P.-N. Carron
S.Yerly
R. Ksontini
P. Meylan
T. Calandra INTRODUCTION
Le
Pyoderma gangrenosum
(PG) constitue une entité clinique mé-
connue, se présentant classiquement par des ulcérations cu-
tanées inflammatoires et douloureuses, souvent prises à tort
pour des lésions infectieuses ou ischémiques. Le diagnostic
est de ce fait souvent tardif, après de multiples traitements
antibiotiques et chirurgicaux mutilants, avec un risque de
séquelles fonctionnelles et esthétiques non négligeable. Au
travers de deux cas spectaculaires, cet article propose un rap-
pel des notions de base sur la physiopathologie, la présenta-
tion clinique et la prise en charge du PG.
VIGNETTE CLINIQUE N°1
Un homme de 83 ans bénéficie d’une cure élective de hernie
inguinale, avec mise en place d’un filet prothétique. Huit
jours après l’intervention, le site opératoireprésente une
nécrose progressive, à contours violacés, évoluant défavorablement malgré
l’introduction précoce d’une antibiothérapie à large spectre et plusieurs dé-
bridements. Le patient est admis au CHUV dans un tableau de choc septique
et de cellulite du site opératoire, s’étendant jusqu’au cordon spermatique et
nécessitant un débridement chirurgical large avec orchidectomie droite (figu-
re 1).On constate également l’apparition d’un abcès dans le triceps gauche,
ainsi qu’une arthrite purulente du genou gauche et un épanchement pleural
droit. Malgré plusieurs antibiothérapies itératives et de multiples révisions
chirurgicales, ces lésions continueront de progresser. Les résultats des diffé-
rents prélèvements microbiologiques, ainsi que les recherches par PCR se
révéleront négatifs. Lors d’une nouvelle aggravation, après un ultime débride-
ment, le diagnostic de PG sera finalement évoqué. L’analyse histologique de la
lésion confirmera un infiltrat inflammatoire à prédominance de polymorphonu-
cléaires, s’étendant en profondeur dans l’hypoderme, avec des zones abcé-
dées et des lésions de vasculites, fortement évocateur de
Pyoderma
(figure 2).
Le bilan complémentaire mettra en évidence de manière fortuite une leucé-
Pyoderma gangrenosum : diagnostic and
therapeutic challenge
Pyoderma gangrenosum is a rare ulcerative di-
sease associated with inflammatory bowel
disease, arthritis or haematological malignan-
cies. The diagnosis of Pyoderma gangrenosum
is often delayed while consideration is given
to the more likely diagnoses of wound break-
down or bacterial infection. The outcome de-
pends on early diagnosis and on excellent
collaboration between the surgical team and
the infectious disease specialist. We present
two puzzling cases of Pyoderma gangrenosum
and discuss the physiopathology,the diag-
nosis strategy and the management.
Rev Med Suisse 2008; 4 : 1938-43
Le
Pyoderma gangrenosum
constitue une entité clinique mécon-
nue, se présentant classiquement par des ulcérations cutanées
inflammatoires et douloureuses. Le contexte clinique retrouve
fréquemment une pathologie inflammatoire digestive, une
néoplasie ou une atteinte rhumatologique concomitante. Le
diagnostic est trop souvent tardif, après de multiples traite-
ments antibiotiques et chirurgicaux, et nécessite une excel-
lente coordination entre le médecin traitant, les équipes chi-
rurgicales et les spécialistes des maladies infectieuses. Au tra-
vers de deux cas spectaculaires, nous rappelons quelques
notions de base sur la physiopathologie, la présentation clinique
et la prise en charge du
Pyoderma gangrenosum
.
