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IMPACT GLOBALEMENT POSITIF
Au cours des années 1990, la prise en charge
des patients dépendants aux opiacés a évol
avec la mise sur le marché des traitements de
substitution aux opiacés (TSO), en 1995 pour
la méthadone et en 1996 pour la buprénor-
phine haut dosage (BHD). La diffusion des TSO
dans le cadre d’une prise en charge globale des
patients comprend plusieurs objectifs (HAS,
conférence de consensus, 2004). Les princi-
paux objectifs sont de prévenir la survenue de
problèmes sanitaires liés à l’usage d’opiacés, de
favoriser l’insertion des usagers dans un proces-
sus thérapeutique et de faciliter le suivi médical
1. CEIP de Marseille (PACA-Corse, Centre associé),
Fédération de pharmacologie et de toxicologie, CHU
Timone, Marseille.
2. CEIP de Marseille (PACA-Corse, Centre associé), Labo-
ratoire de santé publique, faculté de médecine, Marseille.
3. CEIP de Bordeaux, Caen, Grenoble, Lille, Lyon, Mar-
seille, Montpellier, Nancy, Nantes, Paris, Toulouse.
2007, enqte OPPIDUM :
consommations de méthadone
et de bupnorphine haut dosage
Comparison of methadone and high dosage buprenor-
phine use in 2007 using the OPPIDUM data
S. Nordmann1, E. Frauger1, V. Orleans2, X. irion2, J. Micallef1 et le réseau des CEIP3
d’éventuelles pathologies d’ordre psychiatrique
et/ou somatique associées.
Quelques années après larrivée de ces produits,
l’impact des TSO est globalement positif (HAS,
conférence de consensus, 2004), notamment
en termes de santé publique et d’insertion so-
ciale (1). Toutefois des formes de mésusage sont
observées dont notamment l’injection intravei-
neuse de la BHD (2, 3), l’apparition de primo-
consommateurs de BHD (4), la consommation
associée de substances illicites (5) ainsi que le
développement d’un marché parallèle (6).
Le programme OPPIDUM a été développé par
le CEIP de Marseille en 1990 (5) et étendu au
niveau national en 1995. Il est réalisé de façon
annuelle sous la forme d’une enquête transver-
sale multicentrique auprès de patients présen-
tant un abus, une dépendance ou substitués
par des TSO, et fréquentant des structures de
soins spécialisées dans la prise en charge des
addictions. Les données d’OPPIDUM consti-
tuent une source importante d’informations
notamment sur les caractéristiques des patients
inclus et les modalités de consommations des
substances psychoactives (5, 8). Cet outil est
particulièrement bien adapté à la description des
consommations de TSO étant donné quenviron
les trois quarts des sujets inclus dans les enquêtes
OPPIDUM sont sous protocole de substitution
aux opiacés (donc suivis dans le cadre dune prise
en charge globale) et décrivent leur consomma-
tion de produits psychoactifs licites ou illicites.
Lobjectif de l’étude est de comparer les caracté-
ristiques socio-démographiques, les conduites
et consommations associées des sujets sous
protocole BHD et méthadone inclus dans l’en-
quête OPPIDUM en 2007 ainsi que les modali-
tés de consommation de la BHD et de la métha-
done sous protocole.
MATéRIEL ET MéTHODE
Les centres d’enquête sont recrutés par les onze
CEIP qui assurent la coordination de l’étude dans
leur région (Caen, Lille, Nantes, Grenoble, Lyon,
Marseille, Nancy, Paris, Toulouse, Bordeaux
et Montpellier). Ces centres peuvent être des
Centres spécialisés de soins aux toxicomanes
(CSST), des Centres de soins d’accompagne-
ment et de prévention en addictologie (CSAPA),
des unités en milieu carcéral, des services hos-
pitaliers, des équipes de liaison, des structures à
bas-seuil dacs et des Centres d’accueil et d’ac-
compagnement à la réduction des risques pour
usagers de drogues (CAARUD).
