Les 4 Saisons du Diabète du Diabète - Loirestdiab - E

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Edito : Une personne diabétique doit faire face aux contraintes de sa maladie
Les 4 Saisons
du Diabète
ainsi que certaines difficultés telles que le passage du permis de conduire,
l’achat d’une maison, les assurances,…de nombreux parcours semés
d’embuches.
Dans ce numéro, vous trouverez quelques pistes pour faciliter ces démarches.
PROGRAMME 2012
Atelier « Prenez soin de vos pieds », animé par Jacques MAREST, le
L’équipe de rédaction :
l’équipe du Réseau Loirestdiab
Edition N°30
Jeudi 25 octobre à partir de 13h30, au CHAM.
Atelier du goût, animé par Carole BENIA et Anne laure de METZ, le
Vendredi 5 octobre 2012 à 14h, au CHAM.
Conférence « Diabète-Voyage », animée par l’équipe du réseau le
Lundi 24 septembre 2012 à 14h, au CHAM.
Votre présence aux ateliers et/ ou à la conférence doit être validée (en cas
Coordonnées du réseau
LOIRESTDIAB
Centre Hospitalier de
l’Agglomération Montargoise
BP 725 – 658 rue des
Bourgoins –
Amilly –
45207 MONTARGIS CEDEX
Secrétariat : 02.38.95.18.21
Bureau de l’équipe médicale :
02.38.95.18.22
E-mail : [email protected]
Site internet :
www.loirestdiab.e-monsite.com
d’annulation, nous pouvons ainsi vous contacter) auprès du réseau soit au
02.38.95.18.21 ou 02.38.95.18.22.
A l’Hôpital de Sully Sur Loire : Atelier Thérapeutique « Les idées reçues » le 12
octobre à 14h, animé par Anne Laure de METZ, diététicienne, et Catherine GILET,
infirmière d’éducation.
Inscription auprès de la diététicienne de l’Hôpital de Sully ou auprès du réseau au
02.38.95.18.22.
Reprise de l’activité physique à raison d’1h30 les mardis de 16h30 à 18h courant
septembre 2012. Si vous êtes intéressé par ce programme, merci de vous inscrire
auprès du secrétariat ou de l’équipe.
Séances de SOPHROLOGIE
Au mois d’Avril, en collaboration avec une sophrologue, le réseau a débuté des séances
de sophrologie.
Dans le cadre de la prise en charge des personnes atteintes de maladies chroniques et
dans les démarches d’accompagnement global du patient, la sophrologie répond à de
nombreux objectifs : mieux se connaître, gagner en confiance en soi, mieux faire face à
sa maladie, être acteur de sa santé…
La sophrologie s’appuie sur des exercices corporels et mentaux, simples et concrets,
permettant d’apprendre à se détendre, prendre conscience de son corps, gérer son
stress et ses émotions.
Cette manière d’être se met en place au travers des séances et dans la vie quotidienne
afin de faire face aux problèmes et/ou aux émotions rencontrés.
Ce programme, renouvelé à la rentrée représente un cycle de 6 séances d’1h30. Les
personnes qui souhaitent y participer doivent être présentes à toutes les séances pour
que cela soit bénéfique.
Pour tous renseignements pratiques, inscription, merci de contacter le réseau LOIRESTDIAB
1
A-
DIABETE
ET PERMIS DE CONDUIRE
Pour les personnes diabétiques qui
désirent passer leur permis de conduire, deux cas se
présentent :
- Pour les permis A et B, vous devez informer les
services de la préfecture avant de vous inscrire à l’autoécole. L’arrêté du 31 août 2010, entré en vigueur au 16
septembre 2010 indique que le permis de conduire est
attribué pour une durée maximale de 5 ans et n’est ni
délivré, ni renouvelé lorsque le candidat ou conducteur
souffre d’hypoglycémie sévère récurrente et/ou d’une
conscience altérée de l’hypoglycémie. Ce qui est
nouveau, c’est que le conducteur doit prouver qu’il
comprend le risque d’hypoglycémie et qu’il maitrise ce
risque. On devra également prendre en compte les
complications du diabète surtout ophtalmiques et
s’assurer qu’il n’y ait pas de baisse de l’acuité visuelle,
du champ visuel ….
