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82 % 88 % 91 % 17 18 6
p = 0,029
%
100
50
0Bithérapie Trithérapie Pas de Cs
Cs : corticoïdes
Absence de rejet à 2 ans
%
100
50
0Bithérapie Trithérapie Pas de Cs
Sévérité de la récidive
histologique du VHC à 2 ans
57
37
17
66 53
29
Stade 0 Stade
1 ou 2 Stade
3 ou 4
p = NS
Figure 5. Étude HCV3. Résultats à 2 ans : type d’immunosuppression et absence de rejet
et sévérité histologique (Batts-Ludwig) de la récidive virale VHC .
A B
i
Le Courrier de la Transplantation - Volume VII - n
o 2 - avril-mai-juin 2007
105
Congrès
rejet aigu histologiquement prouvé était
signi cativement plus faible (p < 0,05)
dans le groupe 3 (pas de Cs) que dans
le groupe 1 (bithérapie). La sévérité du
rejet aigu, évaluée selon la classi cation
de Banff par les anatomopathologistes
des centres participants, était, pour les
formes classées comme sévères, respec-
tivement de 11 %, 25 % et 0 % (p = NS).
L’incidence de la récidive histologique
(stade Batts-Ludwig > 2 à un an ou > 3 à
tout moment) n’était pas signi cativement
différente dans les trois groupes. Même si
l’incidence de la brose de stade 3 ou 4
était numériquement plus faible dans le
groupe sans corticoïdes, la différence
entre les trois groupes (17 %, 18 % et
6 %) n’était pas signi cative. On notait
une faible incidence, non signi cative,
d’une progression “agressive” de la réci-
dive (augmentation > un stade entre un an
et 2 ans) dans les deux groupes compor-
tant le MMF (groupe 1 : 33 %, groupe 2 :
6 %, groupe 3 : 9 %) [figure 5]. La charge
virale C était comparable dans les trois
groupes. Il n’y avait pas de différence
dans l’incidence du diabète, du cancer,
des infections, de l’hypertension arté-
rielle et de l’hyperlipidémie entre les
trois groupes. Les auteurs concluent que
les résultats intermédiaires de l’étude
montrent que le régime sans corticoïdes
associant daclizumab, MMF et tacro-
limus était bien toléré et associé à une
incidence signi cativement plus faible
de rejet. La récidive virale C dans l’état
actuel de l’avancement de l’étude semble
être comparable, avec une tendance en
faveur du groupe sans corticoïdes.
CARCINOME HÉPATOCELLULAIRE (CHC) :
PEUT-ON ÉLARGIR LES CRITÈRES
DE MILAN AUX CRITÈRES DE L’UCSF,
POUR OU CONTRE ?
(D’après F. Yao et al., San Francisco,
États-Unis, abstract 9 actualisé,
et M. Jatoi et al., Michigan, États-Unis,
abstract 587 actualisé)
Les critères de Milan sont devenus les
critères reconnus et admis par la majorité
des centres de transplantation : un nodule
de diamètre ≤ 5 cm ou ≤ 3 nodules
de diamètre ≤ 3 cm. Plus récemment,
en 2001, l’équipe de San Francisco a
proposé les critères de l’UCSF (Univer-
sity of California San Francisco), qui
vont au-delà des critères de Milan :
un nodule de diamètre ≤ 6,5 cm, ou
≤ 3 nodules de diamètre ≤ 4,5 cm
chacun, avec un diamètre total des
nodules ≤ 8 cm, et classés comme suit :
T1 : un nodule ≤ 1,9 cm ; T2 : un nodule
de 2-5 cm ou 2-3 nodules ≤ 3 cm ; T3 :
un nodule > 5 cm ou 2-3 nodules, dont
au moins un nodule > 3 cm ; T3A :
un nodule de 5-6,5 cm ou ≤ 3 nodules
≤ 4,5 cm chacun (somme < 8 cm). Ces
critères, qui ne sont pas encore admis
par toutes les équipes, particulièrement
en raison de la pénurie des greffons,
nécessitent d’être validés. Le but de
cette étude prospective est d’évaluer les
résultats de la transplantation hépatique
pour CHC en élargissant les critères de
Milan, notamment pour le groupe T3A.
Cent trente-huit patients transplantés
pour CHC ont été étudiés : 106 avaient
les critères de Milan et 32 étaient hors
critères de Milan, mais dans les critères
(T3A) de l’UCSF. Le suivi médian était
de 24 mois (1-64 mois). L’étude montre,
en tenant compte de l’imagerie (scanner
ou IRM) réalisée dans les trois mois qui
précèdent la transplantation, l’absence
de différence en termes de probabilité
de survie sans récidive à 5 ans respec-
tivement entre les patients transplantés
pour CHC selon les critères de Milan
et les 32 autres patients hors critères de
Milan, mais qui sont dans les critères
de l’UCSF (90 % et 93 %). En tenant
compte de l’examen anatomopatholo-
gique du foie natif en post-greffe, la
probabilité de survie à 5 ans sans réci-
dive des 22 patients qui avaient un CHC
au stade > T3A (61 %) était signi cati-
vement inférieure (p < 0,0001) à celle
des 116 autres patients qui restaient
dans les critères de l’UCSF (97 %).
Dans l’analyse univariée, les facteurs
signi cativement prédictifs de la récidive
du CHC étaient une histologie de stade
> T3A (hors critères UCSF), une inva-
sion vasculaire, et un taux d’AFP > 500
ou > 1 000 ng/ml.
Une analyse rétrospective du registre
américain UNOS avait pour but d’éva-
luer les résultats de la transplantation
hépatique pour carcinome hépatocel-
lulaire (CHC) en tenant compte des
critères démographiques, biologiques,
cliniques et des caractéristiques tumo-
rales obtenus au moment de l’inscription
sur la liste d’attente. Selon les données
présentées lors du congrès, 4 482 patients
étaient inscrits sur la liste d’attente de
greffe pour CHC entre janvier 1998 et
décembre 2005. La survie globale des
patients à 3 ans et 5 ans, à partir du
moment de leur inscription sur la liste
d’attente, était respectivement de 62 %
et 48 %. La survie des patients trans-
plantés était signi cativement supérieure
à celle des patients non transplantés
(figure 6, p. 102). La transplantation
réduisait de 76 % le risque de décès à
5 ans (HR = 0,24 ; IC95 : [0,21-0,27]).
Au total, 17 % des patients atteints de
CHC sont décédés ou sortis de la liste
d’attente du fait de la progression de leur
tumeur. Toujours en analysant la survie