TD 1 : la seconde république Au 19e siècle il y a toute une série de régimes qui se succède : • 1er empire jusqu’en 1814 avec un retour fugitif de Napoléon 1 er en 1815 = 100 jours • Restauration : on restaure la monarchie des Bourbons. C’est Louis XVIII qui devient roi • Révolution en 1830 = « révolution des 3 Glorieuses » car a duré 3 jours de juillets 1810 et a abouti à la chute de Charles X et la fin de la restauration • La monarchie de juillet : née de journées révolutionnaires précédentes. On est allé chercher un cousin du roi Charles X = Louis Philippe 1 er. Cette monarchie de juillet va durer jusqu’au début de 1848. • Révolution parisienne chasse Louis XVIII = fin de la monarchie du juillet et fin des rois. • Commence ensuite la 2e république. Il y en a eu une 1re : de 1792 à 1814. Elle est très brève, dure très peu de temps, de 1848 à 1851. Elle termine par un coup d’téta aux bénéfices du futurs Napoléon III I. La mise en place de la république : février 1848, mai 1849 Louis Philippe partit c’est un vide radical. Il n’y a plus de dynastie, ni de constitutions, plus rien. Il faudra un an pour établir des institutions. Plusieurs phases vont avoir lieu durant cette année. a. Le gouvernement provisoire de février à mai 1848 Il est composé exclusivement de républicains. Personne parmi eux n’a participé à un gouvernement auparavant. Lamartine est le plus célèbre de celui-ci. Il a écrit l’histoire des girondins = faction politique qui a agit pendant la révolution et éliminé par Robespierre et ses amis. Ce sont des républicains modérés socialement. Ce gouvernement provisoire va prendre des mesures tout à fait nouvelles et assez exceptionnelles. • Proclame la république tout de suite et annonce l’élection d’une assemblée constituante : assemblée chargée de rédiger une constitution = cadre institutionnel qui définit un régime politique et les pouvoirs exécutifs et législatifs. • Le 2 mars : suffrage universel masculin. C’est une révolution complète car la majorité des français ne votent pas. Sous la monarchie de juillet le droit de vote était réservé à une minorité fortunée = suffrage censitaire, fondé sur l’impôt. Mais les femmes ne votent toujours pas, très rare étaient d’ailleurs ceux qui proposaient le vote féminin. Il faudra attendre 1944 pour que les femmes françaises aient le droit de vote. • Instauration d’une liberté totale pour la presse et pour les réunions = liberté d’expression : dire ce que l’on veut mais aussi liberté de la presse (seul véhicule politique à l’époque), et liberté de réunion. • Supprime la peine de mort pour délit politique. • Abolition de l’esclavage dans les colonies françaises. Il y a aussi des actions sociales : • Proclamation du droit au travail • limitation du temps de travail à 10h quotidiennes à Paris et 12h en provinces • création une institution destinée à lutter contre le chômage (car France en crise sur le plan économique et sociale depuis 1846) = ateliers nationaux qui auront pour but de fournir du travail aux chômeurs. Cette œuvre a été accomplie dans un état d’esprit particulier : l’esprit de 1848. Dans l’éducation sentimentale de Flaubert l’intrigue se passe pendant cette période. On y prend bien la mesure de ce qu’a pu être cet esprit : • souvenir de la grande révolution • romantisme qui est le principal littéraire de la 1 re moitié du 19e et qui a inspiré la littérature, les arts et la peinture mais aussi une influence dans le domaine politique et dans le domaine religieux. En 1848 on a une vision très idéaliste de la politique et de l’avenir de l’homme, on est optimiste, on exalte la fraternité (1 re fois qu’il sera utilisé abondamment). On veut s’inspirer de l’Evangile qui repend un message fraternel et universalité. On voit dans les villes et villages les prêtres bénir les arbres de la liberté qu’on plante devant les mairies. • Socialisme La 1re décision du gouvernement a été de convoquer les français pour une assemblée constituante. Ces élections ont eu lieu le 23 et 24 avril 1848. Elles ont été un succès massif, les français ont voté massivement : 84% de votants. Le droit à l’abstention est reconnu. C’était la 1 re expérience de suffrage universel. 880 députés ont été élus. A partir du moment où il y a une assemblée il y a des tendances. A droite il y a environ 300 députés monarchistes, à l’autre extrémité de l’échiquier politique (extrême gauche) il y a une centaine de républicain avancés qui se définissent ou comme radicaux ou comme socialistes. A l’époque le terme « radical » nous classe à l’extrême gauche car on était partisan de réformes très profondes. Au centre il y avait environ 480 députés qui sont des républicains modérés. C’est donc la majorité. Ce sont des gens qui socialement sont conservateurs. Le SU a joué dans un sens conservateur car la grande majorité des électeurs à l’époque c’était les paysans (pays encore très rural) et les ruraux étaient conservateurs socialement, encore attachés aux hiérarchies traditionnelles etc. a. L’œuvre de l’assemblée constituante C’est une assemblée unique. On est dans un système « monocamérale » (une seule chambre). C’était reprendre la tradition de la révolution française. Pour assurer le gouvernement elle a désigné 5 membres qui composent une commission exécutive provisoire. Parmi eux se trouve Lamartine. Ce sont surtout des républicains modérés qui composent cette commission. Le problème de celle-ci et de cette assemblée est qu’à la fin du mois de juin elle va être confrontée à une espèce de guerre civile dont la 2 e république ne s’est jamais remise. Les républicains modérés détiennent tous les pouvoirs mais l’extrême gauche, notamment parisienne qui s’appuie sur le monde ouvrier parisien veut aller vers sinon une révolution des réformes très profondes. La tension ne va cesser de grandir entre les modérés et l’extrême gauche jusqu’à la fin de juin ; ce qui va mettre le feu aux poudres est la décision prise de fermer les ateliers nationaux (employer chômeurs sur chantiers publiques) alors qu’il y en avait 115 000. On les ferme car ils coutent chers à une époque où les finances publiques sont dans un état difficile. On va avoir l’émergence d’une insurrection populaire qui le 23 juin va tourner à une guerre civile. Mais ces insurgés qui érigent des barricades vont se trouver face à un pouvoir qui n’est pas décidé à céder et à l’armée. La commission exécutive démissionne et une dictature provisoire est confiée au ministre de la guerre Cavaignac. La répression va s’opérer contre l’extrême gauche, les quartiers insurgés sont repris les uns après les autres. 11 000 personnes sont emprisonnées et parmi eux 4000 seront condamnés à al prison ou à la déportation (en Algérie, nouvelle colonie française). Ces journées de juin ont marquées la population parisienne et ont eu des conséquences politiques : o république sera privée du soutien des ouvriers (notamment parisien qui se sont estimés trahis) o bipolarisation croissante de la vie politique avec d’un côté les forces conservatrices qui se regroupent dans le partie de l’ordre et de l’autre des forces de gauche et d’extrême gauche qui se radicalisent de plus en plus. Après ces journées restait le problème de la constitution. Le dessin général de l’organisation des pouvoirs est simple : deux pouvoirs égaux et uniques : d’un côté une assemblée unique = assemblée législative composée de 750 députés élus pour 3 ans. Son rôle sera de faire la loi et de voter le budget. C’est toujours aujourd’hui le rôle du parlement. Il y a aussi un pouvoir exécutif : un président de la république est élu au SU comme les députés pour 4 ans qui est en même temps chef de l’état et chef du gouvernement. On peut facilement voir que ce président élu pour 4 ans au SU et qui est en même temps chef d’état et de gouvernement c’est le système américain. Il sera doté de pouvoirs importants : il peut présenter des projets de loi, est le chef des armées, négocie et signe les traités, nomme et révoque les ministres. Les deux pouvoirs sont séparés et ne peuvent pas interagir l’un sur l’autre : le président n’a pas le droit de dissoudre la chambre (= l’assemblée) et à l’inverse les députés ne peuvent rien contre le président. Le président a des pouvoirs très importants mais cela dit il y a des limites à ce pouvoir : • tous ses actes doivent être contresignés par un ministre = contreseing • élu pour 4 ans mais n’a pas le droit de se représenter une 2 e fois dans la foulée, seulement après 4 ans de retrait a. Les élections présidentielles et législatives On a commencé par élire le président de la république en décembre 1848, tout de suite après le vote de la constitution. Pour celles-ci plusieurs candidats sollicitèrent les suffrages des français : • général Cavaignac, champion des républicains modérés, • Lamartine qui nourrit l’illusion de rassembler tous les républicains sous son nom • Ledru Rollin • Raspail qui se présente sous l’étiquette socialiste • Louis napoléon Bonaparte = un neveu de Napoléon, fils d’un des frères de Napoléon =Louis, roi de Hollande. Il a fait deux tentatives de coup d’état sous la monarchie de juillet et fera ainsi de la prison mais s’évadera en Angleterre. C’est à ce moment que ses ambitions politiques se font corps. Très habilement il va jouer de plusieurs cornes : se présente comme l’héritier de son oncle, incarne la légende napoléonienne. Il se présente comme progres- siste, favorable aux ouvriers et donne des gages et se présente comme le meilleur garant de l’ordre. L’élection présidentielle a été un triomphe pour Louis Napoléon Bonaparte car il a eu 74% des voies. Ce ras de marais est dû pour l’essentiel aux votes des paysans quoi constitue l’essentiel du corps électoral. Les autres candidats ont été laminés. On voit se dessiner pour la 1 re fois ce qui sera la carte politique de la France. Géographie électorale = on ne vote pas de la même façon dans les différentes régions. L’élection législative aura lieu au mois de mai 1849. Ce sera la dernière étape de la mise en place du pouvoir. Elles ont été marquées par une forte bipolarisation. C’est un triomphe du parti de l’ordre. Les droites coalisées dans ce parti de l’ordre récoltent plus de 450 