Nutrition, phytothérapie et troubles du comportement alimentaire
L'appétit, qui existe dans les formes de vie les plus évoluées permet de réguler la
quantité d'énergie nécessaire aux besoins métaboliques des organismes. C’est un
mécanisme qui est régulé naturellement de manière très précise pour assurer les
besoins énergétiques, les compenser avec les dépenses, et ainsi, optimiser les
chances de survie.
Cependant, il semble qu’aujourd’hui, dans les pays développés, cette régulation
naturelle de l’appétit et de la prise alimentaire soit de plus en plus problématique. En
effet, c’est tout d’abord la mode de la maigreur qui implique de plus en plus un diktat
des régimes amincissants, pour lesquels un contrôle cognitif de la prise alimentaire
s’impose au détriment de l’envie naturelle de manger. L’offre alimentaire pléthorique,
le stress, l’épuisement… qui caractérisent les sociétés à haut niveau de vie sont
également des facteurs qui perturbent la régulation naturelle de la prise alimentaire
et entrainent des troubles du comportement alimentaire.
Le comportement alimentaire et ses troubles :
Le comportement alimentaire, représenté par l’ensemble des conduites
alimentaires d’un individu vis-à-vis de la consommation d’aliments, assure une triple
fonction :
- énergétique et nutritionnelle répondant à des besoins biologiques,
- hédonique : d’ordre affectif et émotionnel,
- symbolique : d’ordre psychologique, relationnel et culturel.
Le comportement alimentaire normal intègre ces différentes dimensions. Il participe
ainsi à l’homéostasie interne et externe de l’individu, c’est-à-dire au maintien d’un
état de bien-être physique, psychologique et social qui définit la santé.
Les désordres de la prise alimentaire peuvent être répertoriés en deux
catégories principales de symptômes, sans préjugé de leur caractère pathologique
ou non :
- Hyperphagies :
Hyperphagies prandiales : augmentation des apports caloriques au moment des
repas ;
Hyperphagies extra-prandiales : grignotages, compulsions alimentaires, accès
boulimique ;