LE MARCHE Cette notion est au cœur de la philosophie marketing. COURS DE LAYE BAMBA SECK www.layebamba.com LE MARCHE Nous avons vu dans la première partie la place du marché comme point de départ de toute réflexion marketing. Aucune décision importante ne peut être prise, aucune action commerciale ne peut être menée sans avoir au préalable étudié le marché. Mais qu’est ce que le marché? Quelles sont ses composantes ? Quelle en est la place du consommateur, Quelle importance donner à l’environnement du marché ? Cette seconde partie va permettre de répondre à ces questions, en s’attachant à bien montrer les deux composantes du marché que sont l’offre et la demande, et en s’efforçant d’analyser dans le détail le comportement d’achat du consommateur. www.layebamba.com LE MARCHE NOTIONS DE MARCHE SECTION 1 Le marché peut être défini de façon très simple comme le lieu de rencontre de l’offre et de la demande d’un bien. La bourse, une foire à la brocante (objets d’occasion), une criée sont alors autant d’exemples qui illustrent parfaitement cette définition. Mais cette acceptation géographique du marché, quoique réelle, est trop simpliste pour expliquer ce terme et comprendre l’importance de son rôle au sein du marketing www.layebamba.com LE MARCHE Définition de la notion de marché Il est possible de définir le marché de différentes manières, selon l’éclairage qu’on lui donne. Chacune de ces définitions apportent sa pierre à la compréhension globale de la notion de marché. La première explication du terme « marché » doit donc être complétée par deux autres éclairages, l’un économique et l’autre plus marketing. www.layebamba.com LE MARCHE ECLAIRAGE ECONOMIQUE Le marché est la rencontre des offres et des demandes d’un bien, d’un service ou de capitaux dans un secteur déterminé et un environnement donné. • Exemples : • Le marché du téléphone portable • Le marché de l’assurance • Le marché du tourisme • Cette approche économique montre bien les composantes essentielles d’un marché : un ou plusieurs producteurs (offre) fabrique (nt) un produit destiné à un ou plusieurs consommateurs (demande). www.layebamba.com LE MARCHE ECLAIRAGE MARKETING Comme le notent Dubois et Jolibert, la théorie économique repose sur l’idée de choix rationnels des agents dont les hypothèses sont peu réalistes. Malgré la remise en cause de certaines de ses hypothèses, restrictives par des auteurs comme Lancaster avec la « nouvelle théorie économique », la définition d’un marché à partir de la conception économique présente peu d’intérêts sur le plan opérationnel pour l’homme de marketing. www.layebamba.com LE MARCHE Comme le notent Lindon et Lendrevie, « Le mot marché est utilisé par le gens du marketing dans deux sens différents bien que complémentaires » Au sens étroit, on désigne par ce terme l’ensemble « des données chiffrées sur l’importance, la structure et l’évolution des ventes d’un produit » ; Au sens large, on appelle marché « l’ensemble de publics susceptibles d’exercer une influence sur les ventes d’un produit ou plus généralement sur les activités d’une organisation » www.layebamba.com LE MARCHE En définitive, les hommes de marketing s’attachent donc moins à trouver une définition irréfutable du marché qu’à en comprendre la structure et le fonctionnement du point de la vue de la demande. www.layebamba.com LE MARCHE Section 2 Analyse d’un marché du point de vue de l’offre Les acteurs de l’offre L’offre résulte de l’intervention de deux acteurs principaux : • Les producteurs, qui produisent le bien ou le services offert. C’est une entreprise et ses concurrents directs • Les distributeurs, qui vont assurer la commercialisation du produit. Il s’agit des principaux intermédiaires entre les producteurs et les consommateurs qui tiennent un rôle important, surtout pour les produits de grande consommation. • D’autres intermédiaires existent entre le producteur et la consommateur : les entreposeurs, les transporteurs, les