Pyoderma gangrenosum :
défi diagnostique et thérapeutique
mise au point
1938 Revue Médicale Suisse
www.revmed.ch
10 septembre2008
Dr Pierre-Nicolas Carron
Service de médecine interne
Dr Stéphane Yerly
Institut universitaire de pathologie
Dr Riadh Ksontini
Service de chirurgie viscérale
Dr Pascal Meylan
Institut de microbiologie
Dr Thierry Calandra et Pascal Meylan
Service des maladies infectieuses
CHUV, 1011 Lausanne
Pierre-Nicolas.Carron@chuv.ch
Stephane.Yerly@chuv.ch
Riadh.Ksontini@chuv.ch
Thierry.Calandra@chuv.ch
Revue Médicale Suisse
www.revmed.ch
10 septembre2008 0
33050_1938_1943.qxp 4.9.2008 8:51 Page 1
Revue Médicale Suisse
www.revmed.ch
10 septembre2008 1939
mie lymphoïde chronique, méconnue jusqu’alors. Sous
hautes doses de stéroïdes, l’évolution sera rapidement
favorable, permettant de réaliser plusieurs greffes cuta-
nées, un mois après l’hospitalisation initiale. Un com-
plément d’anamnèse révèlera un antécédent de nécro-
se cutanée, un an auparavant, au site d’implantation
d’un pacemaker,ayant nécessité l’ablation transitoire
du matériel.
VIGNETTE CLINIQUE N°2
Une patiente de 27 ans, enceinte de 21 semaines, se
présente pour une plaie prétibiale gauche, survenue
deux semaines auparavant après un traumatisme mineur
en milieu aquatique. Malgré l’instauration d’un traite-
ment d’amoxicilline-clavulanate, l’évolution est défavo-
rable avec apparition d’un état fébrile et d’un écoule-
ment purulent, associés à un érythème douloureux de
toute la face antérieure de la jambe. En dépit d’un
débridement chirurgical précoce, le status local se péjore
rapidement, nécessitant finalement une fasciotomie de
tout le membre inférieur gauche (figure 3).Dans l’éven-
tualité d’une fascéite nécrosante, un traitement de pi-
péracilline-tazobactame et de dalacine est introduit, en
association avec des immunoglobulines (Octagam). La
patiente est transférée au CHUV, où l’on constate une
nouvelle progression des lésions jusqu’aux loges mus-
culaires de la cuisse, puis jusqu’aux muscles fessiers,
motivant plusieurs débridements chirurgicaux. Durant
les deux semaines qui suivront, l’évolution sera marquée
par le décès in utero du fœtus et par deux épisodes
d’instabilité hémodynamique, nécessitant de multiples
révisions chirurgicales, l’introduction de plusieurs anti-
biotiques, ainsi que l’instauration successive d’immu-
noglobulines, d’oxygène hyperbare et de stéroïdes (fi-
gure 4).Le diagnostic de PG sera finalement évoqué, tant
en raison de l’absence de germes pathogènes sur les
différents prélèvements, que du fait de l’aggravation
des lésions après chaque débridement. Sous stéroïdes,
l’évolution sera finalement favorable avec amendement
des paramètres inflammatoires biologiques et cliniques
et amélioration rapide du status local. La patiente
conservera néanmoins une importante limitation fonc-
tionnelle du membre inférieur.
0Revue Médicale Suisse
www.revmed.ch
10 septembre2008
Figure1. Ulcération inguinale postopératoire
Figure3. Fasciotomie étendue avec dispositif VAC
(vacuum-assisted closuredevice)
Figure 2. Image histologique du prélèvement cutané
L’examen histologique révèle un infiltrat inflammatoire à prédominance
de polymorphonucléaires (étoile), avec des images de vasculite associée
(flèche).
