieux par les manipulations de la lame. Il existe une technique sérologique mais sa faible spécificité en fait un examen inadapté. Une technique PCR est aussi employée dans certains pays. Elle va être développée en France. Le traitement recommandé est l’injection d’Oxytétracycline à 10 mg/ kg par jour pendant 3 jours. Les macrolides peuvent également être employés. Pour prévenir la maladie, les moyens sont limités à ce stade et seule la limitation des populations d’insectes piqueurs (Stomoxes, mouches piqueuses, Culicoides) à l’extérieur et à l’intérieur des bâtiments peut apporter une diminution du risque d’inoculation. 5- Examens complémentaires - Frottis sanguins : cinq animaux en phase clinique et en hyperthermie ont été prélevés et trois d’entre eux ont révélé la présence de M. wenyonii (confirmation ENVT). - Hématologie (sur cinq animaux): le nombre de GR est en moyenne de 5.3 1012 / l, soit une valeur dans les limites inférieures (normale 5 à 1012 /l). L’anémie est également objectivée par une valeur moyenne de l’hémoglobine à 92 g par litre (valeurs comprises entre 83 et 97 pour une norme de 100 à 120 g par litre). La neutrophilie et la lymphopénie sur les cinq animaux testés signent une inversion de formule. - Biochimie : les paramètres suivants ont été mesurés sur les cinq animaux malades : urée, créatinine, fibrinogène, calcium, magnésium, protéines totales, albumine, ASAT, GGT, bilirubine. Aucun n’était modifié ce qui peut s’expliquer par un prélèvement précoce dans l’évolution de la maladie, en particulier pour la bilirubine. - Limites des investigations de terrain : l’absence d’une PCR disponible en France a fait que la confirmation étiologique n’a pu être faite ; la mise au point de la sonde PCR est en cours, avec l’aide de confrères japonais qui sont confrontés à cette pathologie. Sur des cas cliniquement identiques, situés à proximité de cet élevage et observés l’année précédente, des examens complémentaires avaient déjà été menés et avaient permis d’exclure à cette époque l’EGB, la FCO ; la mise en culture sur tapis cellulaire n avait pas permis d’isoler un agent viral. 6- Evolution du cas Au total, 19 animaux ont été touchés en deux phases (4 et 15). Tous ont été traités (Oxytétracycline ; 10 mg /kg pendant 3 jours) et ont guéris. La production laitière a été affectée individuellement de manière variable (de 50 à 80% pendant une semaine à 10 jours). Au niveau du troupeau, deux contrôles de la production ont été effectués juste avant et après l’épisode ; une baisse de 12% a été observée sur les animaux cliniquement atteints mais parallèlement les animaux non atteints ont eu une baisse de 5%. Ce phénomène peut être expliqué par une atteinte non exprimée cliniquement sur ces derniers animaux, mais aussi à une modification environnementale non identifiée (origine nutritionnelle par exemple). Le retour à la normale a pris environ deux mois. Les animaux âgés semblent davantage atteints (P<0.05), Strugnell l’avait déjà signalé (4). Les comptages cellulaires n’ont pas été affectés par le passage de la maladie. Certains animaux traités ayant même eu une amélioration de leur statut leucocytaire dans le lait, plausiblement en rapport avec le traitement antibiotique. 7- Réflexions et discussion a- Sur l’introduction de la maladie et son expression clinique M. wenyonii a-t-il été introduit par des animaux porteurs asymptomatiques (deux animaux achetés un mois plus tôt et venant de la même commune où des cas ont été fortement suspectés un an plus tôt) ou bien par un vecteur contaminé localement ? La présence de diptères en grand nombre dans l’étable a sûrement aidé à la propagation des cas. À ce stade d’investigation, aucune conclusion ne peut être posée. Une étude épidémiologique est à mener quand des outils d’identification de l’agent seront disponibles. b- La seconde interrogation porte sur l’expression clinique forte sur le cheptel. Habituellement les infections cliniques à M. wenyonii sont décrites sur des animaux immunodéprimés et souvent de façon isolée. Dans notre cas, une baisse d’immunité globale du troupeau avec différents agents potentiels (EGB, BVD) peut être suspectée. La BVD peut être exclue (séroconversion absente), quant à l’EGB, une atteinte de plusieurs animaux en même temps n est pas rare, mais elle a généralement lieu pendant l’exposition au vecteur (Ixodes ricinus), ce qui n’était pas le cas. De plus, les frottis n’ont révélé aucune morula d’Anaplasma phagocytophilum, tout en sachant que cette technique n’est pas très sensible. En parallèle on peut se poser la question de la capacité d’un cheptel à réagir à un agent infectieux nouveau et des moyens disponibles pour l’évaluer. On peut aussi imaginer un troupeau porteur de M. wenyonii depuis longtemps et qui a brutalement une rupture d’immunité. 