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Canadian OnCOlOgy nursing JOurnal • VOlume 25, issue 3, summer 2015
reVue Canadienne de sOins infirmiers en OnCOlOgie
FEATURES/RUbRiqUES
Evidence suggests that the most import-
ant predictor of sexual well-being in
women following BC is the quality of
their intimate relationship. The quality
of the relationship, in turn, has proven
to be as strong—if not strongera pre-
dictor of sexual satisfaction, function,
and desire post-treatment than the
physical and/or hormonal changes to
the womans body.
In this presentation, these themes are
explored in depth through an analysis of
couples’ experiences undertaking a sexu-
ally-focused exercise as one component
of a 6-session online relationship
enhancement intervention for young
couples aected by BC. Twenty couples
participated in the “Getting Physical”
dyadic learning module where each cou-
ple is prompted to reect on satisfying
sexual experiences from their past and
the elements that made them so, and
later complete a sensate focus exercise.
The Getting Physical module is
intended as a non-threatening means to
helping partners reconnect on a physi-
cal level, as one step toward reclaim-
ing their sexual relations, which are
often disrupted or halted by BC. Sixteen
of the 20 participating couples com-
pleted the full exercise. A multiple case
study design was used to examine par-
ticipant reactions to the exercise as
observed through module content, writ-
ten post-module reections, ratings of
satisfaction and benet, and during the
post-treatment interviews. Particular
attention is paid to the trajectory of ve
couples who spontaneously identied
sexuality as a primary concern during
the baseline data collection phase, and
how they responded to the module.
Sélection dabrégés du congrès scientique de
l’ACOP—avril 2015
LAssociation canadienne doncologie psychosociale a récemment tenu son congrès scientique annuel à Montréal. Les abrégés partagés
ci-dessous proviennent de présentations faites au congrès. Le contenu de ces abrégés intéressera le personnel inrmier à travers le Canada.
Les auteurs ont donné leur permission pour que vous les contactiez si vous aimeriez avoir plus de renseignements au sujet de leur travail.
“Would you like an appointment
with a counsellor?” Examining
Disease-site Dierences in
Measured Distress and the use of
Psychosocial Services [«Aimeriez-
vous prendre rendez-vous avec
une conseillère?» Examen des
diérences entre les sièges de la
maladie concernant la détresse
mesurée et l’utilisation des
services psychosociaux]
Scott Sellick et Liane Kandler
Objectif : Les diagnostics du cancer ne sont
pas égaux, et les diérences de niveaux
de détresse rapportés dièrent selon la
maladie. Nous avons évalué en quoi les
diérences de détresse étaient liées à l’uti-
lisation de services psychosociaux pour
quatre sièges de maladie primaire.
Méthode : Les patients (n=3 268) ont
signé un formulaire de divulgation d’in-
formation permettant l’extraction de don-
nées de leur dossier médical. La présente
recherche se concentre sur les patients
touchés par le cancer du sein, de la pros-
tate et du poumon ainsi que par le cancer
colorectal en déterminant leur niveau de
détresse au moyen de l’Échelle hospita-
lière de mesure de l’anxiété et de la dépres-
sion (HADS), l’utilisation des services
disponibles et l’information de base rela-
tive aux patients et à la maladie (âge, sexe,
stade).
Résultats : Les patients touchés par le can-
cer de la prostate étaient les moins sus-
ceptibles d’avoir un résultat au-dessus du
seuil de l’HADS (16,7 %) ou de devenir
des clients en soins de soutien (24,5 %).
Les patients touchés par le cancer du pou-
mon étaient les plus susceptibles d’avoir
un résultat au-dessus du seuil de l’HADS
(39,8 %) et les patients touchés par le can-
cer du sein étaient les plus susceptibles
de devenir des clients en soins de soutien
(79,4 %). Les diérences en raison des
sièges de la maladie étaient signicatives
en ce qui a trait à la situation en soins de
soutien et au nombre de rendez-vous. Les
patientes touchées par le cancer colorectal
étaient plus susceptibles d’avoir un résul-
tat dépassant le seuil de l’HADS tandis
que les patientes touchées par le cancer
du poumon étaient les plus susceptibles
de devenir des clientes en soutien psy-
chosocial et d’avoir plus de rendez-vous
psychosociaux.
Conclusions : Dans certains cas (pros-
tate), la détresse rapportée et l’utilisa-
tion des services disponibles coïncident
et, dans d’autres cas, l’utilisation des ser-
vices est plus forte que ce à quoi on aurait
pu s’attendre si l’on se ait uniquement
au niveau de détresse rapporté (sein). Le
niveau de détresse rapporté ne peut pas
être le seul critère qui détermine toute
supposition sur le besoin d’utilisation de
services psychosociaux.