33050_1938_1943.qxp 4.9.2008 8:51 Page 2
Revue Médicale Suisse
www.revmed.ch
10 septembre2008 0
PHYSIOPATHOLOGIE
Les mécanismes physiopathologiques du PG restent
pour l’instant très hypothétiques. Près de la moitié des cas
concernent des patients présentant des pathologies in-
flammatoires systémiques ou onco-hématologiques.1-3
Dans 20 à 60% des cas, les patients atteints de PG présen-
tent une pathologie inflammatoire digestive de type mala-
die de Crohn ou recto-colite ulcéro-hémorragique.4L’at-
teinte cutanée précède parfois les symptômes digestifs et
n’est classiquement pas liée à l’étendue ou à l’activité de
la maladie digestive. Une relation existe également avec
certaines pathologies onco-hématologiques, comme les
syndromes myélodysplasiques ou les leucémies myéloïdes
(tableau 1).La présence d’un lymphome, d’un myélome
ou d’une gammapathie monoclonale est également décrite
dans la littérature.4Les pathologies rhumatologiques con-
cernent enfin un quart des patients atteints de PG. Il s’agit
généralement de polyarthrite rhumatoïde séropositive, plus
rarement de formes séronégatives, de spondylarthropa-
thies ou de lupus érythémateux.4Une atteinte cutanée du
visage doit faire évoquer la possibilité d’une maladie de
Wegener sous-jacente.5La nature de l’infiltrat inflamma-
toire, ainsi que l’anomalie d’expression de divers média-
teurs inflammatoires leucocytaires suggèrent que le PG
pourrait représenter une dysfonction du système immuni-
taireou une éventuelle anomalie des mécanismes inflam-
matoires qui font suite à une blessure.6Cette hypothèse
est également supportée par l’effet favorable des traite-
ments dirigés contrele TNF-alpha (voir plus loin).
PRÉSENTATION CLINIQUE
Dans sa forme classique, le PG touche des patients de
30 à 50 ans et se présente initialement par des pustules
inflammatoires coalescentes, qui fusionnent progressive-
ment en laissant apparaître un ulcère nécrotique, avec des
bords hypertrophiques bien délimités, de couleur violacée.7
Le tissu cutané environnant est d’aspect érythémateux,
infiltré et volontiers induré. La base de l’ulcère est souvent
sous-minée, témoignant d’une extension inflammatoire
précoce sous-cutanée, avec une ulcération secondaire de
l’épiderme.8Les lésions prédominent classiquement aux
membres inférieurs ou au tronc, mais peuvent s’observer
sur l’ensemble de la surface cutanée.7L’ensemble du ta-
bleau est volontiers tapageur avec des douleurs locales
intenses, une fièvre souvent élevée, des arthralgies et des
myalgies. Dans 25-40% des cas, on observe un phénomène
de pathergie, l’ulcère apparaissant à la suite d’un trauma-
1940 Revue Médicale Suisse
www.revmed.ch
10 septembre2008
Figure 4. Evolution au cours du temps et traitements successifs
Le schéma illustrel’évolution des paramètres inflammatoires (CRP), ainsi que les différents traitements antibiotiques successifs. Les débridements itératifs
sont représentés par les flèches rouges.
400-
350-
300-
250-
200-
150-
100-
50-
0-
CRP (mg/l)
*AM/CL :Amoxicilline-Clavulanate
Choc septique
I-globulines
Vancomycine
AM/CL* Méropénem
Clindamycine
Initial
Trauma Cultures : négatives
Eubacter PCR : négative
Cultures : négatives
Eubacter PCR : négative
Panfungal PCR : négative
Pipéracilline – Tazobactam
Clindamycine Imipénem
Vancomycine
Amikacine
Stéroïdes
O2hyperbare
Stéroïdes
Linézolide
Cefepime
Rifampicine
Clarithromycine
Choc septique
15.05 31.05 02.06 07.06 12.06 14.06 17.06 21.06 26.06 27.06 29.06 01.07 04.07 07.07 11.07 20.07
33050_1938_1943.qxp 4.9.2008 8:51 Page 3
Revue Médicale Suisse
www.revmed.ch
10 septembre2008 0
tisme mineur ou à l‘emplacement d’un site chirurgical
récent.4,8 Des lésions de PG ont ainsi été décrites après
une chirurgie cardiaque,9après pose de pacemaker,10 après
hystérectomie,11 césarienne,12 plastie mammaire13,14 ou
cholécystectomie.15 L’aggravation des lésions après une
chirurgie de débridement est illustrée par les deux vignet-
tes cliniques et s’apparente également à ce phénomène.
