Un exemple de la recherche clinique locale : GELA

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Un exemple de la recherche clinique locale : GELA
INTERVIEW DE BERTRAND COIFFIER
<< Lyon est connu dans le lymphome parce que
l'histoire a commencé ici en partie et que notre groupe a
participé à de grandes réussites, mais notre territoire de
travail est l'Europe, voire le monde >>.
Réalisée par : Caroline JANUEL
Tag(s) : Recherche
Président du GELA (Groupe d'études des
lymphomes de l'adulte) ou LYSA (the Lymphoma
Study Association)
Date : 08/03/2012
Propos
recueillis
par
Caoline
Januel
le
8
mars
2012
A travers l'histoire du GELA (Groupe d'études des lymphomes de l'adulte) puis du LYSA (the Lymphoma Study
Association), le Professeur Bertrand Coiffier nous montre l'un des visages de la recherche clinique locale... résolument
d'envergure européenne.
Une brève enquête sur la recherche clinique locale suffit pour comprendre que le GELA en est un des acteurs
incontournables. Comment expliquez-vous cela ?
Je connais moins la recherche clinique dans les autres spécialités médicales, mais je peux en effet vous parler de la
recherche clinique en cancérologie et hématologie, et plus précisément celle dédiée aux lymphomes de l'adulte. Depuis
1984, le GELA s'est développé petit à petit, sous l'impulsion de médecins onco-hématologistes, biostatiticiens et
anatomopathologistes, français et belges. Comme je suis un membre fondateur, l'équipe lyonnaise a peut-être contribué
un peu plus que les autres à son essor. Cela explique aussi que Lyon ait pris plus de poids sur la scène française de la
recherche clinique du lymphome, mais il ne s'agit pas d'un groupe lyonnais, ni même français, mais d'un groupe
européen car des équipes de Belgique, de Suisse et du Portugal y participent. Depuis plus de 20 ans, nous développons
dans le cadre du GELA une recherche clinique translationnelle. Celle-ci vise à étudier des nouveaux médicaments, à
prouver qu'ils sont efficaces et non toxiques, et qu'ils sont supérieurs aux anciens. Nous avons également développé une
recherche de stratégie visant le meilleur traitement en termes d'efficacité et d'absence de toxicité.
Qu'entendez-vous par recherche clinique translationnelle ?
Il s'agit de faire le lien entre la recherche fondamentale et la recherche clinique, entre le laboratoire et le patient. En
d'autres termes, nous nous efforçons de sélectionner, de tester et de valider des approches thérapeutiques issues de la
recherche
fondamentale
pour
que
le
patient
en
bénéficie.
Mais la recherche clinique translationnelle manque de reconnaissance. Elle est en particulier mal considérée par les
personnes qui font de la recherche fondamentale, qui travaillent sur des souris et des lignées cellulaires dans des
laboratoires. Les chercheurs, comme ceux de l'Inserm, ont du mal à reconnaître notre travail. Et pourtant, c'est une étape
indispensable pour constituer ce continuum du laboratoire au patient. La recherche clinique répond à cela : comment
traiter un patient ? Quels nouveaux médicaments, quelles nouvelles stratégies thérapeutiques peut-on proposer ?
Sont-elles plus efficaces que les traitements standards qui existent déjà ? Sont-elles moins toxiques ?
Comment abordez-vous la recherche clinique au sein du GELA ? Le changement récent de nom, du GELA au
LYSA (the Lymphoma Study Association) marque-t-il un nouveau tournant ?
Nous avons changé de nom en février 2012, car nous avons incorporé d'autres chercheurs et d'autres centres. Mais la
recherche clinique n'a cessé d'évoluer depuis les années 1980, elle est notamment beaucoup plus encadrée par de
nombreuses directives françaises et européennes. Nous savons travailler dans les règles et nous les avons même
parfois anticipé, si bien que l'on dispose actuellement d'une recherche tout à fait opérationnelle et qui répond à tous les
t
e
x
t
e
s
.
Pour cela, nous avions formé une association, le GELARC, pour développer la recherche clinique qui est devenu le
LYSARC. Elle est basée sur un des sites des Hospices Civiles de Lyon, le Centre Hospitalier Lyon Sud, et emploie près
de 100 personnes sur la France dont plus d'une cinquantaine sur Lyon. Cette association est une ARO (Academic
Research Organization), équivalent des CRO (Contract Research Organization) du secteur privé, ces entreprises
auxquelles l'industrie pharmaceutique peut déléguer la planification, la réalisation et le suivi des essais cliniques.