sièges sur 750. Ce triomphe est le signe irrécusable que la majorité de la France est encore conservatrice. A l’extrême gauche on a une poussée significative car a plus de 200 sièges et le reste c’est pour les républicains modérés qui sont laminés. I. Les conflits entre les pouvoirs : mai 1849, décembre 1851 A priori on peut penser que ce régime et les deux élections qui ont eu lieu allaient assurée stabilité mais en fait ce n’est pas comme ça que les choses ont évoluées. Pendant deux ans : double antagonisme : entre la majorité de la chambre et l’extrême gauche et entre le président (= pince-président) et la majorité de la chambre conservatrice. a. Le combat entre la gauche et la droite à l’assemblée Même si ce sont les conservateurs qui dominent largement cette assemblée l’extrême gauche a quand même connu des succès, une poussée assez forte et ça a effrayé les membres du parti de l’ordre. Les députés membres de la majorité, de droite, qui se sentent menacés par l’activisme de la gauche des mesures à partir de fin mai 1849 destinées à cantonner ou limiter les forces de la gauche. • Ça a commencé par une restriction des libertés publiques : La presse se voit ainsi à nouveau très surveillées te toujours sou la menace d’une répression. • On rétablit la censure sur les spectacles qui risquaient d’être les vecteurs « des mauvaises idées » = théâtre • on interdit les grèves à partir de novembre 1949 • l’assemblée règlemente le colportage= marchand ambulant qui parcourt les campagnes et allait de village en village pour distribuer toutes sortes de choses aux paysans (« médicaments », almanach, livres mais aussi tracts [c’est là le danger]). • Loi Falloux car école est un enjeu, par le biais de l’enseignement on peut inculquer certaines valeurs qui favorisent les idées conservatrices et éviter la diffusion des mauvaises idées, tout cela en accordant une place éminente à l’Eglise catholique dans l’enseignement. Ainsi on permet à l’Eglise catholique et d’ouvrir ses écoles et ses collèges. De tout cela on espère des écoliers et lycéens acquis à l’ordre conservateur. • En direction du SU, on a trouvé un moyen détourner pour gommer certains aspect du SU et le rendre moins universel qu’il ne l’était= loi de mai 1850 = SU soumis à deux conditions : hommes ont droit de vote sauf ceux qui ne peuvent pas faire état d’un domicile continu de trois ans dans la même commune, et condition fiscale : être inscrit sur les registres des im- pôts. Ainsi on élimine les gens trop pauvres pour payer un impôt direct et toutes les populations migrantes et migrantes qui représentent beaucoup de personnes (ouvriers plus ou moins spécialisés qui vont de villes en villes pour s’engager sur les chantiers). De ce fait les conservateurs en espéraient un moindre poids de la gauche et de l’extrême gauche. Cette loi n’a jamais été appliquée car LNB par son coup d’état a fait qu’elle n’a jamais été appliquée. Si elle l’avait été, on aurait retiré le droit de vote à 30% des français. A paris ça aurait été encore pire : la moitié du corps électoral aurait cessé d’exister en tant que tel a. Le conflit entre l’assemblée et le prince-président Dès 1849 on se rend bien compte que le prince-président, LNB élu en décembre 1848 a des ambitions perso qui vont au-delà de son mandat présidentiel. Les années qui suivent vont être marquées par une série d’étape menant au coup d’état de décembre 1851. En octobre 1849 le président congédie tous ses ministres qui pourtant avaient la confiance de l’assemblée et els remplace par un ministère composé d’hommes proches de lui. A partir de ce moment le conflit était ouvert entre l’assemblée qui majoritairement rêve d’une restauration de la monarchie et qui considère que la république était une solution d’attente en espérant que les deux branches de la famille royale qui aspirait à installer la monarchie à leur profit se réconcilie car il y avait à partir de 1848 deux courants dans la famille monarchiste : légitimiste attachée à la branche légitime de la famille royale = branche ainée , et la branche orléaniste qui défend les couleurs. Cette majorité monarchiste va se heurter aux ambitions de LNB qui entend restaurer l’empire à son profit. Il va y avoir un jeu complexe pendant presque deux ans entre les deux pouvoirs : la présidence de la république et la majorité de l’assemblée. Le président très habilement va s’appuyer sur l’armée, se présente comme le défenseur de l’ordre établit face aux rouges = ceux qui menacent cet ordre social existant, et va multiplier les voyages en provinces. Finalement ce qui va déterminer le clash et la rupture et le coup d’état c’est un problème de calendrier et de règles constitutionnelles. L’année 1852 devait être l’année où les deux pouvoirs devaient être renouvelés et la constitution prévoyait que le président n’avait pas le droit de se représenter tout de suite (devait laisser passer 4 ans). En 1851 le président tente de grandes manœuvres pour essayer de modifier la constitution pour qu’il se représente. Mais d’après la constitution cette modification devait être votée par au moins les ¾ des députés, or les monarchistes ont refusés cette révision. Désormais LNB n’a plus qu’une solution pour rester au pouvoir : faire un coup d’état. b. Le coup d’état du 2 décembre 1851 Les coups d’états ne sont jamais improvisés. Il est préparé dès l’été 1851. Il a autour de lui des fidèles qui vont l’aider, dont son demi-frère = duc de Morny et l’un de ses fidèles = Persigny. Le secret des préparatifs va être gardé et tout le monde a été pris de court. Le 2 décembre 1851 est une date qui a une valeur symbolique = date anniversaire du sacre de Napoléon 1 er et un an plus tard, victoire d’Austerlitz. Dans la nuit du 1er au 2 des affiches sont placardées sur tous les murs de la capitale et dans les plus grandes villes de France : l’assemblée législative est dissoute, peuple convoqué pour un plébiscite (=référendum) pour confier presque tous les pouvoirs à LNB. Grâce aux mesures de police, à l’armée le coup d’téta réussit parfaitement. Il y a quand même eu des résistances : à peu près 200 députés de l’assemblée, résistance populaire à partir du 3 décembre qui a été brisée dès le lendemain par l’armée, et une résistance populaire en province entre le 4 et le 10 décembre : une vingtaine de département des milliers de paysans prennent les armes, quittent les villages, marchent sur le chef-lieu du département. La répression a été terrible : 26 000 personnes emprisonnées. Ce coup d’état marque la fin de la 2 e république qui a légué à la France quelque chose d’essentiel : le SU. TD 2 : le discours de Bordeaux, le 9 octobre 1852 Nature du document : extrait de discours Auteur : Louis Napoléon Bonaparte : neveu de Napoléon 1er, fils de Louis Bonaparte et d’Hortense de Beauharnais, fille d’un 1er mariage de Joséphine qui avait épousé le comte de Beauharnais. Contexte historique : début d’octobre 1852 : 9 mois après le coup d’état, plus dans la 2e République mais phase de transition. Coup d’état du 2 décembre 1851 met fin à la 2 e république. Plébiscite 21 décembre 1851, trois semaines plus tard et LNB remporte 91% de « oui ». Une majorité de français était donc acquise à ce coup d’état. On établit en janvier 1852 une constitution qui dans ses grandes lignes est une réédition de la constitution faite par napoléon Bonaparte en son temps avec un pouvoir exécutif fort. Ensuite séries de voyages en provinces pour promouvoir la personnalité du prince-président et de le rapprocher de l’opinion publique. Tout a été fait pour que ces voyages soient un succès magistral pour LNB. I. Sa conception générale du pouvoir (ligne 1-4 ; 19 ; 22-23) « Aujourd’hui la France m’entoure de ses sympathie » : le plébiscite de la fin de 1851 avait vu une écrasante majorité de «oui », les français avaient élus une assemblée « le corps législatif » en février 1852 donc français en faveur de LNB mais rien n’avait été négligé pour de tels résultats. « Rejeté idéologies, systèmes et nécessité d’abattre des faux Dieux » : rejeté corpus d’idées structurées qui constituent le cadre d’un régime politique habilement il prend du recul par rapport aux grands thèmes philosophico-politiques. Il se montre hostile à ces systèmes de penser mais les idées qu’il défend forme aussi une idéologie. « Nécessaire de donner confiance dans le présent, sécurité dans l’avenir » : il incarne l’ordre « vous êtes mes soldats » : phrase typique de Napoléon 1er donc il reprend la légende napoléonienne. « voilà les conquêtes que je médite » : il emploi la 1re personne ce qui montre que le régime qu’il met en place sera un régime de pouvoir perso et c’est vrai car second empire sera de pouvoir perso. II. Sa politique extérieure (ligne 5-9) « L’empire c’est la paix » : il l’affirme avec force car dans le souvenir des français restent l’idée que l’empire n’a pas été la paix car Napoléon n’a pas cessé de faire la guerre volontairement ou contraint et forcé. Ila en tête l’idée qu’à la fin du 1er empire les français étaient très las. Mais ces belles paroles affirmaient en 1852 seront en fait tout le contraire. Le second empire a aussi été un régime de guerre : guerre de Crimée contre la Russie avec les anglais en 1854-1855, guerre en Italie en 1859 contre les Autrichiens qui possédaient une partie de l’Italie du nord, expédition entre 1861 et 1867 au Mexique, guerre de juillet de 1870 contre la Prusse. Cette grande prophétie de foi aura été démentie par les faits ultérieurement. III. Sa politique intérieure (ligne 10-18) « Conquérir à la religion, à la morale cette partie si nombreuse de la population … » : soucis religieux dans sa politique. Il s’appuiera sur l’Eglise catholique, principale religion en France durent son règne et même une sorte d’alliance du trône et de l’autel. Intérêt pour les pauvres et les plus démunis Politique de développement du territoire et de développement économique. Ce qu’il a annoncé a été mené avec une grande constance : dans le domaine bancaire deux banques actuelles ont été créés dans le second empire (crédit lyonnais et société générale), chemins de fers multipliés, développement des canaux, de la navigation maritime, stimulé