Exceptionnellement, le PG peut s’étendre à des tissus ex-
tracutanés, avec des infiltrats pulmonaires ou des atteintes
articulaires simulant de véritables arthrites septiques.3,8
La présence concomitante d’une arthrite aseptique avec un
PG et des lésions d’acné est résumée dans le syndrome
PAPA
(Pyogenic sterile arthritis, Pyoderma gangrenosum and acne
syndrome)
.16 Plusieurs variantes de PG ont été décrites, soit
en raison de leurs localisations particulières, soit de leur
évolutivité.1,3,17,18 Ainsi, certaines lésions de
Pyoderma
ap-
paraissent typiquement au niveau des orifices de stomies,
chez des patients souffrant d’une maladie de Crohn ou
d’une recto-colite ulcéro-hémorragique.7,8,19
INVESTIGATIONS
Le PG reste à l’heureactuelle un diagnostic clinique
d’exclusion. L’aspect histologique se révèle le plus souvent
aspécifique, mais permet d’écarter d’autres causes poten-
tielles.7,18 L’expérience montre néanmoins que si le diag-
nostic de PG est souvent évoqué (trop) tard dans l’évolu-
tion de ces malades, de nombreux ulcères attribués au PG
ont en fait d’autres étiologies (vasculaires, tumorales, in-
fectieuses, etc.).20 Dans sa forme précoce, le PG se carac-
térise généralement par un infiltrat inflammatoire centré
sur le derme, à prédominance lymphocytaire, avec une
zone centrale de nécrose et des images de vasculites sur
son pourtour. Les lésions évoluent progressivement vers
un infiltrat riche en polymorphonucléaires, s’associant alors
àdes ulcérations de l’épiderme, des thrombus localisés,
ainsi que des micro-abcès. Ces images peuvent parfois
mimer un tableau de cellulite ou d’abcès d’origine infec-
tieuse.18 Un bilan sanguin hématologique et immunologi-
que, une biopsie cutanée avec des cultures microbiologi-
ques et des recherches éventuelles par PCR sont recom-
mandés. Le bilan complémentaire du PG inclut également la
recherche des pathologies associées, en particulier diges-
tives, rhumatologiques et hématologiques.8
PRISE EN CHARGE ET TRAITEMENT
Il n’existe à l’heure actuelle aucune thérapie spécifique du
PG. En l’absence d’étude clinique, la prise en charge n’est
pas standardisée et repose le plus souvent sur une ap-
proche empirique combinée, associant chirurgie a minima,
soins locaux et corticothérapie systémique.21,22 L’identifi-
cation et la prise en charge précoce des lésions permettent
de limiter les séquelles fonctionnelles et esthétiques.5,23
Toute lésion ulcérée inhabituelle, ou d’évolution défavo-
rable, devrait ainsi attirer l’attention et suggérer la possi-
bilité d’un PG, en particulier lorsque le contexte implique
une pathologie inflammatoire ou hématologique, ou lors-
qu’une prise en charge chirurgicale répétée semble aggraver
le phénomène. En raison de ce phénomène de pathergie,
les débridements chirurgicaux devraient être limités au
strict minimum et la décision de pratiquer une greffe cuta-
née devrait tenir compte du risque d’apparition de nou-
velles lésions au site de prélèvement.5,17
La premièreligne du traitement s’appuie sur une corti-
cothérapie systémique (prednisone 1-3 mg/k/j), associée
éventuellement à un schéma adjuvant de ciclosporine.22
Un traitement d’entretien à faible dose doit parfois être
poursuivi durant plusieurs mois, après la régression des
lésions.18 L’azathioprine, le tacrolimus, le mycophénolate,
la thalidomide et la dapsone constituent des alternatives
possibles, décrites dans des séries de cas.4,22,24 Plusieurs
travaux ont également confirmé l’efficacité des anti-TNF,
tels que l’étanercept ou l’infliximab, en particulier chez des
patients présentant des pathologies inflammatoires diges-
tives.25,26 L’emploi des immunoglobulines, de la plasma-
phérèse ou d’une oxygénothérapie hyperbare reste anec-
dotique.22 Dans certaines formes limitées ou débutantes,
un traitement local topique ou intralésionnel de stéroïdes,
d’immunomodulateurs (ciclosporine, tacrolimus) ou d’anti-
inflammatoires peut se révéler efficace.8,22 Les soins locaux
visent principalement à éviter toute surinfection et s’ap-
puient actuellement sur des systèmes d’aspiration conti-
nue de type VAC
(vacuum-assisted closure)
.21 Enfin, la prise
1942 Revue Médicale Suisse
www.revmed.ch
10 septembre2008
Tableau 1. Pathologies associées au Pyoderma
gangrenosum1-5
Association forte (décrite fréquemment)
Maladies inflammatoires de l’intestin
• Rectocolite ulcéro-hémorragique
• Maladie de Crohn
Pathologies rhumatologiques
• Arthrite rhumatoïde séropositive
• Monoarthrite séronégative
Spondylarthropathies
• Arthrite secondaire (psoriasis, maladie inflammatoire de
l’intestin)
Pathologies hématologiques
• Leucémie myéloïde aiguë ou chronique
• Gammapathie monoclonale de type IgA
Polycythemia vera
• Hémoglobinurie paroxystique nocturne
Macroglobulinémie
Lymphomes
Association faible (décrite occasionnellement)
Anomalie de l’immunité humorale ou cellulaire
• Défauts du complément
Hypogammaglobulinémie
VIH, hépatite C
• Traitement par G-CSF ou interférons
Tumeurs solides
• Côlon
Vessie, prostate
Sein, ovaire
Broncho-pulmonaire
Divers
Vasculites (Wegener,Takayasu, cryoglobulines, etc.)
