UPR ORL
Faculté de Médecine et de Pharmacie de Rabat
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La corticothérapie locale est très intéressante en O.R.L. , car l’activité anti-inflammatoire est importante,
et les effets indésirables généraux absents. Ses indications sont.
La rhinite allergique per-annuelle et la rhinite non allergique NARES. Grâce notamment à la
Beclométhasone (Beconase®) ou au Fluticasone (Flixonase®) par voie intra nasale, à raison de 2
bouffées par narine en une seule prise chaque matin. Toutefois une cure courte par voie orale peut
s’avérer nécessaire en début de traitement.
La polypose naso-sinusienne, dont la corticothérapie constitue le réel traitement de fond. Après
une courte cire par voie générale, on utilise la Beclométhasone ou la Fluticasone par voie nasale.
En cas de résistance, il faut parfois proposer une corticothérapie générale séquentielle voire une
éthmoïdectomie qui permet une meilleure action de la corticothérapie locale.
Les otites moyennes chroniques suppuratives. L’application d’une association de gouttes à
base de l’hydrocortisone, de la polymyxine B et de la néomycine (antibiotique non ototoxique),
peut constituer en action combinée avec les aspirations locales régulières, le traitement des
épisodes actifs.
V - EFFETS SECONDAIRES.
L’action multipolaire des corticoïdes expose à des effets secondaires variés qui portent principalement
sur le métabolisme, les défenses immunitaires et l’équilibre hormonal. En pratique l’importance des
effets d’un corticoïde est proportionnel à sa puissance anti-inflammatoire , sa demi-vie, à la dose prescrite
et la durée du traitement.
A) L’action sur le métabolisme : hypercorticisme iatrogène qui entraîne:
Un hypercatabolisme azoté : responsable de myopathie, de fragilité cutanée et vasculaire.
Une insulino-résistance : responsable d’une intolérance au glucose.
Une action sur les lipides : avec redistribution des graisse (accumulation au niveau de la nuque),
hypertriglycéridémie qui favorise l’ostéonécrose surtout de la tête fémorale) qui peut s’observer
pour des doses importantes même en cure courte.
Des troubles hydro-électrlytiques : rétention sodée, oedèmes, HTA, hypokaliémie et
hypocalcémie facteur d’ostéoporose.
B) L’action immunosuppressive : favorise les infections.
Les formes locales en O.R.L. peuvent provoquer des candidoses oro-trachéales et des
surinfections cutanées.
Par voie générale : on redoute
* L’activation de foyers infectieux méconnus : tuberculose, anguillulose maligne, pneumocystose
pulmonaire.
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