l’industrie, politique d’assainissement et de valorisation agricole, transformation radicale de Paris avec Haussmann. La politique coloniale : « vaste royaume à assimiler en face de la France » = Algérie. Porté du document et portée historique : ce discours et cette visite officielle a contribuée à valoriser l’image du président et du futur empereur. C’est en novembre que l’empire est rétablit par plébiscite : 7 800 000 « oui » contre 253 000 « non » et 2 millions d’abstentions : signes qu’un certain nombre d’électeurs était réticent. Le deux décembre 1852 LNB devient Napoléon III, un an après sous coup d’état (pas Napoléon II car n’a pas été compté l’aiglon, fils de Napoléon Ier). Mais il était célibataire et il lui fallait songer à sa descendance … impératrice Eugénie dont il a eu un fils en 1856 = « prince Napoléon » qui disparaitra vite de façon tragique. Sur le plan historique, ce texte nous apprend qu’au plan personnel, Napoléon III avait une très grande habilité politique. Il joue sur plusieurs claviers, s’appuie sur l’Eglise, essaye de dégager un consensus très large au sein du peuple français. Ce texte nous dit ce que sera le 2 e empire, à l’exception du fait de la guerre. Ce texte dit aussi beaucoup de ce que va devenir ce courant politique et une idéologie : « le bonapartisme » qui associe l’autorité, le pouvoir forte et la démocratie, le patriotisme, le souci apporté aux plus démunis. TD 3 : le Second Empire (1852-1870) Cette période marque une nouvelle expérience politique en France qui commence par un coup d’téta et qui se termine par la défaite face à la Prusse et la proclamation de la république le 4 septembre 1870. I. La mise en place de l’empire (décembre 1851-décembre 1852) C’est une année décisive au cours de laquelle le prince président met en place les fondements de ses pouvoirs politiques : • Plébiscite du 21 décembre 1851 : il appelle les français à approuver ce qu’il a fait et les orientations qu’il propose avec 91% de « oui » • Elaboration d’une constitution du 14 janvier 1852 car à chaque régime politique au 18 e sa constitution. Elle est très vite faite, rédigée en une nuit selon la tradition par un petit groupe de fidèles o C’est une réédition de la constitution de son oncle à quelques choses prêt o Elle affirmait la primauté du pouvoir exécutif assumé par le prince président à titre personnel, o un président qui n’est responsable que devant le peuple et qui gouverne au moyen des ministres (=simples commis) o deux assemblées : chambre « haute » = Sénat composé de 80 notables, personnalités qui fait des senatus consulte = texte équivalent à une loi chambre « basse » = corps législatif élu au SU avec des députés élus pour 6 ans. Ils votent la loi et le budget. • Election des députés = convocation des électeurs pour élire corps législatif = 29 juillet 1852. Ces élections sont un triomphe pour le nouveau pouvoir et tous les élus (environ 260) sauf 8 (3 républicains et 5 royalistes) sont favorables à LNB. Mais ces élections n’ont pas eu lieux dans un climat démocratique • Grande tournée de propagande à travers la France pour promouvoir la politique du prince président et préparer le retour à l’empire. le discours de Bordeaux fait partie de ca programme. 4 semaines après un senatus consulte rétabli l’empire le 7 novembre 1852. Le 21 novembre plébiscite avec très large approbation C’est le 2 décembre 1852 qui sera choisi pour la date de retour du 2 e empire= anniversaire d’Austerlitz. LNB prend le nom de Napoléon III pour s’inscrire dans une continuité dynastique à la façon des rois de France. Il était célibataire et multiplie les conquêtes mais pour assurer pérennité de la lignée il a cherché à se trouver une épouse mais els grande cours européenne ont rechignée à leur donner une fille. Il s’est contenté d’une aristocrate espagnole : Eugénie dont il aura un fils en 1856 : Eugene LNB. La pérennité de la lignée semble assurée. I. L’empire « autoritaire » (1852-1860) On emploie cet adjectif car contrôle absolu exercé par N III sur la vie politique et sociale des français = véritable régime de dictature pour certains français. a. Les instruments du pouvoir Le « parti » bonapartiste Ce sont la famille impériale, ses très proches collaborateurs. Ils peuvent avoir des options différentes : conservateurs, progressistes, religieux ou anticléricaux. Les ministres Ce sont des véritables commis dont la carrière dépend exclusivement de l’empereur. Pendant 18 ans N III n’usera que de très peu de ministres (pas plus de 20 en 18 ans). L’administration On a un régime très centralisé dont le personnage central est le préfet qui est le représentant du gouvernement dans chaque département. Ila de très larges pouvoirs mais est aussi très contrôlé par le pouvoir. Il y a aussi beaucoup de fonctionnaires, de maires qui sont nommés. Tous les échelons sont fidèles à la ligne politique officielle. L’appui de l’Eglise catholique On a une alliance étroite qu’on a parfois comparée à ce qui existait sous l’ancien régime « alliance du trône et de l’autel ». L’Eglise apporte son soutien moral, spirituel au pouvoir. A l’époque les membres du clergé sont encore très influents dans les paroisses et surtout dans une France encore majoritairement rurale. L’Eglise bénéficie de nombreuses faveurs. b. Le contrôle de la vie politique Une véritable chape de plomb règne en France sur la vie politique. une propagande Elle est omniprésente (diffusion massive des discours de l’empereur sous forme de tracts ou de journaux, littérature populaire que le régime surveille de près et annexe d’une certaine façon, almanach, image, nombreuses fêtes et cérémonies qui exaltent le régime etc). Contrôle étroit de la presse et des journaux C’est très important à une époque où c’est le seul média. Les idées politiques passent par les journaux (qui sont encore souvent vendus par abonnement et qui ne sont en général accessible qu’à une minorité fortunée). De toute façon une grande partie était encore analphabète. Le régime que le pouvoir a infligé à la presse est un régime de censure terrible (autorisation officielle pour créer un journal, caution, sanctions dès qu’un article déplait et 3 avertissement = suppression du journal). De nombreux journaux disparaitront à cause de la censure. Il faut s’autocensurer si on veut continuer à publier son journal. Les oppositions pourchassées La France est quadrillée par une police omniprésente qui tracte les opposants de tous genres = monarchistes mais surtout républicains. Les exilés sont très nombreux (Victor Hugo) mais aucun régime de police n’est efficace et certains textes ont quand même pu circuler (les châtiments). Le contrôle du SU Il y a pour chaque élection, dans chaque département les candidats officiels = candidats du pouvoir qui ont une affiche blanche. Ils bénéficient de l’appui massif des autorités. On pouvait se présenter contre les candidats officiels mais de multiples obstacles se dressaient alors sur le parcours. Les candidats officiels l’emportaient largement. Le pouvoir pratiquait une géographie électorale active = les républicains sont forts dans les grandes villes alors que les campagnes sont acquises au régime et sont un pilier pour le régime et on se débrouille pour que » le vote des campagnes pèse plus. Aux élections législatives de 1857 seulement 5 députés républicains élus sur plus de 260. I. Vers l’empire libéral (1860-1870) Les années 1859-1860 marquent un tournant et une évolution vers plus de liberté qui est le fruit de la volonté impériale. C’est N III qui a voulu ce tournant vers une politique plus libérale. Il a toujours eu un gout marqué vers le changement, veut rester populaire et initiatives de politiques extérieures qui ont pesées sur la balance : politique italienne : a favorisé dans ce pays très divisé politiquement un processus d’unification mais en favorisant ce processus d’unification qui sera réalisée en 1870 il s’en prenait à l’Eglise. En favorisant l’unité italienne il heurte l’Eglise. le traité de commerce entre la France et l’Angleterre de 1860 a aussi joué : les marchandises peuvent circuler librement entre les deux pays sans droits de douanes élevés. Face à ces deux éléments N III abandonné par une partie des catholiques et les milieux d’affaires il va chercher de nouveaux complices. En 1860 et 1861 il y a un train de réformes qui concernent le parlement. Désormais les députés et les sénateurs pourront à l’ouverture de la cession répondre au discours du trône (le roi à chaque début de cession adresse son programme pour l’année) par l’adresse. Le corps législatif pourra rendre public ses débats et contrôler d’avantage le budget. C’est en 1867-1868 qu’une 2 e vague de ré- formes libérales vont avoir lieu : l’adresse va être remplacé par quelque chose de plus fort = interpellation = député peut interpeler tout moment, discuter la politique gouvernementale. En 1868 une loi sur la presse rend le régime des journaux plus faciles et allège les contraintes qui pèsent sur les journaux (en matière de cautions, de condamnations) ce qui a permis à de nouveau journaux (républicains) d’être créé. La liberté de réunion est rétablie. Ces mesures ont été favorables à la plus radicale des oppositions (républicains) et ç ase voir aux élections législatives de 1869 l’opposition républicaine remporte une 60 aine de sièges. En septembre 1869 un senatus consulte = décret du sénat accorde au corps législatif l’initiative des lois = faculté de proposer des textes de loi. Avant c’était le gouvernement qui avait seul cette initiative. Le sénat devient une véritable 2e assemblée. Le 2 janvier 18760 N III nomme un nouveau 1 er ministre, ancien républicain = Emile Ollivier qui a l’ambition de faire du régime un véritable régime parlementaire. Les réformes s’achèvent avec le senatus consulte du 20 avril 1870 : texte qui abrogeait la constitution autoritaire de 1852. Comme toujours avec N III plébiscite organisé en mai : triomphe pour NIII qui demande aux français d’approuver les réformes. 