Information and Support: Bringing
Hope and Making a Dierence
to Canadians with Cancer
[Information et soutien: Insuer
de l’espoir et faire une diérence
dans le vécu des Canadiens
atteints de cancer]
Heather Sinardo, Sandra Krueckl,
Jennifer Yessis et Barbara Zupko
Courriel : [email protected].ca
Le besoin d’information et de ser-
vices de soutien chez ceux qui font face
au cancer est bien documenté (p. ex.
Supportive Care Framework: A foun-
dation for person-centered care, 2008;
Breaking Down Barriers, 2003). Les
professionnels du domaine psychoso-
cial occupent une situation idéale pour
informer les patients au sujet de sources
additionnelles d’information et de sou-
tien mais ils doivent être sûrs que les
programmes qu’ils recommandent sont
crédibles et qu’ils sont susceptibles de
répondre aux besoins de la personne.
An d’aider à établir cette crédibi-
lité, la Société canadienne du cancer
a commandé une évaluation de ses 3
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reVue CanadIenne de soIns InfIrmIers en onCologIe
FEATURES/RUbRiqUES
principaux programmes d’information
et de soutien. L’institut de recherche en
milieu universitaire, le Propel Centre
for Populations Health Impact, a mené
une étude à cet eet en 2013.
Cette séance décrira les éléments
clés des 3 programmes et se concentrera
sur les résultats de l’évaluation de leur
impact. Les résultats indiquent que les
services de la Société ont aidé les clients
à comprendre ce quest la vie avec le can-
cer, à se sentir informés à ce sujet et à se
sentir plus à l’aise de parler au person-
nel soignant et à leur famille. La majorité
des répondants (n=438 parmi ceux qui
ont complété le sondage) ont armé que
les programmes les avaient aidés à faire
face à la situation et les avaient aidés à se
sentir plus en contrôle de leur vie, deux
mesures qui étaient associées à l’auto-
nomisation. La présentation abordera
également la façon dont les résultats ont
inuencé les décisions régissant la pres-
tation de services et les plans proposés
pour une évaluation plus poussée.
Les patients et le personnel soignant
nous disent que les professionnels de la
santé sont une source able d’informa-
tion et ils veulent quon leur parle de pro-
grammes additionnels pouvant les aider.
Cette séance fournit l’information dont
vous avez besoin pour aider vos patients
à obtenir l’information et le soutien qui
font de leurs soins des soins holistiques.
Rapid Diagnostic Assessment for
a Suspicious Breast Abnormality:
Examining the Impact on Anxiety
and Uncertainty valuation
diagnostique rapide en cas
d’anomalie au sein suspecte : En
examiner l’incidence sur l’anxiété
et l’incertitude]
Christine Maheu, Christine Wang,
David McCready, Bridgette Lord et
Doris Howell*
Objectif : Les centres de diagnostic
rapide (CDR) pour le cancer du sein
orent un processus plus rapide, allant
de la découverte d’une masse suspecte
au sein aux tests plus approfondis, avec
investigation et conrmation le jour
même. Cette étude à méthode mixte
séquentielle et à mesures répétées a suivi
les niveaux d’anxiété et d’incertitude de
treize femmes ayant bénécié du dépis-
tage de diagnostic rapide après la décou-
verte d’une anomalie suspecte au sein.
Méthode : Des mesures quantitatives ont
été prises à trois moments particuliers :
avant le diagnostic, trois jours et trois
semaines après le diagnostic, respective-
ment. Des données qualitatives ont été
obtenues lors d’un entretien téléphonique
au cours duquel les femmes ont décrit le
processus de leur expérience de diagnos-
tic et le soutien quelles avaient reçu; elles
pouvaient également recommander des
changements. Une analyse descriptive et
non paramétrique a été utilisée de concert
avec une analyse à contenu qualitatif, tel
que prôné par Grahaheim et Lundman
(2014) qui suivent une approche par
méta-matrice an de permettre la recon-
naissance de schémas dans les deux
ensembles de données.
Résultats : Les résultats de données
mixtes ont montré principalement
une congruence entre les femmes qui
ont obtenu un résultat de niveau élevé
d’anxiété et d’incertitude et celles qui
décrivent leur expérience comme étant
stressante et incertaine avant et après le
dépistage. Le processus d’anticipation
avant le dépistage était plus stressant
pour les femmes dont des proches avaient
des antécédents de cancer. Cependant,
les femmes qui ont démontré une meil-
leure capacité à faire face à la situation, à
contenir leurs pensées et leurs émotions
jusqu’aux jours menant au dépistage ont
obtenu des résultats en dessous des seuils
cliniques d’anxiété et d’incertitude.
