QUÉBECA4•LA PRESSE MONTRÉAL JEUDI 25SEPTEMBRE 2003
MÉDICAMENTS D’EXCEPTION
Superprocès:
Bellemare
parle d’un
«exploit»
Lespompespour asthmatiques
ne sontqu’unpremierpas
PASCALE BRETON
QUÉBEC —L’inscription de Sym-
bicort etd’Advair,deux pompes
pour lesasthmatiques,sur laliste
desmédicaments d’exception n’est
qu’unpremierpasvers lapolitique
dumédicamentquelegouverne-
mentCharest veut implanter.
LeministredelaSantéetdes
Servicessociaux,Philippe Couil-
lard,aconfirmé hierquedansl’op-
tique«d’une utilisation optimale
etcorrecte» desmédicaments,
d’autrespourraientéventuellement
êtreplus difficilesàsefairepres-
crire. «La premièrechosedansla
politiquedumédicament,c’est de
s’assurerquelesmédicaments sont
utilisésde façon appropriée. En
voiciunexemple,c’est le premier
etil yen auraprobablement
d’autres»,adéclaréleministre
Couillardenajoutantquecettere-
cherche d’une meilleureutilisation
dumédicamentest la«pierrean-
gulaire»delafuturepolitique.
La Presse arévélé hierqu’àlasuite
d’unavisduConseil dumédica-
ment,lesmédecinsdevrontdoré-
navantobtenirle feuvert de laRé-
gie de l’assurance-maladie du
Québec(RAMQ)avantde prescrire
aux asthmatiquesSymbicort etAd-
vair,deux pompesquicontiennent
àlafoisde lacortisone parinhala-
tion etundilatateur desbronches
quiagitsur une longuepériode.
Cesdeux médicaments réunisper-
mettentaux asthmatiqueschroni-
quesde mieux maîtriserleur mala-
die qu’en utilisantparexemple un
médicamentde dépannage comme
le Ventolin quinesoulage quemo-
mentanément.
Onzemillions
Cesdeux pompessontcepen-
dantfort coûteuses.Seulementau
cours desquatrederniers mois,la
RAMQ aainsidûrembourserun
montantde 11 millions.Même s’il
yadeséconomiesévidentesàfaire
en restreignantle nombredepres-
criptions,le ministredelaSanté
s’est défenduhierd’en faireson
principalobjectif dansuncontexte
de restrictionsbudgétaires.
«La considération premièren’est
paslaconsidération budgétaire»,a
indiquéM.Couillard. Québecveut
plutôts’assurerquelemédecin ne
prescritpasàson patientle Symbi-
cort ouAdvairdèslapremièrevi-
siteoulapremièretoux.«C’est un
peucomme sivous veniezme voir
pour unmaldetêteetquejevous
donnaisde lamorphine aulieude
l’aspirine »,alancéleministre.
Àcompterdu1 eroctobre,toute
prescription d’une de cespompes
devradoncêtrejustifiée àla
RAMQ, saufdansle casdesquel-
que31000 personnesquiutili-
saientdéjàcesmédicaments au
cours destroisderniers mois.
La décision de Québecsuscite
certainesinquiétudesdansle mi-
lieu,d’autantplus quepour le pa-
tient,lesavantagessontnombreux
àutiliserune pompe dite«combi-
née ». «Engénéral,c’est 15 %
moinscherd’utiliserlesdeux mé-
dicaments dansune même
pompe »,souligne le pneumologue
John Laughrea, ajoutantqu’il ya
aussimoinsde risquequelepa-
tientoublie de prendrel’une ou
l’autredesespompes,réduisant
ainsileur efficacité. La décision du
gouvernementne tientégalement
pascomptedespersonnesquiont
reçudeséchantillonsde Symbicort
oud’Advair.Comme ellesn’ont
paseuàacheterle médicamentau
cours desderniers mois,laRAMQ
ne possède paslapreuvequ’elles
l’utilisent,cequicompliquerale
processus.Ils’agittoutefoisd’une
arme àdouble tranchant.Devant
l’efficacitéreconnuedelaformule
combinée etle soucideprescrirele
meilleur,desmédecinsontpu
prescriretrop rapidementle médi-
camentàleurs patients,areconnu
le pneumologue.
Cespremièresbalisesvenantde
Québecsontparailleurs l’occasion
de tenirunplus grand débat,adé-
claréleprésidentde l’Ordredes
pharmaciensduQuébec, Jean-Yves
Julien. Peuimportelecoût d’un
médicament,son utilisation doit
êtrerevue. «C’est seulementen
questionnantlescoûts dumédica-
mentetl’organisation desservices
qu’on vafinirpartrouverdesmeil-
leuresvoiesde contrôle pour une
utilisation optimale dumédica-
ment.»
MARIO CLOUTIER
QUÉBEC —LeministredelaJus-
tice,MarcBellemare,pensequele
résultatdumégaprocèsdesmo-
tardsreprésenteun«exploit»
puisquelaCouronne aréussi«à
mettreàl’ombreneufcriminels
dangereux pour une période de
tempsappréciable ».
Visiblementsatisfaitde latour-
nuredesévénements,le ministre
libéralpensequ’il faut être«fier»
durésultatobtenuàlasuitedeprès
d’unandedélibérations.«Ona
réussiàdémantelerune desorgani-
sationscriminelleslesplus puis-
santesauCanada»,souligne-t-il.