82% de « oui », 18% de « non ». La France suit donc toujours le pouvoir. Ce fut un coup terrible sur la tête des républicains. Mais la politique extérieure a été fatale à NIII. Le 2 septembre 1870 l’empereur est fait prisonnier par les prussiens et le 4 septembre la République est proclamée. N III terminera sa vie en exil en Angleterre où il meurt en 1873 de la maladie de la pierre. Il y a dès la chute de NIII une propagande qui va s’installer et perdureront jusqu’au 20 e siècle = « légende noire » du second empire. Depuis quelques décennies des historiens ont donné une image plus nuancée du 2e empire en insistant sur l’expansion économique de la France stimulée par le pouvoir, la politique d’urbanisme, la politique sociale. On peut aussi dire d’une certaine façon qu’il a consolidé le SU même s’il l’a détourné par une série de moyens. TD 4 : lettre du comte de Chambord à Chesnelong C’est un document de nature épistolière = lettre privée. Le comte de Chambord est le fils posthume du duc de Berry, fils de Charles X, assassiné en 1820 = « enfant du miracle ». C’est quelqu’un qui a vécu en exil en Autriche dans le plus clair de sa vie. On est en république provisoire et les monarchistes à ce moment s’activent pour réunifier les deux branches de la famille royale. En effet légitimiste défendent droits du comte de Chambord et les orléanistes qui défendent les droits de la branche cadette = comte de Paris. Ce n’est pas uniquement une question de famille : légitimiste rejettent la révolution française, ce qu’elle représente et son héritage. Ils veulent revenir à l’ancien régime. Les orléanistes acceptent certaines des réformes accomplies par la révolution, avec le symbole du drapeau. Des négociations en 1873 ont lieu pour réunifier ces deux branches. Le comte de Paris a fait une visite à son cousin, la reconnu comme représentant légitime de la monarchie mais comme le comte de Chambord n’a pas de fils si la monarchie est restaurée c’est le comte de Paris qui deviendra roi. On a pensé que les différences étaient aplanies mais le comte de Chambord va faire capoter cette réunification. I. Dissiper les malentendus II. Ses conceptions et ses propositions Ce texte a une portée à court terme : fin du processus de réunification des royalistes et au fond fin de projet de restauration de la monarchie. L’intransigeance du comte de Chambord a aidé les républicains à se renforcer. Le texte dit des choses sur la personnalité même de l’auteur. Il n’a jamais régné et a vécu en exil mais a été très aimé par les français. Au-delà de sa personnalité propre et de son caractère fort ce texte nous renseigne sur ce qu’est le courant de pensée contre-révolutionnaire légitimiste. Après sa mort (1883) ce sont les Orléans qui seront els héritiers du trône. TD 5 : les débuts de la 3 e République de 1870 à 1879 Elle commence le 4 septembre 1870 par la défaite de la France et de l’éviction de napoléon II. Elle se terminera en 1940 à la suite de la défaite de la campagne de France et occupation de France par Allemands. A nos jours c’est la plus longue. Il succède à deux régimes brefs : 2e république (4 ans)et second empire (18 ans). I. L’élection d’une assemblée nationale et la présidence de Thiers La France connait l’invasion. La défaite à l’automne 1870 commence siège de la ville de paris par prussiens. Siège terrible pour parisiens car n’ont pu être ravitaillé à partir d’un certain moment et en sont venus à manger n’importe quoi. Jusque février 1871 gouvernement qui a été mis en place dès 4 septembre 1870 = gouvernement de la défense nationale qui était à l’origine destiné à continuer la lutte pour la victoire. Très vite malgré résistance de certaines forces les prussiens ont gagnés cette guerre. Armistice signé dès 28 janvier 1871, signifiant l’arrêt des combats. Il est signé par le pouvoir politique, mais pas traité de paix. En général il est suivi d’un traité de paix qui règle définitivement les questions pendantes. Bismarck, chancelier allemand, ne voulait pas signer la paix avec un gouvernement provisoire et souhaitait que les français puissent s’exprimer et élisent une assemblée représentative. Début février les français sont appelés à voter au SU masculin pour désigner députés qui vont siéger dans assemblée nationale. Election 8 février 1871. Elles furent libres mais pas eu de véritables campagnes à cause des circonstances et ça été improvisé. Résultats sincères et pas de fraudes. Deux camps d’y affrontent : les républicains qui se divisent entre modérés (qui veulent signer la paix le plus vite possible considérant que guerre est perdue = Jules Ferry) et d’autres plus enclins à vouloir continuer = Gambetta. En face conservateurs = droite aujourd’hui, monarchistes, divisés entre légitimistes et orléaniste. Quelques bonapartistes n’osent pas avouer leur étiquette à l’époque. Ce camp conservateur a en commun deux choses : • Volonté de défendre ordre social • Partisans de signer la paix le plus vite possible Résultat des élections = ras de marais conservateur car conservateurs remportent 400 sièges qui n’ont pour la plupart jamais été député auparavant. On trouve 200 légitimistes parmi eux et 200 orléanistes et 30 bonapartistes. Et en face, 200 républicains qui sont en majorité des modérés du genre de jules Ferry qui souhaitent eux aussi la paix. Ces élections ont un sens : signifient que les idées républicaines ne dominent pas encore en France et une fois de plus, comme sous deuxième république et 2 e empire c’est la province rurale qui a assuré le succès des conservateurs. Vite après assemblée se réunit la 1 re fois à Bordeaux, paris étant encore occupés le 12 février. Quelques jours plus tard, le 17, cette assemblée élie à la quasi-unanimité Adolphe Tiers comme « chef du pouvoir exécutif de la République française ». Homme très âgé (73 ans) mais expérience avec longue carrière politique derrière lui : ancien journaliste et ancien ministre, opposant résolu à Napoléon II et monarchiste au début de tradition orléaniste. Quelques mois plus tard, durant été suivant, assemblée lui conférera titre de président de la République. I. La commune de Paris de printemps 1871 Tentative de communes dans des provinces (Lyon, Marseille, Toulouse) mais ça n’a pas donné grand-chose. Au Creusot mouvements révolutionnaires de quelques jours. a. Les causes Evènement révolutionnaire de ce type n’obéit pas à cause unique : • Pour parisiens qui a subi siège très dur, paix honteuse signée trop vite = manifestation de patriotisme déçu, humilié. • Fruit d’une fermentation révolutionnaire qui existe déjà à fin du second empire et qui n’a cessé de croitre depuis chute de l’empire. les clubs se multiplient, des journaux se fondent, des brochures sont publiées et extrême gauche, socialiste, joue un rôle important. • Maladresses du pouvoir à l’encontre du peuple parisien : léger de s’installer à Versailles plutôt qu’à Paris car associé à idée d’ancien régime et Paris pour parisien qui vivent cet évènement décapitalisé. • Décision brutale de ne plus payer garde nationaux = force de l’ordre chargée de faire régner ordre dans la ville et à recrutement souvent assez bourgeois car il faut payer son propre équipement et fusil, mais aussi éléments populaires. • Rétablissement de l’exigibilité des loyers : en juillet 1870 quand guerre a commencé moratoire sur loyer = disposition légale qui diffère pour raison de guerre (ou autre) l’exigibilité des loyers. Entre autres … a. Un caractère tragique Depuis févier tension grandie entre les éléments populaires de Paris, la garde nationale, le gouvernement et l’assemblée. Le gouvernement (Thiers) s’inquiétait que gardes nationaux disposaient de plusieurs centaines de canons et il a essayé de les faire rendre car considéré comme menace éventuelle contre gouvernement. Opération qui a été un échec. Mars 1871 à fin de la semaine sanglante = 28 mai 1871. Thiers face à l’émeute qui avait connu d’autres révolutions parisien (celle de 1830, celle de 1849) a adopté stratégie d’évacuer Paris = laisser paris aux mains des émeutiers et reconquérir ensuite la capitale avec des troupes sures mais risque que cette reprise se passe de façon terrible. Pendant ce temps communards s’organisent. Parmi eux différentes tendances mais surtout des gens d’extrême gauche : socialistes proches des idées de Marx, jacobins, anarchistes (anarchie = absence de toute force organisée de l’état) qui veulent une société égalitaire, sans classe, avec un minimum d’organisation et d’autorité. Ces gens se retrouvent au conseil de la commune qui dirige pendant quelques semaines cette entité parisienne libre ; ils rétablissent drapeau rouge, drapeau révolutionnaire, élaborent un programme social mais en réalité pas le temps de développer leur programme et de l’appliquer, pris par la lutte et la guerre civile. b. La guerre civile 150 000 morts. Sur eux 30 000 peut être capables de se battre vraiment. Ils ont manqué de chefs. Thiers avec bénédiction de Bismarck constitue armée de 130 000 hommes très bien encadrés par officiers bonapartistes et ce sont eux qui vont reprendre Paris. Ils arriveront à entrer dans paris 21 mai et etc sera ensuite semaine sanglante du 22 au 28 mai 1878. Les communards vont ériger des barricades. Leur résistance sera farouche. Et vont bruler hôtel de ville de paris, château des tuileries, maison de Thiers. Ils ont exécutés un certain nombre d’otage qu’ils avaient fait prisonnier (archevêque de Paris). Bilan humain : 1000 morts de versaillais, ils ont exécutés 20 000 communards, 50 000 personnes soupçonnées d’avoir appartenu à al commune ont été devant conseil de guerre qui s’est terminé par condamnation à mort, peine de travaux forcés et déportation en Algérie et en nouvelle Calédonie. Commune = dernière insurrection parisienne que la France a connu. Le peuple avait pris les armes 10 fois depuis 1789. Le mouvement révolutionnaire a été décapité et extrême gauche mettra longtemps avant de remonter la pente. Commune va pour l’extrême gauche, et en particulier pour marxistes, faire figure de symbole de lutte entre ouvriers et bourgeoisie = symbole de lutte des classes. Jusqu’à aujourd’hui certains se réfèrent encore à la commune. Ecrasement de la commune par Thiers, les versaillais, a renforcé la République. Pour ces paysans français, encore conservateurs, la république a démontré qu’elle