fournisseurs (d’eux peuvent dépendre parfois largement la qualité du produit offert) www.layebamba.com LE MARCHE Le nombre de producteurs a une grande importance sur le comportement du marché. Pour simplifier, on discerne généralement trois configurations-type (voir tableau ci-après). Cette classification est importante en matière d’analyse de la concurrence. Les stratégies des entreprises seront complètement différentes selon la configuration dans laquelle elles se trouvent. www.layebamba.com LE MARCHE Les structures relatives à l’offre Marché non concentré Marché Concentré Marché Très concentré www.layebamba.com Concurrence : il existe de très nombreuses entreprises proposant le même produit ou service. Exemples : le marché du pain le marché du vêtement. Oligopole : il existe quelques entreprises proposant le même produit ou service. Exemples : le marché de l’automobile, le marché de la lessive. Monopole : il n’existe qu’une entreprise proposant un produit ou service. Exemples : - le marché sénégalais de la distribution d électricité. LE MARCHE Les entreprises présentes sur le marché créent des produits ou des services qui peuvent être classés de la manière suivante. SERVICES Produits matériels Produits de consommation Produits banals de grande consommation Produits alimentaires PRODUIT www.layebamba.com Produits non alimentaires Produits anomaux de consommations moins fréquentes Produits durables Produits non durables Produits industriels LE MARCHE C) Les concepts clés d’analyse de l’offre La part de marché d’une entreprise représente la proportion de ses ventes par rapport aux ventes de toutes les entreprises du secteur d’activité proposant sur le marché le même produit Une part de marché de marché peut se calculer en volume ou en valeur : PDM vol = Quantité vendues par l’entreprise X 100 /Quantité totale vendues par toutes les entreprises de la branche PDM val = Vente de l’entreprise en valeur X100/vente de les entreprises de la branche en valeur Ou PDM = marché actuel du producteur ou de la marque/ marché actuel du produit toute marque www.layebamba.com LE MARCHE De ce concept, on a la part de marché relative qui est le rapport entre les ventes du producteur ou de la marque sur les ventes du produit principal concurrent. Pour le leader = PDM du leader/PDM du suivant immédiat PDM relative pour les suiveurs = PDM entreprise/ PDM du leader www.layebamba.com LE MARCHE La disponibilité ou distribution sont des indicateurs ou des ratios permettant d’évaluer la manière dont un produit ou une marque est présente dans les points de vente : On distingue habituellement : La disponibilité numérique d’un produit ou d’une marque dans un univers de distribution donné (par exemple les hypers) mesure le pourcentage de points de vente qui dans cet univers de distribution, vendent le produit ou la marque DN = Nombre de magasins détenant cette référence/Nombre total de magasins La disponibilité ou distribution valeur mesure le pourcentage des ventes totales de la catégorie de produits réalisés par les points de vente qui référencent la marque. DV = CA des magasins (détenant une référence) dans la catégorie de produit x 100/ CA total de la catégorie de produits www.layebamba.com LE MARCHE On dit d’une marque qu’elle a une demande efficace quand DV est supérieur à DN, une demande coûteuse lorsque DV inférieur DN et une demande idéale quand DV= DN La demande pure ou demande consommateur est définie par le rapport suivant www.layebamba.com LE MARCHE Demande pure=Part de marché en valeur / Disponibilité valeur C’est la proportion des ventes en valeur de la marque par rapport aux ventes toutes marques confondues des points de vente où la marque est commercialisée. Taux d’accroissement =c1-c0/c0 x100 www.layebamba.com LE MARCHE Section 3 Analyse d’un marché du point de vue de la demande A) Les acteurs de la demande : La demande d’un produit résulte de plusieurs acteurs : • les consommateurs ou utilisateurs qui