Théorie d’apprentissage NATATION session 1
CORRIGE
1/ Un nageur A réalise 20 coups de bras en papillon pour traverser un bassin de 25-m. Son
temps est de 15 secondes. Quelle est son amplitude de nage ? Comment aurait on pu la
mesurer plus précisément ? Quelle est sa fréquence de nage ? Quelle est sa vitesse de nage ?
Un nageur B réalise 4 coups de bras de plus mais nage 1 seconde plus vite. Quel est le
meilleur nageur du point de vue technique ?
NB : tout oubli d’unité entraîne la moitié des points.
En papillon, parce que le mode est en simultané, le nombre de cycles de bras correspond
au nombre de coups de bras.
La formule de l’amplitude est : distance/ nb de cycle soit pour le nageur A : 25/20= 1.25-
m/cycle. Néanmoins, cette formule ne tient pas compte des parties non nagées (plongeon,
coulées). On aurait pu la mesurer plus précisément en mesurant le nombre de coups de
bras sur une distance réellement nagées (hors coulées), ou alors en utilisant un fréquence
mètre sur une distance précise (A=V/F)
La formule de la fréquence de nage est : nb cycles/temps. La fréquence du nageur A est
donc de : 20/15=1.33 Hertz ou plus communément 80 cycles par minute.
La formule de la vitesse est distance /temps , soit 25/15= 1.66 m par seconde.
En utilisant ces mêmes formules le nageur B a :
Une amplitude de :25/24=1.04 mètres par cycle
Une vitesse de 25/14= 1.78 m par seconde
Une fréquence de (24/14)*60=104 cycles par minute.
Rien ne dit dans le texte que les 2 nageurs parcouraient les 25-mètres au maximum de
leur possibilité. L’amplitude reste un révélateur du niveau de pratique à la condition
que la vitesse de nage soit comparable , ce qui n’est pas le cas ici. Seul l’indice de nage
nous permettra de comparer techniquement ces 2 nageurs car il prend en compte la
vitesse et l’amplitude :
In de A : 1.66*1.25= 2 ,075 m2/s /cycle
In de B : 1.78*1.04= 1.85 m2/s /cycle
Techniquement, B apparaît meilleur avec cette formule.
2/ Décrivez la technique de la brasse. Pourquoi est elle la moins efficace pour nager vite.
Vous argumenterez par rapport à vos connaissances biomécaniques et réglementaires.
La brasse est une nage ventrale et simultanée.
Au niveau des bras les trajectoires sont :
-appui : balayage externe
-traction : balayage bas et interne
-pas de poussée
-retour rectiligne à partir de la poitrine.
Au niveau des jambes seul le ciseau est autorisé :
-appui : balayage externe
-poussée : balayage bas externe puis interne
-retour rectiligne.
La respiration a lieu de face, juste avant le retour des bras. La coordination entre les
bras et les jambes sont réglementairement simultanée.
La brasse est actuellement la nage la moins rapide des 4 nages (Nage libre, dos,
papillon). Le record du monde est de 58 secondes alors qu’il est de 47 secondes pour le
crawl. Ceci s’explique par les contraintes réglementaires qui empêchent les brasseurs
d’appliquer les principes biomécaniques pour nager le plus vite.
Du point de vue de la propulsion :
-les mouvements simultanés créent un trou moteur qui diminue le temps d’application
de la force de propulsion, au contraire des nages alternées.
-le mouvement est réduit car il ne peut dépasser la ligne de hanche et doit redémarrer à
partir de la poitrine, au contraire des 3 autres nages.
Du point de vue des résistances à l’avancement :
-la tête doit émerger lors de chaque cycle, ce qui augmente la surface du maître couple
lors de l’inspiration.
-les retours de bras sont obligatoirement aquatiques, ce qui crée une force de traînée
dans le sens inverse de la propulsion.
Au niveau des virages, le contact des 2 mains obligatoirement simultané allonge le trajet
à parcourir pour le centre de gravité. Les mouvements restreints sous la surface pendant
la coulée limitent la possibilité d’aller vite et loin (au contraire de l’ondulation dans les 3
autres nages).
Pour toutes ces raisons, les brasseurs sont les nageurs les moins rapides.
3/ Un individu en inspiration forcée flotte à la verticale. Il se met à souffler. Que se passe t-il ?
Expliquez selon vos connaissances en biomécanique.
Le même individu doit réaliser un plongeon canard en gardant son air, comment doit –il s’y
prendre ? Chaque action devra être justifiée par rapport à vos connaissances en biomécanique
Selon Cazorla, 95% des individus flottent en inspiration forcée. Physiquement, tout
objet placé dans un liquide est soumis à 2 forces :
-son poids (N), égal au produit la masse (kg) - accélération gravitationnelle (9.8 m.s-2).
Cette force s’applique au centre de gravité et se dirige vers le bas.
-la poussée d’Archimède (N), égale au poids du volume d’eau déplacée (masse eau
déplacée en kg * acélération gravitationnelle).Cette force est appliquée au centre
géométrique du volume d’eau déplacée et se dirige vers le bas.
Aussi, lorsqu’ un objet a une densité (poids objet/poids même volume d’eau) égale à 1,
le poids et la poussée d’Archimède ont la même intensité, mais des sens contraires, ce
qui place l’objet en équilibre. Dans notre exemple en inspiration forcée, on peut
aisément imaginer que le volume d’air des poumons augmente le volume d’eau déplacé
et permet à l’individu de flotter (les 2 forces s’annulent).
Lorsqu’il se met à souffler, son poids ne varie quasiment pas, par contre le volume
occupé par la cage thoracique diminue. La poussée d’Archimède baisse, le poids
l’emporte et l’individu coule.
La taille du volume immergé revêt donc une importance considérable.
Dans le plongeon canard, l’enjeu est de couler facilement. Il s’agit alors de diminuer la
poussée d’Archimède en plaçant entièrement les 2 jambes hors de l’eau ce qui diminue
le volume immergé. De plus pour atteindre le fond il faut limiter les résistances à
l’avancement (dans le sens haut-bas). Ceci est possible à la condition de placer son corps
à la verticale, tête effacée sous les bras, afin de diminuer la surface du maître couple. De
plus, en mettant les bras dans le prolongement du corps, la longueur plus importante de
l’objet diminue. Nos actions se justifiant au regard de la formule R = K (coefficient de
forme)*S(surface du maitre couple)*Vitesse2
Il s’agira, pour maintenir cette position hydrodynamique, de tonifier le corps tout le
long de la descente.
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