de payer les prix élevés, mais alors dans ce cas les vendeurs refusent de vendre à ce prix les bonnes
voitures, il ne demeure alors sur ce marché que les mauvaises.
b. Le marché de l’assurance :
Sur le marché de l’assurance, le vendeur a également un problème car seuls les agents courant
un risque éprouve le besoin de s’assurer contre ce risque ; ainsi, il en découle pour lui qu’il n’assure
que ceux qui courent les risques, ce qui n’est pas rentable pour lui. La première solution peut être de
rendre l’assurance obligatoire, comme dans le cas des risques maladie ou vieillesse pour les salariés
français, Une autre solution consiste à soumette les candidats à l’assurance à des questionnaires de
santé pour les assurances décès. La deuxième conséquence est mise en évidence par STIGLITZ ; c’est
l’aléa moral (ex-post) celui qui a la supériorité informationnelle va chercher à en profiter par un
comportement opportuniste ; les assureurs développement des techniques, telle la preuve d’avoir mis
le verrou ou les franchises, constituant des incitations compatibles pour toutes les parties.
2. La diffusion de l’information bancaire et financière est cruciale :
Dans le domaine des crises financières, depuis le XVIIIème siècle où le métier de la banque
n’est plus du face à face mais exerçait par une banque industrielle anonyme, l’information bancaire et
financière joue un rôle central. Les analyses des archives du Crédit Lyonnais permettent de mettre à
jour la naissance des techniques de collectes d’informations de débiteurs potentiels ; la première
mondialisation développe ces techniques, ce stock d’informations a une valeur, ce qui explique les
rachats de banques même très endettées comme celui de Barings (plus vieille banque d’Angleterre) en
1996 par ING. Il existe des autorités publiques qui imposent des modes de divulgation de
l’information, les normes comptables sont des conventions, elles ont l’effet du langage pour diffuser
l’information, pour interpréter ces informations ; il existe des autorités sur les marchés financiers telles
l’AMF ou la SEC qui imposent la publicité de certaines informations, des obligations légales ; de ce
fait, cela explique que certaines entreprises restent des entreprises familiales et ne lèvent pas de fonds
sur les marchés financiers pour conserver le secret de certaines informations. Le rôle des analystes
financiers est de décrypter les informations, ils vendent leurs services. Les audits certifient les
comptes ; mais ont parfois des conflits d’intérêts car celui qu’ils auditent et aussi celui qui les
rémunère (ENRON par exemple). Les agences de notation font de l’analyse financière mais elles
labellisent les produits en synthétisant les informations par une note ; qui a en retour un effet sur la
demande ; mais ces catégories hiérarchisent la qualité des titres, donc des risques.
3. Des déséquilibres et des crises récurrentes :
a. La crise des subprimes :
La crise provient de catégories d’actifs titrisés (la titrisation naît lors du plan Baker et se
développe lors du plan Brady qui propose la titrisation des actifs d’Amérique Latine lors de la crise
mexicaine) structurés (prime = excellente qualité / subprime = emprunteur de moins bonne qualité).
Pourquoi prêter aux ménages modestes ? Les prêts hypothécaires qu’ils contractent sont gagés sur la
valeur du bien acheté ; même s’il y a un défaut de paiement, il se paye sur la saisie et la revente du
bien. ; mais il faut que cette hausse soit indéfinie. Puis ces prêts sont titrisés, c'est-à-dire que les
banques par la titrisation rendent négociables ce qui ne l’est pas au départ, et passent d’un actif non
liquide à un actif liquide , tout en le structurant avec des actifs de qualité différencié en le labellisant
par une agence qui en connaît le détail mais le synthétise par une seule note. Cette titrisation
s’explique par le fait que la réglementation impose des ratios (Bale II), qui incitent à se débarrasser des
actifs les plus risqués. Trois agences de notation ont 90% du marché : Moody’s, Standard & Poors
puis Fitch (cette dernière est française) ; elles se retranchent derrières le premier amendement de la