- Pour les permis dit du groupe lourd, la visite
médicale est obligatoire pour la délivrance ou le
renouvellement de ce permis pour toute personne
diabétique ou non. Depuis cet arrêté, les patients
diabétiques peuvent obtenir ces permis de façon
temporaire sans distinction entre le diabète de type 1
ou 2. On ne tient pas compte du nombre d’injections
mais certains critères feront l’objet d’une attention
particulière :
Aucune hypoglycémie sévère au cours des 12
derniers mois,
Le conducteur sait reconnaitre les signes
d’hypoglycémies,
Il doit contrôler régulièrement sa glycémie, au
moins 2 fois par jour et surtout lorsqu’il pense qu’il
va conduire,
Le médecin doit s’assurer que le conducteur
comprend le risque d’hypoglycémie.
La durée maximale de ce permis ne pourra pas excéder
3 ans.
Les démarches administratives
Après la déclaration à la préfecture, la personne sera
convoquée auprès de la commission médicale. Celle-ci
est composée de 2 médecins généralistes. Elle prendra
la décision de la durée de validité du permis de
conduire. Le montant de cette visite est de 24,40 €, non
remboursée par la sécurité sociale. Vous devrez
prendre un nouveau rendez-vous quelques mois avant
la fin de validation de votre permis.
Si vous ne déclarez pas votre diabète lors du passage de
votre permis de conduire, l’assureur, en cas d’accident,
pourrait ne pas vous indemniser et vous réclamer les
sommes versée aux victimes
Si vous avez votre permis avant la découverte de votre
diabète, vous n’avez pas d’obligation à le déclarer à la
préfecture. Vous pouvez conserver votre permis
permanent.
B-
DIABETE
ET VIE PROFESSIONNELLE
L’accès des personnes diabétique à certains métiers est
interdit dans certains textes.
Les métiers considérés comme « service de sécurité »
sont interdits :
- Surveillance dans les établissements pénitentiaires,
- Aviation civile et commerciale,
- Armée, marine,
- Certains postes à la SNCF ou la RATP comme
conducteur de train si on a un traitement par insuline
ou sulfamides hypoglycémiants,
- Service de sureté nationale, police nationale, gardien
de la paix, gendarmerie.
D’autres métiers spécifiques sont également interdits :
officier des haras, inspecteur du travail de la sécurité
sociale.
Si on est candidat à un emploi, il n’est pas obligatoire
de signaler que l’on est diabétique, cela ne peut pas
être sanctionné à postériori.
Lors de l’embauche, une attestation de la carte vitale
doit être fournie. Il est possible de demander à la
sécurité sociale de ne pas mentionner ALD* (Affection
de Longue Durée).
La médecine du travail
Aucun texte ne mentionne l’obligation d’informer la
médecine du travail mais c’est la
seule personne dans le milieu
professionnel habilitée à recevoir
des informations médicales. Il est
donc fortement conseillé de
l’informer. Il pourra proposer des
aménagements pour votre emploi. Votre employeur ne
peut pas vous interdire de vous absenter pour vous
rendre à l’hôpital ou faire des examens. Dans le code du
travail, il est prévu que les personnes en ALD* puissent
disposer de quelques heures par semaine. Ces absences
ne sont pas payées par l’employeur sauf accord
d’entreprise.
Aucun salarié ne peut être sanctionné ou licencié en
raison de son état de santé ou de son handicap, sauf
2
inaptitude constatée par la médecine du travail. Mais si
un arrêt de travail perturbe le fonctionnement de
l’entreprise, l’employeur pourra licencier la personne.
Dans la convention collective, il faut vérifier qu’il n’y ait
pas de clause de garantie d’emploi prévoyant le
maintien dans l’entreprise du salarié pendant une
certaine durée de maladie.
Lorsqu’une personne est en arrêt de travail à cause de
son diabète (maladie ALD) les jours de carence ne
seront retenus que pour le premier arrêt de travail et
cela sur une période de 3 ans.
Le reclassement
Si le salarié est déclaré inapte par le médecin du travail,
il aura une 2ème visite dans les 15 jours. L’employeur
est tenu de lui proposer un autre emploi approprié à
ses capacités et tenant compte des conclusions du
médecin du travail.
