POURQUOI ? La maladie du greffon contre l`hôte est une réaction

LA GVH
POURQUOI ?
La maladie du greffon contre l’hôte est une réaction immunitaire
possible des greffes de cellules souches hématopoïétiques. Il s’agit
d’un conflit entre les lymphocytes du donneur et les cellules du
receveur. Il est d’autant plus à risque que le typage HLA entre
donneur et receveur n’est pas totalement compatible (en particulier
dans les greffes hors frères et sœurs compatibles).
QUAND ?
L’expression clinique de cette GvH est variable. Elle est parfois
responsable de manifestations qui débutent généralement dans les
deux premiers mois de la greffe. Il s’agit alors de la forme la plus
classique de GvH qu’on appelle GvH aigue.
Plus rarement la GvH aigue se poursuit au-delà des 3 mois de la
greffe selon des modes d’expressions cliniques parfois différents de
ceux initialement survenus mais le plus souvent par la poursuite
des signes cliniques initiaux, il s’agit alors de ce qu’on appelle la
GvH chronique.
COMMENT ?
L’expression clinique la plus fréquente et la plus précoce est
habituellement cutanée avec l’apparition de lésions palmo-
plantaires qui démangent pouvant s’étendre classiquement au
niveau du tronc ou toute la surface corporelle dans les formes
graves.
Les autres modes d’expression de la GvH aigue sont d’ordre
digestif avec diarrhées, vomissements et inappétence. C’est la raison
pour laquelle l’équipe surveille avec attention la consistance et les
quantités des selles durant toute la période d’hospitalisation.
Une atteinte du foie (hépatique) fait partie des paramètres à
surveiller et c’est alors le bilan biologique réalisé régulièrement
dans le sang qui permet de la dépister.
L’expression clinique et biologique de cette GvH est parfois très
similaire à celle d’une infection en particulier virale.
Il se pourrait alors qu’on propose à votre enfant une biospie (de la
peau, du tube digestif ou du foie) qui est le seul examen
discriminant permettant d’affirmer avec certitude le diagnostic.
Ces biopsies sont pour la plupart du temps réalisées au bloc
opératoire sous anesthésie générale l’exception de la biopsie de
peau qui peut se faire avec une simple anesthésie locale).
Le diagnostic de GvH est établi selon une gradation de I à IV qui
prend en compte la gravité des différentes atteintes précitées. La
prise en charge de cette GvH dépend de sa gravité et de la
pathologie pour lequel l’enfant a été greffé.
TRAITEMENT
La réaction du greffon contre l’hôte va être prévenue
systématiquement par un traitement dit immunosuppresseur qui
débute avant la greffe. Ce traitement associe en règle générale la
ciclosporine (Sandimmum® ou Néoral®), à des corticoïdes, de
petites doses de chimiothérapie à trois reprises dans les suites de la
greffe (Methotrexate®), d’autres traitements immunosuppresseur
(Cellcept®).
Il dépend du degré de compatibilité du greffon avec le receveur et
de la maladie pour laquelle l’enfant va recevoir une allogreffe. En
effet, la réaction immunitaire générée par les cellules du greffon est
un mécanisme thérapeutique contre les cellules blastiques qu’on
appelle réaction du greffon contre la leucémie (Graft versus
Leukemia). Il est donc important de préserver ce conflit
immunitaire. Le traitement préventif prend en compte ses différents
paramètres et sera modulé au fil de l’évolution de la greffe.
Le traitement curatif de la GvH repose d’abord sur une
augmentation des doses de Ciclosporine® et une augmentation ou
une introduction des corticoïdes. Peuvent y être associés si
nécessaire d’autres traitements immunosuppresseurs : Leukotac®,
Cellcept®, Remicade® ou des techniques d’inactivation des
lymphocytes activés responsables de la GvH comme la
photophérèse, des anticorps monoclonaux (Mabthera®)…
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