FCC 8 – Prise en charge de l'appendicite aigüe en 2013
Le scanner est en effet l’examen de prédilection pour le diagnostic d’appendicite aigue avec
une sensibilité évaluée entre 91 et 94% et une spécificité évaluée entre 90 et 94% dans deux
méta-analyses5,6. Il est supérieur à l’échographie en terme de sensibilité5,6,8. Son utilisation,
aujourd’hui quotidienne et routinière, a permis de diminuer le taux d’appendicectomie inutile
de 24% à 3 %9. Son unique mais majeur inconvénient est son caractère irradiant10 qui fait
que le scanner doit être réalisé en seconde intention en particulier chez les sujets jeunes.
Plusieurs études ont en effet regardé les performances d’une stratégie associant une
échographie en 1ère intention et un scanner uniquement en seconde intention et retrouve
entre 3,3 et 8% d’appendicectomies négatives11-13. En revanche en cas de suspicion de
complication, le scanner doit être privilégié.
En raison de sa faible accessibilité notamment dans le cadre de l’urgence et de son coût
élevé, l’IRM est peu utilisée. Ses indications restent limitées à la femme enceinte et à
l’enfant, quand l’échographie ne permet pas de faire le diagnostic. Sa sensibilité est évaluée
entre 83 et 100% et sa spécificité entre 50 et 99%14,15.
Quelque soit la technique utilisée, le compte-rendu doit préciser la présence ou non d’une
appendicite aigue, la localisation de la base d’implantation de l’appendice, son trajet et la
présence ou non de complication.
Technique et sémiologie radiologique de l’appendicite aigue
Echographie abdomino-pelvienne
L’échographie abdomino-pelvienne doit être réalisée avec une sonde abdominale à basse
fréquence pour avoir une approche globale (recherche de diagnostics différentiels et
repérage de l’appendice) puis avec une sonde superficielle à haute fréquence pour étudier
les parois appendiculaires.
L’appendice est identifié comme une structure borgne naissant du bas fond caecal, sans
péristalisme, compressible, ayant une couche interne hypoéchogène, une couche
intermédiaire hyperéchogène et une couche externe hypoéchogène. En cas d’appendicite,
l’appendice n’est plus compressible, est augmenté de taille, mesure plus de 6 mm avec des
parois de plus de 3mm d’épaisseur et dédifférenciées16. Un stercolithe peut être visible sous
la forme d’une image hyperéchogène avec un cône d’ombre postérieur. La graisse péri-
appendiculaire est infiltrée et apparaît hyperéchogène ; il peut exister un épanchement
liquidien anéchogène au contact.
Scanner abdomino-pelvien
Le scanner abdomino-pelvien est réalisé en coupes millimétriques après injection de produit
de contraste iodé. Une acquisition sans injection peut aussi être réalisée pour visualiser un
stercolithe appendiculaire mais également des diagnostics différentiels comme un calcul