Si le salarié n’est pas reclassé dans l’entreprise à l’issu
du délai d’un mois après la 2ème visite ou s’il n’est pas
licencié, l’employeur est tenu de verser à l’‘intéressé le
salaire correspondant à l’emploi que la personne avait
précédemment.
En conclusion :
- Soit l’employeur trouve un poste de reclassement et
le salarié l’accepte avec une possibilité d’avoir une
rémunération plus faible ou un temps de travail moins
important,
- Soit aucun poste n’est proposé ou le salarié
n’accepte pas le poste, il sera licencié pour impossibilité
de reclassement.
La reconversion
Les diabétiques peuvent demander des stages quand
leur activité professionnelle n’est pas compatible avec
leur état de santé et qu’ils sont déclarés inaptes par la
médecine du travail. Voici quelques noms
d’organismes :
- Réseau PROMETHEE ou le réseau O.H.E (opération
handicap emploi),
- La MDPH, maison départementale de personnes
handicapées,
- L’AGEFOPH,
- Pôle emploi.
C- DIABETE
ET PROTECTION SOCIALE
En France, le diabète est considéré comme une
Affection Longue Durée. Ainsi les patients sont pris en
charge à 100% pour les soins concernant le diabète et
cela quel que soit le type de diabète et son traitement.
Le médecin traitant en fait la demande et met en place
un protocole de soins. Celui-ci comprend les soins, les
traitements nécessaires, les médecins qui seront
susceptibles de vous suivre comme l’ophtalmologue.
Vous devez être vigilant concernant la fin de votre
prise en charge à 100%.
Ce qui est pris en charge par la sécurité sociale pour le
diabète :
- Stylos injectables non jetables : dans la limite d’un
par an
- Auto-piqueurs : un par an pour les adultes ou 2/an
pour les enfants et les adolescents de moins de 18 ans,
- Lecteurs de glycémie : un tous les 4 ans chez l’adulte
ou 2 chez l’enfant ou l’adolescent de moins de 18 ans,
- Bandelettes pour la surveillance des corps
cétoniques : cela concerne les patients de type 1
porteurs de pompe ou les enfants (2 surveillances par
semaine soit un flacon) ou les femmes enceintes
(1surveillance par jour soit 2 flacons),
- Bandelettes réactives pour lecteur : voir article
journal N°22,
La prise en charge à 100% ne dispense pas des
franchises et des forfaits.
- Forfait d’un euro pour chaque consultation, analyses
de biologie médicale et examens radiologie dans la
limite de 4€ par jour et de 50€ par an,
- Franchises médicales pour les médicaments (0,5€ par
unité de conditionnement) et pour les actes
paramédicaux (0,5€ par acte effectué) et les frais de
transport (2€ par trajet). Ces franchises ne s’appliquent
pas aux dispositifs médicaux (pompe à insuline, lecteur
de glycémie, bandelettes réactives, pansements).
- Le forfait hospitalier journalier est de 18€.
Il est important que le patient diabétique souscrive à
une mutuelle. Seuls les soins se rapportant au diabète
sont pris en charge à 100%. Les dépassements
d’honoraires ainsi que le forfait journalier peuvent pris
en charge par la mutuelle. Cette dernière permettra un
meilleur remboursement des frais dentaires ou
optiques par exemple.
3
D- DIABETE,
PRET ET ASSURANCE
L’assurance « prêts »
Lors de la demande d’un prêt, il faut différencier le
banquier et l’assureur. Lorsque vous négociez un
emprunt, son montant, sa durée et son taux, le
banquier n’a pas besoin de savoir que vous êtes
diabétique.
C’est le médecin conseil de la compagnie d’assurance
qui recevra votre dossier médical. Les banques
imposent au minimum une assurance contre le risque
de décès et de perte totale ou partielle de l’autonomie.
Il peut aussi avoir le risque de perte de travail ou d’arrêt
appelé souvent « incapacité/invalidité ».
Le diabète est considéré par les assureurs comme un
risque aggravé. C’est pour cela qu’il faudra remplir un
questionnaire de santé détaillé. Cela entraine des
surprimes, des restrictions de garantie ou parfois même
un refus d’assurance.
L’assurance
automobile
Aucun questionnaire de
santé n’est posé dans ces
contrats.
Cependant si vous n’informez pas votre compagnie de
votre état diabétique, votre contrat pourrait s’avérer
juridiquement nul (art L 113-8 du Code des Assurances).
