pôts. Ainsi on élimine les gens trop pauvres pour payer un impôt direct et toutes les popu-
lations migrantes et migrantes qui représentent beaucoup de personnes (ouvriers plus ou
moins spécialisés qui vont de villes en villes pour s’engager sur les chantiers). De ce fait les
conservateurs en espéraient un moindre poids de la gauche et de l’extrême gauche. Cette
loi n’a jamais été appliquée car LNB par son coup d’état a fait qu’elle n’a jamais été appli-
quée. Si elle l’avait été, on aurait retiré le droit de vote à 30% des français. A paris ça aurait
été encore pire : la moitié du corps électoral aurait cessé d’exister en tant que tel
a. Le conflit entre l’assemblée et le prince-président
Dès 1849 on se rend bien compte que le prince-président, LNB élu en décembre 1848 a des ambitions per-
so qui vont au-delà de son mandat présidentiel. Les années qui suivent vont être marquées par une série
d’étape menant au coup d’état de décembre 1851. En octobre 1849 le président congédie tous ses mi-
nistres qui pourtant avaient la confiance de l’assemblée et els remplace par un ministère composé
d’hommes proches de lui. A partir de ce moment le conflit était ouvert entre l’assemblée qui majoritaire-
ment rêve d’une restauration de la monarchie et qui considère que la république était une solution d’at-
tente en espérant que les deux branches de la famille royale qui aspirait à installer la monarchie à leur pro-
fit se réconcilie car il y avait à partir de 1848 deux courants dans la famille monarchiste : légitimiste atta-
chée à la branche légitime de la famille royale = branche ainée , et la branche orléaniste qui défend les cou-
leurs. Cette majorité monarchiste va se heurter aux ambitions de LNB qui entend restaurer l’empire à son
profit. Il va y avoir un jeu complexe pendant presque deux ans entre les deux pouvoirs : la présidence de la
république et la majorité de l’assemblée. Le président très habilement va s’appuyer sur l’armée, se pré-
sente comme le défenseur de l’ordre établit face aux rouges = ceux qui menacent cet ordre social existant,
et va multiplier les voyages en provinces. Finalement ce qui va déterminer le clash et la rupture et le coup
d’état c’est un problème de calendrier et de règles constitutionnelles. L’année 1852 devait être l’année où
les deux pouvoirs devaient être renouvelés et la constitution prévoyait que le président n’avait pas le droit
de se représenter tout de suite (devait laisser passer 4 ans). En 1851 le président tente de grandes
manœuvres pour essayer de modifier la constitution pour qu’il se représente. Mais d’après la constitution
cette modification devait être votée par au moins les ¾ des députés, or les monarchistes ont refusés cette
révision. Désormais LNB n’a plus qu’une solution pour rester au pouvoir : faire un coup d’état.
b. Le coup d’état du 2 décembre 1851
Les coups d’états ne sont jamais improvisés. Il est préparé dès l’été 1851. Il a autour de lui des fidèles qui
vont l’aider, dont son demi-frère = duc de Morny et l’un de ses fidèles = Persigny. Le secret des préparatifs
va être gardé et tout le monde a été pris de court. Le 2 décembre 1851 est une date qui a une valeur sym-
bolique = date anniversaire du sacre de Napoléon 1er et un an plus tard, victoire d’Austerlitz. Dans la nuit du
1er au 2 des affiches sont placardées sur tous les murs de la capitale et dans les plus grandes villes de
France : l’assemblée législative est dissoute, peuple convoqué pour un plébiscite (=référendum) pour
confier presque tous les pouvoirs à LNB. Grâce aux mesures de police, à l’armée le coup d’téta réussit par-
faitement. Il y a quand même eu des résistances : à peu près 200 députés de l’assemblée, résistance popu-
laire à partir du 3 décembre qui a été brisée dès le lendemain par l’armée, et une résistance populaire en
province entre le 4 et le 10 décembre : une vingtaine de département des milliers de paysans prennent les
armes, quittent les villages, marchent sur le chef-lieu du département. La répression a été terrible : 26 000
personnes emprisonnées.
Ce coup d’état marque la fin de la 2e république qui a légué à la France quelque chose d’essentiel : le SU.