Sont inclus les patients fréquentant les centres
d’enquêtes du 1er au 31 octobre de l’année 2007
et présentant un abus ou une dépendance à un
produit psychoactif, ou bénéficiant d’un trai-
tement de substitution de la dépendance aux
opiacés. Les patients ayant uniquement une dé-
pendance au tabac et à lalcool, non coopérants,
abstinents ou incapables de répondre au recueil
d’information ne sont pas inclus dans l’étude.
Les informations recueillies partent d’une "fiche
patient" et d’autant de fiches "produit" que de
produits consommés par le sujet au cours de la
semaine précédant l’enquête.
La fiche patient informe sur la situation so-
cio-économique du patient (âge, sexe, niveau
d’études, activité professionnelle, ressources,
logement, etc.) ainsi que ses consommations
et conduites addictives (tabac, alcool). La par-
ticipation éventuelle du sujet à un protocole de
substitution aux opiacés est aussi renseignée.
Les traitements de substitution aux opiacés (TSO) ont émis sur le marché au cours des
anes 1990 afin de prévenir la survenue de problèmes sanitaires découlant de l’usage
d’opias illicites. Malgré une amélioration de la situation socio-économique des sujets
sous TSO, on a observé des formes de mésusage. L’objectif de l’étude est de comparer
les caractéristiques socio-démographiques, les conduites et consommations associées
des sujets sous protocole buprénorphine haut dosage (BHD) et méthadone inclus dans
l’enquête Observation des produits psychotropes illicites ou tours de leur utilisa-
tion dicamenteuse (OPPIDUM) en 2007 ainsi que les modalis de consommations
de la BHD et de la méthadone consomes sous protocole.
Cette étude met en évidence une meilleure insertion sociale des sujets sous thadone
par rapport aux sujets sous BHD. Les résultats témoignent aussi de l’existence d’un po-
tentiel de tournement des TSO sous protocole, particulièrement la BHD.
Maintenance treatment in opioid dependence has been marketed in the middle of 1990 in order
to prevent sanitary problems occurrence linked with illicit opiates use. Despite a better socio eco-
nomic insertion of the patients using maintenance treatment, misuse has been observed. The aim
of the study is to compare socio demographic features, other psychoactives substances consumed
and addictive behaviour of the subjects under methadone and high dose buprénorphine (HDB)
maintenance treatment included in the OPPIDUM survey in 2007, and their way of use. This study
highlights that subjects under methadone are less marginalized than subjects under BHD. Results
show the presence of a misuse potential, especially for HDB.
Mots-clés :
Traitement de substitution,
Méthadone, Buprénorphine haut dosage,
Détournement d’usage.
Keywords :
Maintenance, Methadone
treatment, High dosage buprenorphine,
Misuse.
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Cet item permet la description de deux sous-
populations parmi les sujets consommateurs de
TSO, les sujets sous protocole de substitution et
hors protocole de substitution.
La fiche produit renseigne le nom du produit
consommé, la dose journalière, la fréquence
des prises (occasionnelle, hebdomadaire, quo-
tidienne), la ou les voies d’administration (plu-
sieurs réponses sont possibles), les notions
d’augmentation récente de la dose, de souf-
france à l’arrêt, d’obtention illégale, ainsi que la
prise concomitante d’alcool.
Les médicaments sont répertoriés selon la clas-
sification ATC (Anatomical erapeutic Che-
mical) de l’OMS. Lensemble des données re-
cueillies sur ces fiches fait l’objet d’un contrôle
qualité Lexploitation des résultats a été réalisée
avec SPSS version 13.0. Il s’agit d’une enquête
d’observation, toutes les informations re-
cueillies sont strictement anonymes. Ce pro-
gramme n’est donc soumis ni aux dispositions
de la loi relative aux sujets impliqués dans la
recherche biomédicale, ni à la loi relative à l’in-
formatique, aux fichiers et aux libertés.