pouvait briser, qu’elle n’était pas un courant politique d’extrême gauche mais que les républicains pouvaient renforcer l’ordre social. I. L’action politique de Thiers Il a été nommé par l’assemblée national chef du pouvoir exécutif puis président. Il s’était engagé auprès de l’assemblée réunie à Bordeaux de ne pas influer sur les questions institutionnelles et le régime futur que la France se donnerait = pacte de Bordeaux. Il a été au pouvoir pendant un peu plus de deux ans (entre février 1871 et mai 187) et durant ces deux années réformes dans le domaine militaire (recrutement des soldats nouveaux en supprimant garde nationale), sur le plan administratif en confortant pouvoir des préfets face aux conseils généraux et a fait quelques réformes dans domaine fiscal mais en réalité s’est contenté de renforcer les impôts indirects. Impôt sur le revenu ne viendra sur tapis qu’au début XXe. Thiers est resté dans l’imaginaire collectif le plus célèbre car règlement de la guerre : il a signé le traité de Francfort de mai 1871 = traité très dur pour France car perd Alsace et Moselle et France doit payer 5 milliard de francs or par traites et au fur et à mesure que la dette soit payée les occupants partaient. Thiers a mobilisé les ressources de l’épargne française très importante à l’époque et lourde charge a été payée par anticipation. Depuis Thiers a été considéré comme le libérateur du territoire. D’autres aspects politiques : relation qu’ils entretient avec assemblée vont se » dégrader au fil du temps et ce d’autant plus que des négociations sont engagées pour que la restauration voie le jour, qui capotera durant été 1873 du fait d’intransigeance du comte de Chambord qui n’entendait pas être le roi légitime de la révolution. Dès fin 1872 Thiers rompt le pacte de Bordeaux en affichant ses préférences pour une république conservatrice, considérant que seul régime qui divisait le moins les français = république. Rupture avec assemblée monarchiste et mai 1873 duc de Broglie, représentant de vieille noblesse française demande à Thiers de « faire prévaloir une politique conservatrice ». Thiers démissionne suite à un débat et est élu un nouveau président de la république, aristocrate, maréchal de Mac-Mahon de tradition légitimiste mais qui jouera le jeu constitutionnel de façon honnête. II. De la politique d’ordre morale au vote des lois constitutionnelles de 1875 En 1873 - 1874 les gouvernements de Mach –Mahon vont mener politique que les historiens qualifient d’ordre moral = politique de conservation sur le plan social qui garantirait le pouvoir des autorités traditionnelles, une politique qui s’appuiera sur la religion catholique (c’est à ce moment qu’est entreprise construc- tion de la basilique du sacré cœur pour laver les péchés de la commune), et toute une politique cléricale, favorable à l’influence du clergé catholique dans la vie publique se met en place avec l’appui du gouvernement. De grands pèlerinages sont organisés (à Lourdes), ceci à un moment où l’idée républicaine progresse. Les élections partielles montrent que les républicains progressent dans le pays. Les élections partielles à l’époque ont lieu dans deux cas : cas de candidature multiple et quand député meurt en cour de mandat. Après échec de tentative de restauration de la monarchie les monarchistes, résignés, se disent que la république peut être un régime provisoire, d’attente. Certains monarchistes libéraux vont s’entendre avec républicains pour qu’enfin la France ait une constitution. Celle-ci = constitution de 1875 a été le fruit d’un compromis entre monarchistes et républicains. Ce sont 3 textes (deux lois votés en février et une 3 e en juillet) qui ensemble composent la constitution de 1875. Souvent constitution précédée d’une intro = préambule. Là, pas de préambule. Dans préambule en général constituants définissent grands principes (ceux de 1789 pour constitution de 1791). En effet pas d’accord sur grands principes car idées politiques différentes mais ils se sont entendus sur l’essentiel. Elle va s’inscrire dans la durée, jusqu’en 1940. a. Le pouvoir exécutif Il est conféré à un président de la république élu pour 7 ans par le parlement réunit en congrès. Il a le droit de se représenter, est responsable politiquement (personne ne peut le contraindre à lé démission sauf cas de haute trahison, affaires). Il est le seul chef de l’exécutif d’après cette constitution. Pas de mentions d’un 1er ministre. Il a des pouvoirs très importants : chef des armées, nomination des hautes fonctionnaires, présidence du conseil des ministres, signe traités etc. il a le droit de dissoudre la chambre des députés après avis conforme du sénat c’est ce qui s’est passé pendant crise du 16 mai). b. Le pouvoir législatif La chambre des députés Elu au SU masculin pour 4 ans. Ces députés ont pour tâche comme le sénat de voter les lois et le budget, amis aussi contrôler action du gouvernement. Le sénat = chambre haute. Ils seront au nombre de 300 et deux types de sénateurs : 225 élus au SI dans le cadre des départements pour un mandat de 9 ans = les sénateurs ne seront pas élu par français au SU mais par des élus = délégués des communes. Les 75 restants seront désignés par la chambre des députés et ce seront des sénateurs à vie. Ils sont donc inamovibles. Les gens y sont plus âgés car il fallait avoir 40 ans. Les deux assemblées ont des pouvoirs (grande différence avec maintenant) à peu près identiques : votent loi, votent budgets et peuvent renverser un gouvernement. Le sénat a deux prérogatives supplémentaires : être érigé en haute cour de justice (dans cas de haute trahison) et est consulté par le président quand il veut dissoudre la chambre des députés. Aujourd’hui seule chambre des députés peut renverser le gouvernement. Ce texte de la constitution été au fond un texte considéré comme transitoire et devait aboutir à d’autres choses. Les monarchistes voulaient que France revienne à royauté. Parmi républicains certains étaient acquis au système tel qu’il a été voté mais d’autres, plus à gauche, comme Clémenceau, contestaient la présence du sénat. Dispositions prévues dans textes pour que les textes soient facilement révisables ou modifiables. III. La crise du 16 mai 1877 et ses conséquences politiques Le président de la république est Mac-Mahon, le sénat qui vient d’être élu est à majorité conservatrice mais en 1876 élections législatives pour élire les députés de la chambre des députés prévu par constitution. Ces élections sont favorables aux républicains, majoritaires dans cette assemblée. C’est les prémices du conflit qui va opposer le pouvoir en 1877. a. Les origines de la crise du 16 mai A l’origine de cette crise d’abord antagonisme qui existe entre une chambre des députés élue « en 1876 et qui est très républicaine et le président de la république et le sénat qui sont conservateurs, monarchistes. Les uns et les autres (républicains et monarchistes) ont une conception différente de la constitution. Les monarchistes, et en particulier les orléanistes ont une conception dualiste des institutions et c’est d’ailleurs conforme aux textes de 1875 = pour eux 2 centres de pouvoir : pouvoir issu du SU (de l’assemblée) et le pouvoir présidentiel (qui est directement lié au parlement car élu par parlement). Pour les républicains il n’y a qu’un centre de pouvoir qui est l’émanation de la souveraineté nationale = pouvoir de l’assemblée élue au SU = conception moniste. De la majorité de la chambre doit émerger un gouvernement qui incarnera la souveraineté nationale. Le conflit qui existe entre le « 1er ministre » Jules Simon (républicain très modéré) et le président Mac-Mahon conservateur, légitimiste est une autre cause de cette crise. Sans cesse Simon av devoir jouer un jeu de bascule entre un président conservateur et une chambre qui entendait dicter sa loi au gouvernement. Tout cela dans un climat d’agitation religieuse : monde catholique français à ce moment se bat par le biais de pétitions, de mouvements divers en faveur de la restauration du pouvoir temporel du pape (états pontificaux). En effet l’Italie a été unifiée en 1870 et par conséquent les états pontificaux ont disparus et le pape a été privé de ses états en Italie centrale. Simon connait une petite erreur en s’opposant à la probation d’un texte qui concernait les délits de texte que la chambre voulait abroger mais Mahon voulait garder. b. La crise du 16 mai et son déroulement (mai à novembre 1877) Le 16 mai le président du conseil trouve sur son bureau une lettre critique du président. A la suite d celle-ci Simon démissionne et le président nomme le duc de Broglie à la tête d’un ministère de droite conservateur qui par sa composition n’est pas en phase avec l’assemblée. Les républicains se mobilisent, dénoncent politique d’actions et d’aventures et un mois après le conflit se dénoue et dissolution de la chambre par MacMahon après avis conforme du sénat le 25 juin. On va donc aller devant le peuple pour élire une nouvelle chambre, prévu automne suivant. Campagne électoral fiévreusement préparée dans deux camps (conservateurs et républicains). C’est une lutte passionnée que les conservateurs, soutenus par Eglise vont mener. Ils sont au pouvoir et prennent une série de mesure (révocation de préfets trop favorables aux républicains par exemple, fermeture de cabaret, lutte contre colportage). Même Mac-Mahon par des messages au peuple intervient dans la campagne. Les élections sont un succès pour les républicains. Par deux fois les français (en 1876 et 1877) ont voté majoritairement pour les républicains, même si moins nombreux qu’en 1876. Face à ce désaveu du SU le ministère d’Ebreuil démissionne. Mac-Mahon essaie de gagner du temps en ne tenant pas compte du résultat des élections et en nommant 1 er ministre = un de ses amis. Face à ce ministère technique composé d’ami l’assemblée se câble et refuse d’entrer en liaison avec ministère. MacMahon songe à une 2e dissolution mais sénat annonce qu’il ne donnera pas son accord. Mac-Mahon se soumet. c. Les conséquences politique de la crise • Confirmation que la France par le biais de ses électeurs est acquise à la république • Issu de la crise = échec de cette conception dualiste du pouvoir qu’avaient les conservateurs et désormais chambre est centre essentiel du pouvoir • Droit de dissolution présidentielle tombe aux oubliettes, ne sera plus jamais pratiqué durant 3e république et il faudra attendre 1955 pour que la chambre des députés soit dissoute • Issue de la crise marque à l’évidence la défaite de la France traditionnelle, de la France des notables, déclin de leur influence politique • Défaite aussi pour Eglise car elle s’est battue aux côtés des conservateurs contre républicains • Préambule à la maitrise totale du pouvoir par les républicains En 1878 sur le plan politique il n’y a pas grand-chose, phase d’apaisement politique, exposition universelle à Paris et ce genre de manifestation qui attire beaucoup de provinciaux est une manifestation qui permet une certaine unanimité nationale mais l’équilibre politique reste instable. Les choses vont se dénouer en 1879. Début de janvier 1879 1/3 du sénat est renouvelé (renouvelé par tiers tous les trois ans). Ces élections partielles sont un succès massif républicain, très lié au fait que communes (surtout rurale) ont désormais maires et représentants républicains) et sort donc un sénat majoritairement républicain. Mac-Mahon était toujours président. Purge parmi hauts fonctionnaires réputés monarchistes qui va susciter démission de MM qui refuse de scarifier ses compagnons et de signer le décret. Il démissionne le 30 janvier 1879. Des élections présidentielles sont organisées et c’est un républicain modéré qui est élu à la présidence de la république = Jules Grévy (1879 à 1887). Il sera obligé de démissionner du fait des malversations de son gendre. Quand il est devenu président de la république a d’amblée annoncé l’orientation qu’il allait donner à sa présidence = présidence effacée qui reconnait que assemblée = centre de pouvoir avec quand même président du conseil qui va être émanation des majorités de la chambre qui va devenir le véritable chef de l’exécutif. 1879 = date charnière et désormais républicain au pouvoir et vont vraiment pouvoir appliquer leur programme (notamment de 1879 à 1885 – 1886). TD 6 : l’œuvre des républicains au pouvoir entre 1879 et 1885 6 années Jules Ferry. C’est à cette période qu’il a eu des activités ministérielles mais aussi comme président du conseil à deux reprises : entre septembre 1880 et novembre 1881 et entre février 1883 et mars 1885. Il appartient à famille politique des républicains de gouvernement = aussi parfois républicains opportunistes (aujourd’hui connotation péjorative mais à l’époque pas péjorative = vouloir faire les réformes nécessaires en temps opportun = quand on peut les faire, quand la conjoncture permet de le faire). C’est pendant 1 re période que l’essentiel des réformes vont être conduites. I. La consolidation du régime républicain a. Le vote de lois libérales 1881 : loi sur la liberté de réunion loi sur la presse (presque seul média du temps) 1884 : loi qui permet création de syndicats professionnels = loi Waldeck-Rousseau loi sur organisation municipale qui permet élection des maires (ce qui favorise démocratie locale), loi rétablissant le divorce (pas par consentement mutuel mais par « faute » ou annulation de mariage lié à la stérilité) loi sur laïcisation des hôpitaux, cimetières (pas obligé de croix et pas forcément de cérémonie religieuse), des tribunaux etc b. La révision constitutionnelle de 1884 C’est Jules Ferry qui l’a mené au parlement et qui la fait voter. I. • Impossibilité désormais de réviser la forme républicaine du gouvernement = toute propagande et toute cation (des monarchistes) pour rétablir la monarchie devient anticonstitutionnel • Les représentants des anciennes familles régnants (Bourbon, Orléans et Bonaparte) ne pourront jamais se présenter à la présidence de la république • Suppression des 75 sénateurs inamovibles : à mesure qu’ils meurent le nouveau sénateur est élu normalement • Suppression des prières publiques en début de cession parlementaire ce qui participe à la laïcisation de l’état = état laïque n’est lié à aucune religion L’œuvre scolaire Encore essentiellement Jules Ferry qui a réfléchit depuis longtemps à cette question. Comme ministre de l’instruction public il sera le principal maitre d’œuvre. Leur but était d’enraciner la république, fortifier le patriotisme, « libérer les consciences de l’obscurantisme » = de l’emprise de la religion. a. Enseignement primaire C’est surtout l’école primaire qui a été au centre de l’intérêt des pouvoirs publics. Elle va être selon le triptyque : laïque, publiques et obligatoire 1881 : gratuité de l’école (existait déjà pour pauvres) 1882 : obligation scolaire (seulement 1/10 des enfants est inscrit dans aucune école mais inscription ne veut pas dire fréquentation et assiduité scolaire car dans campagne notamment enfants requis par parents paysans pour travaux paysans et dans milieu urbain travail des enfants dans usines à partir de 12 ans) qui sera de 6 à 13 ans, sanctionné par examen final qui marque fin du cycle obligatoire = certificat d’étude l’école maternelle n’existait pas mais dans certaines villes jardins d’enfants payant pour enfants avant 6 ans. la laïcité = école publique devra être neutre sur le plan religieux = plus de cours de religion remplacés par cours de morale et d’instruction publique jusqu’en 1886 instituteurs pouvaient être laïcs ou religieux mais après 1886 sans enseignement public enseignement confié à personnel laïc. b. Enseignement secondaire A l’époque, fait d’une petite minorité d’enfant d’ado et d’adolescent et enseignement secondaire réservé aux élites sociales (bourgeoisie, aristocratie) quand ils n’allaient pas dans enseignement privé religieux. Les enfants qui fréquentés les circuits des lycées commençaient par un cursus primaire = petit lycée. La sanction du cursus était le baccalauréat = brevet de bourgeoisie qui permettait d’entrer à l’université et ouvrait de nombreuses protes professionnelles. Les lycées de garçon existaient déjà mais création de lycées publics de jeunes filles et pour trouver enseignantes 2 écoles normales. On a aussi développé le corps enseignants à l’université (maitre de conférence, professeur), décidé que état a le monopole de la collation des diplômes = pour délivrer diplôme. Ultérieurement certaines critiques ont été émises sur ce qu’ont fait les républicains : I. • Critique « régionaliste » car école publique et laïque a été féroce pour apprentissage des langues régionales, imposant le français • Œuvre scolaire de Jules Ferry était une œuvre pas démocratique, dans le sens où deux filières complétement échanges : enseignement primaire de 6 à 13 ans, réservé au milieu populaire et filière noble des lycées, réservés aux élites sociales ; les passerelles entre ces deux sont très difficiles L’œuvre coloniale Pendant cette période il y a à l’actif des républicains au pouvoir un certain nombre de conquêtes coloniales, surtout quand jules ferry est au pouvoir. 1881 : protectorat sur Tunisie Ancrage à Madagascar 1885 : main mise sur l’Annam et Tonkin en Indochine = aujourd’hui Vietnam + Cochinchine depuis 1863 : Cambodge Œuvre éco pas exceptionnelle. Activité éco s’inscrit dans une continuité, ici par exemple continuation des travaux d’urbanisme qu’avait commencé 2 e empire, poursuite de l’équipement ferroviaire de la France et construction de voies ferrais, continué à creuser des canaux pour transport fluvial, développement du grande commerce maritime. Le problème de cette période c’est qu’à partir de 1880 la France comme le reste de l’Europe entre en crise sur plan éco, en récession. TD 7 : l’affaire Dreyfus et ses conséquences politiques C’est dans le cadre d’une république consolidée qu’à éclater cette Affaire Dreyfus qui a profondément divisé les français. On est en république, consolidée par écrasement du mouvement boulangiste en 1889 et où services secrets sont très actifs en Europe. I. La chronologie des évènements Affaire qui dure 12 ans : de 1894 à 1906. Les français découvrent des fuites concernant les secrets militaires au profit de l’Allemagne. Le bordereau = texte retrouvé qui a impliqué justice militaire. Les soupçons se placent rapidement sur officier juif d’origine alsacienne : Dreyfus. Il est accusé de trahison sans preuves formelles et est condamné par un conseil de guerre le 22 décembre 1894 à la dégradation militaire et à la déportation perpétuelle. En janvier 1895 il est dégradé dans cour de l’école militaire à paris est envoyé en Guyane sur île du diable. Son innocence aujourd’hui est tout à fait certaine, ne fait aucun doute mais certains aspects de l’affaire d’espionnage n’ont toujours pas été élucidés : vrai couple était traitre qui vendait secret de la France ou agent double qui travaillait pour l’Allemagne secrètement ? ensuite c’est l’oubli en France et l’affaire va prendre nouvelle tournure à partir de 1897 grâce à l’action de personnes dévouées à Dreyfus, son frère en particulier, Mathieu Dreyfus et Bernard Lazare = écrivain et quelques personnalités politiques du moment mais très rares. Les fidèles de Dreyfus convaincus de son innocence découvrent que le coupable est un officier d’origine hongroise, commande Esterhazy qui était couvert de dettes et c’était mis au service de l’ambassade d’Allemagne dès 1894 pour lui fournir des renseignements. C’est le chef des renseignements de l’armées = Picard qui a découvert la chose et qui a découvert aussi qu’on avait ajouté au moment du procès en 1894 des documents pour charger d’avantage le dossier contre Dreyfus : faux Henri. E est jugé et traduit devant conseil de guerre au début de janvier 1898 et ce procès se termine par son acquittement. C’est ce qui va amener deux jours plus tard Zola qui a été convaincu à l’innocence de Dreyfus de publier « j’accuse » = lettre ouverte au président de la république, paru dans l’Aurore, dirigé par Clémenceau. Dans ce texte qui s’adresse à Faure dénonçait la partialité des juges, l’erreur judiciaire et toutes les intrigues qu’il avait eu connaissance pour charger Dreyfus. Le fait qu’il soit juif a compté dans sa condamnation car contexte d’antisémitisme assez fort, surtout