Nous avons eu la chance de mettre en évidence des progrès thérapeutiques importants qui ont complètement changé
les traitements de lymphome et cela a naturellement donné de l'ampleur à notre groupe. Nous travaillons avec tous les
laboratoires pharmaceutiques qui ont des médicaments intéressants (Roche, Celgene, Sanofi, Novartis, Pfizer...). Ainsi,
le LYSARC a les capacités de prendre en charge de A à Z le développement d'un essai : avec des personnes pour
monitorer les essais, assurer le pharmacovigilance, traiter les statistiques, etc., tout ce qui faut pour faire de la bonne
recherche clinique dans le respect des directives internationales.
Le LYSA développe-t-il d'autres activités complémentaires à la recherche clinique ?
Le groupe continue toujours à se développer. Nos efforts se portent par exemple sur l'anatomie pathologique, c'est-à-dire
l'étude des tumeurs afin de comprendre comment elles se forment et se développent. Nous avons développé un centre à
Créteil
en
région
parisienne
où
l'on
travaille
sur
la
biologie
des
lymphomes.
Nous avons été labellisés en 2010 avec d'autres partenaires, nous avons été retenus pour faire partie du réseau des
Instituts Carnot, sous le nom de CALYM (Consortium pour l'accélération de l'innovation et de son transfert dans le
d o m a i n e
d u
l y m p h o m e ) .
Cette année, une nouvelle collaboration avec un groupe de l'Institut Pasteur, de l'Institut Curie et de l'Institut du Cerveau
et de la Moelle, de Voir et Entendre (localisés dans la région parisienne) nous permettra d'aller encore un peu plus loin.
Nous sommes aussi subventionnés par l'INCa (Institut National contre le Cancer) en tant que centre de traitements de
d o n n é e s
p o u r
4 - 5
a n s .
On a créé également une association avec d'autres groupes français travaillant sur le cancer : il s'agit d'un GCO (un
groupe coordonnateur en oncologie), avec des groupes équivalents au LYSA mais sur la gynécologie, la
gastro-entérologie, les cancers thoraciques, les cancers ORL, les cancers pédiatriques... Tout cela montre que nous
sommes bien reconnus sur le plan national.
Qu'en est-il du projet européen ELI ?
ELI (The European Lymphoma Institute) est le premier réseau d'échanges, de collaboration et de coordination
européenne sur les lymphomes. A ce jour, sept groupes académiques européens spécialistes du lymphome se sont
engagés à collaborer pour définir une stratégie, des standards diagnostiques et thérapeutiques communs et pour faciliter
la recherche clinique et fondamentale européenne. Les collectivités locales (Grand Lyon, Région Rhône-Alpes, Conseil
Général du Rhône) ont inscrit ELI parmi les projets financés dans le cadre de « Lyon Cité Campus ». Il s'inscrit aussi
parmi
les
projets
stratégiques
du
Cancéropole
Rhône-Alpes/Auvergne.
Actuellement, avec les Hospices Civils de Lyon, tout est mis en œuvre pour que Lyon accueille ELI au sein d'un futur
bâtiment de 2000 m2, vraisemblablement sur le site du Centre Hospitalier Lyon-Sud, financé dans le cadre du grand
emprunt et par les partenaires régionaux. Ce bâtiment serait commun aux LYSA, LYSARC, ELI et au Centre Européen
de Nutrition pour la Santé (CENS). La décision concernant le site d’implantation est imminente.
On comprend l'intérêt scientifique de ces regroupements et collaborations et les bénéfices au final pour les
patients. Mais ne vous apportent-ils pas aussi davantage de visibilité et d'influence sur vos partenaires ?
Certainement, en travaillant en réseau, nous sommes beaucoup plus visibles par l'INCa et le Ministère. Une des
caractéristiques de la recherche clinique en France est qu'elle est mal aidée, contrairement à la recherche fondamentale
qui l'est très bien par l'intermédiaire de l'Inserm et du CNRS. Dans d'autres pays, la recherche clinique est beaucoup plus
aidée. Par exemple, le groupe de Cologne travaillant sur les lymphomes (Kompetenznetz Maligne Lymphome ou
Competence Network Malignant Lymphomas) est subventionné par les Länder et l'Etat Allemand. La recherche clinique
française trouve plus difficilement les financements.
