FCC 5 LA LITHIASE DE LA VOIE BILIAIRE PRINCIPALE EN 2010
Limites de la méthode
Les limites de la méthode sont secondaires éventuellement à des particularités anatomiques, papille située bas
dans le 2ème duodénum, papille éventrée, diverticule duodénal, présence d’un calcul enclavé au dessus de la
papille, antécédents de gastrectomie de type Billroth, sténose bulbaire ou duodénale.
Les échecs dus à ces particularités anatomiques sont de l’ordre de 2 à 4% (9). Ce taux est faible. Néanmoins, un
échec de SE per-opératoire signifie une nette augmentation du temps opératoire du fait de la nécessité
secondaire d’une cholédocotomie soit par cœlioscopie soit par laparotomie.
Ces échecs pourraient être majorés par la réalisation de la sphinctérotomie endoscopique en décubitus dorsal
ou en décubitus latéral (4)
Les méthodes d’extraction habituelles par sphinctérotomie endoscopique ne libèrent complètement les voies
biliaires que dans 85 à 90%. ( 8)
Par ailleurs l’extraction des calculs volumineux nécessitera des techniques associées de litothritie mécanique
ou électrique de réalisation souvent délicate, faite par un endoscopiste très entraîné.
La réalisation d’un traitement séquentiel peropératoire dépend directement d’une bonne collaboration entre
le chirurgien et l’endoscopiste. L’endoscopiste doit être très disponible en sachant que la sphinctérotomie
endoscopique ne sera réalisée dans des cas sélectionnés qu’une fois sur deux (4).
Nous avions étudié l’évolution du traitement séquentiel dans le service (4). De 1994 à 1995, 6% de traitement
en 1 temps de lithiase du cholédoque était réalisé sur un total de 110 patients, ce pourcentage était de 38% de
1996 à 1997 sur un total de 97 patients ; dans la période plus actuelle de 2008 à 2009, ce pourcentage était de
4% sur un total de 72 patients.
Inconvénients de la méthode
Les inconvénients de la méthode sont liés à la réalisation de la sphinctérotomie endoscopique.
Les complications de la sphinctérotomie endoscopique ont une incidence de 5 à 13% avec une mortalité liée au
geste inférieur à 1% (8).
Les complications du cathétérisme rétrograde associé à une sphinctérotomie endoscopique sont à type de
pancréatite aiguë ( 2 à 6%), d’hémorragie de la papille ( 1 à 3%) d’ infection biliaire ( 1.5 à 3%) de perforation
duodénale ( 0.5 à 1%)
Les complications tardives sont à type de récidive de la LVBP, de sténose de la sphinctérotomie endoscopique
et/ou d’angiocholite par reflux. L’incidence de ces complications varie de 5 à 18%, ce taux étant d’autant plus
élevé que les patients sont suivis plus de 10 ans (8).
Cette méthode séquentielle est en concurrence avec la réalisation d’une sphinctérotomie endoscopique
préopératoire. Une étude prospective randomisée récente comparant 2 x 100 patients a répondu à cette
question (9). Il n’y avait aucune différence en terme de lithiase résiduelle, de temps opératoire et de
complications. La seule différence concerne le temps d’hospitalisation (groupe SE perop + VSC = 1.3 j en
moyenne (1-4 j), groupe SE postop + VSC = 3 jours en moyenne ( 2-11).
Aucune étude prospective randomisée n’a comparé cette technique à la cholédocotomie idéale ou à la
cholécystectomie avec sphinctérotomie postopératoire.