dans armée. Aussitôt après Zola est poursuivi pour diffamation, traduit en justice et condamné à prison, mais il s’exil en Angleterre. Il semble donc que l’action de ceux qui veulent la révision du procès soit définitivement compromise. Ces gens qui veulent la révision = dreyfusard, révisionnistes. Quelques mois plus tard, en aout 1898 coup de théâtre : le faux fabriqué par colonel Henri est découvert dans le dossier et il est avéré très vite que c’est Henri qui l’a écrit. Il est emprisonné et se suicide dans sa prison. E s’enfuit à l’étranger, signant par là sa culpabilité et le chef d’étatmajor de l’armée démissionne. Les choses vont donc évoluer dans un autre sens. Année 1898 = année charnière. Année suivante, en juin 1899 cours de cassation = plus haute juridiction française asse le jugement de 1894 et Dreyfus est rapatrié et envoyé devant un nouveau conseil de guerre à Rennes. Son 2 e procès se termine par un jugement un peu adhérent car il est recondamné, reconnu coupable une 2 e fois mais avec « circonstances atténuantes ». Il est condamné à 10 ans de détention. Ces dix ans il ne les fera pas. Fin septembre 1899 Dreyfus est gracié par le nouveau président de la république (Faure étant mort dans les bras de sa maitresse) = Emilie Loubet. La grâce = droit présidentiel que lui reconnait la constitution de 1875 = pas reconnaissance de l’innocence et c’est pour cela que va s’engager pendant plusieurs années long pro- cessus qui va aboutir en juillet 1906 avec la cassation du procès de Rennes, Dreyfus est reconnu innocent, réhabilité et réintégré dans armée. Il démissionnera peu de temps après et reprendra du service pendant 1re GM. Il meurt en 1935. II. Les forces en présence dans l’Affaire Cette affaire a divisé la France. Deux camps : les dreyfusards ou les antidreyfusards. Au début la ligne de partage entre les deux n’a pas correspondu au clivage politique traditionnel. Les « partis » politiques ont eu du mal à se positionner par rapport à ce procès. Les républicains modérés progressistes sont divisés : Poincaré était dreyfusard mais Méline était antidreyfusard. Les radicaux sont aussi divisés. Les socialistes = extrême gauche, se divise aussi. • Au départ dreyfusards = minorité : o proches de la famille o libéraux soucieux de l’honneur de la justice, o intellectuels : Zola, Proust, Anatole France Ce n’est qu’ensuite que les partis de gauche : radicaux, socialistes et partie des républicains au gouvernement se battrons pour révision du procès. • L’antidreyfusard : o Aussi des intellectuels : ceux qui appartiennent à droite socialiste : Barrès, monarchistes comme fils de Daudet o Universitaires : faculté de médecine et de droit o Presse, seul média du temps, très majoritairement : presse populaire comme « petit journal », « intransigeant » et presse catholique car Eglise va s’engager dans cette affaire « la croix » o La droite française au sein de laquelle la composante nationaliste est la plus active et cette droite nationaliste s’exprime notamment par l’intermédiaire de mouvements nouveaux qui se développent fin 19 e et début 20e dans contexte de cette affaire = ligues = mouvement politique qui recrute des adhérents, militants mais qui se soucie guère d’élection et d’enjeux électoraux mais très présente dans actions de rues, manif etc. parmi celle de l’époque ligue des patriotes, ligue de la patrie française qui aurait compté plus de 200 000 membres, ligue antisémite (ou antisémitique) et aussi ligue qui va se transformer en mouvement royaliste mais qui au départ de l’était pas = action française qui deviendra monarchiste sous influence Maurras. Néanmoins une ligue est dreyfusarde = ligue des droits de l’homme et du citoyen. Ce qui rassemble antidreyfusards : I. • Antisémitisme car juif est par définition un traitre, n’a pas de patrie et ne peut donc pas être un bon français et pour catholiques et Eglise juifs = peuple qui a tué le Christ, celui à cause de qui le Christ est mort crucifié • Refus de ce qui peut remettre en cause armée, défense acharnée de l’armée chez eux qui est symbole des valeurs nationales et du même coup il y a une défense de la chose jugée : Un conseil de guerre ne peut pas se tromper. • Méfiance ressentie envers la république et son régime des partis, synonyme de division de la nation Les conséquences politiques de l’Affaire • Emergence des « intellectuels » : c’est à partir de l’affaire qu’on commence à nomme ceux qui exercent une profession ou activité intellectuels en tant que tel. C’est la 1 re fois qu’ils se mobilisent pour une question morale d’abord. Ce en sera pas la dernière fois car la France à partir de fin du 19e et jusque 60’s verra à plusieurs reprises les intellectuels se mobiliser pour diverses causes : pendant 1re GM, pour défendre patrie en danger, durant 30’s avec mouvement antifasciste qui réunit de nombreux intellectuels de gauche et récemment pendant guerre d’Algérie • Développement des ligues = mouvement politique parfois structuré militairement et pratiquant volontiers l’activisme de rue. A partir de ce moment connait l’essor de ces mouvements politiques nouveaux. De nouvelles apparaitront durant entre-deux-guerres, toutes classées à droite ou à extrêmement droite : jeunesse patriote dans 20’s et crois de feu dans 30’s • Développement dans les milieux de gauche de l’antimilitarisme = sentiment hostile à l’armée et à ce qu’elle représente avec structure hiérarchique etc, et de l’anticléricalisme face à attitude de l’Eglise dans l’affaire = opposition à l’influence et à l’intervention du clergé dans la vie publique (# attitude antireligieuse) • L’Affaire a entrainé des reclassements politiques Ça a été une crise globale qui a touché ensemble de la nation et à partir de 1898 au moment où révisionnistes commencent à gagner du terrain l’attitude qu’ont pris hommes politiques face à l’affaire est devenu le grand clivage : à gauche Affaire a contribué à ressouder les différentes composantes auquel on peut ajouter une partie des républicains modérés et à droite aussi homogénéisation de la droite républicaine et monarchiste, la droite monarchiste traditionnelle, la nouvelle droite monarchiste et une partie des républicains modérés qui sont rejetés à droite par l’Affaire. Les antidreyfusards sont exclus du camp républicain. A partir de 1899 nouvelle majorité va se mettre en place : majorité de défense républicaine. TD 8 : les catholiques français et la république (1870-1914) I. 1870 – 1890 a. Les suites de la défaite de 1870 – 1871 Fin de la guerre Par traité de Francfort en 1871. Pour catholiques français qui sont très patriotes c’est une période sombre car défaite de la France, Commune de Paris qui a été dans certaine mesure anticléricale et pris en otage des hommes d’Eglise, disparition des états pontificaux. En 1870 en effet l’unité italienne se réalise et Italie devient monarchie unifiée et par conséquent le pape perd ses états et son pouvoir temporel. Le pape se considérera donc comme prisonnier au sein du palais du Vatican. C’est très vécu par monde catholique français. Le clergé va donc affirmer que la colère divine s’est abattue sur la France, qui pourtant par tradition est fille ainée de l’Eglise. D’où séries de pèlerinages à partir de 1871, érection de la basilique du sacré cœur à paris pour laver la Commune etc. le monde catholique est traumatisé alors que ce monde catholique en France dans 1870’s est encore très puissant. Les français sont très majoritairement catholiques et pratique religieuse est encore très forte. L’encadrement du clergé est aussi fort comme il ne l’a jamais été. En 1870 clergé catholique français = 220 000 personnes. Eglise puissante aussi car réseau d’œuvres : gère hôpitaux, exerce charité etc. elle a donc une très grande influence, sa presse aussi ; mais elle ne va pas pouvoir réagir de façon efficace quand républicains arrivent au pouvoir et font leurs grandes réformes. b. L’Eglise face à al laïcisation républicaine des 1880’s L’église subit durant cette période assauts des républicains laïcs et anticléricaux mais il faut distinguer même si catholiques font amalgames entre ce que font républicains et révolutionnaires car ce n’est pas la même chose. Pendant grande révolution, dans 1793’s on a eu une politique qui s’attaquait de front à la religion, au clergé et ça s’est traduit par persécutions à l’égard des membres du clergé, fermetures d’Eglise, imposition d’un calendrier républicain etc. les républicains presque un siècle plus tard ça n’a rien à voir même si catholiques pensent le contraire. Des gens comme Jules Ferry ne sont pas antireligieux mais pas anticléricaux. Ils tentent de laïciser la société. • Loi sur le divorce • Laïcisation des cimetières = église des morts pour eux • Laïcisation des hôpitaux • développement du personnel non religieux • question de l’école surtout : le clergé s’oppose à la gratuité car école gratuite ruine sens du sacrifice, obligation combattue par Eglise du fait que ça risquait de désintégrer la famille et détruire l’autorité du père etc. tout un débat autour de l’école. Eglise a perdu ce combat, n’a pas pu empêcher laïcisation de la société qui était en marche et fait que école soit devenue la chose publique. Mais il reste des écoles sous leur autorité I. 1890’s Elles sont marquées par deux choses dans rapports entre Eglise et république : • Du côté des républicains au gouvernement se développe « esprit nouveau » = volonté de faire prévaloir en matière religieuse avec politique menée esprit de tolérance. Cela participe aussi d’une volonté de réconciliation et de rassemblement des français • Politique du « ralliement » cf texte fascicule Extrait de discours. L’auteur est le cardinal Lavigerie =quelqu’un qui a grandi dans milieu familial légitimiste (monarchiste), a été évêque de Nancy et ensuite nommé archevêque à Alger où il va s’affirmer comme véritable chef de l’Eglise catholique en Afrique. C’est lui qui s’est rendu célèbre pour son œuvre missionnaire : contribué à fonder des congrégations missionnaires qui ont opérées surtout en Afrique noire pour convertir au catholicisme autochtone. Très respecté au sein du monde catholique et si il prononce ce discours ce