RéSULTATS
Lors de lenquête OPPIDUM 2007, 128 centres
d’enquête répartis sur le territoire national ont
participé. Au total, 5 149 patients ont été inclus,
décrivant les modalités de consommation de
10 715 produits. Parmi eux, 32,8 % (n = 1 691)
consomment de la BHD et 46,7 % (n = 2 407) de
la méthadone. À noter que 6,6 % consomment
de la BHD en dehors de toute prise en charge
(sujets dit hors protocole) contre 3,3 % chez les
consommateurs de méthadone (p < 0,001).
Les sujets sous protocole de substitution aux
opiacés représentent 76,4 % (n = 3 937) de la po-
pulation d’OPPIDUM. Parmi ces sujets, 40,5 %
(n = 1 583) sont sous protocole BHD et 59,5 %
(n = 2 326) sont sous protocole méthadone.
Les autres médicaments mentionnés dans le
cadre d’un protocole de substitution représen-
tent 0,6 % des cas avec le sulfate de morphine
(17 cas), la codéine (2 cas), la dihydrocodéine
(2cas) et le fentanyl (1 cas).
La proportion de femmes est significative-
ment plus élevée chez les sujets sous protocole
thadone (23,3 % versus 18,6 % sous protocole
BHD, p < 0,001). Les sujets sous méthadone pos-
sèdent un logement stable pour 84,6 % d’entre
eux versus 80,4 % pour les sujets sous BHD (p <
0,001). Le pourcentage des sujets en situation de
grande précari est statistiquement plus élevé
parmi les sujets sous BHD (9,5 % versus 5,4 %
sous méthadone, p < 0,001).
La voie d’administration de la méthadone est
orale dans 99,9 % des cas. Deux sujets consom-
mant la thadone par voie intraveineuse ont
été identifiés. La BHD est consommée par voie
orale dans 91,8 % des cas, par voie nasale dans
9,0 % des cas et par voie intraveineuse dans 8,0 %
des cas. La BHD est obtenue illégalement dans
8,3 % des cas contre 2,5 % des cas pour la -
thadone (p < 0,001). Une souffrance à l’arrêt est
ressentie plus fréquemment avec la BHD (64,0 %)
quavec la méthadone (49,4 %) [p < 0,001].
Les sujets sous BHD consomment égale-
ment des benzodiazépines (BZD) dans 24,9 %
des cas contre 21,7 % des cas chez les sujets
sous méthadone (p = 0,021). Aucune différence
significative na été mise en évidence entre les
deux groupes concernant la consommation
d’héroïne (15,8 % sous BHD versus 17,9 % sous
méthadone).
DISCUSSION
Ce travail spécifique a été mené à partir des
données 2007 du programme OPPIDUM afin
de comparer les caractéristiques socio-démo-
graphiques, les conduites et consommations
associées des sujets sous protocole méthadone
et BHD, ainsi que les modalités de consomma-
tion des TSO. Les sujets sous protocole métha-
done présentent une meilleure insertion sociale
au vu des indicateurs niveau d’étude supérieur,
possession d’un logement stable et situation
de grande précarité. Cette différence entre les
deux populations du point du vue de l’insertion
sociale avait déjà été soulignée lors des précé-
dentes enquêtes OPPIDUM. D’autres indica-
teurs de notre étude (voie dadministration nasale
ou intraveineuse, prise occasionnelle, souffrance
à larrêt, obtention illégale, augmentation depuis
Tableau.
Données socio-économiques et consommations associées des sujets sous protocole TSO et
modalités de consommation de TSO (programme OPPIDUM 2007).