De nombreuses compagnies d’assurances assurent les
diabétiques sans surprime.
Pour ceux qui ont des contrats en cours, il est possible
de faire une déclaration par courrier en recommandé
avec accusé de réception.
L’assurance habitation
Aucun questionnaire de santé n’est imposé dans ce
type de contrat.
L’assurance assistance/voyage
Quelques compagnies d’assurance
acceptent de couvrir les maladies pré
existantes, si elles n’ont pas entraîné
d’hospitalisation dans les 6 mois
précédant le départ.
Il est bon de vérifier si le contrat comporte une clause
annulation.
La convention AERAQ conclue entre l’Etat, les
assureurs, les banquiers et les associations représentant
les personnes malades ou handicapées est destinée à
favoriser l’accès à l’assurance et à l’emprunt.
Voici son adresse : 61 rue Taitbout 75009 PARIS
Un rappel : les prêts à la consommation inférieurs ou
égaux à 15000 € sur une durée inférieure ou égale à 4
ans ne sont pas soumis à une déclaration d’état de
santé si la personne est âgée de moins de 50 ans lors de
la réalisation du prêt.
Le contrat d’assurance emprunteur : Une solution,
le contrat AFD/Allianz
L’AFD, en partenariat avec le cabinet de courtage
EURODITAS, a négocié un contrat d’assurance
emprunteur pour les personnes diabétiques, dans
lequel le barème nécessaire à l'évaluation médicale a
été élaboré. Les décisions médicales sont
personnalisées après étude du dossier médical par le
médecin conseil de l’assureur.
E- DIABETE
ET MAINTIEN A DOMICILE
Lorsque vous avez des difficultés pour vous déplacer, il
existe des associations qui proposent des prestations
« accompagnement/transport ». Vous devez vous
renseigner auprès de votre commune ou du Centre
Communal d’Action Sociale. Ces prestations peuvent
être financées par l’APA (Allocation Personnalisée
d’Autonomie). 50% des sommes sont directement
déductibles des impôts.
Pour les personnes vivant seules et ayant peur des
hypoglycémies, il est possible de mettre en place des
services de télé assistance.
Si vous êtes âgés de plus de 65 ans et que vous avez des
difficultés pour faire votre ménage, faire les courses,
une aide-ménagère pourra vous aider. Le nombre
d’heures est fixé en fonction de vos besoins et des
disponibilités du service. Il faut se renseigner auprès de
votre mairie. Il en est de même pour le portage des
repas à domicile où des repas adaptés aux diabétiques
sont proposés.
L’association AFD, Association Française des
Diabétiques a un service juridique qui pourra
répondre à vos questions et vous aider lors de
litiges.
Coordonnées de l’AFD :
88 rue de la roquette - 75544 PARIS cedex 11 Cedex 11
Tél. : 01 40 09 24 25 et Fax : 01 40 09 20 30
E-mail : [email protected]
Sources : AFD, brochures Bayer
4
5
Diab « pas si » Bête
Edition n°31 – Hiver 2012
Edito :
Jusqu’à ce jour, le réseau LOIRESTDIAB réalisait 4 journaux par an d’où le nom « les 4 saisons du diabète ».
Depuis sa création, le nombre d’adhérents augmente régulièrement ainsi sa diffusion demande beaucoup de temps.
De même, la recherche d’idées pour les articles s’avère compliquée : en 8 ans d’existence, nous avons essayé
d’aborder tous les thèmes liés au diabète. Nous avons donc pris la décision de ne plus faire que 2 parutions par an
pour préserver la qualité de nos articles. Ainsi, le nom du journal s’en est trouvé modifié se nommant maintenant
« Diab « pas Si « bête ».
Dans ce numéro, nous abordons « le traitement par pompe à insuline », « les holters glycémiques » (outil permettant
de connaitre en continu sa glycémie).
Comme les fêtes approchent, nos recettes sont centrées sur les repas festifs.
Bonne lecture et bonne année !
PROGRAMME 2013
A L’HOPITAL DE SULLY SUR LOIRE, Le 15 février à 14h, Atelier Thérapeutique « Alimentation…cas pratiques », animé par
Catherine GILET, infirmière d’éducation. Inscription nécessaire auprès de la diététicienne de l’Hôpital de Sully ou
auprès du réseau au 02.38.95.18.22.
