L'auteur n'a pas
précisé ses éventuels
liens d'intérêts.
Images en Dermatologie • Vol. VIII • n
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3 • mai-juin 2015
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Éditorial
est l’engagement de l’équipe dans l’évaluation et ses diverses facettes : auto-
évaluation, évaluation comparative entre équipes d’activités comparables sur
des critères décidés en commun, évaluation par les usagers, par les patients,
les collègues, les étudiants, les médecins correspondants… Les médias ont le
mérite de fournir des coups de projecteur épisodiques en excitant la curiosité ;
ils ont l’inconvénient de déformer la réalité. Les effets de la publication de ces
palmarès semblent d’ailleurs concerner moins l’amélioration de la qualité des
soins que l’augmentation du nombre de journaux vendus. Cequitémoigne
néanmoins d’une demande.
Reste la question du VIP réduit à juger de la qualité sur le montant des dépas-
sements d’honoraires payés par son assurance privée et du rationaliste féru
de statistiques qui rêve d’un classement des hôpitaux et des services simi-
laire à celui des hôtels et des restaurants : pour les chirurgiens comme pour
les grands chefs. Tous réclament un guide offi ciel attribuant des étoiles.
“Celapermettrait de réduire la pire des inégalités, celle de l’information”,
ajoute l’économiste. “Mais que fait l’État ?” Interpellation légitime mais confuse !
L’État doit garantir la sécurité de base en fermant les établissements et en
interdisant d’exercice les médecins dangereux pour la vie des patients, tout
en répartissant les moyens sur l’ensemble du territoire. Il doit interpeller les
professionnels sur leur programme d’actions pour améliorer la qualité des
soins et leur demander des explications sur la diversité de leurs pratiques.
Ilnepeut pas et il ne doit pas classer les médecins en distinguant les excel-
lents, lestrèsbons, lesbons, lesenprogrès,etc. C’est le rôle de chaque
médecin traitant de premier recours de conseiller son patient et de le piloter
au mieux dans le système de soins. Tout médecin de premier recours doit tisser
des liens structurels avec les spécialistes du deuxième recours. C’est même
un des critères de qualité du premier recours. Et c’est pourquoi la relation
médecin/ patient –etenl’ occurrence médecin traitant/patient– doit d’abord
reposer sur la confi ance. Enl’absence de confi ance, il est vivement conseillé
au patient de changer de médecin. Hélas, en médecine comme dans la vie,
iln’y a pas de confi ance sans risque de déception. Mais la défi ance de prin-
cipe a toute chance de dégrader la qualité des soins. Et lorsqu’il s’agit d’une
urgence vitale, mieux vaut faire confi ance. On n’a d’ailleurs pas le choix !
IIII
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