Pr´eface
Ce livre est destin´e `a int´eresser diff´erentes cat´egories d’intellectuels. Beaucoup
d’entre eux notamment ceux qui, `a l’universit´e, sont attach´es `a la facult´e de philo-
sophie et lettres s’attarderont volontiers `a la premi`ere partie ; ils aimeront r´efl´echir
`a la mani`ere dont l’humanit´e a pu, il y a de nombreux mill´enaires, imaginer ces ˆetres
abstraits que sont les nombres, apprendre `a les manier et `a utiliser les op´erations
qui les concernent. D’autres, surtout ceux qui ont plus de connaissances scienti-
fiques, iront plutˆot voir plus loin des exemples de paires de nombres amiables,
ils passeront sans doute en revue les propri´et´es des nombres de Fermat, entre
autres, ils s’attarderont peut-ˆetre `a la relation entre les coefficients binomiaux et
les nombres de la suite de Fibonacci, ils se rem´emoreront, plus loin encore dans le
livre, des s´eries ayant une somme li´ee `a l’un ou l’autre des nombres transcendants
πou e. Les philosophes de l’antiquit´e consacraient bien plus de leur temps `a ad-
mirer par exemple les propri´et´es du nombre d’or, que je rappelle `a la fin du livre,
que ne le font les savants de nos jours, qui ont tellement d’autres choses `a faire.
Les nombres sont des ˆetres abstraits, qui sont remarquables par le caract`ere
absolu et par cons´equent universel de leurs propri´et´es. Par exemple, lorsque nous
affirmons que sept est un nombre premier, tandis que six ou huit ne le sont pas,
cela constitue une v´erit´e non seulement pour nous, mais aussi pour tous les ˆetres
pensants vivant sur d’autres plan`etes, voir dans d’´eventuels autres univers. On peut
´etablir leurs propri´et´es par raisonnement. C’est d’ailleurs plus d’une fois ce que j’ai
fait pour des ´enonc´es qui sont donn´es dans ce livre ; cela me prenait souvent moins
de temps que d’aller les chercher ailleurs, bien que je sois ´evidemment conscient
que cela avait presque certainement d´ej`a ´et´e fait avant moi dans chaque cas.
L’immense utilit´e pratique des nombres et de leurs propri´et´es est une ´evidence.
C’est d´ej`a le cas dans la vie courante ; ce l’est plus largement et de plus en plus
dans la r´esolution des probl`emes qui se pr´esentent en sciences pures et en sciences
appliqu´ees. A cet int´erˆet pratique, s’ajoute celui que leur conf`ere notre curiosit´e,
remontant `a l’antiquit´e comme je viens de le rappeler, d’investiguer leurs propri´et´es
si remarquables et diverses. Je souhaite aux lecteurs d’´eprouver beaucoup de sa-
tisfaction `a d´ecouvrir ou revoir toutes celles que ma mentalit´e de collectionneur
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