AU CENTRE HOSPITALIER DE L’AGGLOMERATION MONTARGOISE
Poursuite du projet « Séances de Sophrologie », animées par Mme BIENVENU, 6 séances au total. Le planning
vous sera remis lors de la 1ère séance. Attention, obligation de s’inscrire au 02.38.95.18.21 ou auprès des infirmières
d’éducation.
Création de « Groupe de parole », animé par Coline GAZZOLA, psychologue
Il n’est pas de maladie plus difficile à accepter que celle qui ne se voit pas. Le diabétique est ainsi confronté à sa propre
ambivalence : d’un côté le souhait de voir son quotidien s’améliorer, de se savoir en bonne santé et de l’autre rejet de
la maladie et des changements qu’elle implique (traitement contraignant, hygiène de vie à respecter…).
Toute déconcertante qu’elle puisse paraître, l’ambivalence est une étape normale et nécessaire du processus de
changement.
Les groupes de parole sont une aide précieuse à la résolution de l’ambivalence. Ils permettent, durant ce temps
d’écoute et d’échange, d’exprimer son ressenti, ses difficultés, mais aussi de faire part de son parcours aux autres, dans
un mouvement d’entraide mutuelle. Le diabète se vit ainsi beaucoup mieux lorsqu’il est compris, déstigmatisé et
accepté par son porteur.
Le réseau vous propose ainsi, à partir de janvier 2013, de découvrir ce dispositif, par le biais d’une première séance
découverte puis en s’engageant sur les 5 suivantes. Ces séances d’1h30, mensuelles, sont ouvertes à toutes personnes
diabétiques, avec inscription préalable au secrétariat du réseau 02 38 95 18 21.
ARRIVEE DE LA NOUVELLE DIETETICIENNE
Nouvelle arrivée dans l’équipe, je profite de cette édition de fin d’année pour me présenter. Julie BONNEAU,
diététicienne diplômée de l’IUT de Tours, j’ai intégré le réseau le 5 novembre dernier.
J’ai travaillé 3 ans ½ au Centre Hospitalier de Blois, en qualité de Diététicienne ; exercé dans divers services et acquis
une expérience dans des domaines variés (diabétologie, cardiologie, maternité…). Mon souhait est désormais de me
consacrer à la prise en charge du diabète, c’est pourquoi, j’ai choisi de travailler au réseau Loirestdiab. L’alimentation
constitue une composante importante de l’équilibre du diabète, elle fait partie du traitement. Je serais heureuse de
pouvoir vous aider à acquérir les connaissances et les bons réflexes pour allier alimentation, plaisir et équilibre
glycémique.
Bien sur, l’activité diététique reste la même que celle que vous connaissez déjà.
Julie BONNEAU, diététicienne, réseau Loirestdiab.
Centre Hospitalier de l’Agglomération Montargoise –
45207 MONTARGIS CEDEX
Tél 02.38.95.18.21 – 02.38.95.18.22
E-mail : [email protected]
Site internet : www.loirestdiab.e-monsite.com
Rédaction : L’équipe du Réseau Loirestdiab
1
LES HOLTERS GLYCEMIQUES
Un des rêves d’un patient diabétique est de connaitre sa
glycémie sans avoir à se piquer le doigt. Ce rêve est
partiellement en train de se réaliser.
Depuis quelques années, il existe des appareils appelés
« holters » qui mesurent la glycémie en continu et qui
permettent d’avoir un tracé du taux de glucose 24 heures
sur 24.
1. Les objectifs de cette mesure
Sur l’écran, des flèches de tendance indiquent le sens et
la variation du taux de glucose. On peut également régler
l’appareil afin qu’il se mette en alarme lors
d’hyperglycémies ou d’hypoglycémies et même permettre
à la pompe de s’arrêter.
Certains dispositifs sont reliés à des pompes à insuline
comme Dexcom de chez Novalab et Minilink de chez
Medtronic. Mais le Navigator de chez Abbott est
indépendant.
3. Pour quels patients ?
a. A visée diagnostic
• Détecter des hypoglycémies non ressenties,
• De mettre en évidence les variations de la glycémie et
ainsi d’adapter le traitement. Parfois les patients ont un
diabète déséquilibré et on ne trouve pas les explications
avec les contrôles glycémiques.