n’est pas par hasard mais correspond à volonté du pape. Il s’est entretenu auparavant avec Léon XIII et le discours a été inspiré par le pape qui souhaite modifier relations qui existent entre Eglise catholique et république française. C’est une invitation faite aux catholiques français à accepter la république. Ce n’est pas évident et il faut penser que monde catholique et majorité du clergé dont membres formés à époque assez à droite. Clergé et monde catholique encore hostile au monde catholique. Ils sont encore favorables à second empire ou monarchie. Il faut se rallier car : o Argument de nature patriotique : il insiste à plusieurs reprises sur la patrie « fils de la mère patrie », « sacrifier pour le salut de la patrie », « acceptation patriotique » etc. il y a donc une volonté de réconciliation pour être plus fort face à l’ennemi potentiel (Allemagne) o Argument d’efficacité politique face au péril qui menace l’Eglise (anticléricalisme) et peut être aussi péril social = Invitation de participer à vie publique, de participer aux élections (qu’ils font), d’élire députés et sénateurs favorables aux thèses de l’Eglise catholique. Il faut être dans le système o Argument d’autorité, proposition, invitation faite aux catholiques mais en réalité c’est plus fort. Eglise est très hiérarchisée, avec pape à sa tête et pouvoir très fort (monarchique). Dans cette Eglise référence au pape essentielle et quand il dit « c’est le 1er vœu de l’Eglise à tous els degré de la hiérarchie » il évoque le pape. Ce discours, pour ceux qui l’ont entendu, ont été stupéfait en ce qui concerne officiers de marine car monde très conservateur et très monarchiste à l’époque. Par le biais de la presse tout cela était connu. Les monarchistes n’ont pas apprécié, pape et cardinal ont reçus lettres d’injures des milieux monarchistes et dons effectués à Eglise d’Afrique ont baissé de façon très sensible, et clergé français est assez hostile au fond. La majorité des évêques est hostile à cette initiative. Plus qu’une réticence, rejet chez beaucoup de cette demande. Le pape à ce moment va intervenir personnellement et en 1892 va publier encyclique (texte de doctrine) en français alors qu’officiellement en latin = au milieu des sollicitudes. Dans celui-ci le pape invite fermement catholiques français à accepter république et constitution de 1875. Il y aura ensuite certain nombre de catholiques minoritaires qui s’inclineront et se rallieront. Ce sera le cas de deux députés : comte de Mun et Jacques Piou. Mais bientôt affaire Dreyfus va diviser français, réveiller passions (notamment anticléricales) et on va passer à une autre période. I. 1899 – 1906 Cette période politiquement parlant = d’abord gouvernement dirigé par Waldeck – Rousseau entre 1899 et 1902. Il est à la tête d’un gouvernement de défense républicaine. En 1899 la droite (nationaliste avec ligues) semble menacer la république et la gauche et parti des républicains au gouvernement se mobilisent pour faire un barrage à cette menace. Dans ce cadre WR va poursuivre les manifestants des ligues les plus exaltées, dissoudre congrégation des assomptionnistes, va prendre des mesures dans armée pour mettre au pas officiers antidreyfusards. Le gouvernement va aussi à sa manière être anticlérical, lutter contre influence politique et sociale de l’Eglise. Cette politique anticléricale de WR va se traduire par adoption d’une loi en 1901 = loi sur les associations. Selon ses termes tout le monde peut fonder une association laïque à condition d’être déclaré, de faire choses en ordre (avec trésorier, président, secrétaire etc). C’est toujours le cadre juridique des associations à but non lucratif d’aujourd’hui. Dans cette loi il y avait aussi disposition qui concernait congrégation religieux = ordre religieux = clergé régulier. La liberté de fonder une association n’allait pas concerner les congrégations religieuses qui étaient donc exclus du bien commun. Pour pouvoir exister elles devront solliciter une autorisation qui en pourra être accordée que par une loi et une fois autorisée elles pourront être dissoute, le cas échéant par un simple décret. Les bénédictins et els jésuites n’ont pas souhaitée solliciter cette autorisation et ont préféré s’exiler une nouvelle fois. XR est resté au pouvoir jusqu’aux élections législatives de 1902 et est devenu président du conseil Combes = radical anticlérical. Sous son autorité (entre 1902 et janvier 1905) le gouvernement a pratiqué un anticléricalisme d’état. • Il a appliqué de façon très restrictive en 1903 loi de 1901 sur associations en faisant refuser en bloc toutes les demandes d’autorisation sollicitées par les congrégations (notamment enseignants). Ont été épargné seulement 5 ordres car étaient missionnaires ou vocation charitable. Les autres ont été expulsées de leurs locaux • Interdiction à toute congrégation religieuse en 1904 d’enseigner en métropole • 1904 = rupture avec Vatican à la suite de plusieurs évènements qui ont créé tension croissante entre Rome et France : élection d’un pape de combat ou à cause d’un voyage en Italie du président de la république française = Loubet (le président a fait visite officielle auprès de l’état Italien mais Eglise a toujours contesté annexion des états pontificaux et pape depuis 1870 se considère comme prisonnier au sein du Vatican, n’est plus souverain temporel) A la suite de plusieurs incident l’état français en juillet 1904 : rupture des relations diplomatiques avec Vatican. Ceci va rendre finalement la séparation de l’Eglise et de l’état inévitable car concordat de 1801 permettait nomination des évêques et investitures par rappe mais là ce n’est plus possible. Le gouvernement de Combes est tombé début 1905 à cause de l’affaire des fiches = fichage des officiers de l’armée par ministre de la guerre. On voulait savoir si ces officiers étaient de bons républicains et leurs opinions religieuses. Ce scandale est venu au jour en 1905. Ça a contraint Combes à démissionner. Il a été remplacé par Rouvier et c’est pendant son mandat que la loi de séparation de l’Eglise et l’état a été voté. Rôle central de Briand, député à ce moment et qui va jouer rôle fondamental en tant que rapporteur de la loi. Elle a été votée en juillet 1905 et sera ensuite votée au sénat et promulguée en décembre. Cette loi de séparation des Eglises et de l’état mettait fin au concordat de 1801 signé par Napoléon. Essentiel dans deux premiers articles. Désormais la république assure liberté de conscience, garantie libre exercice des cultes (article 1). De plus grand principe affirmé = laïcité de l’état qui n’est plus lié à aucune religion et il en reconnait aucun culte et ne rémunère plus évêques, prêtres, ravins ou pasteurs. Mais pb des biens que possédaient les Eglises. La loi prévoyait qu’ils seraient maintenant gérés par associations laïques = association cultuelle. C’était la fin du régime du concordat, sauf en Alsace-Moselle. La loi de 1905 ne peut pas s’y appliquer car ils ne font pas parti de la France. Quand ils redeviendront français on ne touchera pas au système du concordat dans cette zone. Les protestants (2% de la population) et les juifs (90 000) ont acceptés cette loi sans difficulté. Ça n’a pas été le cas de l’Eglise catholique. Ils sont divisés mais la grande majorité des catholiques et du clergé sont contre cette loi, et d’autant plus que le pape (Pie X) va condamner cette loi par deux textes « Vehementer nos » et « gravissimo officii » en 1906. À partir de ce moment l’idée que les biens des Eglises seraient confiés à des associations laïques ne pouvait qu’encourager les catholiques à rejeter cette loi. En 1906 inventaire dans climat tendu, de lutte. Si l’on voulait confier biens appartenant aux Eglises à des associations il fallait en faire l’inventaire. C’est pourquoi actions pour faire ces inventaires et ça va poser problèmes chez les catholiques dans les églises. Avec greffier et policiers pour fidèle = profanation, d’autant plus que ces inventaires aveint prétention d’être complet et greffiers étaient amenées à ouvrir tabernacles = petites armoires sur l’autel qui contiennent objets du culte. C’est surtout dans régions très pratiquantes que ça s’est mal passé. Parfois forme d’affrontement physique, parfois tour comique (dans certains villages montreurs d’ours ont lâché les ours sur policiers ou apiculteur ouvert leurs ruches). Les choses se sont camées à partir de 1907. I. Les conséquences de la loi de séparation a. Les conséquences religieuses • Eglises (en particulier catholiques) perdent salaires, partie de son patrimoine et va s’appauvrir car désormais rémunérations des prêtres ne seront fournies que par dons des fidèle. Elle a aussi perdue sa position officielle et ça a eu un effet au niveau des vocations religieuses avec 1700 ordinations de prêtres en 1901 et 700 en 1914. • Triomphe de l’ultramontanisme donc l’autorité absolue de Rome sur Eglise de France • Donné aux Eglises de nouvelles libertés et désormais Eglise pourra modifier à sa guise carte des diocèses et des paroisses, construire des bâtiments (avant il fallait accord de l’état) • Pour Eglise catholique bénéfique car permet de se dépolitiser et donc de détacher sa cause complétement de la monarchie a. Les conséquences politiques • favorisé montée en puissance de l’Action Française (1899) = mouvement monarchiste quia revigoré pensée monarchiste en France • retour du balancier avec catholiques français qui s’éloignent de nouveau de la république (car considèrent que cette loi était loi antireligieuse). Il faudra attendre 1 re GM pour que dans le cadre de l’union sacré les catholiques soient réinsérés dans communauté nationale • reclassement des partis politiques. Politique laïque commune aux forces de gauche et aux républicains a atteint ses objectifs dont d’autres sujets vont apparaitre au 1 er rang (question sociale qui va diviser républicain durablement) On peut considérer que cette loi de 1905 toujours valable aujourd’hui a été aboutissement d’un très long processus qui a commencé en 1789 au début de la révolution. Cette loi est dernier contrecoup des atteintes portées par la révolution française à la société d’ancien régime.