• Pathologies thyroïdiennes
33050_1938_1943.qxp 4.9.2008 8:51 Page 4
Revue Médicale Suisse
www.revmed.ch
10 septembre2008 1943
en charge d’une éventuelle pathologie inflammatoire ou
néoplasique sous-jacente doit évidemment faire partie du
plan thérapeutique.
CONCLUSION
Le PG constitue une pathologie inflammatoire peu fré-
quente et de diagnostic difficile. Une méconnaissance de
cette entité peut conduire à une multiplication des traite-
ments antibiotiques et des actes chirurgicaux, avec un risque
d’aggravation et d’extension des lésions. Une excellente
collaboration entre les services de chirurgie, de pathologie
et d’infectiologie est indispensable pour garantir un diag-
nostic précoce et une prise en charge optimale (figure 5).
0Revue Médicale Suisse
www.revmed.ch
10 septembre2008
1Crowson AN, Mihm MA, Magro C. Pyoderma gan-
grenosum:A review. J Cutan Pathol 2003;30:97-107.
2Von den Driesch P.Pyoderma Gangrenosum:A
reportof 44 cases with follow-up.Br J Dermatol 1997;
137:1000-5.
3Callen J. Pyoderma Gangrenosum. Lancet 1998;351:
581-5.
4Blitz NM, Rudikoff D.Pyoderma Gangrenosum. Mt
Sinai J Med 2001;68:287-97.
5*Harris AJ, Regan P
,Burge S. Lesson of the week:
Earlydiagnosis of pyoderma gangrenosum is important
to prevent disfigurement. BMJ 1998;316:52-3.
6Bister V,Mäkitalo L, Jeskanene L, Saarialho-Kere U.
Expression of MMP-9, MMP-10 and TNF-αand lack of
epithelial MMP-1 and MMP-26 characterize pyoderma
gangrenosum. JCutan Pathol 2007;34:889-98.
7** Brooklyn T,Dunnill G, Probert C. Diagnosis and
treatment of pyoderma gangrenosum. BMJ 2006;333:
181-4.
8Ahmadi S, Powell FC.Pyoderma gangrenosum : Un-
common presentations.Clin Dermatol 2005;23:612-20.
9Rand RP
,Olerud JE,Verrier ED.Pyoderma gangre-
nosum after coronaryartery bypass grafting.Ann Thorac
Surg 1993;55:1016-8.
10 Cosio FG,Herrada CG,Monereo A,et al.Pyoderma
gangrenosum complicating pacemaker implant. Euro-
pace 2006;8:1068-9.
11 Keohane SG, Graham-Brown RA. Pyoderma gan-
grenosum complicating hysterectomy for fibroids. Clin
Exp Dermatol 1995;20:490-1.
12 Ronnau AC, Schmiedeberg S, Biefled P, et al.
Pyoderma gangrenosum after cesarean delivery.Am J
Obstet Gynecol 2000;183:502-4.