Les holters sont destinés aux patients :
• Présentant des hypoglycémies importantes et surtout
non ressenties,
• Présentant un diabète déséquilibré,
• Dans le cadre de la modification d’un traitement.
b. A visée éducative
• Comprendre comment l’alimentation, l’exercice
physique influent sur la glycémie,
• Le patient peut mieux adapter son traitement au
regard des glycémies affichées.
Ils peuvent être utilisés de façon ponctuelle (surtout pour
ajuster un traitement) ou pendant plus longtemps. Ce
dispositif n’est malheureusement pas encore remboursé
par la sécurité sociale. Il est pris en charge par les centres
hospitaliers dans la mesure de leurs possibilités et parfois
des patients, qui décident de les acheter.
2. Leur fonctionnement
Plusieurs modèles de holters glycémiques existent mais
leur composition est la même : le
capteur,
l’émetteur
et
le
récepteur.
Le capteur est posé en souscutané de manière à être en
contact avec le liquide qui se situe
entre
les
cellules
(liquide
interstitiel).
La glycémie mesurée n’est donc pas la même que celle
réalisée avec le lecteur de glycémie ce qui perturbe
souvent les patients. Le résultat obtenu est une estimation
de la glycémie qui permet de voir les tendances :
augmentation, diminution ou stabilisation de la glycémie.
4. Les différents
modèles
Le NAVIGATOR de chez ABOTT
Durée de vie du capteur : 5 jours
Temps d’initialisation : 1 heure
Calibrations : 5 sur les 5 jours
selon un rythme défini
Le MINILINK avec la pompe VEO de
chez Medtronic
Durée de vie du capteur : 6 jours
Temps d’initialisation ; 2heures
Calibrations : 2 à 3 par jour
Arrêt en cas d’hypoglycémie
Chez NOVALAB, 2 possibilités, Le holter –DEXCOM- seul
ou couplé avec la pompe ANIMAS Vibe
Ce capteur est ensuite relié à un émetteur qui transmet
sans fil, par radiofréquence, les mesures à un système
récepteur qui affichera les valeurs sur un écran (toutes les
1 ou 5 minutes, selon le modèle).
Après la pose du capteur, il y a un temps d’initialisation
(temps qui permet à l’électrode de s’imbiber du liquide
interstitiel) qui peut varier d’1 à 2 heures.
Ensuite, le patient devra faire des glycémies capillaires
pendant toute la durée de vie du capteur à un rythme
défini suivant le modèle. Cela varie de 2 par jour à 5 sur 5
jours.
Durée de vie du capteur : 7 jours
Durée d’initialisation : 2 heures
Nombre de calibrations : 2 par jour
2
Voici un exemple de courbe sur une journée :
A retenir
Les holters mesurent la glycémie en
continu pendant une durée déterminée.
Ils ne sont pas destinés à tous les
patients.
A l’heure actuelle, il n’existe aucune
prise en charge.
LES POMPES A INSULINE
à l’eau. Canule et tubulure constituent le cathéter ou
dispositif de perfusion.
1. Historique du traitement par pompe à
insuline
Le traitement par pompe à insuline externe existe depuis
près de 30 ans. En France, il est utilisé depuis Ie début des
années 1980. A cette époque, la gestion du traitement par
pompe à insuline était intégrée au budget global des
établissements d'hospitalisation publique.
II y a quelques années, les modalités de prise en charge du
traitement ambulatoire ont changé.
Depuis novembre 2000, ce traitement est inscrit au tarif
interministériel des prestations sanitaires (TIPS, devenu :
liste des produits et prestations remboursables LPP) et son
accessibilité aux patients s'est considérablement
améliorée.
Ce nouveau dispositif de prise en charge a permis de
traiter un plus grand nombre de patients par pompe à
insuline portable. En 1984, en France, on dénombrait 255
patients traités par pompe. Ce chiffre est passé à 6 500 en
2002 et près de 24 500 aujourd’hui.
SCHEMA D’UNE POMPE EXTERNE
2. Le principe
C’est un appareil de la taille d’un bipper, fonctionnant
avec des piles qui diffuse en continue de l’insuline par voie
sous-cutanée.
