aux critères diagnostiques d’au moins un trouble intériorisé. Cette forte prévalence de
troubles intériorisés soulève l’importance que ceux-ci soient dépistés par les intervenants
travaillant auprès des jeunes contrevenants. En effet, considérant que les troubles
mentaux non traités entrainent de la souffrance, nuisent au fonctionnement et sont liés à
des taux de tentatives de suicide, d’arrestations et de récidive plus élevés (Abram et al.,
2014; Cottle, Lee, & Heilbrun, 2001; Hoeve, McReynolds, & Wasserman, 2013;
Schonfeld et al., 1997), leur identification s’avère primordiale afin qu’ils puissent
bénéficier des services dont ils auraient besoin. Le deuxième article de cette thèse est
une étude exploratoire où sont recensés les symptômes et les troubles intériorisés
mentionnés par les intervenants au rapport prédécisionnel (RPD) de 22 participants. La
concordance entre ces symptômes et troubles intériorisés et ceux autorapportés par les
jeunes contrevenants par un questionnaire et une entrevue semi-structurée est ensuite
évaluée. Plusieurs symptômes et troubles intériorisés seraient « sous-identifiés » dans le
RPD des jeunes contrevenants en comparaison de ce qui est révélé par les participants.
Les résultats de ces deux études laissent croire qu’il serait pertinent d’offrir de la
formation aux intervenants quant aux symptômes et aux troubles intériorisés chez les
adolescents, d’implanter une procédure de dépistage systématique des troubles mentaux,
et d’inclure les symptômes et les troubles intériorisés dans les programmes de
prévention et de traitement offerts aux jeunes contrevenants.
Mots-clés : symptômes intériorisés, troubles intériorisés, jeunes contrevenants,
délinquance, gangs de rue, identification, dépistage