influencent le plus directement les ventes d’un produit. C’est en grande partie de leur choix, de leurs comportements que dépendront les ventes du produit. • Les prescripteurs qui conseillent, recommandent ou prescrivent un produit. L’étude de comportement des consommateurs fait parfois apparaître l’influence dominante sur la consommation ou l’achat d’un produit ou d’une marque, de certaines personnes qui jouent un rôle conseil, voire de décideur (médecin). www.layebamba.com LE MARCHE • D’autres acteurs auraient pu être cités comme • les décideurs qui prennent la décision • ceux qui réalisent l’acte d’achat au point de vente • ceux qui payent • ceux qui réparent et entretiennent le produit. L’acte d’achat s’inscrit donc dans un processus ou de multiples agents peuvent intervenir (prescripteurs, leaders d’opinion, membre de la famille ou d’un groupe, ou les associations de consommateurs). L’entreprise va donc chercher à rassembler de l’information auprès de ses acteurs. www.layebamba.com LE MARCHE B) Les structures relatives à la demande Marché non concentré Marché Concentré Marché Très concentré www.layebamba.com Concurrence : il existe de très nombreux acheteurs Exemples : le marché de l’automobile le marché du tourisme Oligopsone : il existe seulement quelques acheteurs. Exemples : le marché de l’aviation civile. Monopsone : il n’existe qu’un seul acheteur. Exemples : - le marché sénégalais de la culture de l’arachide. LE MARCHE Les outils d’analyse de la demande La demande potentielle d’un bien ou d’un service, c’est l’ensemble des consommations de ces biens ou services, c'est-à-dire l’ensemble des quantités achetées par les clients des entreprises : DP = Nombre d’acheteurs x quantité moyenne achetée par l’acheteur La demande potentielle résulte de l’ensemble des consommateurs susceptibles d’acheter le bien ou le service à court ou moyen terme, c'est-à-dire que c’est la quantité totale susceptible d’être demandée à court ou moyen terme. www.layebamba.com LE MARCHE Les non consommateurs absolus désignent les individus qui pour une raison donnée de nature physique, économique, sociale… refuseront de consommer le produit ou les service Le non consommateur relatif n’est pas le consommateur du bien ou du service mais peut le devenir à court ou moyen terme. On distingue les non consommateurs relatifs involontaires et les non consommateurs relatifs volontaires On distingue également selon Gilardi, «les non consommateurs relatifs (qui) ne consomment pas actuellement le produit mais pourraient le consommer soit à la suite d’un changement dans leur (âge), soit par la suite d’actions développées par les fabricants » www.layebamba.com LE MARCHE Taux de pénétration = Marché actuel/ Marché potentiel Le taux de pénétration d’un produit ou d’une marque est le rapport entre la demande actuelle de ce bien ou de cette marque et sa demande potentielle. Ce taux varie d’un pays à un autre et dans le temps permet d’évaluer les possibilités de croissance de la demande d’un marché. Il fournit une réponse à la question : existe t il encore un potentiel de vente supplémentaire auprès de nouveaux consommateurs? Avec Vernette, on dira qu’un marché est sature si le taux de pénétration est proche de 100% . A l’inverse, un marché est porteur si le taux de pénétration est faible. Quand on parle de biens durables, on utilise les notions de taux d’équipement et de taux de renouvellement. www.layebamba.com LE MARCHE Concept d’élasticité de la demande : La notion d’élasticité de la demande par rapport au prix permet d’étudier, toute chose étant égale par ailleurs la sensibilité des quantités demandées suite à une modification de prix ; ainsi l’élasticité prix simple (ξ) est ξ = %variation des quantités demandées/ % variation des prix = ∆Q :Q/∆P :P ∆Q P V ξ = ------ x --, ∆P Q www.layebamba.com LE MARCHE • Si │ξ│→ = + l’inf, le bien est parfaitement élastique et toute variation infinitésimale des prix entraine une variation infinie