Discussion : Les niveaux d’incertitude
et d’anxiété étaient au-dessus des seuils
cliniques pour plus de la moitié des
femmes alors quelles attendaient les
tests approfondis. Ces niveaux étaient
encore très élevés à la marque de trois
semaines après le diagnostic pour près
de la moitié des femmes et ce, indépen-
damment du diagnostic reçu.
Conclusion : Alors que le dépistage des
CDR réduit le temps d’attente pour les
tests approfondis, les résultats sug-
gèrent que la période précédant le jour
du test est extrêmement stressante et
incertaine pour de nombreuses femmes
qui continuent de ressentir des niveaux
élevés après les tests, ce qui justie un
plus ample examen des soins inrmiers
fondés sur les forces qu’il serait appro-
prié de fournir de concert avec les ser-
vices du CDR.
*Doris Howell est l’auteure principale
Logging in Strained, Logging
out Sustained: A First-hand
Examination of the Value of
Caregiver Online Support Groups
[On y entre tendu et on en ressort
en se sentant soutenu: examen
direct de la valeur des groupes
de soutien en ligne destinés aux
soignants]
Dana Male, Karen Fergus et Joanne
Stephen
Le fardeau des soignants est une
préoccupation croissante en santé
publique, impliquant une variété de pro-
blèmes de santé mentale et physique y
compris, sans toutefois s’y limiter, l’iso-
lation sociale et physique, des tensions
nancières, des dicultés de relation
ainsi que des dicultés psychologiques
et somatiques. Ce qui est particulière-
ment troublant, cest que les soignants
doivent souvent faire face à la situation
sans avoir de ressources de soutien adé-
quates et sont plus susceptibles que les
non-soignants à négliger leurs propres
besoins de soins de santé. Ces indivi-
dus représentent sans aucun doute une
clientèle éminemment vulnérable pour
qui il est important de développer des
ressources de soutien accessibles.
Le groupe de soutien en ligne (GSEL),
une de ces ressources orissantes, s’est
récemment attiré un intérêt empirique,
comme il opère selon plusieurs proces-
sus thérapeutiques identiques à ceux
des groupes de soutien traditionnels
mais ore l’avantage d’une participation
à distance, qui permet au soignant de
ne pas avoir à s’éloigner physiquement
du patient, lui évite le temps de déplace-
ment pour les réunions et crée une res-
source pour les soignants qui habitent
en milieu rural et qui seraient autrement
incapables d’accéder à un tel soutien.
La présente étude a tenté de détermi-
ner comment, en pratique, ces groupes
répondent aux besoins de leurs membres
et comment ils sont perçus par ces der-
niers. À l’aide d’une approche basée sur
la théorie ancrée, la série complète de
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Canadian OnCOlOgy nursing JOurnal • VOlume 25, issue 3, summer 2015
reVue Canadienne de sOins infirmiers en OnCOlOgie
FEATURES/RUbRiqUES
transcriptions de clavardages de quatre
diérents GSEL de soignants a été ana-
lysée et, lors de la génération de la caté-
gorie principale, a permis délucider
comment ces groupes servaient des-
pace virtuel où, avec empressement, les
membres « entraient tendus et doù ils
ressortaient en se sentant soutenus ». Ce
contexte thérapeutique a été réalisé en
tant que fonction de trois facteurs princi-
paux (sous-catégories) : ce groupe (1) sert
de « mosaïque de ressources », (2) il « est
proche de la réalité en face-à-face » et (3) il
est considéré comme étant « une commu-
nauté indispensable ». Ces résultats conr-
ment in vivo que les GSEL répondent à
une demande au sein de notre système de
soins de santé. De plus, en analysant les
interactions de groupe in vivo, les résul-
tats illustrent comment, en tant que pro-
cessus, ceci est atteint et indiquent alors
des directions futures en termes de main-
tien et d’amélioration de la valeur poten-
tielle de ces groupes pour leurs membres.
Development of an Internet-
based, Psychosexual
Intervention for Couples
following Treatment for Breast
Cancer [Développement d’une
intervention psychosexuelle
oerte aux couples sur Internet
après un traitement contre le
cancer du sein]
Kimberly Cullen, Karen Fergus et
Jennifer Jones
Malgré les preuves bien établies qui
démontrent que de nombreux couples
connaissent des dicultés dordre
sexuel après un cancer du sein (CS), peu
d’interventions ont été conçues exclu-
sivement pour réduire les problèmes
sexuels chez les survivantes du CS.