13 Goihmans-Yahr M. Pyoderma gangrenosum:Unusual
complications following mammaplasty reduction. Int J
Dermatol 1998;37:790-9.
14 Lifchez S, Larson D.Pyoderma Gangrenosum after
reduction mammaplasty in an otherwise healthypatient.
Ann Plast Surg 2002;49:410-3.
15 Borlu M, Utas S. Pyoderma gangrenosum after cho-
lecystectomy.JEur Acad Dermatol Venerol 2001;15:
185-6.
16 Lindor NM,Arsenault TM, Solomon H, et al.Anew
autosomal dominant disorder of pyogenic sterile arthri-
tis, pyoderma gangrenosum and acne:PAPA Syndrome.
MayoClin Proc 1997;72:611-5.
17 Trent JT,Kirsner RS. Diagnosing Pyoderma Gan-
grenosum.Adv Skin Wound 2001;14:151-3.
18 Bennett ML, Jackson JM, Jorizzo JL, et al. Pyoderma
gangrenosum:Acomparison of typical and atypical
forms with an emphasis on time to remission. Case
reviewof 86 patients from 2 institutions. Medicine
(Baltimore) 2000;79:37-46.
19 Sheldon D,Sawchuk LL, Kozarek RA, et al.Twenty
cases of peristomal Pyoderma Gangrenosum. Arch Surg
2000;135:564-9.
20 Weenig RH, Davis M, Dahl P
,Su D. Skin ulcers mis-
diagnosed as pyoderma gangrenosum. NEngl J Med
2002;347:1412-8.
21 Niezgoda JA, Cabigas EB,Allen HK, et al. Managing
pyoderma gangrenosum:Asynergistic approach combi-
ning surgical debridement, vacuum-assisted closure,and
hyperbaric oxygen therapy.Plast Reconstr Surg 2006;
117:24e-8.
22 ** Reichrath J,Bens G, Bonowitz A, et al.Treatment
recommendations for pyoderma gangrenosum :An evi-
dence-based reviewof the literaturebased on more
than 350 patients.JAm Acad Dermatol 2005;53:273-83.
23 Papageorgiou KI, MathewRG, Kaniorou-Larai MG,
et al.Pyoderma gangrenosum in ulcerativecolitis :Con-
sideration for an earlydiagnosis. BMJ 2005;331:1323-4.
24 Rozen SM, Nahabedian MY,Manson PN. Manage-
ment strategies for pyoderma gangrenosum:Case stu-
dies and reviewof literature.Ann Plast Surg 2001;47:
310-5.
25 *Brooklyn T,Dunnill MG, Shetty A, et al. Infliximab
for the treatment of pyoderma gangrenosum :Aran-
domised, double-blind, placebo controlled trial. Gut
2006; 55:505-9.
26 McGowan JW,CAJ, Lynn A.Treatment of pyoder-
ma gangrenosum with etanercept. JDrugs Dermatol
2004;3:441-4.
*àlire
** àlireabsolument
Bibliographie
Implications pratiques
Le diagnostic de PG doit être évoqué devant tout ulcère né-
crotique d’aspect inhabituel, en particulier lorsque chirur-
giens et infectiologues se penchent, perplexes, sur une plaie
évoluant défavorablement, malgré des soins optimaux (figu-
re 5)
Un diagnostic précoce permet de limiter les séquelles fonc-
tionnelles et esthétiques. Ce diagnostic est avant tout cli-
nique, l’histologie permettant uniquement d’exclure d’éven-
tuelles étiologies alternatives
Les causes du PG et ses mécanismes restent mal connus,
mais paraissent liés vraisemblablement à une dysfonction du
système immunitaire et inflammatoire
Le traitement est basé sur une corticothérapie systémique
En raison des mécanismes de pathergie,les gestes chirurgicaux
devraient être limités au minimum une fois évoqué le diag-
nostic de Pyoderma
>
>
>
>
>
Figure 5. Difficulté diagnostique du Pyoderma
gangrenosum
Dessin Claude Lindegger CEMCAV/CHUV©.
33050_1938_1943.qxp 4.9.2008 8:51 Page 5
1 / 5 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !