3.2. MATRICES ET APPLICATIONS LIN´
EAIRES 23
Remarque : Calcul pratique de M−1.Soit M∈Mn(K), on prend
xet ydes vecteurs dans Kntels que Mx =y. On r´esout alors n´equations
`a ninconnues (x1,x
2, . . . , xn) pour trouver xen fonction de y(par pivot de
Gauss). On trouve alors une matrice Ntelle que Ny =xet nous avons alors
M−1=N.
Exercice : si M=
0 1 1
1 0 1
1 1 0
, calculer M−1.
3.2 Matrices et applications lin´eaires
3.2.1 Repr´esentation matricielle
La repr´esentation matricielle n’est pas canonique, elle d´epend des bases
choisies.
– Syst`emes de vecteurs : si xj=.p
i=1 aij ei, alors A=(aij ) est la matrice
des vecteurs (xj) dans la base des (ei) (on ´ecrit les composantes des
vecteurs xjdans chaque colonne).
– Application lin´eaire : si f(ej)=.p
i=1 aij e#
io`u (ej) est une base de E,
(e#
i) est une base de F, alors Aest la matrice de fdans les bases (ej)
et (e#
i) que l’on peut ´ecrire M(f,(ej),(e#
i)).
– Traduction de y=f(x), o`u y∈F,x∈E,f∈LK(E, F ), les bases de
Eet F´etant choisies, on peut ´ecrire Y=AX avec A=M(f,(ej),(e#
i)),
Y=M(y, (e#
i)) et X=M(x, (ej)).
Proposition. L’application f∈L(E, F )(→ M(f,(ej),(e#
i)) ∈Mp,n(K)est
un isomorphisme.
Th´eor`eme. M(f)est inversible ssi f∈GL (E)et M(f−1)=M(f)−1.
En g´en´eral, M(f◦g)=M(f)·M(g).
Application : une matrice est inversible ssi la famille des vecteurs co-
lonnes (ou vecteurs lignes) est libre.
3.2.2 Changement de base
D´efinition. Si εj=.n
i=1 pij eialors P=(pij )est la matrice de passage de
la base (ei)i∈[1,n]`a la base (εj)j∈[1,n]. Les colonnes de Psont les composantes
de la nouvelle base dans l’ancienne.
Th´eor`eme. Soit Xla matrices des coordonn´ees de xdans la base (ei),X#
la matrice des coordonn´ees de xdans la base (εj)alors on a la relation