493 E. COLLIN c- Sur la présence de la maladie dans la région Bibliographie Des cas cliniques comparables ont été signalés dans le Finistère par P. Le Page (communication personnelle), dans plusieurs troupeaux depuis deux ans avec une saisonnalité marquée et apparemment des conséquences sur la reproduction. A ce jour, l’incidence des foyers augmente. Un travail d’épidémiologie descriptive est donc à mener, dès que les moyens d’identification seront disponibles. 1- Hofmann-Lehman, R. (2004) Concurrent infections with vector-borne pathogens associated with fatal hemolytic anemia in a cattle herd in Switzerland. Journal of clinical microbiology. 42 : 37753780. 2- Neimark, H. , Kokan, K. (1997) The cell-less rickettsia Eperythrozoon wenyonii is a Mycoplasma. FEMS Microbiology Letters 156 : 287-291. 3-Song, Q. ,Wang, L. ,(2012) Detection of Mycoplasma wenyonii in cattle and transmission vectors by the loop mediated isothermal amplification ( LAMP) assay . Trop Animal Health Prod . 2013 Jan;45(1):24750 4- Strugnell, B. , McAuliffe, L. (2012) Mycoplasma wenyonii infection in cattle. In Practice 34 : 146-154. 5- Welles, E., Tyler, J. W.,Wolfe. D. F.,Moore, A. (1995) Eperythrozoon infection in young bulls with scrotal and hindlimb edema, a herd outbreak. Theriogenology 43, 557-567. d- Sur l’évolution des investigations Un certain nombre de travaux sont à mener. La mise en route d’un test diagnostic plus sensible que le frottis coloré, et plus spécifique permettra de mener une étude de prévalence et une étude cas/témoin. Il permettra aussi au praticien de disposer d’un test de diagnostic étiologique dans le cadre de l’utilisation raisonnée des antibiotiques, en utilisant une molécule adaptée. Une étude d’impact sur la reproduction est aussi à envisager, à l’instar de ce qui a été fait pour l’EGB dont on ne soupçonnait pas l’importance abortive au début de son identification. L’hypothèse de la transmission verticale est aussi à préciser. Une étude des différents agents pathogènes transmis par voie vectorielle est aussi à mettre en place, avec la conception de sonde PCR multiplex, permettant d’identifier sur un même prélèvement la présence de plusieurs agents. Ceci pourrait être utile dans la mesure où la synergie d’agents infectieux présents en même temps peut favoriser l’expression clinique de l’un d’eux. Enfin une approche entomologique est à mettre en place avec, si possible, des investigations sur le portage par les différents vecteurs potentiels identifiés (3). 8- Conclusion Mycoplasma wenyonii a été identifié dans un cheptel laitier comme étant à l’origine d’un syndrome infectieux touchant de nombreux animaux , caractérisé par une chute de production laitière importante, des œdèmes des trayons, un engorgement des jarrets et un impact économique non négligeable. La mise en évidence de l’agent infectieux a été faite par observation de frottis fixés et colorés, en attendant la mise au point d’une technique PCR. Cette observation est à relier à d’autres cas signalés par ailleurs en Bretagne, suggérant de mettre en place une approche épidémiologique et d’impact. De plus, un certain nombre de questions se posent en matière d’identification de syndromes émergents et des outils à mettre à disposition des praticiens, notamment sur le plan méthodologique. 494 Photographies : PhotoINFECTION 1 : œdème desCHEPTEL trayons (Eric COLLIN) D’UN LAITIER PAR MYCOPLASMA WENYONII : 1ÉRE DESCRIPTION EN FRANCE Photo 2 : engorgement des jarrets (Eric COLLIN) Photo 3 : examen frottis sanguin (x 100)(Eric COLLIN) Photo 1 : œdème des trayons (Eric COLLIN) Photo 2 : engorgement des jarrets (Eric COLLIN) Photo 4 : frottis sanguin hemacolor ( Michito TAGAWA) Photo 3 : examen frottis sanguin (x 100)(Eric COLLIN) Photo 2 : engorgement des jarrets (Eric COLLIN) Photo 3 : examen frottis sanguin (x 100)(Eric COLLIN) Photo 4 : frottis sanguin Hemacolor (Michito TAGAWA) Photo 4 : frottis sanguin hemacolor ( Michito TAGAWA) Photo 5 : frottis sanguin acridine orange (Michito TAGAWA) Photo 5 : frottis sanguin acridine orange (Michito TAGAWA) 495 Bibliographie : 1- Hofmann-Lehman, R. (2004) Concurrent infections with vector-borne NOTES PERSONNELLES 496