Mais n'est-ce pas une des missions de l'Inserm que d'investir dans la recherche clinique ?
En effet, mais il se considère surtout concerné par la recherche fondamentale, la recherche clinique étant presque
inexistante lors de sa création. Cependant, la recherche clinique, devenue un partenaire fondamental, et le
développement de groupes comme le GELA font évoluer la perception des autorités administratives. Des groupes
comme le nôtre vont certainement être plus reconnus à l'avenir du fait du travail accompli et ce, dans l'intérêt du patient.
Comment les patients perçoivent-ils la recherche clinique ? Se voient-ils comme des sujets d'expérimentation
ou des bénéficiaires de nouvelles connaissances ?
Les patients sont intéressés par leur maladie, ils consultent tous internet de nos jours et ils participent volontiers aux
essais si on leur explique précisément l'objet et l'intérêt de la recherche. Bien sûr, il y a des refus, mais la majorité
accepte de participer à des essais que cela soit pour l'étude d'un nouveau médicament ou pour participer à des essais
de stratégie. Ces derniers permettent une prise en charge la plus optimale possible pour le patient et sont généralement
associés
à
des
taux
de
guérison
plus
élevés.
Par ailleurs, nous travaillons aussi avec des associations de patients. Il y en a deux importantes dans le lymphome :
l'association locale Sang pour Sang Sport qui organise des événements sportifs (ex. des courses de ski sur le Mont Pilat)
pour participer au financement de la lutte contre le lymphome et améliorer le quotidien des patients et l'association
nationale France Lymphome Espoir.
Existe-t-il d'autres structures de recherche clinique aussi importantes en Europe ?
Dans le champ de l'hématologie, le LYSA-LYSARC est unique au monde. Sur le plan européen, il y a un groupe
allemand basé à Cologne (Kompetenznetz Maligne Lymphome ou Competence Network Malignant Lymphomas) qui a
des activités comparables, aussi dans le lymphome, mais il est plus récent et moins développé. En-dehors de ce centre,
il n'y a pas d'équivalent au LYSA c'est-à-dire des structures permettant de faire la recherche clinique de façon aussi
développée et intégrée avec des acteurs cliniciens travaillant avec plus de 100 centres hospitaliers français et
e u r o p é e n s .
Cette approche, centrée sur les maladies, est l'une des particularités de la recherche clinique européenne. Les
États-Unis préfèrent des structures qui s'occupent de nombreuses pathologies mais il semble que cette option «
fonctionne » moins bien.
Comment expliquez-vous un tel dynamisme des acteurs de l'agglomération dans le champ de la recherche
clinique pour les lymphomes ?
Parce que nous avons compris qu'il fallait évaluer ce que nous faisions. Il est impératif d'analyser et d'évaluer les
traitements quand vous proposez aux patients. C'est la seule façon de voir les inconvénients et insuffisances des
traitements. On dispose de beaucoup de médicaments, de beaucoup de stratégies. Il faut donc en évaluer le bénéfice et
la toxicité. C'est parce que le Médiator n'a jamais été évalué que des choses comme celles que nous connaissons se
passent. Les médecins, particulièrement en hématologie, sont conscients depuis longtemps de cette nécessité.
Avant la création du GELA, des essais cliniques se faisaient déjà, par exemple dans le cadre d'une collaboration entre
des établissements de Paris-Lyon-Marseille dans les années 1970. Les hématologistes ont commencé, puis d'autres
spécialités, s'intéressant à des tumeurs solides, ont suivi, puis d'autres spécialités hors cancérologie également (comme
l'endocrinologie,
la
neurologie...).
La raison principale est donc la volonté d'évaluer à laquelle s'ajoute la volonté de travailler ensemble. Cela permet d'aller
beaucoup plus vite. Nous sommes persuadés qu'il faut développer largement cette logique... et c'est vrai dans toutes les
spécialités. Nombreuses ont développé cette envie de travailler ensemble et cela marche.
