Le modèle linéaire général 103
© 2001 – Presses de l’Université du Québec
Édifice Le Delta I, 2875, boul. Laurier, bureau 450, Sainte-Foy, Québec G1V 2M2 • Tél. : (418) 657-4399 – www.puq.uquebec.ca
Tiré de :
Traité d’économétrie financière
, François-Éric Racicot et Raymond Théoret, ISBN 2-7605-1123-5
R2 et
–
R2
Le coefficient de détermination R2 se calcule comme suit à partir de
l’équation de SCT, soit la somme des carrés totale : SCT = SCE +
SCR, où SCE désigne la somme des carrés expliquée et SCR, la
somme des carrés résiduelle. En divisant les deux membres de l’équa-
tion par SCT, on obtient :
RSCR
SCT
e
y y
i
i
T
T
2
2
2
1 1 1= − = − −
(
)
= −
∑
∑
ˆˆ ˆ
e e
y Ay
où
A I= − ii T
T
est la matrice de transformation des données en dé-
viation de la moyenne. Par exemple, si R2 = 87 %, cela signifie que
87 % de la variation de la variable expliquée est attribuable aux varia-
tions des variables explicatives. Il peut être montré que :
RCov y y
V y V y
t t
t t
2
2
=
(
)
(
)
(
)
ˆ,
ˆ
, qui est le coefficient de corrélation au
carré entre
ˆ
y
t
et yt. Comme
ˆ
y
t
est une prévision de la valeur de yt, R2
est un indicateur du caractère explicatif de l’équation de régression à
bien modéliser yt. La valeur de R2 est comprise entre 0 et 1. Plus R2
est rapproché de 1, plus le caractère explicatif du modèle est impor-
tant. Comme cela a été expliqué au chapitre 2, cette mesure a la
déficience d’augmenter au fur et à mesure que l’on ajoute des variables
explicatives même si celles-ci ne sont pas significatives. À noter que
l’interprétation du R2 comme coefficient de corrélation de Pearson
entre une variable explicative et la variable dépendante n’est plus
valable, puisque l’on est évidemment ici en présence de plusieurs
variables explicatives. Une mesure alternative qui corrige ce problème
associé aux degrés de liberté est le R2 ajusté de Theil. Elle se définit
comme suit :
Re T k
y y T
i
i
e
y
2
2
2
2
2
111= − −
(
)
−
(
)
−
(
)
= −
∑
∑
ˆ/
/
ˆ
ˆ
σ
σ
104 Traité d’économétrie financière
© 2001 – Presses de l’Université du Québec
Édifice Le Delta I, 2875, boul. Laurier, bureau 450, Sainte-Foy, Québec G1V 2M2 • Tél. : (418) 657-4399 – www.puq.uquebec.ca
Tiré de :
Traité d’économétrie financière
, François-Éric Racicot et Raymond Théoret, ISBN 2-7605-1123-5
Cette mesure utilise les estimateurs sans biais de la variance des
erreurs résiduelles et de la variance de y. Il faut également souligner
que les deux mesures du degré d’ajustement du modèle de régression
que nous avons présentées sont centrées, c’est-à-dire qu’elles sont
définies en déviation de la moyenne. On pourrait également exprimer
ces mesures en données brutes.
3. HYPOTHÈSES SUR LES ERREURS ET CONSÉQUENCES
Supposons le modèle de régression suivant :
y x x e
t t k tk t
= + + + +β β β
1 2 2 ...
, t = 1, …, T
où et ~ N(0, s2). L’application des moindres carrés ordinaires (MCO)
à ce modèle implique que
ˆ~ ,β β σN
T2 1
X X
(
)
−
. Précisons les impli-
cations de ces hypothèses :
i) Sous l’hypothèse de normalité des erreurs, non seulement
l’estimateur des MCO est BLUE par le théorème Gauss-
Markov, mais il devient le meilleur estimateur sans biais de
b. La variance des MCO atteint la borne Cramer-Rao, borne
inférieure pour tous les estimateurs. Cela signifie que sans
l’hypothèse de normalité, il peut exister un estimateur non
linéaire biaisé de b, mais qui comporte une variance échan-
tillonnale inférieure à celle des MCO.
ii) L’estimateur des MCO de b se confond avec celui du maxi-
mum de vraisemblance. Pour ce qui concerne la variance,
l’estimateur de la variance de s2 du maximum de vraisem-
blance est toutefois biaisé, ce qui n’est pas le cas pour les
MCO.
iii) Sous l’hypothèse de normalité, on obtient des tests exacts.
Sachant que
ˆ~ ,β β σN
T2 1
X X
(
)
−
, cela revient à dire que
l’on connaît les distributions exactes des tests. On peut donc
construire les tests t, de x2 et de Fisher dans les petits échan-
tillons. Advenant le cas où l’on ne connaît pas la distribution
des erreurs, on recourt aux distributions asymptotiques de
nos estimateurs pour ainsi effectuer les tests LM, LR et de