Celui-ci est composé de plusieurs éléments :
• un boîtier contenant un réservoir,
• des composants électroniques qui permettent de
contrôler de façon exacte la quantité d'insuline
administrée par la pompe,
• une fine tubulure (de 60 cm à 1m 10 suivant les
modèles) reliée au réservoir et se terminant par
une canule souple pénétrant légèrement dans la peau. la
canule est maintenue par un adhésif de sécurité résistant
3
Portée en permanence, la pompe permet de délivrer une
dose appropriée d’insuline de façon continue, pour couvrir
les besoins vitaux (basal) et l’administration de l’insuline
lors des prises alimentaires ou pour corriger la glycémie.
Elle est programmée par le médecin afin d’atteindre les
objectifs glycémiques fixés en partenariat avec le patient.
On utilise uniquement une analogue rapide (Humalog*,
Novorapid* ou Apidra*)
Le réservoir est rempli d’insuline et mis à l’intérieur de la
pompe. Celle-ci est reliée au patient par un cathéter et
une tubulure. Le patient doit le changer tous les 3 jours.
Comme pour les injections d’insuline, il peut être mis sur
les bras, les cuisses, le ventre et le haut des fesses.
3. Les indications
HbA1c > 8% malgré 3 ou 4 injections,
HbA1c < 8% mais au moins 4 hypoglycémies par
semaine et/ou 1 sévère par an,
Avant et pendant la grossesse d’une patiente
diabétique afin d’obtenir un équilibre maximal,
Mauvais contrôle métabolique nocturne, hypo et
phénomène de l’aube,
Confort de vie : ras le bol des injections (4
injections/jour = 1460 injections/an), rythme journalier
non régulier….
Indications transitoires
Mal perforant plantaire compliqué,
Ulcère artéritique.
4. Les avantages
• Le traitement par pompe à insuline permet de se
rapprocher le plus possible de la sécrétion du pancréas. Il
permet donc d’avoir un meilleur équilibre glycémique,
• Cela permet de diminuer le nombre d’injections et ainsi
d’améliorer la qualité de vie,
• Pour les enfants, la pompe permet de délivrer des
petites doses d’insuline qui ne seraient pas possible par
injections,
• Il est possible d’adapter la programmation des débits
en fonction de ses activités et donc de ses besoins en
insuline. Par exemple, lorsque le patient pratique une
activité physique, il peut diminuer le débit de sa pompe
pendant la durée de cette activité.
« déconnecter » seulement pendant 2h (douche, piscine,
rapport sexuel…),
• Il est demandé une surveillance glycémique importante
(6 glycémies par jour) car le cathéter peut se couder. Dans
ce cas, l’insuline n’est pas délivrée correctement et il y a
une hyperglycémie. La pompe ne se met pas toujours en
alarme, seul le contrôle glycémique peut détecter ce
problème,
• La pompe n’est pas automatique. Le patient doit
réaliser des « bolus » lors des repas. Cela correspond aux
injections d’insuline rapide.
6. La prise en charge
Le patient n’achète pas la pompe mais la loue à un
prestataire (remboursement total par la sécurité sociale).
Ce dernier fournit tous les consommables : réservoirs,
cathéters, piles, champs stériles.
Le patient doit seulement acheter l’insuline en pharmacie.
Il existe également des accessoires pour le port de la
pompe : étui, ceinture.
Selon les prestataires, le matériel est livré par la poste ou
par l’infirmier. Il est tenu de faire des visites à domicile
pour faire le point sur la manipulation de la pompe.
7. Les modèles
Il existe actuellement 3 marques sur le marché :
• Medtronic : le dernier
modèle est la pompe Véo.
Elle peut être couplée à un
capteur (voir article sur les
holters) et s’arrêter en cas
d’hypoglycémie.
• Novalab : le dernier modèle est la pompe Vibe. Elle
peut également être couplée avec un holter. Son écran est
en couleur ce qui permet une meilleure visibilité pour les
personnes présentant une rétinopathie.
5. Les inconvénients
• Une hospitalisation est nécessaire pour la mise en
place de ce traitement. Il faut apprendre à manipuler la
pompe. Cela peut effrayer certaines personnes,
• Le patient doit porter la pompe 24h/24h. Cela rappelle
le diabète en permanence. Il est possible de se
• Roche : le modèle spirit est couplé avec un appareil
appelé « combo » qui fait lecteur de glycémie et
télécommande pour la pompe.
4
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