Ce qui caractérise vraiment le LYSA est que nous avons commencé plus tôt que les autres ! Il faut du temps pour mettre
en place et faire vivre ces collaborations. Nous travaillons beaucoup avec les Italiens, regroupés depuis 2010 au sein de
la Fédération italienne des lymphomes, la FIL (Fondazione Italiana Linfomi), celle-ci s'inscrit dans la continuité d'un
regroupement existant depuis 1993. Mais l'Angleterre et l'Allemagne s'organisent également, l'Espagne souffre de la
crise et manque d'argent pour se structurer, mais cela se mettra en place petit à petit.
Quels sont les principaux obstacles au développement de la recherche clinique ?
Le principal est le manque de reconnaissance de la recherche clinique en général dans le passé et encore à l'heure
actuelle. Elle n'était pas reconnue comme une discipline scientifique. Il est vrai qu'il y a 30 ans, la recherche clinique
n'était pas ce qu'elle est actuellement : la recherche fondamentale était déjà bien organisée alors que la recherche
clinique tenait bien souvent à la volonté d'un médecin. Mais du fait de la structuration et de l'amélioration de
l'encadrement de la recherche clinique et du droit des patients, notamment grâce à la loi Huriet de 1988, la recherche
clinique a considérablement progressé. Autre fait marquant en France : le volet recherche clinique dans le premier Plan
Cancer
lancé
par
Jacques
Chirac
en
2003.
En raison du manque de reconnaissance et de financements, les médecins se sont longtemps adressés à des
laboratoires pharmaceutiques pour financer leurs études parce qu'ils n'avaient pas d'autres solutions. Cette alternative a
été, et est toujours, critiquée car elle est source de soupçons, généralement non fondés. Aujourd'hui, nous avons
toujours besoin de travailler avec les laboratoires pharmaceutiques car ce sont eux qui proposent de nouveaux
médicaments. Ils connaissent leur médicament, les médecins connaissent leurs patients. On ne peut que travailler
ensemble, c'est un cercle vertueux.
Au-delà du manque de reconnaissance et de financement, voyez-vous d'autres freins au développement de la
recherche clinique sur les lymphomes ?
Malgré les progrès thérapeutiques, l'incidence des lymphomes a doublé depuis les années 1970, avec 12 000 nouveaux
cas par an en France et 70 000 en Europe. La France est trop petite pour les études cliniques concernant les
lymphomes. Il faut travailler au niveau européen car il est important en recherche clinique de faire des essais rapides. Si
on a besoin de 1000 patients, il faut pouvoir les inclure en 18 mois maximum. La France est souvent trop petite pour
atteindre ce chiffre. C'est pourquoi on travaille avec des Belges, des Allemands, des Italiens... ce qui pose un autre
problème car en France, il y a des mécanismes de subventions tels que les programmes hospitaliers de recherche
clinique (PHRC), gérés par l'INCa, mais qui ne peuvent concerner que des patients français. Et ces subventions doivent
être gérées par les directions de la recherche clinique présentes dans chaque centre hospitalier... pourtant cette
recherche clinique n'est pas française mais bien européenne ! Chaque pays a sa réglementation, le montage des études
est donc complexe. Le fait que les subventions françaises soient gérées par des organismes uniquement français
(comme les délégations à la recherche clinique des CHU) est un frein important à notre recherche car celle-ci est
européenne et les organismes français ne peuvent agir dans d'autres pays. Les CGO comme LYSA n'ont pas de
frontières
et
peuvent
travailler
sur
l'ensemble
de
l'Europe
ou
même
du
monde.
Seules des petites études comme les phases 2, nécessitant peu de patients (100 à 150), peuvent se faire à l'échelle
française. Cela dépend aussi de l'incidence de la maladie. Les choses sont différentes par exemple pour le cancer du
sein, qui touche un nombre plus important de patients. On peut donc trouver la base de patients pour un essai, même en
restant en France. Mais dans le cas d'un lymphome, cancer plus rare, c'est impossible. Et puis nous progressons, pour
aller plus loin, il nous faut toujours plus de patients. Plus vous guérissez de malades, plus il vous en faut pour que l'étude
suivante soit rapide. Actuellement, des études dépassant plus de 1000 patients ne sont pas rares. Nous en avons
d'ailleurs plusieurs en cours. Se limiter aux patients français allongeraient considérablement la durée de l'étude et les
conclusions arrivant plus de cinq ans après le début de l'étude perdraient leur intérêt du fait de l'évolution des
connaissances entre temps.
