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Le Courrier de la Transplantation - Volume VI - n
o 4 - octobre-novembre-décembre 2006
236
Mise
au point
standard de ciclosporine a montré qu’elle potentialisait la
néphrotoxicité de cette dernière. Ainsi, la fonction rénale a
été moins bonne dans le bras évérolimus. À 12 mois, sur les
63 patients traités par évérolimus, la créatininémie a été en
moyenne de 176 ± 78 versus 158 ± 50 µmol/l pour les patients
sous azathioprine (p = 0,108). Les résultats étaient signicatifs
sur la différence calculée par rapport à l’état basal : 43 ± 62 µmol/
l versus 14 ± 37 µmol/l (p < 0,001). Comme en transplantation
rénale, des études utilisant l’évérolimus avec des doses réduites
de ciclosporine seront nécessaires pour valider le fait que l’on
peut améliorer les résultats sans pénaliser la fonction rénale.
En termes de sécurité, le bilan infectieux à 12 mois, toutes
infections confondues, était équivalent (82 % versus 80,2 %
pour l’azathioprine). Cependant, on observe une répartition
différente, avec, dans le bras évérolimus, plus d’infections
bactériennes (35,1 % versus 17,1 % ; p = 0,004) et plus
d’infections fongiques (27,9 % versus 14,4 % ; p = 0,021)
dont 3 à 4 % ont été traitées avec de l’amphotéricine B par
voie systémique. L’incidence des infections virales a été
similaire dans les deux groupes (29,7 % versus 28,8 %). Il
faut cependant pondérer ce dernier résultat par la mise en
place quasi systématique d’une prophylaxie par le ganciclovir
en transplantation pulmonaire.
Par ailleurs, la revue des effets indésirables de la base de données
de l’ensemble des études cliniques réalisées en transplantation
rénale (B201/B251), cardiaque (B253) et pulmonaire (B159) a
permis de recenser les anomalies pulmonaires non infectieuses
de type pneumopathie interstitielle incluant des formes de
pneumonie, brose pulmonaire, granulomatose pulmonaire,
BOOP et pneumonie cytogénique organisée. Au total, 6 cas
ont été rapportés avec l’évérolimus 3 mg, versus un cas sous
MMF. Aucun cas n’a été rapporté avec 1,5 mg d’évérolimus.
En conclusion, cette incidence correspond à 1 % à des patients,
ce qui est habituellement observé.
À 24 mois, l’incidence de la diminution du VEMS > 15 %
a été de 41,1 % pour l’azathioprine versus 34,7 % pour
l’évérolimus, sans différence signicative (p = 0,333). Les
résultats signicatifs sur l’incidence des rejets aigus traités
ont été conservés et restent supérieurs avec l’évérolimus
(14,9 % versus 41,1 % ; p < 0,001), y compris sur les rejets
aigus suspectés cliniquement et prouvés par biopsie (19,8 %
versus 33,9 % ; p = 0,018).
Ces résultats s’expliquent par le fait que la répartition des
patients encore sous traitement à 24 mois a été différente
de celle des résultats à 12 mois. Dans le groupe évérolimus,
sur 101 patients inclus, 61,4 % ont arrêté leur traitement :
41,6 % pour événement indésirable et 8,9 % pour efcacité
insufsante. Dans le groupe azathioprine, sur 112 inclusions,
46,4 % des patients ont arrêté leur traitement : 19,6 % pour
effets indésirables et 17,9 % pour effet thérapeutique insufsant.
Cette répartition inégale limite donc l’analyse à 24 mois en
provoquant un important déséquilibre entre les deux groupes
et une diminution certaine de la puissance de l’essai.
De plus, le choix d’une dose xe d’évérolimus à 3 mg/j, sans suivi
thérapeutique pharmacologique de ses concentrations sanguines,
en particulier chez les patients porteurs d’une mucoviscidose et
en association à une dose standard de ciclosporine, représente une
pratique médicale très différente de l’approche optimisée au plan
individuel préconisée aujourd’hui dans l’AMM de ce nouveau
immunosuppresseur. On peut cependant constater dans cette étude
en transplantation pulmonaire que la fourchette de taux résiduels
d’évérolimus efcace et bien tolérée varie entre 3 et 12 ng/ml en
association avec de la ciclosporine et des corticoïdes (9).
concLusIon
Cette étude B159 montre une efcacité en faveur de l’évérolimus à un
et deux ans en termes de prévention du rejet aigu et à un an en termes
de rejet chronique. Toutefois, l’évérolimus, lorsqu’il est associé à
des doses standard de ciclosporine, s’accompagne d’une plus forte
incidence des infections bactériennes et fongiques ainsi que d’une
potentialisation de la néphrotoxicité de la ciclosporine. Cependant,
c’est la première fois qu’un immunosuppresseur démontre qu’il
est possible d’obtenir un ralentissement de la perte de la fonction
respiratoire à un an, et donc un effet potentiel sur la BO.
L’utilisation d’évérolimus en transplantation pulmonaire peut
être envisagée sérieusement et, pour optimiser cette approche,
un nouvel essai clinique de type académique (australo-européen)
est actuellement mis en place dans quelques centres français. Il a
pour objectif d’évaluer l’efcacité et la tolérance de deux types
d’association : ciclosporine à dose réduite plus évérolimus versus
ciclosporine à dose standard plus acide mycophénolique. ■
RéféRences bibliogRaphiques
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