Sujets sous protocole
Protocole BHD Protocole méthadone p value
Nombre de sujets (n) 1 583 2 326
Données socio-démographiques
Féminin 18,6 % 23,3 % 0,000*
Âge (mg ± ET) 32,7 ± 8,3 33,2 ± 7,8 0,044*
Nombre de produits consommés (mg ± ET) 2,2 ± 1,2 2,2 ± 1,2 0,48
Niveau d'étude supérieur 9,5 % 10,2 % 0,041*
Logement stable 80,4 % 84,6 % 0,001*
Activité professionnelle 46,2 % 46,3 % 0,95
Situation de précarité avec compensation sociale 34,8 % 39,0 % 0,000*
Situation de grande précarité 9,5 % 5,4 %
Dépendance alcoolique 15,7 % 15,3 % 0,705
Tabac 95,0 % 95,6 % 0,329
Modalités de consommations et consommations associées
Voie d’administration du TSO (plusieurs choix de réponse possibles)
Voie orale 91,8 % 99,9 % 0,000*
Voie intraveineuse 8,0 % 0,1 % 0,000*
Voie nasale 9,0 % 0,0 % -
Obtention illégale 8,3% 2,5% 0,000*
Prise occasionnelle 0,8 % 0,4 % 0,121
Augmentation depuis 6 mois 18,4 % 20,6 % 0,113
Souffrance à l'arrêt 64,0 % 49,4 % 0,000*
Prise concomitante d'alcool 18,3 % 16,5 % 0,162
Consommations associées
Consommateurs de benzodiazépines et apparentés 24,9 % 21,7 % 0,021*
Consommateurs d'antidépresseurs 9,2 % 9,6 % 0,731
Consommateurs de neuroleptiques 8,6 % 8,7 % 0,914
Consommateurs de cocaïne 9,1 % 10,8 % 0,076
Consommateurs d’héroïne 15,8 % 17,9 % 0,092
* Pas de différence significative.
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6 mois, prise concomitante d’alcool) permettent
dévaluer le potentiel de tournement des TSO.
Les résultats indiquent que les TSO font l’objet
dun tournement d’usage, en particulier la BHD.
En effet, la proportion de consommateurs hors
protocole est signicativement plus élee pour la
BHD que pour la méthadone. En outre, des indi-
cateurs de détournement tels que la voie d’admi-
nistration tournée, l’obtention illégale et la souf-
france à larrêt témoignent d’un susage sous
protocole plus marqué pour la BHD que pour la
méthadone. Certains facteurs peuvent expliquer
que la méthadone soit moins détournée que la
BHD en France, comme l’existence d’une forme
sirop uniquement (jusquà 2008) et les conditions
de prescription et delivrance de lathadone
(circulaire du 30 janvier 2002). En effet, un traite-
ment par la thadone peut être initié unique-
ment dans un CSST ou dans un établissement
de soins alors que la BHD peut être prescrite en
premre intention par tout médecin. En outre, la
littérature internationale rapporte que le potentiel
dabus et de dépendance de la méthadone est plus
important que celui de la BHD (9, 10). Cela nest
pourtant pas contradictoire avec la situation fran-
çaise telle que crite par OPPIDUM et dautres
sources de données (et rapportée également dans
dautres pays), puisque limpact de ganique et de
laccessibilité dans le potentiel de tournement
des produits en géral et dans le cas présent des
TSO est bien connue (10, 11).
Les sujets de notre étude consomment d’autres
produits psychoactifs comme les benzodia-
zépines, consommation qui peut être réalisée
dans un but thérapeutique ou non comme ré-
cemment souligné par Lavie et al., 2009 (12).
Les benzodiazépines sont davantage consom-
mées par les patients sous BHD (24,9 %) versus
21,7 % chez les patients sous méthadone. Les
sultats de notre étude sont à interpréter à la
lumière des données OPPIDUM anrieures.
En effet, la situation socio-économique des
consommateurs de TSO semble globalement
meilleure au regard des données OPPIDUM
2007 comparées aux données 1995-1997. Les
sujets consommateurs de BHD et de métha-
done exerçaient une activi professionnelle
pour respectivement 29 % et 35 % d’entre eux en
1997 contre 46,2 % et 46,3 % en 2007. En outre, la
proportion de sujets consommateurs de BHD et
de méthadone en situation de grande précarité
ou de précarité avec compensation sociale est
passée respectivement de 65 % et 60 % en 1997 à
45,3 % et 44,4 % en 2007 (5). Depuis 2004, l’admi-
nistration par voie intraveineuse de la BHD sous
protocole est passée de 11 % en 2004 à 8,0 % en
2007. Lobtention illégale est passée de 11 % en
2004 à 9,3 % en 2007. Depuis 2004, La consom-
mation de benzodiazépines était identique entre
les deux sous-populations autour de 24-25 %.
