TPE
Définitions :
-Vasodilatation : Augmentation du diamètre des vaisseaux sanguins
par dilatation de leurs fibres musculaires.
-L'érythème est la lésion dermatologique la plus courante ; caractérisée par une
rougeur congestive de la peau, diffuse ou localisée, s'effaçant à la vitropression
(c'est-à-dire à l'appui, via notamment un verre de montre). Il s'agit
généralement de la manifestation externe d'une vasodilatation.
Les moyens thérapeutiques de la cure à Royat*
Chaque curiste est suivi étroitement, pendant ses 3 semaines à Royat, par son
médecin thermaliste, qui lui prescrit un traitement personnalisé, adapté à son
type de pathologie (artérielle et/ou rhumatologique), en surveille le déroulement
et la bonne tolérance. Mais, le traitement thermal spécifique s'intègre dans une
prise en charge beaucoup plus globale du curiste, venant relayer et renforcer
l'action du médecin traitant (et des spécialistes éventuellement impliqués dans le
suivi) :
la cure à Royat, c'est aussi d'importants moyens d'in formation et d'éducation
sanitaire mis au service de l'artériopathe ou du rhumatisant.
Source Eugénie
LE TRAITEMENT THERMAL
Les eaux thermales de Royat (sauf pour la source Velleda, peu minéralisée) sont
des eaux bicarbonatées chlorurées sodiques, fortement gazeuses à leur
émergence (température: 27 à 34 C). Ce gaz, d'origine magmatique profonde,
contient 99,5 % de gaz carbonique, puissant vasodilatateur d'effet loco-régional
(47, 50, 52). Ce gaz thermal peut être administré associé à l'eau minérale ou
isolé ("gaz sec"), sous différentes formes. Une des missions de l'Institut de
Recherches de Royat est de mettre au point de nouvelles techniques de soins et
d'améliorer les traitements classiques.
En pratique, l'ordonnance de cure, personnalisée, associe en général 2 à 4
techniques de cure :
I. LES BAINS:
A. Bains de gaz thermal sec :
A1. Bain de gaz général :
Bain de gaz général
Cette technique originale de Royat, douce et non fatigante, est applicable même
chez les patients âgés et fragiles. Le curiste étant allongé, la moitié inférieure
du corps baigne dans une atmosphère gazeuse sèche, contenue dans une
enveloppe plastifiée étanche, fermée par un lien la ceinture ou à mi-thorax).
La durée est de 10 à 20 minutes.
L'érythème cutané constaté au retrait du sac traduit la vasodilatation des
vaisseaux dermiques. La réalisation d'enceintes, permettant une humidification
douce de la peau à l'intérieur du bain de gaz (a l'étude), devrait permettre
d'àccroître la pénétration transcutanée du gaz thermal (30 ml/mn environ).
A2. Bain de gaz local de bras (utilisé depuis 84, homologué depuis 87-88) :
Appliqué à l'aide de manchons étanches en plastique, remplis de gaz thermal ;
seul ou associé au bain de gaz général, dans les cas d'acrosyndromes ou troubles
trophiques des membres supérieurs.
B) Bains d'eau:
B1. Bain carbogazeux général en baignoire ou bain Eugénie:
Le patient est immergé, pendant 10 à 20 minutes, jusqu'à la taille ou aux
aisselles, dans l'eau Eugénie. Après chaque traitement, la baignoire est
désinfectée avec un jet d'eau chlorée et l'eau thermale renouvelée. Ce bain
détermine une hémodilution (d'environ 5 % ), et une légère baisse de tension
artérielle et de fréquence cardiaque (résultats obtenus aussi avec l'eau ordi-
naire ) comme l'ont montré les travaux de J. Cbeynel, mais l'action spécifique -
vasodilatation cutanée et musculaire principalement - est liée au passage
transcutané de gaz carbonique (26 ml/mn). (Coudert, p. 17 et Bedu, p. 22). Le
bain Eugénie B, traditionnel, à l'eau native (32° C), est toujours employé. La
modernisation des équipements (1990-1991) a permis d'obtenir une eau Eugènie
réchauffée, avec une température in différente, d'environ 34° C, assurant un
meilleur con fort thermique, tout en préservant une forte saturation de gaz
carbonique (concentration de C02 entre 1500 et 1200 mg/l), garante d'une
action vasoactive optimale. La concentration en C02 au-dessus de l'eau est
de 0,5 %, tout à fait acceptable. Le bain se pratique soit avec un petit courant
d'eau dans la baignoire, soit dormant" (sans nouvel apport d'eau pendant le bain);
en fait, dans le bain réchauffé dormant, la température et la concentration en
gaz carbonique restent satisfaisants en fin de bain (33°5 C et 1200 mg/I
environ).