des quantités demandées • Si │ξ│est supérieure à 1, le bien est relativement élastique. Toute variation des prix entraîne une variation plus que proportionnelle des quantités demandées. • Exemple : │ξ│= 1,2 lorsque les prix augmente de 100F, les quantités demandées diminuent de 120 • Si 0<│ξ│<1 le bien est relativement inélastique et toute variation de prix entraîne une variation moins que proportionnelle des quantités demandées. • Si │ξ│= 1 Le bien est d’élasticité unitaire. Toute modification des prix entraîne une modification strictement proportionnelle des quantités demandées. • Si │ξ│= 0 Le bien est parfaitement inélastique. Toute modification des prix laisse inchangé les quantités demandées (demande rigide) www.layebamba.com LE MARCHE • Si ξ > 0, la demande est donc atypique. Dans ce cas, la hausse du prix accroît les quantités demandées et aussi le chiffre d’affaires. On reconnaît cette demande dans quatre cas principaux : • L’effet Veblen : (effet de snobisme) Plus le prix d’un bien est élevé plus le bien est demandé dans la mesure où il devient un signe socialement distinctif (consommation ostentatoire étalage excessif d’une qualité). • L’effet Qualité : La quantité demandée d’un bien augmente avec la hausse de son prix dans la mesure où le prix est utilisé comme gage de qualité. Le consommateur est souvent tenté d’utiliser le prix comme indicateur de qualité notamment quand il est en difficulté pour évaluer les qualités réelles d’un produit. Contrairement à l’effet Veblen, ce n’est pas ici un souci de paraître, mais la recherche de rationalité, de qualité qui est à l’origine du comportement atypique de ce consommateur. www.layebamba.com LE MARCHE • • • • • • • • Initialement relatif au prix, ce concept d’élasticité de la demande a ensuite été étendu à d’autres déterminants. Ainsi l’élasticité de la demande aux actions marketing de l’entreprise rapporte la variation relative de la demande aux variations relatives de l’effort publicitaire, promotionnel, de la qualité des produits… L’élasticité de la demande peut aussi être calculé en fonction des variations du revenu (élasticité revenu), ou en fonction du prix d’autres biens (élasticité prix croisé). Elasticité revenu ξ =%variation des quantités demandées/%variation du revenu ∆Q R ξ = ------ x --∆R Q Si ξ positif, le bien est dit supérieur (bien de confort, bien de luxe) Si ξ négatif, le bien est dit inférieur (bien de grande consommation) www.layebamba.com LE MARCHE • L’effet de Giffen : Quand le prix du pain augmente, Giffen avait observé que les familles ne pouvaient plus se procurer de bien plus coûteux comme la viande par exemple. Ceci les obligeait à compléter leur alimentation en achetant plus de pain. La hausse du prix d’un bien inférieur empêche la consommation de biens supérieurs et a pour conséquence un report de consommation vers le bien dont le prix, malgré sa hausse, est resté le moins élevé. • L’effet de spéculation : Il consiste à acheter plus d’un bien dont le prix augmente dans la crainte d’une augmentation future. www.layebamba.com LE MARCHE Elasticité croisé de la demande du bien X en fonction du bien Y ξx/y • ξx/y=%variation des quantités demandées de x/%variation du prix de y • ξx/y =∆Qx :Qx/∆Py :Py • ∆Qx Py • - ξxy/ = ------ x --• ∆Py Qx Si ξx/y positif, les deux biens sont substituables. Si ξx/y négatif les deux biens sont complémentaires. www.layebamba.com LE MARCHE www.layebamba.com LE MARCHE www.layebamba.com LE MARCHE www.layebamba.com LE MARCHE www.layebamba.com LE MARCHE www.layebamba.com LE MARCHE www.layebamba.com LE MARCHE www.layebamba.com LE MARCHE www.layebamba.com LE MARCHE www.layebamba.com LE MARCHE www.layebamba.com LE MARCHE www.layebamba.com LE MARCHE www.layebamba.com LE MARCHE www.layebamba.com LE MARCHE www.layebamba.com LE MARCHE www.layebamba.com LE MARCHE www.layebamba.com LE MARCHE www.layebamba.com LE MARCHE www.layebamba.com LE MARCHE www.layebamba.com LE MARCHE www.layebamba.com