Elle est donc passée à 21,7 % dans le groupe-
thadone en 2007 et il serait inressant de voir
si cette tendance se confirme en 2008 et surtout
d’analyser plus finement cette consommation
pour déterminer si elle est liée à un usage simple
ou probmatique comme la récemment fait La-
vie et al. (12).
La consommation d’roïne parmi les sujets
sous protocole de substitution est par contre
préoccupante, d’autant plus que la part d’héroïne
dans cette population a augmenté depuis 2004.
De fait, la consommation d’héroïne est passée de
9 % en 2004 à 15,8 % en 2007 chez les sujets sous
BHD et de 13 % à 17,9 % chez les sujets sous mé-
thadone inclus dans les enquêtes OPPIDUM (8).
DES LIMITES
Notre étude comporte certaines limites, dont
celle d’étudier une population qui nest pas re-
présentative de celle des consommateurs de
TSO en France, du moins en termes de réparti-
tion puisque, dans notre étude, 40,5 % des sujets
substitués sont sous BHD et 59,5 % sont sous mé-
thadone. En France, en 2007, la part des patients
sous protocole méthadone était estimée à envi-
ron 25 % des patients sous protocole de substitu-
tion aux opiacés (2). Cette limite est en partie ex-
pliquée par le fait que les centres d’enquête sont
des CSST ou des structures hospitalières. Afin de
recueillir des informations valides et régulières
en médecine ambulatoire, une nouvelle enqte
pharmaco-épidémiologique intitulée Observa-
tion des psychotropes en médecine ambulatoire
(OPEMA) a été mise en place en 2008 dans le
cadre du réseau des CEIP. Les centres d’enquête
recrutés sont exclusivement des médecins gé-
ralistes. Les sultats annuels de cette enquête
permettront de consolider ainsi les données dis-
ponibles sur les TSO via le sysme sanitaire.
Depuis cette étude réalisée en 2007, des géné-
riques de la BHD ainsi que la forme gélule de
la méthadone ont été commercialisés. Létude
OPPIDUM réalisée en 2008 (actuellement en
cours danalyse) et celle à venir en octobre 2009
(en préparation) permettront dévaluer l’impact
de ces nouveaux produits sur les modalités de
consommations par les patients vus dans ces
structures sanitaires.
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Remerciements
Nous tenons à remercier lensemble des équipes des centres
denqte qui ont recueilli les données et qui participent
à OPPIDUM depuis de très nombreuses années. Le pro-
gramme OPPIDUM est alisé grâce au soutien de la Mis-
sion interministérielle de lutte contre les drogues et toxico-
manies (MILDT) et lAgence française decurité sanitaire
des produits de santé (Afssaps). Conflits dint : Aucun.
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LES OUTILS MIS EN PLACE
EN FRANCE
En France, l’évaluation du potentiel d’abus
et de pharmacodépendance des substances
psychoactives médicamenteuses ou non est
effectuée par la Commission nationale des
stupéfiants et psychotropes (CNSP), sous la
tutelle de l’Agence française de sécurisani-
taire des produits de san(AFSSAPS). Dans
ce cadre, l’AFSSAPS a mis en place le réseau
des Centres d’évaluation et d’information
sur la pharmacodépendance (CEIP). Répar-
tis sur le territoire, ils ont développé plu-
sieurs outils pharmaco-épidémiologiques
pour collecter des informations sur l’usage
et/ou le mésusage des produits psychoactifs
afin de suivre les consommations au plus
proche des situations réelles d’utilisation.
Les outils dévelops par les CEIP sont :
la Notication spontae (NotS) ;
les enquêtes Ordonnances suspectes in-
dicateur d’abus et de pharmacopendance
(OSIAP) ;
les Décès en relation avec labus de dica-
ments et de substances (DRAMES) ;
Antalgiques stupéfiants et ordonnances -
curies (ASOS), soumission chimique ;
le programme Observation des produits
psychotropes illicites ou tournés de leur uti-
lisation médicamenteuse (OPPIDUM) [7].
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