B2. Bain avec douche en immersion, Hydroxeur, Aérobain:
Bain avec douche en immersion.
Grâce à l'installation de baignoires modernes (hydroxeurs avec multiples jets
directionnels programmables), l'eau carbogazeuse peut être appliquée sous
forme de douches sous pression, en immersion, réalisant un massage dynamique,
dont on programme à volonté topographie et durée (10 à 15 minutes), en fonction
du patient. La source Eugénie alimente ces bains (32 à 34° C), surtout destinés
aux indications rhumatologiques (arthrose); l'effet dynamique (stimulation des
récep- teurs sensitifs cutanés) et thermique (réchauffement) est renforcé par
l'action vasodilatatrice de l'eau carbogazeuse. Dans l'Aérobain, ce sont des jets
d'air qui assurent un brassage de l'eau carbogazeuse (bain bouillonnant),
produisant un effet relaxant (durée habituelle: 15 minutes).
B3. Bains locaux:
* Les bains de jambes ou les bains de bras chauds (36 à 41 o C), en plus de leur
action propre (vasodilatation locorégionale), améliorent la tolérance et
l'efficacité de certaines injections sous cutanées de gaz thermal, par exemple
dans les cas d'acrosyndrômes ou d'artériopathie distale.
* Les bains de jambes utilisant l'eau Saint Mart (eau carbogazeuse à
température plus basse, proche de 28° C), d'une durée de 10 à 15 minutes, sont
proposés aux curistes souffrant d'une insuffisance veineuse associée.
B4. Bains dynamiques à contre courant:
Témoignages originaux d'une recherche thermale créative et source de progrès,
ces installations sont nées grâce à l'ingéniosité de quelques médecins et à la
coopération efficace de la direction des Thermes; elles concrétisent
l'orientation actuelle de Royat vers une Crénothérapie active. Elles sont agréées
par la Sécurité Sociale pour les artériopathies.
* a) Le couloir de marche individuel:
Proposé par P.B. Avril et mis en service en 1987, il a été le premier dispositif de
balnéation dynamique dans l'eau carbogazeuse utilisé à Royat. Le patient marche
sur place, dans un bassin de 2 m x 0,75 m et 0,87 m. de profondeur, rempli d'eau
thermale, contre un courant d'eau dirigé vers les deux jambes. Plusieurs
éléments favorables sont réunis : la marche, le bain carbogazeux, la pression
hydrostatique et le massage permanent. Une aspiration au ras de l'eau sert à
éliminer le gaz car bonique dégagé. Le choix de la cadence (métronome) et la
distance à la buse (graduations) permettent de calibrer l'effort en fonction du
patient. On prescrit souvent une marche de 5 minutes, à allure modérée (50 pas
par mn, soit environ 2 km/h), précédée et suivie d'une immersion immobile de
quelques minutes. Une telle marche est bien tolérée ; la fréquence cardiaque
s'élève significativement mais revient à la normale au bout de 1 mn ( en
moyenne), et la pression systolique humérale ne s'accroît pas significativement
(22, 25). On écarte de ce traitement les malades présentant un risque cardiaque
ou une ischémie sévère d'un membre inférieur (risque d'un vol artériel possible
vers l'autre membre, peu ou pas atteint).
*b) Le couloir de marche collectif, ou Anneau de marche:
Couloir de marche collectif
Mise en service en octobre 1991, cette installation ingénieuse et novatrice donne
au bain carbogazeux, devenu collectif, une dimension rééducative dans une
ambiance attrayante et conviviale. Sur le plan médical, R. Delahaye a contribué
activement à sa conception. Ce couloir, alimenté par la source Eugénie ou la
source Auraline (température: 31 à 34° C), permet une mar- che naturelle dans
l'eau carbogazeuse et peut accueillir une vingtaine de curistes en même temps. Il
est composé de deux anneaux imbriqués l'un dans l'autre; chacun comporte deux
pistes rectilignes de 8,70 mètres, réunies aux extrémités par deux segments
courbes; le grand anneau extérieur a un développé total d'environ 33 mètres et
le petit anneau est long de 23 mètres. Une communication entre les 2 anneaux
existe à chaque ex trêrnité, permettant un panachage des parcours. Le grand
anneau, à profondeur variable (0,40 à 0,60 tre), exige un effort musculaire
plus intense que le petit anneau, qui a une profondeur fixe moindre (0,40 m). Le
petit anneau est donc recommandé soit seul, aux artériopathes à claudication
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