Quel avenir envisagez-vous pour la recherche clinique sur les lymphomes ?
Nous sommes bien installés et reconnus sur le plan national et international. Nous avons contribué à tous les progrès qui
ont eu lieu dans les lymphomes et cela va continuer en collaborant de plus en plus avec les pays européens, mais aussi
l'Australie,
l'Afrique
du
Sud,
la
Corée,
la
Chine...
le
développement
est
certain.
L'idée est de travailler aussi davantage avec les autres groupes dont je vous ai parlés qui sont dédiés à d'autres types de
cancers car il est possible de faire des rapprochements, voire même en dehors de la cancérologie. Travailler avec les
autres afin de les entraîner et de développer un modèle commun qui fonctionne pour obtenir toujours plus de guérison.
Rappelons qu'à l'heure actuelle, tout type de lymphome confondu, tout âge de patient confondu, on obtient plus de 50%
de guérison à 5 ans. Mais il y a une grande variété : pour certaines formes de lymphomes, on obtient 90% de guérison à
5 ans, pour des malades âgés, le pronostic est moins favorable. Cependant, nous avons publié récemment une étude
concernant des patients de plus de 80 ans montrant 50% de guérison à 2 ans, et mettant donc en évidence que traiter
des patients de cet âge est très pertinent. Lyon est connu dans le lymphome parce que l'histoire a commencé ici en
partie, que notre groupe a participé à de grandes réussites, mais notre territoire de travail est l'Europe, voire le monde.
Qu'est-ce
qu'un
lymphome
?
Un lymphome est une tumeur des cellules lymphoïdes. Celles-ci assurent la défense de l'organisme. Ce tissu
lymphoïde est constitué par les cellules (appelées lymphocytes) des ganglions, de la rate, des amygdales mais
il est aussi présent dans tous les organes (en particulier la moelle osseuse, l'intestin, le foie, le cerveau...).
La cause exacte des lymphomes n'est pas connue. On sait cependant que les personnes dont les défenses
immunitaires sont affaiblies (après un traitement ou lors de différentes maladies) ont un plus fort risque de
développer un lymphome. Certains virus ou bactéries peuvent favoriser l'apparition d'un lymphome mais il ne
s'agit
en
aucun
cas
d'une
maladie
contagieuse.
Il y a environ 12000 nouveaux cas de lymphomes, chaque année en France. C'est une des tumeurs dont la
fréquence augmente le plus, son incidence ayant pratiquement doublée en vingt ans. Les causes de cette
augmentation ne sont pas connues avec précision : plusieurs facteurs ont été suspectés comme les agents
pathogènes
mais
aussi
l'environnement
(dioxines,
pesticides...).
( s o u r c e
:
w w w . g e l a . o r g )
Qu'appelle-t-on
recherche
clinique
?
La recherche clinique consiste à tester les effets d'un médicament, d'un traitement ou d'un dispositif médical.
Les essais cliniques répondent à un grand nombre de questions : comment prendre un médicament ? Ce
médicament est-il plus efficace que les traitements habituellement utilisés ? Ce médicament a-t-il des effets
secondaires
ou
toxiques
?
On distingue plusieurs phases dans les essais cliniques : la phase 1, réalisée sur des sujets sains ou malades
pour étudier la toxicité et la pharmacocinétique d'un médicament, la phase 2, réalisée sur des patients pour
déterminer les posologie optimale, la phase 3, réalisée sur un très grand nombre de patients afin de comparer
le nouveau traitement avec un autre traitement déjà utilisé et la phase 4, destinée à suivre la toxicité de ce
médicament
après
la
mise
sur
le
marché.
Chaque étape est rigoureusement encadrée par un ensemble de mesures juridiques et déontologiques. Le
respect de ces règles mais aussi du protocole défini est assuré par des contrôles de qualité à la charge du
promoteur de l'essai ainsi que des inspections réalisées par l'Afssaps. La loi Huriet-Serusclat de 1988, révisée
en 2004, encadrant les essais cliniques en France, a de plus renforcé la protection des patients.
(source : www.notre-recherche-clinique.fr)
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