Lesmégaprocès,aaffirmé le pro-
cureur généralhieràQuébec, re-
présententune expérience«ris-
quée etperfectible »,maisil répète
qu’ilssontlàpour rester.Lescou-
pablespurgerontdespeines«ap-
propriées»,selon lui,de 15 et10
ansmême s’ilsserontadmissiblesà
une libération conditionnelle après
septansetdemi etcinq ans.Àce
propos,le ministreBellemaresou-
ligne quelaCommission fédérale
devratenircompte,selon lui,de la
gravitédescrimescommis.Les
coupables,ajoute-t-il,«aurontle
fardeaude démontrerqu’ilspeu-
ventêtrelibérésconditionnelle-
mentetcontribueràleur réhabili-
tation ».
«Mesresponsabilités»
Interrogé parlesjournalistes
pour savoirs’il étaitintervenudans
le procès,le ministredelaJusticea
soutenuavoirtout simplementas-
sumé sesresponsabilités.
«C’est unprocèsimportant.Ily
aunprocureur généralauQuébec
quidoitprendresesresponsabili-
tés,quidoitparticiperàl’étatdes
discussions.Leprocureur générala
participé àl’étatdesdiscussions.
C’est tout àfaitnormalqueje
prenne mesresponsabilités.C’est
cequej’aifait.Toutel’équipe a
bien faitson travail »,aconcluM.
Bellemare.
Lejuge RéjeanPaulamisfin au
procèsdes12HellsAngelsmardi
en condamnantneufd’entreeux à
despeinesréduitesde 15 et10ans
de pénitencier.Ilsavaientplaidé
coupable il ya10jours àdesaccu-
sationsde complotpour meurtre,
gangstérisme ettraficde stupé-
fiants.Troisautresmotardsdevront
avoirunnouveauprocèspour
meurtre.
Devantl’avortementd’unsuper-
procèssimilairerécemmenten Al-
berta, le ministreBellemarepense
quesess
ubstituts ontobtenule
meilleur résultatpossible dansles
circonstances.Leministredela
Justicecomptetoutefoisdiscuter
avecseshomologuesfédéral,Mar-
tin Cauchon,etprovinciaux dèsla
fin de lasemaine desaméliorations
dontlessuperprocèscontreles
groupescriminelspourraientprofi-
ter.«C’est une formule perfectible.
Nous avonsdessuggestionsàpré-
senter.L’importantc’est queça
puisseréussirsansproblèmesde
procéduredansle cadredecesmé-
gaprocès»,croit-il.
INSTANTANÉMENT RECONNU.
LARGEMENT ACCEPTÉ.
BIEN DE CHEZ NOUS.
[Au18e siècle,cejeton d’échange en argent
valait10fourruresde castor.*]
«JEMESOUVIENS…»
MD MARQUE DÉPOSÉE D‘INTERACINC.,utilisée sous licence. *COLLECTION NATIONALE DE MONNAIES, MUSÉE DE LA MONNAIE, BANQUE DU CANADA, photographie de GordCarter,Ottawa.†COLLECTION NATIONALE DE MONNAIES, MUSÉE DE LA MONNAIE, BANQUE DU CANADA, numérisation parbalayage réalisée parLisaNiven,Ottawa.
Notrecréativitéatoujours été
légendaire,même dansnosmoyens
d’échangernosproduits etservices.Au
18esiècle,lacréation inusitée du
pendentif en argentàmotif de peaude
castornous apermisde faciliterle
commerceàlagrandeur dupays.
Maisc’est sansdouteau20e
siècle queledomaine des
transactionscommercialesa
connus
on essorle plus fulgu-
rant,avecl’arrivée desservices
Interac.Lancéen1984,le réseau
Interac relie aujourd’huiplus
de cententreprisesmembres,
360 000 détaillants etprès
de 19 millionsde Canadiens,
en offrantl’accèsàde l’argent
comptant24heuressur 24,
7jours sur 7.
Leservicederetraiten mode partagé Interac nous permet
d’effectuerdesretraits en espècesde noscomptespersonnels
àn’importelequel des40000 guichets automatiquesdupays
etce,instantanément.Etle PaiementdirectInterac nous permet
d’accéderdirectementànosfondspour payernosachats
chezlesprincipaux fournisseurs de produits etservices,du
dépanneur aucafé ducoin,en passant
parlestaxisetlescinémas.Etpourquoi
pasu
ne visitechezle dentiste?Autrement
dit,notrevie est beaucoupplus simple
aujourd’hui.
Cesdeux servicesInterac dépendent
d’unréseauélectroniquehautement
sophistiqué. Une miseàjour continuelle,àl’aide des
technologieslesplus avancées,permetausystème
d’assurerune grande fiabilitémalgrélacroissance
importanteduvolume transactionnel,etd’offrirun
maximumd
esécuritédanslesmoyensd’accéderànotre
argentliquide etd’acquitternosachats.
Aucours desdernièresdécennies,lesCanadiensontnon
seulementprofitéd
enoss
ervicesmaislesontintégrésdans
lavie de tous lesjours,d’unbout àl’autredupays.Enfait,
le PaiementdirectInterac est devenusipopulairequ’il a
surpassél’argentcomptantcomme mode de paiementpréféré.
C’est facile de comprendrepourquoi :commodité,liberté,
meilleuregestion dutempsetde l’argent.Fidèlesànos
originesetfaceàcesnouveaux défis,nous gardonsunesprit
résolumentnovateur.
Lisezlasuitedel’histoire
sur www.interac.org
[
Audébut du19e siècle,plusieurs banques
etmarchandsontcommencéàémettredes
jetonsen cuivrepour répondreaux besoinsde
petitem
onnaie,comme lesBrasseriesMolson,
avecc
ettepiècedeUnSou,équivalentàla
moitié d’uncent.
*
]
[Revirementde fortune au18e
siècle :une pénurie de piècesen
Nouvelle-Francenous amène à
utiliserlescartesde jeux comme
moyen d’échange.
†
]
3160940A