Beaucoup d’interventions parmi celles
qui existent se sont concentrées sur les
aspects physiologiques de la dysfonction
sexuelle ou ont incorporé la sexualité en
tant que composante d’un programme
plus large pour améliorer la capacité des
couples à faire face à la situation. En ce
sens, il y a un besoin de développer et
dévaluer une intervention mieux ciblée
qui réponde aux besoins psychosexuels
des couples touchés par le CS.
Cette présentation aborde le dévelop-
pement d’une nouvelle intervention, en
ligne, centrée sur les couples et conçue
pour aborder les problèmes sexuels
associés au CS et au traitement. En plus
de permettre aux couples de participer
à cette intervention dans l’intimité et le
confort de leur foyer, cette modalité en
ligne a l’avantage de pouvoir faire aug-
menter l’impact de la thérapie d’accep-
tation et dengagement (ACT). Cette
intervention de six séances explore des
sujets tels que la communication, les
valeurs sexuelles et les attentes, l’image
du corps et les stratégies pour améliorer
l’intimité et/ou la satisfaction sexuelle
et sera fournie par conférence vidéo
sécurisée. La théorie dACT est très pro-
metteuse pour ce qui est du traitement
de nombreux problèmes de santé men-
tale, y compris l’anxiété, la dépression,
la douleur chronique; elle a aussi été
utilisée an d’améliorer la qualité de vie
après un cancer et d’aborder la détresse
de relation. Nous examinerons com-
ment les principes de la théorie dACT
s’adaptent bien aux problèmes sexuels
spéciques au CS.
Les fondements théoriques de l’ACT,
incluant la pleine conscience, l’accep-
tation et l’appréciation de la vie, ont
été adaptées an de faciliter l’accepta-
tion par le couple d’une « nouvelle nor-
malité » dans le contexte de la sexualité
après le cancer, avec pour but d’amélio-
rer son intimité et sa relation sexuelle.
“Getting Physical” after
Treatment for Breast Cancer:
Couples’ Experiences
Participating in an Online
Exercise to Help Restore Intimacy
[“Getting Physical” après un
traitement contre le cancer du
sein: les expériences de couples
participant à un exercice en ligne
visant à rétablir la relation intime]
Karen Fergus, Victoria Sparrow-
Downes, Saunia Ahmad, Deborah
McLeod, Joanne Stephen, Amanda
Pereira, Jim Panchaud et Wendy Carter
La déguration physique et la com-
promission de la fonction sexuelle due
au traitement du cancer du sein (CS)
ont un impact profond sur la relation
sexuelle de couple. Les inquiétudes en
ce qui a trait à la sexualité et à la capacité
de retrouver une vie sexuelle satisfai-
sante avec son partenaire après un trai-
tement actif, font partie des inquiétudes
les plus souvent rapportées par les sur-
vivantes. Les preuves suggèrent que l’in-
dicateur le plus important du bien-être
sexuel chez les femmes après un CS est
la qualité de leur relation intime. Il a été
démontré que la qualité de leur relation
intime était, à son tour, un indicateur
tout aussi fort sinon plus fort de la
satisfaction et de la fonction sexuelles et
du désir post-traitement que les change-
ments physiques et/ou hormonaux qui
opèrent dans le corps de la femme.
Ces thèmes sont explorés en profon-
deur dans cette présentation à travers
l’analyse des expériences de couples
qui ont entrepris un exercice centré
sur la sexualité et qui fait partie d’une
intervention en ligne de 6 séances
ayant pour but d’améliorer la relation
des jeunes couples touchés par le CS.
Vingt couples ont participé au module
dyadique d’apprentissage « Getting
Physical » dans lequel on demande à
chaque couple de penser à des expé-
riences sexuelles satisfaisantes dans son
passé et aux éléments qui les a rendues
telles, avant de compléter un exercice de
focalisation sensorielle.
Le module Getting Physical se veut
un moyen non menaçant d’aider les
partenaires à reconnecter au niveau
physique, une sorte de pas vers la
remise en état de leur relation sexuelle,
qui est souvent perturbée voire inter-
rompue par le CS. Seize des 20 couples
participants ont complété l’exercice
en entier. Un devis détude à cas mul-
tiples a été utilisé an dexaminer les
réactions des participants à l’exercice
tel quobservées à travers le contenu du
module, les réexions rédigées après le
module, les évaluations de satisfaction
et de bénéce et pendant des entretiens
post-traitement. On porte une atten-
tion particulière à la trajectoire de cinq
couples qui ont dégagé de façon spon-
tanée la sexualité comme étant une
préoccupation primaire au cours de la
phase de collecte des données de réfé-
rence et à la façon dont ils ont réagi au
module.
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